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Un récit rafraîchissant, qui se lit avec autant de plaisir que les ouvrages autobiographiques de François Cavanna ! A consommer sans modération :)
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“Souvenir d'un pas grand chose” est un roman autobiographique de Bukowski paru en 1982. Dans ce roman nous allons suivre les jeunes de années de Henry Chinaski (pseudo de Bukowski) de son premier souvenir de d'enfance au début de sa vie d'homme. C'est dans le contexte de la grande dépression qu'évolue Chinaski entre pauvreté, violence domestique, rixes et alcool.

Voici ma première prise de contact avec Bukowski et quoi de mieux de que de commencer avec son roman le plus autobiographique. Dans celui ci on retrouve une écrite dure et crue, on évite les belles phrases et les figures de styles, ici on parle vrai. le récit de ses vingts premières années nous offre le quotidien d'un enfant d'une autre époque, quand on est pauvre, on est différent des autres, voila le constat et alors tout devient compliqué : les filles, les potes, trouver un travail… Dans ce contexte il faut être fort, l'objectif ultime devenir un vrai dur, un mec qui se fait respecter.
Mais derrière son allure de dur, on se rend compte que Chinaski/Bukowski est un coeur tendre, un gars qui n'aime pas la méchanceté humaine et qui ne l'a comprend pas.
Je me suis rapidement plongé dans ce roman, l'écriture est fluide et on s'attache rapidement au personnage, la lecture est confortable on a l'impression de parler avec un amis de temps en temps. Sacré façon de prendre de la hauteur sur notre époque.
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J'en m'en vais un peu à rebours de toutes les critiques que j'ai pu lire. Je vais commencer, moi aussi, par le début. Attention, voyez venir le paradoxe. J'ai acheté ce livre après avoir lu celui de Panayotis Pascot que je n'ai pas aimé au sens littéraire mais qui m'a créé un je-ne-sais-quoi humain. Quel rapport donc avec Bukowski ? J'ai vu une interview Konbini de Panayotis où il parlait des livres qui l'avait touché et j'ai été curieuse (encore une fois… !) de savoir quels étaient ses ouvrages d'influence. Bref, je les regarde tous sur Babelio, je lis quelques critiques et je me décide pour Souvenirs d'un pas grand-chose.

J'ai donc commencé ce bouquin et, pour être honnête, j'ai re-re-re-recommencé ce bouquin à plusieurs reprises. Je n'y arrivais pas, je m'en suis voulue d'être trop déconcentrée, je perdais le fil, les personnages. Donc un après-midi, j'ai tout re-re-re-repris du début et je me suis accrochée. J'ai voulu faire les choses bien au regard des critiques que j'avais lues et aussi parce que je me suis dit que ce gamin bien lucide pour son âge avait sûrement des choses intéressantes à me raconter. Puis, au départ, sa famille un peu loufoque m'a un peu fait penser à celle d'En attendant Bojangles. Mon intérêt était donc grand.

Mais voilà, mon intérêt n'a pas mûri. Trop décousu, trop violent, trop vulgaire peut-être pour moi. Souvenirs d'un pas grand-chose c'est le récit difficile d'enfance de l'auteur : celui d'une famille allemande exilée en Amérique, pendant la crise et à l'aube des guerres. Il fait l'état de souvenirs douloureux, une enfance marquée par la violence et la pauvreté. Il est écorché à vif, jusque physiquement par l'acné. Il est cinglant. Son seul refuge, ce sont les livres qu'ils dévorent. Enfin, les livres et l'alcool…

