AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 193 notes
5
7 avis
4
6 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Brussolo, comme souvent, propose un monde proche du nôtre, juste un peu dévié. Juste un peu déviant.

Dans ce futur proche, plus de peintre, plus de sculpteur. Juste des rêveurs qui se tuent (littéralement : leur cerveau se transforment en porcelaine, dans l'indifférence générale) pour rapporter à la surface (c'est-à-dire dans notre réalité) des créations qu'ils arrachent aux contrées oniriques.

Ces rêves, créations périssables dégageant une aura magiques (santé et bonheur garantis pour ceux qui les approchent), n'ont pas de forme parfaitement définie. Des morceaux de chair parfaite et mouvante. Une peau d'ange luminescente et palpitante, sans organe pour la corrompre.

Brussolo, c'est un peu le Cronenberg de la littérature. Il a ce rapport très particulier au corps et à sa dégénérescence, qui traverse toute son oeuvre comme un cordon ombilical sanglant.

C'est particulièrement saillant dans "Le Syndrome du scaphandrier". Il y a les rêves matérialisés, décrit de manière si charnelle. Il y a le syndrome du scaphandrier, cette maladie dégénérative qui sclérose le cerveau et déforme le crâne. Et il y a le monde du rêve lui-même, où tout peut prendre vie d'une pensée, où une voiture noire peut devenir un dangereux requin par une simple association d'idée du rêveur.

[...]

Un roman sur l'imaginaire et les rêveurs, qu'il serait intéressent d'analyser comme une réflexion métaphorique sur la place de l'artiste dans la société.
Lien : https://vaisseaulivres.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Un récit qui part sur une bonne idée, et qui a une ambiance bien particulière, mais qui tombe un peu à plat.

Nous suivons David qui est un médium. Il a la capacité de plonger dans ses rêves et d'en sortir quelques jours après avec un étrange objet qui s'apparente à une oeuvre d'art. Plus le rêve est fort, plus l'oeuvre en question le sera.
Cette forme d'art, très encadrée, a totalement remplacé les anciennes formes comme la peinture ou la sculpture. C'est compréhensible parce ces oeuvres ont la capacité d'influencer les autres personnes, on parle notamment de l'une d'entre elle qui a arrêté une guerre en apaisant les 2 camps.
Mais du tout elle est aussi très contrôlée, on ne voudrait pas que l'une d'entre elles finissent par faire l'effet inverse car on peut aussi plonger dans un cauchemars et imaginez le chaos.
Tout ceci reste théorique dans le livre parce qu'étant artiste lui même David ne subit pas l'effet des rêves et donc reste de son coté totalement de marbre face à eux, il se sent donc un peu mis de coté.

David est un peu au fond du rouleau, toutes ses dernières oeuvres n'ont pas passé la quarantaine et ont été détruites car jugée dangereuses ou trop faibles. Il est aussi devenu totalement accro à la plongée car les rêves sont tellement plus plaisant que la réalité, donc quoi qu'il arrive, il plongera encore et toujours, quel qu'en soit le danger ...

En fait j'ai bien apprécié le voyage, c'est totalement bizarre cette façon de plonger qui s'apparente vraiment à une vrai plongée, coté maritime inclus.
C'est vraiment très visuel et ça donne au récit une ambiance très particulière. Une ambiance sombre et limite glauque, renforcé par le fait que le personnage principal est un perdant et donc on est très loin d'un quelconque coté épique ou autre.
En fait on est plus sur un livre qui parle de peurs, de psychose, car on fini par donner a David le choix entre vivre mais sans ses rêves, ou mourir car plus personne ne veut payer d'accompagnant pour veiller à ce qu'il ne meurt pas pendant ses plongées qui peuvent durer une semaine pour un artiste qui ne réussi plus à sortir un seul rêve viable.

De ce coté la je suis satisfaite, c'était ce que j'attendais et je n'ai pas été déçu. Malgré le peu de page du récit l'auteur prend vraiment son temps pour poser les choses, pour nous expliquer en détails tout le mécanisme du rêve et de l'art et la vie de notre personnage principal. le rythme est assez lent et il ne se passe donc pas grand chose sur toute cette partie en dehors de l'exposition de la situation.

