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Un p'tit gars de Géorgie, c'est William Stroup. C'est un bon gars mais son père Morris Stroup a toujours des idées qui peuvent leur faire gagner de l'argent ou d'aider quelque demoiselle en détresse. Il s'appuie quand il peut sur son garçon de ferme, Handsome Brown.
Première fois que je lis Erskine Caldwell, j'ai été un peu surprise du style : l'auteur présente une famille pauvre de Géorgie dans les années 30 à travers une dizaine de petites scènes. Vente de papier ou de ferraille, chèvres sur le toit... Il aborde avec humour des thèmes simples : la vie de famille, l'argent, l'infidélité et tant d'autres. Handsome Brown, le jeune Noir, doit obéir aux ordres de la famille, surtout à ceux du père, Madame Stroup ayant pitié de celui-ci. On n'attend évidemment rien de ce Morris, on plaint ce pauvre Handsome qui doit obéir quoi qu'il arrive à son maître et sa femme qui doit le supporter. On rit jaune à ces évocations grotesques puisqu'on y voit la misère sociale de l'époque et une certaine servilité de l'homme noir. La répétition de ces moments montrent la studipité et la cupidité de l'homme fainéant.
Premier roman d'Erskine Caldwell que je lis très convaincant, je vais sortir le petit arpent du bon dieu par la suite.

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UN P'TIT GARS DE GÉORGIE d' ERSKINE CALDWELL
Bienvenue chez les Stroup, il y a Morris le père, feignant, menteur, infidèle, ivrogne ( la liste est longue mais je limite) Martha, la mère, travailleuse, qui fait des lessives pour le voisinage, Handsome Brown, le noir, qui ne sait trop s'il doit obéir à Morris ou à Martha ( alors il se cache le plus possible) et le fils de la famille, un brave et gentil garçon qui tente de survivre au gré des événements familiaux. Et les événements ne manquent pas car Morris s'il ne travaille pas n'est jamais à court d'idées plus baroques les unes que les autres. Quand le ferrailleur passe il n'hésite pas à démonter la pompe à eau de la voisine et à la vendre, quand c'est le chiffonnier, il vend les patrons de couture de sa femme. Il part plusieurs jours, revient ivre avec une prostituée ou il part avec son coq de combat pour gagner quelques dollars. Alors Martha ne dit rien mais le repas suivant est un pâté…de coq au grand désespoir de Morris. En quelques courts chapitres qui sont presque des nouvelles indépendantes on suit les aventures cocasses( et dramatiques) de cette famille de Géorgie narrées par ce garçon qui grandit au milieu des drames permanents.
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J'avais bien apprécié ce Caldwell (Erskine)-là. Ces histoires changeaient de la veine triste de Nous les vivants, La route au tabac ou Une lampe, le soir.
Dans Un p'tit gars de Géorgie, place à l'insouciance du Sud, avec une famille pittoresque au chef très fainéant mais non dépourvu d'idées parfois farfelues!
Ainsi, cette acquisition d'une machine à faire des ballots de vieux papiers pour le chiffonnier!... Au grand dam de Mme Strout qui ne retrouve plus ses magazines!.. Et sous les yeux écarquillés du brave domestique noir!
Caldwell savait se diversifier, en laissant la noirceur hors de certains de ses livres... Des pauses bienvenues dans la visite de l'oeuvre de ce grand auteur.
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De cette lecture très ancienne, il me reste des bribes.
Le grotesque comme une caractéristique de la littérature du sud des États-Unis, de ses personnages, souvent simples d'esprit. L'auteur fait preuve de beaucoup d'humour, mais le rire est jaune et les clowns/épouvantails sont de chair. Les paysans sont pauvres, et cette pauvreté est la mère de tous les vices : le père est infidèle (mais drôle), la mère colérique, l'esclave simple d'esprit, l'oncle prisonnier.
Par ailleurs le fils, bien trop perspicace, a un point de vue qui est tout sauf celui d'un enfant.
À lire bien entendu !
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Comme le dit un grand philosophe ou un footballeur, je sais plus trop, Caldwell "cest mon gars sûr"!!! Tu peux l'amener n'importe où et dans n'importe quelle situation, il sera toujours là pour te faire tenir le coup et même te faire décrocher un sourire improbable. Un barbeuc en hiver avec des véganes, un concert de matt pokora, une soirée mousse animée par DJ dédé, un repas couscous sushi avec tonton facho...peu importe, Erskine est là pour te mettre un petit coup de coude, détendre l'atmosphère et sortir la petite vanne qu'il faut au bon moment. Tout ça pour dire que tous ses livres sont de purs bijoux car il aborde n'importe quel sujet, souvent les plus compliqués et violents notamment dans "bagarre de juillet" ou "l'île d'été", avec simplicité et quelques touches dhumour et rend son message encore plus percutant et fort. Je me relie là et je me dis que je suis vraiment pas objectif tellement je l'aime ce mec. Mais je m'en fous et tonton facho méfie toi, erskine est toujours pas loin de moi et va pas te louper.
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Je viens de terminer l'enregistrement pour la bibliothèque sonore de ce petit livre acheté dans les années 60 ... Des personnages simples : le père, Morris Stroup, nonchalant et pas très porté sur le travail, toujours à l'affût d'une combine pour gagner un peu d'argent ou tourner autour d'une femme qui n'est pas la sienne... La mère, Martha Stroup, obligée de faire à longueur de journée des lessives ou du repassage pour faire bouillir la marmite...Le "garçon de ferme", Handsome Brown, dit "le Nègre" , un orphelin recueilli par la famille, dont il fait un peu partie, mais sur qui retombent invariablement les corvées ou les situations fâcheuses... et William, le fils, jeune garçon de dix à douze ans, qui observe, le plus souvent en cachette, et essaie dès qu'il le peut d'aider son père à se sortir des situations incroyables dans lesquelles il est allé se mettre...
Un livre facile à lire, divertissant, qu'on peut poser et reprendre facilement car chaque chapitre compte une "mésaventure" différente.
Un seul reproche, concernant l'édition parue au Livre de Poche en 1965 : la traduction est très scolaire et quelquefois un peu lourde. Et on aurait pu laisser dans le texte le mot "rocking chair" au lieu de le traduire par "chaise berçante"...
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Récits par un enfant d épisodes épiques de la vie d une famille pauvre des États Unis ou le père de famille rêveur invétéré exepère une épouse éreinté à assurer la survie du foyer.
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Dans toutes les nouvelles/épisodes du grand romancier américain Erskine Caldwell - un p'tit gars de Georgie - on suit les déboires et les délices de la vie d'un homme paresseux, Morris Stroup, menteur, coureur de jupons, irresponsable, et j'en passe. En raison de sa paresse, il ne fait presque jamais rien, sauf rester à dormir sous un arbre, à l'ombre. C'est par conséquent sa femme, une vielle dame autoritaire, qui se tue à la tâche pour récupérer quelques sous, que lui ne parvient évidemment pas à gagner. En fait, gagner sa croûte ne l'intéresse pas. Ce que Morris veut: c'est le jackpot, flairer l'affaire qui rapportera gros. Mais il n'a aucun flaire, seulement une naïveté qui le conduit dans des situations pas possibles. Il trouve une combine et, chargé d'une motivation juvénile, il se lance dans une aventure qui n'a ni queue ni tête. Dès qu'on le voit s'élancer, on comprend que cela va mal tourné, mais les conséquences ne sont jamais catastrophiques. Il se trouve mêlé dans des histoires qui le dépasse, mais d'un burlesque, drôle, à s'en taper les cuisses. Il doit faire des pieds et des mains pour se sortir des impasses dans lesquelles il s'est lancé tête première. Cela se termine généralement par une réprimande de sa femme, mais qui ne tiendra pas très longtemps, jusqu'à la prochaine fois.

