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EAN : 9791093275949
256 pages
Tangerine Nights (18/09/2023)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Une petite fille qui grandit dans un pays au ciel toujours bleu auprès de parents attentionnés, cela ressemble bien à une carte postale de vacances… Sauf que l’injustice coloniale, ce despote, n’accepte jamais de rendre les armes spontanément.
Alors la guerre surgit avec ses violences meurtrières, et bien des innocents ne connaîtront plus la paix après son passage.
Le jeune héros qui, un jour, croise la route de Camus, en fera la triste expérience...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En premier chef, tous mes remerciements pour l'attribution de ce texte à la derniere Masse Critique " Littérature"...m'ayant fait doublement découvrir cette auteure- poétesse ainsi que cette maison d'édition : les éditions Tangerine Nights....

Récit inspiré des faits réels de la Guerre d'Algérie que l'auteure dédie à ses parents ,
" enseignants d'exception sur les deux rives de la Méditerranée " ainsi qu'à son oncle et sa tante....et à tous les disparus de cette tragique période...

Le récit se déroule entre janvier 1956 et l'été 1957....

Laury ,une enfant de dix ans, est la voix principale de ce roman accompagnée de diverses voix : se font aussi entendre : les parents de Laury dont Janine , sage-femme soignant les pauvres, Victor, son père, professeur et écrivain, un général belliqueux et détestant la Culture...véritable caricature du colon et militaire, de surcroît....mais aussi Albert Camus qui tente de " modérer" les deux parties, sans succès. Il sera obligé de partir, menacé de mort, car trop modéré !

"Ainsi, l' incitation à la trêve civile n'avait suscité chez les ultras que la haine la plus noire.Un constat consternant pour celui (* Albert Camus) qui ne craignait rien tant que la violence et les souffrances affligées aux faibles, et qui avait dû fuir son pays sous les injures et les menaces de mort.Depuis l'autre rive de la Méditerranée, il assistait à ce qu'il redoutait par-dessus tout, une guerre civile où, dans les deux camps, l'atrocité était reine."

Et ka voix est redonnée à notre très jeune narratrice, Laury:

"Dans la cour du lycée, les arbres plient à se rompre et frissonnent de toutes leurs feuilles.Je réprime un frisson.(...)Assez, assez, arrêtez- vous, le froid, la pluie, le vent.Je n'en peux plus, de la prison, des tortures et de la mort! Je veux le calme et la paix, une charade de mon père et le regard profond de Victor , je veux mes dix ans, c'est tout ! "

Dans un premier temps, j'ai été vraiment happée par le début de ce roman où Camus apparaît, essaie de faire accepter, sans succès,une trêve civile...

Au fur et à mesure, les voix différentes se succèdent ( précédées de numéros ???, élément inutile ajoutant à mon sentiment global de perplexité ), induisent, pour ma part, une double impression de " brouillage" et de dispersion ; un ensemble décousu...rendant la lecture peu aisée ou du moins " frustrante"...

Ce qui m'a fait poursuivre malgré tout ce récit c'est la beauté du style, l'intensité des images...qui sont d'une qualité certaine....

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😊 A la découverte de 😊
Les impertinents de Geneviève Buono
Éditions Tangerine Nights

Dans l'Algérie encore française les esprits s'échauffent autour de l'indépendance du pays. Forcément les avis sont très divergents et les moyens d'y arriver aussi. La lutte est féroce entre ceux qui veulent absolument conserver leurs prérogatives et leurs avantages dans le pays, ceux qui prônent une libération du joug français quelques soient les moyens employés et ceux qui prônent le pacifisme.
Qu'ils soient algériens d'origine, français nés sur cette terre qu'ils considèrent comme leur patrie ou simples exilés dans le pays, tous ont leur vision et leur approche du problème.

Victor est communiste, amoureux de ce pays dans lequel il a connu l'amour et est en train de fonder une famille. Mais le parti a été interdit, et malgré son approche pacifique de l'indépendance de l'Algérie, Victor est assimilé à un terroriste.
Les terroristes ici ne sont pas ceux qui mettent la ville à feu à sang ou ceux qui causent des morts. Non, les terroristes sont ceux qui ne suivent pas la loi du plus fort.