Bref, je ne me suis pas ennuyée et j'ai finalement terminé le bouquin sans difficulté mais j'ai l'impression d'être passée à côté de cet auteur et j'en garderai malheureusement le souvenir d'un pas grand-chose…
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Charles Bukowski, né Heinrich Karl Bukowski (1920-1994) est un écrivain américain d'origine allemande. Après avoir fait mille métiers, certains plus sordides que postier ou employé de bureau, connu la misère et la prison, il se lance dans l'écriture de poèmes puis de romans et nouvelles. Souvenirs d'un pas grand-chose (1982) est certainement le roman le plus autobiographique de Charles Bukowski, c'est aussi l'un de ses plus beaux écrits.
Le roman s'étend des premières années de son héros, Henry Chinaski, au début des années 1920, jusqu'au bombardement de Pearl Harbour en 1941. Pour Henry la vie commence durement immédiatement, un père difficile à vivre car déçu par son propre échec social (« Mon père n'aimait pas les gens. Il ne m'aimait pas, moi non plus ») toujours en colère avec tout le monde et réprimandant ou frappant son fils dans une Amérique frappée par la Grande Dépression, cette longue phase de crise économique et de récession qui frappa l'économie mondiale à partir du krach boursier américain de 1929 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Pas aidé non plus par son propre corps, il est sujet à un redoutable acné (« On était loin de l'acné juvénile. Non, moi, ce que j'avais, c'étaient des furoncles énormes, enflammés, qui n'arrêtaient pas de me faire mal et qui étaient bourrés de pus ») qui le pousse à s'isoler des autres et voir ces autres comme des adversaires ou des ennemis, quant aux filles... En conséquence, son parcours scolaire et secondaire est plus que chaotique, il commence à boire très jeune poussé par un copain (« Je ne m'étais jamais senti aussi bien. C'était encore mieux que de se masturber ») et se lance dans des bagarres pour un rien, tout en rêvant des femmes… Sa vie de patachon s'accélère quand il est viré du toit familial et loge dans des chambres sordides dans des hôtels minables où il fout le bordel.
Le bouquin peut être lu comme un très bon roman mais sachant qu'il est très largement autobiographique il prend une dimension supérieure et devient particulièrement touchant, poignant même, car ce Chinaski est vraiment chiant à suivre pour le lecteur devenu un homme bien mûr. Pourtant, ce même lecteur, quand il se souvient de sa propre jeunesse, trouve des échos dans ce que ressent Henry : un manque d'estime pour lui-même (« Moi, je n'étais qu'un étron à cinquante cents qui surnageait au milieu du grand océan de la vie ») ; une interrogation abyssale sur ce qu'il va faire de sa vie, quel avenir ? quand on ne veut surtout pas entrer dans le jeu « normal » proposé par la société à savoir, se trouver un job honorable, une femme et des enfants, le crédit pour une maison etc. (« La vie du citoyen moyen et sain d'esprit, c'était morne, pire que la mort même »). le dilemme que beaucoup ont cherché à résoudre, vivre heureux et libre, sans pour autant suivre le chemin bordé et imposé par la société.
La seule chose qui trouve grâce à ses yeux, c'est son désir d'être écrivain depuis qu'il a découvert Upton Sinclair, D.H. Lawrence, Hemingway etc. à la bibliothèque, autre sujet d'engueulades avec son père.
Quand le roman s'achève, les Japonais ont bombardé Pearl Harbour, le meilleur ami de Chinaski s'engage dans l'armée et part pour la guerre, Henry a une vingtaine d'années et il est toujours puceau.
Un excellent roman.
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Charles Bukowski demeure l'un des romanciers les plus influents de la littérature américaine du XXème siècle.

Derrière l'image du trublion ivre sur le plateau d'Apostrophes de Bernard Pivot se cache un auteur sensible, à l'oeuvre déroutante. Certains critiques pensent même que cet écrivain culte est ce que l'Amérique a fait de mieux depuis Faulkner et Hemingway.

Ses récits sont souvent autobiographiques. Il parle de ses errances et de ses angoisses avec humour et profondeur. Son oeuvre littéraire touchante et d'un souffle décapant nous laisse une vision de la vie sans concession ni lyrisme, cependant non dénuée de tendresse et de poésie.

A bien y réfléchir, lire du Bukowski c'est un peu comme déguster un whisky corsé, puissant, profond.
A la première gorgée, on ressent une certaine brulure qui vient vous ratisser la gorge. On est un peu heurté par la force, l'attaque provoquée par 46 degrés d'alcool, tous plus costauds les uns que les autres.
Puis après un temps de patience qui nous permet de nous familiariser avec le nectar, on peut ressentir des arômes plus subtiles, plus riches, plus fins.
Enfin, on finit par le savourer, et parfois même par en être accro. On aime alors sa complexité, sa profondeur, sa longueur en bouche, autrement dit ce qu'il vous en reste sur la durée.

Chez moi, la magie a opéré. Ainsi Bukowski m'apparaît un peu tel un whiskey américain, ou plus précisément un straight Bourbon intense vieilli dans des futs de chêne brulé lui octroyant une couleur caramel, une attaque puissante et des notes épicées et boisées.

Mais revenons à "Souvenirs d'un pas grand-chose". Cette oeuvre puissante nous relate la première tranche de sa vie à travers le regard d'un gamin meurtri qui a survécu aux années 30, à son père, à la société qui le rejetait.
Ne soyons pas dupe car derrière ce récit dur, triste, violent, souvent amer, et derrière un style parfois grossier, cru et sans filtre, Charles Bukowski nous rappelle avant tout, non sans dérision et cynisme, qu'il a une âme sensible et qu'écrire pour lui est vital.
Ainsi, c'est dans cette alchimie complexe que réside toute la poésie de cet écrivain qui aura connu toutes les ivresses y compris celle de la vie.
A consommer sans modération !
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Enfin un vrai écrivain, qui a du souffle, des histoires à raconter, une vraie expérience de vie et des réflexions articulées sur ce vécu. le même souffle que l'Attrape coeur de Salinger, en mieux même, le succès international en moins, et pourtant ce livre est beaucoup moins connu. Il devrait être étudié dans les école, les élèves sauraient au moins ce qu'est la vraie vie, plutôt que les habituelles nullités dénuées de souffle et de vigueur qu'on leur sert sans cesse.
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Poignants souvenirs

Si l'on veut vraiment comprendre Bukowski, il faut commencer par le début. Les souvenirs, ce sont les siens, le pas grand-chose, c'est lui. de son enfance jusqu'au début de son arrivée dans l'âge adulte, Bukowski nous dresse une fresque autobiographique froide et intime, lucide et pathétique.
Un récit rythmé en micro-chapitres, comme autant d'instants de vie, de fragments d'enfance sur fond d'Amérique des années 30-40.

