De cette lecture très ancienne, il me reste des bribes.
Le grotesque comme une caractéristique de la littérature du sud des États-Unis, de ses personnages, souvent simples d'esprit. L'auteur fait preuve de beaucoup d'humour, mais le rire est jaune et les clowns/épouvantails sont de chair. Les paysans sont pauvres, et cette pauvreté est la mère de tous les vices : le père est infidèle (mais drôle), la mère colérique, l'esclave simple d'esprit, l'oncle prisonnier.
Par ailleurs le fils, bien trop perspicace, a un point de vue qui est tout sauf celui d'un enfant.
À lire bien entendu !
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Je viens de terminer l'enregistrement pour la bibliothèque sonore de ce petit livre acheté dans les années 60 ... Des personnages simples : le père, Morris Stroup, nonchalant et pas très porté sur le travail, toujours à l'affût d'une combine pour gagner un peu d'argent ou tourner autour d'une femme qui n'est pas la sienne... La mère, Martha Stroup, obligée de faire à longueur de journée des lessives ou du repassage pour faire bouillir la marmite...Le "garçon de ferme", Handsome Brown, dit "le Nègre" , un orphelin recueilli par la famille, dont il fait un peu partie, mais sur qui retombent invariablement les corvées ou les situations fâcheuses... et William, le fils, jeune garçon de dix à douze ans, qui observe, le plus souvent en cachette, et essaie dès qu'il le peut d'aider son père à se sortir des situations incroyables dans lesquelles il est allé se mettre...
Un livre facile à lire, divertissant, qu'on peut poser et reprendre facilement car chaque chapitre compte une "mésaventure" différente.
Un seul reproche, concernant l'édition parue au Livre de Poche en 1965 : la traduction est très scolaire et quelquefois un peu lourde. Et on aurait pu laisser dans le texte le mot "rocking chair" au lieu de le traduire par "chaise berçante"...
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Récits par un enfant d épisodes épiques de la vie d une famille pauvre des États Unis ou le père de famille rêveur invétéré exepère une épouse éreinté à assurer la survie du foyer.
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Dans toutes les nouvelles/épisodes du grand romancier américain Erskine Caldwell - un p'tit gars de Georgie - on suit les déboires et les délices de la vie d'un homme paresseux, Morris Stroup, menteur, coureur de jupons, irresponsable, et j'en passe. En raison de sa paresse, il ne fait presque jamais rien, sauf rester à dormir sous un arbre, à l'ombre. C'est par conséquent sa femme, une vielle dame autoritaire, qui se tue à la tâche pour récupérer quelques sous, que lui ne parvient évidemment pas à gagner. En fait, gagner sa croûte ne l'intéresse pas. Ce que Morris veut: c'est le jackpot, flairer l'affaire qui rapportera gros. Mais il n'a aucun flaire, seulement une naïveté qui le conduit dans des situations pas possibles. Il trouve une combine et, chargé d'une motivation juvénile, il se lance dans une aventure qui n'a ni queue ni tête. Dès qu'on le voit s'élancer, on comprend que cela va mal tourné, mais les conséquences ne sont jamais catastrophiques. Il se trouve mêlé dans des histoires qui le dépasse, mais d'un burlesque, drôle, à s'en taper les cuisses. Il doit faire des pieds et des mains pour se sortir des impasses dans lesquelles il s'est lancé tête première. Cela se termine généralement par une réprimande de sa femme, mais qui ne tiendra pas très longtemps, jusqu'à la prochaine fois.
La raison que c'est si drôle est dû au fait que ces histoires sont racontées par son fils, qui lui porte une véritable admiration, malgré que les tentatives ne réussissent jamais. le p'tit de Georgie aime son père, et peu importe le pétrin dans lequel il s'enlise. Il cherche à chaque fois à le sauver. Il ralentit le pas lorsque sa mère lui demande d'aller à sa chambre pendant qu'elle va le sermonner.
L'innocence du p'tit fait que l'on ne sait pas si Morris est vraiment l'idiot du village ou seulement un homme nonchalant mais rusé malgré tout. Car, quelques fois, dans ses combines, son père se trouve seul avec une femme beaucoup plus jeune que sa mère, beaucoup plus jolie et, derrière la porte ou la fenêtre, le p'tit de Georgie entend cette dame et son père rire, pousser des cris de joie, ce que l'enfant interprète comme des chatouillements. C'est à ce moment que l'on se dit que Morris n'est peut-être pas plus fou qu'un autre, et peut-être même plus malin que l'on pense. Mais quand même pas si finaud que ça, car sa femme le surprend à chaque fois et, en le tirant par la bretelle de sa salopette (s'il a eu le temps de la remettre), il fait un clin d'oeil à son fils qui a observé toute la scène.
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Morris, un enfant de Géorgie raconte son enfance misérable mais pas misérabiliste dans le sud des Etats-Unis au début du XXeme siècle. La famille vit au jour le jour, sa mère travaille dur et son père volage, incapable, irresponsable et paresseux mais pour lequel son fils a beaucoup d'amour tente de gagner de l'argent par des combines foireuses qui échouent toutes lamentablement. Nombreuses histoires qui évoquent l'atmosphère d'un sud nonchalant et insouciant.
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