Vendredi 14 août 1903
Le spiritisme est une science qui s’appeler (sic) une consolation. Je vous ai toujours dit de ne pas faire de spiritisme et je vous le défends, n’en faites jamais, car si une personne croyait avoir une communication ou si une autre croyait avoir vu un fantôme, elles s’empresseraient de le dire par vanité, par orgueil. Personne ne peut être assez pur ici-bas pour avoir ces choses-là venant du Ciel.
Le 18 avril 1869, un certain Ferréol « déclare en foi de la Sainte Vérité, que le sieur nommé Philippe, médium guérisseur, m’a radicalement guéri sans le secours d’aucun médicament, d’une grave affection de cerveau, auquel je ne cessais d’éprouver des étourdissements très fréquents. Je témoigne en faveur de l’auguste vérité, que Monsieur Philippe possède le don divin. La foi sauve le monde ! ».
Selon son disciple Paul Sédir qui y voyait l’invention admirable de la miséricorde divine pour le XIXe siècle, Monsieur Philippe se présenta avant tout comme un homme ordinaire, « ni mendiant pitoyable, ni malade effrayant, ni philanthrope célèbre, ni chef d’école persécuté, ni hors-la-loi pourchassé, ni en haut de l’échelle sociale, ni en bas ; juste au milieu, au milieu de tout, au point neutre ». Car tel fut selon lui « le subtil stratagème de la Sagesse divine, se dérobant aux curiosités des pervers grâce à l’insignifiance de la forme humaine par qui elle opérait ».