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Après la rigueur du tribunal de Palerme, Camilleri nous emmène dans le commissariat provincial de la petite ville imaginaire de Vigata. Roman policier, donc, mais atypique : nous suivons de courtes enquêtes, des faits divers ordinaires, sortes de nouvelles dans la Sicile rurale où les vieilles femme assistent à la messe quotidienne plus par ennui que par piété, où les bergers vivent dans des masures mais possèdent des téléphones portables. Ruralité de la Sicile de toujours mais aussi arrivée du modernisme. Un meurtre maquillé en accident de voiture organisé par une femme adepte de l'escalade et de la gymnastique. Crimes passionnels et jalousies bien siciliennes mais pas d'affaire politique, pas de mafia comme on pourrait s'y attendre dans une telle région. En revanche pour la couleur locale, patois sicilien traduit comme le peut le traducteur, puisque l'effet comique est garanti. Montalbano est un commissaire sympathique qui aime lire les polars mais aussi Montaigne. Je ne peux pas m'empêcher de penser à son presque homonyme Montalban, inventeur de Pepe Carvahlo, lui aussi policier lecteur et gourmand. En tout cas la meilleure introduction à la Sicile ordinaire, pas si ordinaire que cela puisqu'elle ne manque pas de saveur.
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Comme promis, après le mauvais temps de la ville de Londres en 1380, je me suis envolée pour le soleil de Vigàta, en Sicile. Pas De chance, lors de la première nouvelle, il pleuvait !

Le format des nouvelles va comme un gant au commissaire Montalbano, ne donnant jamais l'impression qu'on n'en a pas eu assez.

La première nouvelle n'est pas une enquête à proprement parler, c'est un mystère mystérieux qu'on a soumis à la sagacité du commissaire. Plus un épisode de la vie qu'autre chose.

Par contre, ensuite, nous avons des vrais petites enquêtes, dont pour certaines, j'avais trouvé la solution avant le commissaire. Ok, je ne chanterai pas trop fort, il me dépasse pour tout puisque lui, il trouve toujours la solution.

Ce qui est plaisant, dans les Montalbano, ce sont les personnages, haut en couleurs (ah, Catarella !), les descriptions de la vie de tous les jours, les petits mystères que le commissaire veut toujours résoudre et qui, bien souvent, commencent de manière très bizarre, comme avec cet homme qui conserve tout… Oui, tout !

La traduction du titre en français est différente de l'originale puisque en V.I (version italienne), on parle d'arancini (boules de riz panées, farcies de mozzarella et de sauce bolognaise et cuitent dans la friteuse) et c'est un mets que j'adore (je m'en suis fait péter lors de mon voyage en Sicile).

En fait, la démission de Montalbano n'en est pas vraiment une… Dans une des nouvelles, on a un meurtre violent, beaucoup de sang, éviscération et cannibalisme… Heu, on est dans un Montalbano, là ? Notre commissaire va briser le 4ᵉ mur et sonner les cloches à son auteur. Oui, moyen. La seule qui m'ait moins plu.

Lire un Montalbano, c'est une lecture reposante, agréable, une sorte de doudou pour les moments où l'on n'a pas le moral, pas envie de lire autre chose.

Montalbano, il a un caractère entier, c'est un personnage hors norme, mais l'auteur a fait en sorte qu'il partage la vedette avec ses adjoints, dont certains sont "pirsonnellement en pirsonne" plus grave que d'autres. Catarella bien entendu. Mimi est le dragueur de ces dames et Fazio a le complexe de l'état civil.

L'autre avantage de Montalbano, c'est qu'il ne court pas, qu'il prend le temps de réfléchir en mangeant à toutes les bonnes tables du coin, faisant honneur à la cuisine sicilienne et notamment aux poissons.

Le plus gros bémol de cette série, c'est que le village de Vigàta n'existe pas, donc, la trattoria San Calogero non plus et santa Madonna, jamais je ne pourrai aller y déguster les mets exquis que le commissaire s'enfile !!!

Là-dessus, pour noyer mon chagrin, il ne me reste plus qu'à me suicider en dégustant une pizza Buitoni à la bactérie E.coli, le tout recouvert de lasagnes hennissantes de chez Findus (viande en provenance de Veviba, à Libramont ?) et en dessert, je me ferai une overdose de Kinder Surprise et autres Choco-Beurk de l'usine Ferrero d'Arlon, parfumés à la salmonelle.

Si avec tous ces scandales alimentaires, je ne trépasse pas, alors c'est que je suis costaude !

