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sur 477 notes
« Black Hole » nous plonge dans la Seattle des années 70 alors marquées par une épidémie touchant uniquement les adolescents, se propageant via des rapports sexuels et entraînant des mutations. Non, « Black Hole » n'est pas un comix de super-héros dans lequel les mutants seraient dotés de super-pouvoirs. La mutation provoque des déformations physiques chez les jeunes, les obligeant à devenir des parias, à éviter le regard des autres, le regard des « normaux ».


Le parallèle avec le SIDA et plus largement les MST est ici évident. de ce concept, Charles Burns tisse une intrigue sombre, violente et glauque. Cela dit, l'histoire manque cruellement de consistance et de mordant. Elle nous entraîne maladroitement dans les pensées torturées et psychédéliques (la drogue aidant) de deux jeunes adolescents fraîchement touchés par la maladie. L'accent est donc mis sur l'aspect psychologique mais les états d'âmes de nos deux protagonistes ne sont pas toujours très intéressants à l'image de cette intrigue qui ne décolle jamais. En revanche, les dessins, eux, collent plutôt bien avec l'ambiance générale véhiculée par le scénario malgré des traits physiques de personnages qui ont tendance à un peu trop se ressembler.


Au final, je me suis un peu ennuyé mais j'ai été également séduit par certaines idées dont l'ambiance malsaine qui m'a gentiment secoué.
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Black Hole est une BD culte, américaine, en noir et blanc, qui a reçu le prix de la meilleure série au Festival de la bande dessinée d'Angoulême, en 2006.
Comme je n'ai pas réussi à suivre totalement l'histoire, mon résumé sera des plus courts. Il s'agit d'une bande de jeunes lycéens de la banlieue de Seattle, dans les années 70, à la vie très libre. Études, drogues, amours, emploi du temps, liens familiaux, habitations, tout est remis en question par tous. Certains sont atteints d'une étrange maladie qui transforme leurs corps, les rendant monstrueux. C'est une MST appelée La Crève mais qui m'a très vite fait penser au sida des années 80. A cause de leurs métamorphoses corporelles, les jeunes se cachent dans les forêts voisines et deviennent marginaux, dormant le jour, vivant la nuit, devant faire face à des événements et des rencontres étranges qui les effraient.

Tout d'abord j'ai eu du mal à comprendre l'histoire. Je ne reconnaissais pas les personnages et les changements d'apparence me semblaient aléatoires. Je ne leur trouvais aucun sens si ce n'est l'habitude de fumer et de prendre des drogues. La bouche dans le cou de l'un d'entre eux me déconcertait tout particulièrement ainsi que la queue de «La reine des lézards»

Peu à peu, j'ai décroché, ne trouvant aucun intérêt à l'intrigue, m'interrompant souvent dans ma lecture, sans motivation pour la reprendre ensuite, d'autant plus que les dessins, que les spécialistes s'accordent à trouver très réussis, me déplaisent et m'angoissent, me dépriment même. Je déteste ça. Si je lis, c'est pour embellir ma vie par pour la plomber. Alors, je n'ai pas terminé Black Hole. Tant pis pour moi qui n'ai pas su apprécier une oeuvre aussi admirée.
C'est que je fais partie du troupeau des non spécialistes du 9ème art que je n'ai découvert que récemment. Je n'ai pas baigné dans les BD dès mon enfance et bien sûr, ça me manque. J'aurais beau vouloir rattraper mon retard, impossible! Ce sera toujours trop tard! (...)
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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L'histoire de Black hole prend place dans une banlieue Seattle, dans les années 70. Cela aurait pu être une chronique adolescente des plus classiques si la petite communauté ne devait faire face à une maladie singulière, la "crève". Celle-ci ne touche que les adolescents et se transmet par voie sexuelle. Une fois contractée, elle se manifeste par des modifications corporelles allant des plus subtiles aux plus monstrueuses, sans que l'on puisse avoir une quelconque influence dessus. Une fois touché, c'est définitif, et les plus défigurés se retrouvent mis au ban de la société, contraints de s'exiler dans les bois environnants, et de faire les poubelles pour survivre.

Le scénario de Black hole est particulièrement déroutant. de cette maladie, on ne saura rien, ni de son origine, ni de si on tente de la combattre. On n'aura d'ailleurs pas le point de vue d'adultes, le scénario ne suivant que des héros adolescents. La crève n'est d'ailleurs selon moi pas le sujet principal du livre. Il s'agit avant tout d'une chronique sur l'adolescence, noire et acerbe, présentant la face sombre des banlieues proprettes des années 70 et décrivant par le menu le mal-être de ces jeunes, confrontés aux changements et à la quête de sens à cette époque si particulière de l'histoire récente des Etats-Unis.

