AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 122 notes
J'ai vu et entendu de nombreux éloges sur ce récit, parlant de guerre du Vietnam et je dois avouer que dès le début du récit j'ai été désarçonné par cette histoire de Lion.

Je peux comprendre les digressions mais sur un récit aussi court que celui-ci je ne m'y attendais pas, surtout que l'histoire du Lion est de nouveau mentionné dans le récit, il y ai également beaucoup question de sexe et de religion.

Je m'attendais vraiment à un récit court mais percutant avec deux personnages comme ceux évoqués ici mais cela n'a pas été le cas, je m'attendais à un récit vraiment marquant sur une thématique qui n'ai pas si souvent évoqué et j'ai vraiment été très déçu.

Pour moi sur le papier j'en attendais vraiment plus et je suis heureuse d'avoir acheté ce livre d'occasion car si je l'avais payé plein tarif ma déception aurait été plus grande.

Je pensais en apprendre plus sur cette guerre, ce qui n'a pas été le cas à mes yeux, je tenterai donc d'autres lectures sur ce sujet.
Commenter  J’apprécie          140
Lisez juste la quatrième de couverture qui introduit fort bien le bouquin, laissez-vous tenter et embarquez pour un roman noir
Noir comme cette nuit interminable
Gris comme cette aube qui tarde à se lever
Rouge comme la chair de l'homme blanc ou noir qui saigne sous les éclats de shrapnell
Blanc comme l'âme en quête de miséricorde

En amuse-bouche, la dédicace
« Pour papa, qui savait ce que la guerre fait aux hommes. »

5 étoiles sans hésiter
Commenter  J’apprécie          131
J'ai été amputé d'une jambe à 26 ans, et ai fréquenté les "centres de réadaptation fonctionnelle", où l'on rencontre des gens, mais j'en envie de dire des expériences, toutes profondes, toutes dures. Je retrouve dans ce livre de Larry Brown des échanges, sans avoir connu la vérité de la guerre, juste celle des CRF, dans une desquelles un tétraplégique me remonta le moral. Me sauva, en fait. Il est toujours tétra.
Commenter  J’apprécie          00
Braiden Chaney n'a plus ni bras ni jambes.
Walter James lui, n'a plus de visage.
Ils ont tous deux été mutilés au Vietnam.
L'un est noir, l'autre blanc.

22 ans plus tard, ils se retrouvent dans la chambre d'un hôpital pour vétérans, dans le Mississipi.

Au fil d'une très longue nuit, ils se racontent ce qu'ils étaient, ce qu'ils sont devenus et surtout, ce qu'ils attendent l'un de l'autre.
En une nuit, tout est dit sur la guerre (seul lien entre ces 2 hommes que tout oppose) et ce qu'elle fait subir aux soldats.
En une nuit, tout est dit sur la souffrance, sur la mort et la compassion.

Un roman d'une dureté que l'on peine à imaginer.
Comme c'est L. Brown qui l'écrit, s'y glissent quelques doux éclats de lumière et de rire.
Cela reste néanmoins hard core, à briser le coeur.
Il n'y pas d'autre roman anti-militariste...
Commenter  J’apprécie          30
Quelle déception...
Ce livre me fesait tellement envie et depuis tellement longtemps...

Dans cette histoire nous allons suivre 2 hommes, un blanc et un noir (écrit comme tel dans le texte) . L'un n'a plus ni bras ni jambes et l'autre n'a pour ainsi dire plus de visage. Il vont se retrouver côte à côte dans un hôpital et échanger sur ce qui leur est arrivés durant la guerre mais aussi sur leur vie passée et leur vie actuelle. La différence de couleur de peau sera également mise en-avant dans leurs propos.
Dans ce livre il sera question de handicap, de guerre, de racisme et de l'envie de vivre ou non malgré tout.

C'est la première fois que je lis un roman de cet auteur et je dois avouer avoir eu beaucoup de mal avec sa plume , parfois difficile à comprendre et à suivre.
L'histoire était quasi inexistante tellement c'était plat. Il n'y a, en tout cas pour ma part, aucune intrigue ! Nous suivons juste leurs discutions sur leur vie passée et les péripéties du quotidien qu'ils ont vécu. Seul les passages sur la guerre étaient plus intéressants mais il y en avait malheureusement peu .

Une histoire ennuyeuse et inintéressante , sans aucun rebondissements ni révélations.
Quel dommage ! Parce que les sujets abordés étaient tellement intéressants et auraient pu donner un super roman, mais non ...

J'avais un mince espoir que la fin relève un peu le niveau, mais ça n'a pas été le cas. Certes, nous avons une révélation et il se passe enfin quelque chose , mais je m'en doutais déjà. Finalement j'ai été contente que ce livre ne fasse que 200 pages .