Mais du coup c'est la aussi que le bas blesse. Parce qu'en fait en dehors de ça et du final, il n'y a pas grand chose d'autre. C'est comme si on avait calé une introduction de monde avec une conclusion de roman et qu'on avait zappé tout ce qu'il y a entre les deux.
Non pas que cette fin soit particulièrement mauvaise non plus, mais du coup elle a un peu perdu en intensité par le fait qu'on n'a pas vraiment eu le temps de s'attacher au personnage je trouve.

J'en ressors mitigée, avec un sentiment qu'il manquait quelque chose. Et du coup une fois le livre fermé j'ai trouvé ça un peu bof. Disons que ça aurait pu être tellement mieux si on avait été plus loin.
Après ça ne retire pas le mérite du coté original du monde et de l'ambiance mais voila, ça tombe à plat niveau histoire, seules restent les idées, mais ça se laisser lire tout de même.

14/20
Lien : http://delivreenlivres.blogs..
Commenter  J’apprécie          30
Le syndrôme du scaphandrier est un roman fantastique, qui relate l'histoire de David, un rêveur avec le "don". Celui de matérialiser des ectoplasmes, nés de ses rêves et vendus comme des oeuvres d'art.
L'univers dépeint est extrêmement cohérent, et la métaphore de la plongée parfaitement filée et pleine de sens. C'est le premier roman de Serge Brussolo que je lis. Je découvre une narration d'une justesse incroyable. Parfaitement calibrée. Les scènes d'action et la poésie se mêlent à de belles images ciselées par des dialogues bienvenus.
Ayant moi-même écrit un roman traitant des rêves, je suis toujours curieux de découvrir comment le sujet a été approché, et particulièrement sensible à son traitement. Je n'ai pas été déçu. On découvre, je suppose, quelques goûts de M. Brussolo à travers la bibliothèque de romans policiers de David. Cet univers de mauvais polar qui teinte les rêves du protagoniste m'a d'abord semblé hermétique. Il devient, fort heureusement, anecdotique, et l'histoire progresse admirablement. Elle se fait surprenante, gagne en profondeur en même temps que les plongés de David. Les personnages réels gagnent en épaisseur quand ceux du rêve sont renvoyés sans complaisance à leur rôle de faire-valoir. C'est l'un des points les plus positifs de ce roman.
La conclusion, bien qu'attendue, est une merveille de cohérence dans cet univers particulier. Une lecture très agréable.
Commenter  J’apprécie          10
Un court roman de SF dont le propos était très intéressant et dont les thématiques du rêve, de remise en question de la réalité, de nostalgie m'ont beaucoup plus.
Néanmoins, on ressent dans l'écriture les dizaines d'années qui nous séparent de la date de publication. C'était une autre période, seulement ça m'a empêché de m'attacher autant aux personnages qu'au roman tout entier.

Je conserverai de ma lecture cette image de fin, très belle. Attendue, mais attendue avec une anticipation positive.
Jusqu'au bout, choisir de ne pas trancher sur la question de la réalité du monde d'en bas, je le souhaitais fort fort fort.
Commenter  J’apprécie          10
Très bon souvenir de ce livre. Bon il y a Toujours un côté un peu cru, un peu glauque dans les idées de Brussolo, dans certains passages, on frôle le malaise dans des scènes qui sont à la limite de l'intime des personnages.
En revanche l'idée de base est un concept qui fait réfléchir, se questionner.
Bref je ne me rappelle plus tous les détails, mais 15 ans après je me souviens de la trame et du fait que c'est assez sombre et "questionnant"...
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman fait preuve d'une originalité qui interpelle. L'univers onirique change de dimension et l'auteur propose tout un éventail de métaphores qui relie le monde du rêve à celui de la plongée sous-marine. le parti pris est très agréable malheureusement je regrette de ne pas être emmenée plus profond, justement, dans cet univers. J'aurai aimé aller plus loin dans l'imaginaire de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          10
Des idées , encore des idées : sculptures faites de l'étoffe des songes, scaphandriers psychanalystes plongeant dans les rêves d'autrui , double vie onirique ... mais aussi un manque de structure dans le récit et des personnages évanescents .
Commenter  J’apprécie          10
D'emblée de jeu, on plonge dans un style très poétique, auquel on adhère sans mal et qui nous emporte, entre autres, dans une vaste réflexion sur de nombreux sujets ; la place du rêve dans notre quotidien venant évidemment la première. de là, entrer dans l'univers très particulier de l'auteur se fait tout seul, on s'y croirait dès les premières pages.

