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Et encore une fois, une brillante idée de départ, des attentes énormes qui en découlent, tant de possibilités, mais au final un Brussolo qui reste juste, propre mais tellement modeste dans son développement.
Alors c'est un bon livre, il se lit bien, et traite de l'aspect psychologique de l'artiste face à son art, son imagination, sa création et sa liberté, de façon intéressante et intelligente. Il ose une certaine poussée à l'extrême dans le questionnement de la folie chez l'humain, comme souvent au fil de son oeuvre.

Mais au final, il s'interroge sur les frontières de la liberté de vivre ou de mourir, la marginalisation face à une société de consommation que nous refusons, et la perception de la réalité. Où se trouve la liberté de vivre si nous ne pouvons choisir délibérément de mourir ?

Bon certains trouveront de la philosophie dans tout ça, une morale propre à notre ère moderne, et d'autres verront ce bouquin comme un Inception forcément un peu décevant pour le coup....
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Brussolo nous livre, avec ce "Syndrome du Scaphandrier", une oeuvre de SF particulière et qui s'inscrit je pense dans une sensibilité hexagonale (Barjavel, Pagel et d'autres). La poésie, le fantastique, les ambiances oniriques y sont bien plus présents que les aspects technologiques ou la critique sociale. Après tout, comme l'auteur le dit lui-même, il ne fait qu'explorer ses univers intérieurs, ce sont les autres qui mettent les étiquettes.

Et donc, un peu dans la même veine que "Mange-Monde", que j'ai lu précédemment, Brussolo nous livre ce que moi je nommerais un livre d'ambiance, quelque chose qui se rapproche finalement peut-être plus de la peinture que de l'écriture, mais qui a pour moi toute sa place dans la littérature. Ainsi ne vous attendez pas à des "twists", "cliffhangers" et autres "flashback", ni à un rythme trépidant.

Il nous décrit, dans un futur que l'on devine assez proche, la vie de David, une sorte de "rêveur professionnel". Il a cette capacité de vivre une vie parallèle dans ses rêves et d'en ramener des ectoplasmes éphémères, qui ont supplanté toutes les autres formes d'art, et dont le commerce fait fureur. Ce sont des objets (organismes ?), mouvants, abstraits, et chacun peut y voir ce qu'il veut. Ils ont de plus la faculté d'irradier un bien-être certain (avec quelques oeuvres mineures, savamment placées dans votre domiciles fini l'arthrose, les maladies chroniques et les effets de l'âge). le problèmes est qu'ils ont une durée de vie limitée.

Il faut donc sans arrêt renouvelé le stock, ce qui n'est pas sans risque pour les rêveurs et leur santé. Et puis il y a toujours le risque, à un moment, que le rêve soit plus attrayant que la vie réelle et que l'on s'y perde...

Ce "Syndrome du Scaphandrier" ne conviendra donc pas à tout le monde. Personnellement j'ai vraiment beaucoup aimé...Ceux pour qui les termes poésie, ambiance, onirisme ont un sens devraient appréciés. Et puis en creux on peut aussi y voir une critique de la société de consommation (puisqu'ici c'est le producteur qui devient, aussi, un déchet) ainsi que de la promotion d'un certain idéal de bien-être béat.
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En France, dans un monde alternatif.
David, environ 30 ans, déprimé, mène une vie assez morne mais il est aussi Rêveur Professionnel (ou Rêveur d'Etat). C'est un artiste qui travaille pour le musée d'art moderne de sa ville (Paris ?).
Il a don, un pouvoir spécial. En effet, de temps en temps, il plonge dans un sommeil si profond qu'il y reste souvent plusieurs jours consécutifs. Pendant ces « plongées », il se retrouve dans un monde onirique, où il endosse le rôle d'un hors-la-loi. Avec ces acolytes il réalise des cambriolages pour ensuite ramener avec lui, lors de ces « remontées » à la Réalité, ses butins, considérés dans le monde réel comme des objets d'arts et qui seront vendus aux enchères.
On est dans une alternance entre deux mondes. Un monde gris, froid, triste et sans pitié, le réel et un monde bleu, le possible, la liberté et le rêve, l'imaginaire.

Avant de lire ce livre, j'avais regardé les critiques et de ce fait, j'étais un peu réticent avant de commencer la lecture, car selon les autres lecteurs, lire « le Syndrome du scaphandrier » c'est rentrer pour ne pas dire « plonger » dans une histoire à la « Inception ». Je n'avais pas aimé ce film, alors autant dire que j'avais pas mal d'appréhension. Au final, ce fut une bonne surprise !

À travers ce roman de SF, Serge Brussolo questionne notre rapport à l'art et sa marchandisation, mais aussi la liberté de choisir ce que l'on estime bon pour soi-même quitte à ce que ces choix soient radicaux.

