Je continue mes lecture de cette collection donc pour celui j'ai encore passer un bon moment dans cette histoire. L'héroïne a des moments est peu nunuche on va dire et se laisse faire mais bon c'est l'époque qui fait sa et en plus sa mère n'était pas là ce qui n'a pas arranger les choses, lui a certains moments qu'elle homme borner mais ce qui a donner du piment à tout sa.
Commenter  J’apprécie         20
Nathan l’aimait. Eh bien, elle s’arrangerait pour l’aimer elle aussi. Elle le respectait déjà, et elle était sûre que, avec le temps, les mystérieuses émotions dont on parlait dans les quelques romans qu’elle avait pu lire la submergeraient et l’entraîneraient dans un merveilleux tourbillon de passion et de tendresse.
Ces pensées ne lui offrirent malheureusement que peu de réconfort. Dans une courageuse tentative pour étouffer ses craintes et ses doutes, elle se concentra sur une tâche simple : dégrafer les minuscules boutons de perle aux poignets de sa robe de mariée, une superbe tenue en lourd satin couleur de lait, pourvue d’un voile en dentelle orné de centaines de perles. Ses boucles cendrées brillant à travers ses plis, elle avait lentement remonté l’allée de la chapelle familiale moins d’une heure plus tôt, telle une créature éthérée venue d’un autre monde.
On ne l’avait encore jamais embrassée ainsi et, malgré elle, elle gémit du plaisir inattendu qui se déchaînait dans son ventre. Étourdie, plongeant dans un nouveau monde de sensations purement physiques, elle ne l’arrêta pas quand il abandonna ses lèvres pour embrasser la peau nue de son décolleté ; et elle ne l’arrêta pas non plus lorsque sa main vint se plaquer sur son sein, son pouce effleurant son mamelon dressé. Il revint ensuite vers sa bouche, sa langue se nouant à la sienne. Elizabeth crut bien alors devenir folle. Voilà ce qu’elle attendait depuis si longtemps – quelqu’un qui la désirait !
Le problème était aggravé par le fait que, comme toute jeune fille romantique de dix-sept ans, elle rêvait. Elle rêvait de folies exotiques qui, à son réveil, la faisaient rougir. Trop souvent la nuit, alors qu’elle écoutait la houle se briser contre la coque du navire, son esprit partait à la dérive et elle se perdait dans des rêveries qui l’inquiétaient. Elle était mariée, même si elle n’était pas une femme dans le vrai sens du mot, et elle n’aurait pas dû s’imaginer dans les bras d’un autre homme que son mari. C’était pourtant ce qu’elle faisait.
Tu es toujours aussi romantique, et je sens bien que tu t’imagines que vivre dans une ville frontière est une aventure incroyable. Crois-moi, ce n’est pas le cas. La première fois que tu te retrouves face à des Comanches sur le sentier de la guerre, tu regrettes amèrement d’avoir quitté la sécurité de la civilisation. Cependant, malgré mes trois ans passés en Angleterre, je suis habituée à cette vie, j’ai grandi là-bas. Mais toi, mon cœur, tu imagines un monde de rêve.
Ce qu’elle connaissait de l’amour était fondé sur les romans que Stella parvenait toujours à introduire en douce à l’internat et qu’elles lisaient ensemble à la lueur d’une chandelle dans leur petite chambre. Elle rêvait de passion et d’exaltation, d’un mystérieux et grand étranger à la brune chevelure qui surgirait dans sa vie avec la soudaineté d’un éclair, l’enlèverait et l’emmènerait dans un endroit où ils vivraient heureux jusqu’à la fin de leurs jours.