La raison que c'est si drôle est dû au fait que ces histoires sont racontées par son fils, qui lui porte une véritable admiration, malgré que les tentatives ne réussissent jamais. le p'tit de Georgie aime son père, et peu importe le pétrin dans lequel il s'enlise. Il cherche à chaque fois à le sauver. Il ralentit le pas lorsque sa mère lui demande d'aller à sa chambre pendant qu'elle va le sermonner.

L'innocence du p'tit fait que l'on ne sait pas si Morris est vraiment l'idiot du village ou seulement un homme nonchalant mais rusé malgré tout. Car, quelques fois, dans ses combines, son père se trouve seul avec une femme beaucoup plus jeune que sa mère, beaucoup plus jolie et, derrière la porte ou la fenêtre, le p'tit de Georgie entend cette dame et son père rire, pousser des cris de joie, ce que l'enfant interprète comme des chatouillements. C'est à ce moment que l'on se dit que Morris n'est peut-être pas plus fou qu'un autre, et peut-être même plus malin que l'on pense. Mais quand même pas si finaud que ça, car sa femme le surprend à chaque fois et, en le tirant par la bretelle de sa salopette (s'il a eu le temps de la remettre), il fait un clin d'oeil à son fils qui a observé toute la scène.
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Court roman dont chaque chapitre décrit un instant, souvent cocasse, de la vie de William, ses parents et leur "Nègre" à Sycamore, un petit patelin de l'état de Géorgie .
Caldwell n'est malheureusement pas aussi reconnu que les deux monstres qui ont marqué son époque (Steinbeck et Faulkner).
Mais tout comme chez Marcel Aymé, ce phénomène peut s'expliquer par la légèreté et le ton sarcastique qu'il donne à son propos.
Tout le monde en prend pour son grade , les politiciens, les exploitants, les romanichels ... C'est bien écrit et on s'amuse.
Lisez Caldwell !

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Morris, un enfant de Géorgie raconte son enfance misérable mais pas misérabiliste dans le sud des Etats-Unis au début du XXeme siècle. La famille vit au jour le jour, sa mère travaille dur et son père volage, incapable, irresponsable et paresseux mais pour lequel son fils a beaucoup d'amour tente de gagner de l'argent par des combines foireuses qui échouent toutes lamentablement. Nombreuses histoires qui évoquent l'atmosphère d'un sud nonchalant et insouciant.
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