Ce tome fait suite à Fantastic Four Visionaries 7 (FF annual 19 & Avengers annual 14, FF 285 & 286, Avengers 263 et X-Factor 1). Il contient les épisodes 287 à 295 de la série Fantastic Four (FF en abrégé), publiés en 1986.
Épisodes 287 & 288 (scénario et dessins de
John Byrne, encrage de Joe Sinnott) - Sue Richards va chez le coiffeur, à l'ambassade de France, accompagnée par Janet van Dyne et She-Hulk. Un étrange supercriminel (Invicible Man) fait des pieds et des mains pour pénétrer dans l'ambassade d'en face : celle de Latvérie. Quel rapport avec Victor von Doom et que vient faire le Beyonder dans cet imbroglio ?
Épisodes 289 & 290 (scénario et dessins de
John Byrne, encrage d'al Gordon) - Lorsque le Baxter Building a été détruit dans l'espace (épisodes 278 & 279 dans FF Byrne 6), il s'est formé un disque d'accrétion correspondant à la réouverture du portail vers la zone négative. le SHIELD a surveillé cette anomalie spatiale et demande l'aide des FF pour neutraliser le danger correspondant (d'autant que ça s'active de l'autre coté).
Épisodes 291 & 292 (scénario et dessins de
John Byrne, encrage de
P. Craig Russell pour 291 et al Gordon pour 292) - le retour sur terre de cette mission en orbite se révèle difficile : Sue Storm, She-Hulk, Johnny Storm et Nick Fury atterrissent sur Terre en 1936. La tentation est trop forte pour Nick Fury qui décide d'aller assassiner
Adolph Hitler séance tenante. Sue Storm est persuadée qu'il faut l'arrêter car tout changement significatif dans le passé risque d'éradiquer le présent (elle a bien retenu les leçons de Reed).
Épisode 293 (scénario et dessins de
John Byrne, encrage d'al Gordon) - Un énorme dôme noir a recouvert la ville de Central City où a grandi Reed Richards. Une partie des West Coast Avengers est sur place et She-Hulk se retrouve happée à l'intérieur du dôme qui commence à s'étendre centimètre par centimètre. Les FF sont appelés à la rescousse.
Épisode 294 & 295 (Idée
John Byrne, scénario de
Roger Stern, dessins de
Jerry Ordway, encrage d'al Gordon) - À l'intérieur du dôme, les FF trouvent une étrange cité futuriste dont les habitants ont développé un culte religieux à la gloire des Fantastic Four.
D'après
John Byrne, les circonstances exactes de son départ tenaient à la fois de l'interventionnisme brutal et arbitraire de responsables éditoriaux plus ou moins compétents, et d'un sentiment d'avoir fait le tour des FF. Toujours est-il que ce tome comprend encore de bonnes idées : une forme de retour pour Doctor Doom, l'existence problématique de Kristoff Vernard (malheureusement juste évoquée), la tournée d'inspection du Baxter Building presqu'achevé, et le dilemme moral de pouvoir tuer le Führer.
Il comprend également des expédients narratifs peu reluisants : l'intervention du Beyonder qui ramène les choses dans leur état antérieur (vive le statu quo !), ou même le passage par la zone négative qui semble aller également dans le sens de "laissons la place nette avant de partir, réparons les jouets qui m'avaient été confiés". Pour ces épisodes 287 à 293,
John Byrne se repose également énormément sur les phylactères pour raconter l'histoire, le summum étant atteint dans l'épisode 288. Byrne veut absolument réparer une erreur de continuité commise par
Jim Shooter sur la présence de Doctor Doom dans
Secret Wars, alors qu'il était décédé à cette époque dans la série FF (petits règlements de compte entre collègues). Les épisodes réalisés par
Roger Stern tiennent la route et permettent de conclure le récit de manière satisfaisante, mais ils n'ont pas la fluidité relative de ceux de Byrne et ils reposent sur un ton destiné à un public plus jeune.
Coté graphique, c'est du
John Byrne (ce n'est pas une grosse surprise) avec quelques éléments saillants. Pour commencer, les séquences dans l'ambassade de Latvérie offrent des couloirs magnifiques pourvus de moulures, et meublés avec goût. Byrne prend vraiment le temps de fignoler ces aspects. Par contre l'encrage de Joe Sinnott tirent les illustrations vers un mode plus enfantin, plus années 1970, voire 1960 (avec un vrai massacre pour le visage du Beyonder) et des illustrations écartelées entre les années 1960 et les années 1980. Les séquences en orbite prouvent encore une fois le talent de mise en page de Byrne où chaque scène coule toute seule, les yeux du lecteur étant parfaitement guidés d'une case à l'autre de manière fluide. Les pièces et couloirs tapissés de technologie futuristes sont toujours autant de remplissage rapide, dépourvu de sens technique ou esthétique. Les séquences en 1936 gagnent en rugosité d'encrage et la scène où Nick Fury est passé à tabac impressionne par sa violence (même si l'oeil aux paupières tuméfiées + le patch peuvent laisser croire que Fury est quasiment aveugle). Par contre, Byrne continue à traiter les personnages féminins de manière étrange. Cette fois-ci c'est Invisible Woman qui a droit à une innovation graphique troublante.
John Byrne cesse de faire figurer les limites de son costume telles que le bord supérieur de ses bottes, ou la limite de ses gants. du coup le lecteur à l'impression de voir Sue Storm se promener dans le plus simple appareil lorsqu'elle est invisible.
Les dessins de
Jerry Ordway sont très minutieux et appliqué et par comparaison, sa narration est vraiment lourdaude.
Après avoir guidé les FF pendant 7 ans (de 1980 à 1986),
John Byrne s'est occupé de la relance de Superman.