Sous les traits d'Henri Chinaski, l'auteur nous confie son dur chemin d'une façon désintéressé, presque sans sentiment ni émotion, avec son style simple et direct néanmoins bourré de réflexions aussi acerbes que sagaces sur le monde qui l'entoure et la société dans laquelle il évolue.
Bagarreur solitaire, attiré par les femmes et leurs jupes qui remontent, Charles Bukowski ressemble à une version triste et violente du Petit Nicolas.

Les souvenirs prennent vie simplement sous sa plume franche et directe. Pas le temps de s'embêter, quelques images valent mieux qu'une page d'envolées. L'action prévaut sur la réflexion. La violence, familiale comme scolaire, prend le dessus sur l'empathie et la réussite. Fils d'un père menteur, raciste et violent, d'une mère soumise et battue, il grandit sous les coups et les injures. Trajectoire désenchantée d'un enfant qui se cherche entre ses rêves d'innocence perdue et l'injustice violente dans laquelle il berce depuis sa naissance.

« Et puis les coups et les hurlements cessèrent. Je n'entendis plus que les sanglots de ma mère. Elle sanglota pendant longtemps. Et puis ses sanglots se firent de moins en moins forts. Et puis ils s'arrêtèrent. »

Voilà le genre de vérité crue que l'on trouve au détour d'un chapitre. le malheur est assimilé, normalisé, il en devient presque anecdotique. Pourtant c'est bien ce malheur et cette violence qui ont fait de Bukowski l'homme qu'il est devenu et l'écrivain qu'il fut. Un récit qui ne s'encombre pas d'emphase, tout est là, clair, pur. Les souvenirs reviennent comme autant de boomerang striés de lames de rasoir. Baladés de bagarres en engueulades, de journées enfermées dans une chambre ou d'actions d'éclats sur les terrains vagues, on assiste à la véritable naissance du génie de l'écriture qui sommeille en lui, encore sous-jacente, encore bridée mais déjà brûlante. On ressent sa haine viscéral des gens et de la société, qui n'a rien pu pour lui et dont il n'attend plus rien. Comment aimer les autres quand jamais personne ne nous a aimé ? Inadapté et déçu, il commence très jeune à se passionner pour l'alcool, seul liquide capable de percer le nuage sombre qui surplombe son chemin.

Un livre parfois dur à lire tant la véracité abrupte de son style et de ses expériences nous prend aux tripes. Mais un récit où résident tout de même quelques joies et touches d'espoir, on se surprend à sourire et à rire franchement, perdu entre les limbes d'une enfance volée et l'effervescence d'une cour de récré aux airs de purgatoire.
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SOUVENIRS d'UN PAS GRAND CHOSE de CHARLES BUKOWSKI
Récit à la première personne de son enfance à travers le personnage de Hank Chinaski. C'est un véritable coup de poing qui vous percute tant le style est direct et violent. Ce sont les années de 10 à 19 ans entre dépression de 1929 et arrivée de la seconde guerre mondiale en 1939. Sur un fond de misère et de désespoir absolu l'" apprentissage " de la picole l'envie de ne rien faire sauf peut-être d'écrire BUKOWSKI livre une vision de son monde cynique et dérisoire.
Un véritable chef d'oeuvre.
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J'ai eu l'impression de lire "Le Petit Nicolas" version remasterisé par par Buko.

Sincèrement, j'ai trouvé que ce livre avait un coté enfantin, (dans le bon sens du terme) et nostalgique.
J'aime beaucoup la manière dont le personnage évolue avec son entourage et les lieux qui l'entoure, on a l'impression d'être un proche avec qui on partage sa vie, et où l'on voit grandir notre personnage.
Je me suis posé la question si ces histoires étaient vraies ou pas, car la manière d'être racontées est très sincère et authentique.
Parfois, poétique, je n'ai pas peur d'utiliser ce terme pour la littérature de Buko.
Ce livre m'a touché sincèrement.

Mais...
Il faut toujours un mais, j'ai trouvé que c'était un peu long, et parfois répétitif.
Heureusement que c'est du Buko, car avec sa manière d'écrire, on ne s'ennuie jamais, son argot, le coté un peu dégeu que ressort les aventures.

En conclusion, si vous aimez Buko, je vous recommande ce livre, qui est peut-être un peu plus posé que les précédents, mais il vaut le coup qu'on s'y penche un peu !

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Sacré bouquin ! Quand on connaît l'auteur, on ne s'étonne plus de rien, c'est direct comme un crochet au menton et Bukowski ne nous épargne aucun de ses sentiments. Cette enfance difficile, ces parents complètement dépassés et cruels et une société en perdition, tout pour nous entraîner dans le sillage de Hank Chinovski, le double de Bukowski. Et l'alcool qui trace déjà le destin de ce diable d'écrivain. Jouissif !
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