Est-ce que j'ai détesté cette lecture ? Non je n'irais pas jusque là parce que certains passages m'ont plus malgré tout et j'ai aimé les thématiques mises en-avant. Mais je ne peux pas dire non plus que j'ai aimé.

C'est extrêmement rare que je fasse de telles critiques mais là je ne pouvais pas faire autrement.
Commenter  J’apprécie          100
Y'a que Larry Brown pour m'faire vibrer sur la littérature de la guerre du Vietnam côté ricains.

Il va se ranger direct entre Johnny got his gun, de Trumbo et Vol au dessus d'un nid de coucou de Kesey, et pas très loin non plus de Birdy de Wharton.

De l'antimilitarisme top qualité avec du jargon à l'ancienne façon début des 80's.

Dude, you made my night !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          20
Des lits de fuite

Le Vietnam est un des démons de l'Amérique. Ce traumatisme né d'une guerre anachronique tourmente encore le pays le plus puissant du Monde qui a perdu un conflit sans être véritablement défait. Peut-être qu'un jour, le temps aidant, la grande recyclerie mémorielle de ce pays transformera cet épisode en nouveau western. Et on sait depuis au moins Liberty Valance que quand la légende est plus belle que la réalité…

En attendant, si « Sale Boulot » de Larry Brown nous confronte une nouvelle fois à cet univers des « Vets » revenus brisés physiquement et moralement, il propose un récit d'une profonde originalité, dans le huis-clos d'une chambre d'hôpital.

Ils sont deux.
Braiden Chaney n'est plus qu'un tronc. Découpé par la mitraille, il est alité depuis 22 ans dans un hôpital militaire, où il survit avec la présence bienveillante de Diva, son infirmière, ses sit-com à la télévision, sa bière et son monde imaginaire, quelque part en Afrique entre lions, crocodiles et nubiles. Même Jésus vient parfois le visiter.

Un jour, on amène un nouveau patient dans le lit voisin. Walter James lui, est entier, mais profondément défiguré, sujet à des épisodes d'absence et de délire, dont le dernier l'a conduit inconscient dans cette chambre.

L'un est noir, l'autre non, l'un n'a plus ses membres, l'autre n'a plus toute sa tête, mais ils partagent la même enfance bousillée, encroûtée par la pauvreté et le destin plombé, là-bas, dans le Sud.
Des laissés-pour-compte.

Inévitablement, on pense à « Johnny s'en va-t-en guerre » de Dalton Trumbo (c'est d'ailleurs la 1ère pensée de Walter en voyant son voisin), mais aussi à Misfits ou à Au Revoir Là-haut. Pourtant, aucune référence ne permet d'approcher vraiment l'originalité de ce roman.

Au début, les deux hommes s'observent, se méfient, puis peu à peu, se confient.

Ce roman n'est pas forcément facile à lire. D'abord parce que l'histoire est profondément triste et que les dernières pages sont bouleversantes, car Brown sait entretenir le suspense. Mais c'est aussi la forme qui surprend : les récits entrecroisés, les retours en arrière, les divagations…Il faut rester concentré pour ne pas perdre le fil.