Cependant, c'est bien l'aspect fantastique, horrifique, qui fait que Black hole est graphiquement impeccable, j'irai même jusqu'à dire somptueux. Entièrement en noir et blanc, il comporte nombre de scènes graphiques. L'un des thèmes récurrents qui parsème l'ensemble du livre est en effet l'incision, que l'on retrouve dès les premières cases dans la dissection d'une grenouille, puis dans les blessures, les coupures, les atteintes de la crève, les raies de lumière et bien sûr, le sexe féminin.
La maîtrise de l'encrage de Charles Burns laisse vraiment admiratif. le dessin est en effet très réaliste, que ce soit dans les scènes classiques que dans les plus oniriques, et sa manière de privilégier les détails des décors à ceux des visages font de Black hole une vraie BD d'ambiance. Les éléments horrifiques sont parsemés tout au long du récit qui fait la part belle au malaise induit par les modifications corporelles. le travail des ombres est somptueux, et rend certaines planches vraiment fascinantes.

Si j'ai été complètement conquise par quelques scènes absolument splendides d'abomination, si j'ai été envoûtée, bousculée, interrogée par l'étrange malaise qui est instillé au gré de l'histoire, j'ai en revanche parfois été lassée par le portrait que Charles Burns fait de l'adolescence, qui, s'il semble juste, ne propose rien qui n'ait déjà été dit et redit.
Cela ne m'empêche cependant pas de vous conseiller 1000 fois la découverte de Black hole, il serait en effet très dommage de passer à côté de sa beauté cruelle.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
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Un excellent comic et une histoire que ne renierait pas Stephen King, des dessins soignés (certains diront trop), un scénario acéré et des personnages plus fins qu'il n'y parait (même si en bons ados américains, ils passent la plupart de leur temps à fumer des joints et à boire du soda).

La maladie qui frappe ces jeunes est décrite comme un fléau, dont on ne connait pas l'origine, qu'on ne cherche pas à expliquer, qui est simplement apparu un beau jour et avec lequel on a appris à vivre (ou devrais-je dire à mourir). On se transforme peu à peu en monstre, on se retire du monde, et on disparaît.

Il semble qu'à travers cette maladie c'est la désillusion de la jeunesse et la démission de la société toute entière qui est dépeinte. Ceux-ci d'ailleurs ne cherchent pas à se soigner. Quant aux adultes, relégués au second plan, ils ne servent qu'à nourrir et à payer le loyer, tout en restant stupidement avachis devant la télévision. Peut-être que ce sont eux, aussi, les monstres.

Résolution de l'année prochaine : lire davantage de comics. En espérant qu'ils soient aussi bons que celui-ci.
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Charles Burns fait partie des figures de proue de la BD américaine alternative. Maître incontesté du noir et blanc, il commence sa carrière avec le comics El Borbah, un détective privé aux allures de catcheurs mexicains évoluant dans un monde où la monstruosité est presque une norme. Il est très vite publié dans la revue Raw tenue par Art Spielgelman (auteur du fort peu connu Maus). Mais c'est à la fin des années 90 que la série Black Hole va le consacrer comme un auteur de renommée internationale.

Dans une bourgade américaine des années 70, un syndrome étrange frappe les adolescents. Cette maladie sexuellement transmissible surnommée la « crève » ne donne pas de fièvres, ni même envie de vomir. Elle a juste l'inconvénient de déformer les corps. Cette mutation transforme certains adolescents en véritables monstres et très vite cette différence fait naître l'angoisse, l'exclusion, le ressentiment et la violence.

L'article complet en suivant ce lien :
Lien : http://blogkbd.wordpress.com..
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Banlieue de Seattle, milieu des 70's, des ados de la classe moyenne contractent une mystérieuse MST, provoquant d'étranges mutations physiques, les marginalisant. Editée entre 1995 et 2005, le parallèle avec le sida s'impose.
Un pavé étrange, fantastique, gore, la gorge se serre au détour de quelques pages.
Bonne nouvelle, la société de production Plan B, de Brad Pitt, a pour projet l'adaptation cinématographique du roman graphique.
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J'ai lu mon premier Charles BURNS, et c'est une expérience que je tiens à partager avec vous.

Dans Black Hole, on entre dans une Amérique complètement barrée et flippante.

Les ados sont frappés d'une maladie un peu particuliére. Par transmission sexuelle ou par la salive, il peuvent être toucher. COmmence alors le jeu du chat. Mais quand on est chat, on le reste. La meute ne fait qu'augmenter.

Le chat, c'est cette maladie qu'on pourrait bêtement comparée au Sida, mais qui propose des symptômes différents. Décuplés. le chat est composé de différents degrés. Seulement ont juste quelques boutons, d'autres deviennent horriblement monstrueux. Une petite communauté rejetée par la société a décidé de vivre dans les bois, dans des tentes, et de se défoncer et boire à longueur de journée; et de nuit.