Une impression qui trouve sans doute aussi sa source dans un monde particulièrement fouillé. le moindre détail a été pensé, les rêves matérialisés et leurs conséquences sont tellement incrustés dans la vie quotidienne des personnages qu'on croirait presque qu'un tel monde existe. le souci du détail est certainement un des grands points forts de cette oeuvre.

Par ailleurs, presque chaque chapitre est comme une petite histoire à part entière, reliée aux autres par l'univers dans lequel elles se passent. On voit ainsi les dérives de ce monde, les utilisations de ces rêves matérialisés, les chemins qui mènent au fameux syndrome du scaphandrier (syndrome définissant les rêveurs qui s'enfoncent trop loin, trop longtemps dans le rêve et qui n'arrivent plus à en revenir), les trajectoires de plusieurs personnages par rapport à ce « pouvoir », autant dans le présent que dans le passé. On peut ainsi découvrir comment était ce monde avant la découverte des scaphandriers, où les personnages ayant ce pouvoir pensent, par exemple, être des mediums et voir des fantômes car ils ignorent ce qui se passe vraiment et d'où viennent ces choses qui apparaissent à leur réveil.

Mais le résumé et le premier chapitre laissaient penser à quelque chose de plus haletant, plus versé du côté thriller, avec ses cambriolages de rêves et ses femmes fatales. Finalement, aussi intéressant que soit l'histoire et son traitement, on ressent par moment un certain manque de rythme et on ne peut s'empêcher de se sentir tromper par le résumé qui met vraiment en avant des points qui sont en total retrait dans l'histoire.

Deuxième et dernier gros point négatif à mes yeux : le traitement de l'histoire est tel qu'on parle beaucoup du monde des rêves et qu'on réfléchit sur bien des aspects. Mais le problème, c'est que, si en parler, c'est bien, le découvrir par soi-même, c'est quand même mieux. Or, on passe à mon goût bien trop peu de temps dans ce monde « rêvé ». Environ trois-quatre chapitres en tout je dirais. le premier et un ou deux vers la fin. La reste se passe en quasi-totalité dans le monde réel, qui est aussi intéressant car l'auteur a su le façonner selon le commerce des rêves matérialisés, mais mes attentes ont du coup été assez déçues sur ce point.

En bref, une lecture plaisante et originale, qu'on ne regrette pas, mais qui manque cruellement de rythme par moments et dont la présentation induit le lecteur en erreur.
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
Commenter  J’apprécie          10
Mon premier contact avec l'univers de Serge Brussolo et franchement je n'ai pas été deçu
Commenter  J’apprécie          10
Encore un très bon roman SF de Serge Brussolo ! Si j'ai eu un peu de difficulté à m'engouffrer dans l'histoire, j'ai tout de même fini par être happé par ce syndrome atypique et peu conventionnel car nous sommes propulsés dans un monde délirant et déjanté. Ce livre sonne comme un classique de la SF ! L'auteur exploite à sa manière ce que l'on appelle dans le jargon ésotérique : les rêves lucides. Sa manière de voir les choses est intéressante mais aussi effrayante !
Les deux seules choses que je regrette, c'est d'une part le manque de profondeur dans le récit, mais Brussolo est connu pour tailler dans le gras et pour ne pas digresser. Néanmoins, je me dis qu'il aurait pu aller encore plus loin ! Et d'autre part, la fin qui, pour moi, s'achève un peu trop simplement, sans surprise et avec beaucoup trop de douceur.
Mis à part cela, oui « le Syndrome du Scaphandrier » est un incontournable de la SF !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (457) Voir plus



Quiz Voir plus

Peggy Sue et les fantômes

Quel est le nom de famille de Peggy Sue ?

Fairway
Trueway
Fairpath
Farewell

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Peggy Sue et les Fantômes, tome 1 : Le Jour du chien bleu de Serge BrussoloCréer un quiz sur ce livre

{* *}