Mais, à ce prix, c'est une lecture marquante et un grand roman. Cru, dur, frappant au coeur et à la tête.
Commenter  J’apprécie          80
Tu crois que t'es dans la merde ?
C'est ce que me dirait Braiden, si il m'entendait parfois me lamenter dans mes jours les plus sombres. Et quoi lui répondre ?...
Grosse claque encore avec ce fort petit bouquin. Je l'ai ouvert, et hop ! de mon p'tit coin de Bretagne, me voilà transporté direct au Vietnam ; enfin dans l'enfer du Vietnam, pas dans un circuit touristique entre Baie d'Along et rizières enchantées. Non, pleine guerre, entre rafales de balles et hélicos sauveurs, et tout ça, sans quitter la chambre d'un Hopital du Mississipi. Ah si, par moments, je sortais un peu du carnage. Pour respirer un peu ?.. non, non ,non...j'arrivais dans les champs de cotons, avec Walter, l'autre amoché du livre, la gueule labourée, qui va partager un court instant la chambre que Brainden occupe depuis 22 ans, sans bras, ni jambes. La misère du Sud, l'horreur de la guerre, la barbarie des hommes, la ségrégation...Bah dis donc ! Ca va pas arranger mon pessimisme tout ça.. Hier comme demain...
ah si !... il y avait bien une belle histoire d'amour dans ce livre..Beth..ahh Beth...Mais bon..C'est Larry Brown qui décide, c'est pas moi.
Alors Mr Brown, merci pour cette belle et noire lecture, et surtout, merci pour eux, de les avoir rassemblés, il le fallait, il était temps, non? Qu'ils parlent.. qu'ils soient compris.. écoutés.. libérés.
Commenter  J’apprécie          51
"Les gens se battent depuis que Dieu les a faits et ils continueront toujours. Y a que les raisons qui changent, mec. Tout ce que tu peux faire, c'est aimer tes proches et essayer de faire le bien."
Que se racontent deux vétérans du Vietnam qui se retrouvent dans la même chambre d'hôpital ? Larry Brown l'imagine avec un talent fou dans son premier roman, réussi de bout en bout. Il nous invite à entrer dans l'intimité des conversations, il étale sous nos yeux perplexes les plis des corps mutilés, il esquisse les rêves douloureux et les souvenirs déchirants.
Au coeur du Mississippi dont ils sont issus tous deux, ce sont deux hommes que la guerre a atrocement marqués qui apprennent à se connaître: Braden est noir, il vit dans cette chambre, dans ce lit, dans ces pensées depuis 22 ans. Il n'a plus de bras ni de jambes et il attend. Walter est blanc, son visage lacéré et la balle logée dans son cerveau lui rendent la vie impossible. Et il vient d'être installé près de Walter après un accident dont il peine à se souvenir.
Alors ils se racontent, du bout des lèvres d'abord mais la bière fraîche et les joints aidants, il finissent par se livrer, entièrement. Si leurs histoires familiales diffèrent parfois, ils ont en commun d'avoir été appelés à faire le « Sale boulot » (« Dirty work » en VO) au Vietnam, et d'avoir vécu leur engagement militaire comme un traumatisme, mélange explosif de peur, de violence et de souffrance. Que reste-t-il à vivre après ? Quel sens trouver aux jours qui restent ?
La langue de Larry Brown est âpre et résonne avec beaucoup de sincérité à nos oreilles. Les voix des deux personnages s'alternent, distinctes et reconnaissables, c'est révoltant et finalement rempli d'humanité. On en ressort complètement sonné de cette entrevue, il y a de la souffrance là-dedans, mais surtout, surtout de la compassion.
Une lecture puissante donc, qui me donne forcément envie de découvrir les autres textes de Larry Brown.
Mention spéciale pour la merveilleuse couverture de @samward 💚
Commenter  J’apprécie          103
Après les bouleversants The Free (2014) de Willy Vlautin (en français La ballade de Leroy) et En attendant Eden (2019) d'Elliot Ackerman, il me fallait absolument lire Sale boulot (1997) de Larry Brown.

Larry Brown (1951-2004) est l'auteur de six romans, deux recueils de nouvelles, une autobiographie et un essai. Sale boulot (1997), son premier roman, est un plaidoyer fort et poignant contre l'absurdité et la folie de la guerre.

« Y en a plein qu'ont rien de cassé physiquement. C'est dans leur tête que c'est cassé. »

Sale boulot est un huis-clos poignant, une plongée dans l'intimité d'une chambre d'hôpital militaire du sud des Etats-Unis. C'est dans cet espace confiné chargé de souffrances et de désespoir que deux vétérans de la guerre du Vietnam vont, le temps d'une nuit, s'apprivoiser, se raconter et se libérer.

Vingt-deux ans. Cela fait vingt-deux ans que Braiden Chaney végète dans cet hôpital du Mississipi. Cloué à jamais sur un lit depuis que la guerre l'a privé de ses quatre membres, il passe ses journées dans la plus grande solitude, les yeux rivés sur la télévision; régulièrement, il discute avec Jésus ou s'évade en pensées dans une lointaine contrée où il chasse le lion avec ses ancêtres africains. Quant à Walter James, un redneck du Mississipi, il souffre de graves crises d'amnésie depuis qu'une roquette lui a arraché le visage. Depuis, il carbure à l'alcool et à l'herbe.

Une nuit suffira à ces deux âmes écorchées pour se confier, à tour de rôle, sur leur vie d'avant, pour dire celle d'aujourd'hui, leurs souffrances et leurs rêves brisés, pour évoquer en filigrane la guerre qui en les laissant en vie, les a condamnés à mort. Une nuit pour évoquer cette mort tant désirée et la délivrance qui ne vient pas.

Avec beaucoup de sensibilité et sans jamais céder au misérabilisme, Larry Brown évoque divers traumatismes, aborde la question des inégalités sociales et du racisme, revient sur les ravages de la guerre, les séquelles physiques mais aussi psychologiques des vétérans puisque « quand t'appuies sur la détente, t'appuies pour l'éternité ».

Roman brut à l'image de ses deux narrateurs issus de milieux sociaux défavorisés, Sale boulot va droit à l'essentiel et ne s'embarrasse d'aucune fioriture. Une écriture simple, un langage familier et un ton qui sonne très juste. Un roman fort et d'une profonde humanité.


Lien : https://livrescapades.com/20..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (315) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}