Keith, grand tombeur, va dominer l'histoire et avoir plusieurs relations clefs. Nous n'intégrerons pas seulement son esprit, mais aussi celui de plusieurs jeunes. Qu'ils soient atteint ou non de l'épidémie à fuir.

Au milieu d'un monde monstrueux ou la maladie est montrée du doigt, les jeunes passent leur temps raides, que ce soit avec la fumette, l'alcool, ou les drogues dures.

Evidement, Charles BURNS propose des illustrations toutes différentes suivant les esprits, les imaginaires, la réalité et l'hallucination.

L'excitation et le sexe sont parties intégrante de cet ouvrage, mais tout reste dans la beauté de l'horreur.

A travers un scènario tout a fait singulier l'auteur retrace des angoisses communes liées à un âge tout particulier.

Cette BD est un hymne à la vie et au libre arbitre. Choisissez donc votre camp.



B.D. disponible aux éditions Delcourt depuis Novembre 2006 !
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J'appréhende toujours les lectures de grandes oeuvres qualifiées comme telles par la majorité alors que je n'avais pas apprécié le style de cet auteur sur sa série Toxic. On retrouve dans Black Hole le même délire psychotique et hallucinogène avec ce cocktail : ado, sexe et drogue. Bref, tout ce que je déteste en précisant que mon adolescence a été propre et loin de cette vision néfaste et underground. Oui, le glauque et la fumette ne m'attirent point et ce n'est un secret pour personne.

Pourtant, je dois bien reconnaître que l'auteur sait installer un climat de noirceur incandescente, une atmosphère un peu étrange voir malsaine. Nous évoluons au gré d'une bande de vieux adolescents qui se cherchent. le dessin est par moments d'une grande beauté picturale en jouant sur des contrastes en noir et blanc. Pour autant, j'avoue ne pas avoir suffisamment bien distingué deux visages mâles se ressemblant parmi les prétendants de Chris si bien que cela a porté à confusion pour la compréhension de ce récit.

Par ailleurs, l'auteur se contente de multiplier les visions et transformations étranges sans pouvoir apporter la moindre explication rationnelle. En effet, il mise sur autre chose. du coup, je ne me sens pas être son public visé d'autant que je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages. Bref, c'est une autre vision de l'Amérique et de ses teenagers. Gare à la maladie si on succombe à cette libération sexuelle et aux excès. Malaise et angoisse vont de pair.

Dans le récent film de 2014 La planète des singes : l'affrontement, il y a une scène qui met en valeur cette oeuvre. Il est curieux que ce soit la bd qui est retenue pour une atmosphère de fin du monde sur fond d'invasion macaque. Oui, Black Hole reste une bd d'atmosphère plutôt que de construction d'un scénario digne de ce nom.

Je ne hurlerai point au chef-d'oeuvre du comics au milieu d'une meute de loup. Bien entendu, je peux comprendre que cela puisse plaire comme une ode à l'anticonformisme car je suis suffisamment tolérant. Cependant, j'avoue allègrement que ce n'est pas ce qui me fait vibrer dans ma passion pour la bd. Je ne mettrai pas un 3 étoiles de complaisance : non car j'assume !
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J'ai d'abord cru que j'empruntais à la bibliothèque une bande dessinée de Daniel Clowes. En fait non.
Un trait épais assez "comics". Mais très vite, avec Black Hole, on se trouve face à un OVNI, on se trouve englué dans des cases très sombres, en noir et blanc mais surtout en noir. Et puis le scenario, on croirait qu'il n'a ni queue ni tête - mais l'expression ici n'est pas appropriée, à cause de l'histoire des transformations physiques justement, mais aussi parce la progression dans le récit apporte une certaine cohérence....
Au final, je ne saurais donner un avis clair : je n'ai ni très aimé, ni détesté…..
J'ai aimé une certaine virtuosité des dessins, le mélange irréel / réel parfois très fluide, assez naturel pour le lecteur. Et puis par contre le fait de ne pas bien pouvoir suivre de progression logique pour une éventuelle mutation physique des personnages m'a parfois gênée, sans parler des planches parfois physiquement insoutenables,
Mais cela dit, il y a indéniablement dans cette bande dessinée une réussite quant à ce qui est retranscrit de l'adolescence et de ses malaises, de la naissance sexuelle et des dangers de cette inconnue, et puis aussi évidemment, le spectre morbide du SIDA qui allait sévir lors de la décennie d'après.

Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Dans une petite ville américaine, une étrange maladie fait son apparition. Ce mal, vite baptisé « la Crève », affecte exclusivement la population adolescente. Les symptômes, aussi variés qu'imprévisibles, provoquent parfois d'ignobles mutations. Rapidement, les pestiférés s'isolent et tentent de vivre avec cette maladie venue de nulle part?
Un scénario assez noir, angoissant dans les années 70/80.
L'histoire est originale dérangeante, comme les illustrations sont en noir et Blanc , on ressent
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