La lecture est agréable et j'ai bien apprécié le vocabulaire lié à l'activité de la plongée sous-marine pour décrire ce monde imaginaire. Un bon moment de lecture pour s'évader 😊
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Dans un futur proche, à Paris, Serge BRUSSOLO nous narre la déprime d'un "rêveur professionnel". le héros est, en effet, une sorte d'employé du ministère de la culture qui "plonge" régulièrement dans de longs rêves pour rejoindre sa double-vie onirique. Comme tous les autres rêveurs accrédités par le ministère, il en rapporte de ces "plongées" d'étranges oeuvres, indéfinissables, ectoplasmiques, qui présentent l'intérêt de diffuser bien-être et harmonie dans le domicile de leurs acquéreurs.
Oui, mais voilà, notre héros vient d'être mis sur la touche par ses employeurs car il ne rapporte des abysses oniriques que de pauvres oeuvres rachitiques qui dépérissent et meurent avant même d'avoir eu le temps d'être vendues.
Le héros déprime de ne pouvoir rejoindre ses compagnons fantasmés de sa double-vie onirique de gangster. Cette pathologie est connue sous le nom de syndrome du scaphandrier.

C'est donc un livre au postulat de départ assez atypique que voici ; où il est question de la difficulté pour certains à faire la part du réel et de l'imaginaire. Thème qui résonne particulièrement à notre époque où les environnements et communautés virtuels proposés sur Internet sont autant d'échappatoires et/ou de compléments à la vie réelle.
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Le Syndrome du scaphandrier est une grande idée servie par un récit relativement plat...

David détient un pouvoir incroyable , matérialiser les vols qu'il commet dans ses reves pour les revendre , par la suite , à de riches collectionneurs . En effet , ces reves , devenus tangibles et se présentant sous forme d'ectoplasmes , ont la particularité de posseder un formidable pouvoir euphorisant sur leurs proprietaires : finis les maladies , la faim , le froid...Sorte d'Inception à la française , le scénario avait tout pour plaire . Seulement le scaphandrier a plongé , je suis passablement resté à quai .
Et c'est vraiment dommage car la matiere était là ! Tres ingénieux cette dualité de personnages tiraillée entre le monde réel et le monde onirique .
Un récit bien construit et foisonnant d'idées mais , à mon gout , plombé par une coupable absence de rythme . Tel le baigneur moyen , on se laisse porter par les flots du récit quand ce n'est pas une mer d'huile qui vous contraint à l'immobilité la plus totale...

Un Brussolo honnete ressemblant plus à une tempete dans un verre d'eau qu'à un ouragan déchainé...
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Roman sous acide, entre Total Recall, la nuit au musée et Lost Higway, on se fait complètement avoir par le côté "je suis dépassé, il se passe quoi en fait ?" On s'y abîme avec plaisir, celui de l'onirisme, de l'art et de la magouille qui nous rattrape toujours. Résumé ? Compliqué... Mais si vous voulez voir Marianne en vrai, assister au naufrage du radeau de la méduse, ou passer un bon moment, ouvrez ce livre !
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Le résumé de « Le syndrome du scaphandrier » donnait plutôt envie. Des cambriolages oniriques ? Une frontière floue entre rêve (ou réalité ?) et (autre ?) réalité ?
Eh bien, dans les faits, la réalité de l'histoire est toute autre. Les rêves ne constituent qu'une part très réduite du roman, la plus grande partie de celui-ci se consacrant plutôt au mal-être de David dans le monde « d'en haut », bien terne par rapport au monde onirique « d'en bas » dans lequel il plonge.

Si le premier chapitre, décousu rêve oblige, peut faire peur, la suite s'avère bien plus facile à suivre, bien que la narration reste sacrément lourde. On a connu Serge Brossolo plus efficace, notamment dans ses thrillers médiévaux. Un choix probablement volontaire, pour mieux coller au ressenti de David qui, même éveillé, ne parvient à voir le monde qui l'entoure que via son regard de rêveur. Il y a ainsi davantage d'onirisme dans la réalité décrite que dans les rêves, qui obéissent certes à leur propre logique, mais manquent, paradoxalement, d'originalité et d'épaisseur. Là encore, choix assumé. Une chose est sûre : le syndrome du scaphandrier n'est ni une lecture joyeuse, ni un livre qui plaira à tout le monde... Mais l'on ne peut nier le talent de l'auteur et l'inventivité de cet univers où même la question du stockage des rêves fanés – ultra polluants qui plus est – est abordée. Ça fourmille d'idées et l'on ne demande qu'à y croire, c'est un régal.

Cependant, cet éphémère voyage au pays des rêves solides ne manque pas d'être gâché par quelques détails qui fâchent, comme le traitement des figures féminines, bien peu flatteur, qu'il s'agisse d'Antonine la maîtresse officielle, de Nadia celle du monde d'en-bas, ou de Marianne la psy. Et que dire de Soler Mahus, cet ancien plongeur déchu, enfermé dans ses souvenirs oniriques de sauveur blanc où, le temps d'un chapitre, se déverse un concentré nauséabond de racisme et de sexisme pleinement assumé par le personnage... mais dont le propos ne semble nullement déranger David et n'est à aucun moment remis en question, comme si c'était normal ? Ambiance. Ce personnage est d'ailleurs le seul à n'être pas égratigné au passage, les gens ordinaires, comme le gardien du musée ou ses anciens collègues reconvertis n'étant pas non plus épargnés par la critique.