Le rythme de ce livre va se calquer à la situation de chaos et d'incertitude que vit la ville d'Alger. Les personnages sont ballottés, emportés par ces événements qu'ils ne maîtrisent pas, par la violence de ce conflit.
On s'attache à ces personnages, à Victor, Janine, Laury qui tentent d'avancer tout en conservant leurs convictions.

Par contre, je regrette une histoire parfois trop décousue ou inachevée. On découvre certains personnages puis on n'en entend plus parler, certaines histoires débutent sans qu'on en connaisse le dénouement.
C'est dommage car a un peu l'impression de quitter le roman en cours de route, que l'on avait encore d'autres choses à découvrir.

📖 Retrouvez le livre par ici https://tangerinenights.com/p/les-impertinents
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Merci à Babelio et aux Éditions TangeRine nights de m'avoir attribué ce livre pour rédiger une critique dans le cadre de Masse Critique.
C'est un livre facile à lire, 250 pages avec une typographie large et des interlignes généreux. le sommaire est un peu déroutant mais on y apprend qu'il y a cinq personnages principaux et que l'histoire se passe à Alger dans les années 56 et 57. Il y a de très beaux passages avec la vie intérieure de Victor. Ils nous amènent dans une sorte de rêverie assez rapidement coupée par des dialogues un peu surfaits et qui vident le sujet.
On y rencontre Albert Camus présent en toile de fond dans tout le récit qui porte sur la guerre d'Algérie vécue par Victor, sa famille élargie et son groupe politique. Un beau thème de livre dont j'ai apprécié la lecture malgré les dialogues qui ne sonnent pas toujours bien juste.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
( 1956)

Il avait demandé si elle allait à la messe, et elle avait ri de toutes ses fossettes :
" La messe ! Quelle idée !"
Il l'avait déjà rencontrée une ou deux fois dans les réunions du Parti, mais jamais en-tête à tête. Il ne savait pas grand-chose sur elle.La rumeur la disait fille d'un militant éprouvé, rien à voir avec son propre parcours.
(...)
" Comment est-ce possible ? Vous n'allez pas vous confesser ?"
En écho à son ironie, il lisait dans ses yeux une flamme inconnue, alors il avait renchéri :
" Nous sommes dimanche.Ma tante est à la messe, ma cousine est à la messe, la femme du notaire est à la messe...
Même les gitanes vont à la messe à cette heure, il me semble. "
Elle avait éclaté de rire:
- Bon, j'avoue.Je suis communiste, et donc tout sauf convenable...

( p.56)
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-Le Général

-Ha ha ha, petite cervelle sans logique ! Qu'est-ce que tu sais de la vie ? C'est la guerre qui nous conduit. La loi sanglante, noble et virile. La vraie loi.
- L'amour! Le bel amour.Cet amour-
là qui fait les enfants.Qui entraîne le monde.C'est pour ça qu'il tourne, et que demain il sera beau.

( p.236)
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Victor

Ainsi, l' incitation à la trêve civile n'avait suscité chez les ultras que la haine la plus noire.Un constat consternant pour celui (* Albert Camus) qui ne craignait rien tant que la violence et les souffrances affligées aux faibles, et qui avait dû fuir son pays sous les injures et les menaces de mort.Depuis l'autre rive de la Méditerranée, il assistait à ce qu'il redoutait par-dessus tout, une guerre civile où, dans les deux camps, l'atrocité était reine.


( p.34)
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L'odeur de pavé mouillé montait jusqu'à ses narines, un mélange indéfini de villes et d'humus, comme un message adressé aux humains pour qu'ils n'oublient pas la part de fin contenue dans chaque instant de vie.

( p.55)
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Janine

Elle ouvre son sac, où se trouve un certain cliché dont elle ne se sépare jamais.Dans ce magnifique sourire, elle le retrouve chaque fois.C'est lui, bien lui qui lui ouvre les portes du monde.Il est son pain, son souffle vital.Cette photo, elle y retourne sans cesse pour se donner du courage.

( p.200)
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