J’ai une idée, Willie. Faisons une revue, toi et moi. Appelons là The Toilet Paper Review. On n’aura même pas besoin de duplicateur. Je prendrai juste un rouleau de PQ que je chargerai dans cette machine à écrire. Toi et moi, on aura juste à écouler tous les vieux poèmes dont on n’arrive pas à se débarrasser dans The Toilet Paper Review.
Indéniablement le charme qu’il y a à mourir repose sur le fait que rien n’est perdu.
Je vais être honnête avec vous. Vous pouvez garder ces poèmes autant qu’il vous plaira parce que si vous me les renvoyez, il y a de grandes chances pour que je les foute à la poubelle.
L'écriture est juste le résultat de ce qu'on est devenu jour après jour au fil des ans.
Les écrivains, protégez-moi s'il vous plait des écrivains ; la conversation des putes d'Alvarado Street était bien plus intéressante, et plus originale.
Il y a plus de personnes maléfiques et manipulatrices dans le monde de l'Art que dans n'importe quel monde des affaires, parce que dans le monde des affaires l'ambition des gars se résume à vouloir une plus grande maison, une plus grande voiture et une putain en plus mais à priori leur carburant ne provient pas d'une petite voix intérieure tordue qui appelle à la RECONNAISSANCE DE SOI au détriment de toute notion de décence et de droiture, et ce quel qu'en soit le prix.
Ce qui nous intéresse, c'est la couleur, la forme, le sens, la force... les pigments qui font ressortir l'âme.
Soit c'est un poème, soit c'est un bout de fromage.
Fallait que j’oublie cette journée. Perdu dix dollars au champ de courses aujourd’hui. Quelle chose inutile. Ferais mieux de me fourrer la queue dans une crêpe au sirop d’érable.
« Ai écrit une histoire à ce sujet intitulée « Bière, vin, vodka, whisky ; vin, vin, vin » et l’ai envoyée à Accent. Ils me l’ont renvoyée : … « quelle débauche de sang. Peut-être, un jour, le goût du public s’accordera avec les vôtres. »
Mon dieu. J’espère que non. »