Bref, en dépit d'un univers sombre mais accrocheur qui vaut vraiment le coup, son protagoniste tout sauf attachant et le style vraiment lourd ternissent sacrément le plaisir de lecture. Pas un mauvais livre, mais un de ceux qui pétillent sur le palais tout en laissant un arrière-goût désagréable...
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Je me dois d'être honnête, Serge Brussolo n'est pas un auteur qui m'inspire énormément. Il faut dire que mes lectures précédentes m'avaient fait au plus lever un sourcil comme plus grande émotion. Mais, je suis têtu, alors de temps en temps, je retente un Brussolo, sans trop de raison.

Ainsi, me voici avec le syndrome du scaphandrier entre les mains et c'est ma foi une bonne surprise, oserai-je dire une très bonne surprise ? Voilà un roman de Brussolo qui arrive à susciter en moi des émotions ? Diantre !

L'histoire est donc celle de David, chasseur de rêves. Un homme qui plonge dans de son subconscient et qui en extirpe un nouveau type d'oeuvres, périssables certes, mais qui ont remplacé dans les musées les peintures, les sculptures et autres représentations de l'art. Tout cela n'est pas sans risque, car pendant ses plongées, son corps reste sans défense.

On se retrouve ainsi avec un héros qui se sent totalement inadapté au monde vivant, qui n'arrive pas à s'y intégrer, qui n'essaye peut-être même pas. Il cherche une échappatoire dans ses rêves à tout prix Comment ne pas voir un prémisse de la réalité virtuelle qui bourgeonne aujourd'hui ?

De plus, comme je l'ai déjà dit, la société décrite par Brussolo délaisse ses oeuvres d'art intemporelles, pour les rêves, périssables, mais qui apportent une sensation de bien être, qui devient vite indispensable pour ceux qui les ont acquis, tant pis si il faut en racheter un nouveau peu de temps après. Toujours consommer plus pour moins longtemps, une dérive de notre vie d'aujourd'hui.

Je dois quand même signaler un rythme un peu lent. Mais dans le fond, cette lenteur s'accorde parfaitement avec ce qui traverse le héros, coincé pour un moment dans le monde réel et sans la possibilité d'y changer quoique ce soit, voyant le temps s'écouler.

Bref, il s'agit là d'un bon roman que je recommande sans hésiter.
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Mon premier Brussolo est déjà conquis par son talent.
Dès le départ l'univers onirique me parle, j'ai pris pour habitude d'écrire mes rêves en pensant qu'un jour ils feraient une bonne histoire, je ne suis pas le seul apparemment.
Il y a un petit détail qui m'a fait sourire au début, la pilule de cohérence est bleue, cela m'a fait penser à celles de Matrix qui sortir 8 ans plus tard.

Les chapitres sont courts ce qui est une bonne nouvelle vu les pavés de plusieurs pages sans retour à la ligne. J'avais aimé ce style dans le mythe de Cthulhu car il retranscrit bien le caractère oppressant que subissent nos protagonistes, comme lors d'un cambriolage par exemple.
De la SF pas trop futuriste, ce qui me convient et évite de me perdre dans les néologismes, utiliser le rêve est une excellente idée, quelque chose qu'on a tous en commun, c'est aussi ce qui fait entrer ce livre dans les intemporels du genre, je le vois plus comme un univers parallèle que comme du futuriste en réalité.

Ces rêves lucides sont pour David, le personnage central, un moyen de vivre une vie d'aventures, comme le dit le résumé, la journée il n'est qu'un modeste fonctionnaire, il est invisible. Des rêves non pas comme le monde imaginaire d'un enfant mais la notion d'univers parallèle correspond parfaitement, c'est d'ailleurs aussi comme ça que le ressent David malgré les tentatives des psychiatres pour lui montrer que ça n'existe pas. Je ne pense pas qu'il soit fou, pour moi il est à la fois comme un écrivain qui crée tout un monde et un explorateur onirique de son inconscient.
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Je viens de terminer ce livre et je suis mitigé à sa fermeture.
D'un côté je l'avais choisi pour me détendre après la lecture de quelque-chose de difficile.
Et il a parfaitement remplis son rôle, plutot court, pas de temps mort, le monde du rêve exploré différemment et un personnage auquel on s'attache.
Alors mitigé pourquoi ?
Parce que c'était trop court justement, j'aurai vraiment aimé que cet univers soit plus développé, l'idée de base est inédite, originale et bien ficelee mais il m'a manqué du contenu.
J'ai tout de même passé un bon moment avec cet ouvrage.
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