Un conseil, mangez du Montalbano, c'est bien plus sain ! Encore un roman qui chante la Sicile, avec des petites enquêtes intelligentes, surprenantes, agréables à lire, amusantes et remplies de poésie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Edité en 1999 chez Mondadori, ce premier recueil de vingt ré
cits est paru sur un autre titre.
Ma déception a été le constat qu'il ne s'agit pas d'un roman.
Il faut chaque fois quitter l'histoire et le lieu.
La constante, c'est que Camilleri réussit, avec peu de mots, à cerner les événements et à décrire les personnages.
Ce sont des histoires du quotidien qui parfois frôlent le surréel.
Un autre constante : le soleil brûlant, les plages enchanteresses, les places où on se rassemble pour bavarder.
On les retrouve dans toute l'oeuvre de l'auteur.
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J'ai dégusté ce recueil de nouvelles avec délices. Tout l'art de Camilleri est dans ces courtes histoires, aussi colorées que des petites vignettes d'album, aussi concentrées qu'un jus parfumé, ciselées avec une économie qui touche à la perfection. On voit ses personnages, on marche sur la plage avec Montalbano, on sourit de ses disputes avec Livia, on entend la voix nasillarde du carabinier Catarella. Tout cela sans rien de superflu mais avec un relief saisissant. du grand art qui bannit la boursouflure ou la prétention.
J'ai une tendresse particulière pour la nouvelle qui donne son titre au recueil : La démission de Montalbano. C'est la réponse de l'auteur à ceux qui veulent une littérature formatée et soumise à la dictature de la mode. Il nous fait la démonstration de la facilité, comment avec quelques ficelles on peut appâter le lecteur, le mener par le bout du nez, en lui servant du suspens bon marché pimenté d'horreur. Et on comprend que cette écriture-là est indécente pour Camilleri, parce qu'elle trahit la personnalité de l'écrivain, étouffe toute originalité et tarit la véritable imagination. Il nous en donne une preuve éclatante avec une bonne humeur communicative.
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Quel plaisir de lire et relire Camilleri et les aventures de son commissaire Montalbano. N'étant pas très adepte des nouvelles, j'ai craint, un instant, de ne pas ressentir l'esprit habituel, faute de temps, de place, d'espace mais rien de tout cela je vous rassure, en quelques phrases Camilleri place ses personnages, son ambiance si particulière et nous voilà replongés à Vigata, son atmosphère, ses habitants, ses histoires, tout y est, comme dans ses meilleurs romans. 20 petites histoires, savoureuses où Salvo Montalbano apporte toute son humanité aux tracas quotidien de ce petit monde que j'adore retrouver parce que c'est tellement bien raconté.
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Même si je suis un très grand fan des Montalbano, je n'accroche pas pour autant à ses recueils de petites histoires, qui manquent, à mon avis, du suspense nécessaire à un bon roman.
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Vingt nouvelles pour mieux s'imprégner de l'ambiance de la Vigata du commissaire Montalbano et mieux apprécier le dessein de Camilleri.

Cinquième "enquête" du commissaire Montalbano, publiée en 1999, "La démission de Montalbano est en fait un recueil de 20 nouvelles, dont quelques-unes avaient été publiées en revue auparavant, mais qui se situent bien dans la même trame chronologique, entre "La voix du violon" et "L'excursion à Tindari" (le recueil immédiatement précédent, "Un mois avec Montalbano" et ses 30 nouvelles, n'a pas été repris dans l'édition Pocket...).

Suivre l'irascible commissaire sicilien en nouvelle plutôt qu'en roman complet procure au début une curieuse sensation, mais très vite, ces petites touches accumulées, pleines d'humour ou de nostalgie, complètent avec bonheur le tableau de Vigata et de ses protagonistes.

La nouvelle finale ("Les arancini de Montalbano"), qui donnait son titre au recueil italien, est un sommet de l' "esprit Camilleri", qui voit son héros déployer bien des acrobaties à l'extrême limite de la légalité pour s'assurer un dîner convenable à la Saint-Sylvestre...

Clin d'oeil de Camilleri à Pirandello, l'une de ses idoles, Montalbano s'entretient même avec son créateur dans la nouvelle qui donne sont titre au recueil, pour le conjurer de ne pas céder aux sirènes du thriller sanglant, et de ne pas changer son style d'enquêtes...
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20 nouvelles courtes , 20 enquêtes allant du comique au tragique , drames humains et menées souterraines de la Mafia, des politiciens corrompus et de la folie des hommes . face à cela , Montalbano , son humanité (parfois mise à rude épreuve) , son humour et ses collaborateurs ,Fazio ,Augello et Catarella .Toile de fond (et actrice) la Sicile, son histoire sanglante et glorieuse ,sa langue et…sa cuisine.Ma préférée :Pessoa prétend ,une vraie tragédie antique.
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Histoires légères et courtes.
Un avantage mais surtout un gros inconvénient : on s'en lasse assez rapidement.
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Andrea Camilleri né à Porto Empedocle (Sicile) en 1925
*
Personne ne sait aussi bien que lui accommoder le crime à la sauce italienne. Mieux: à la sauce sicilienne, bien relevée s'il vous plaît, avec ce qu'il faut d'ail et de calamars frits!
*
Andrea Camilleri a surtout donné au polar ses lettres de noblesse régionale avec son style bouillonnant, nourri d'expressions dialectales, et son naturalisme moqueur.
Un pittoresque auquel son célèbre commissaire Salvo Montalbano, ainsi baptisé en hommage à feu l'écrivain espagnol Manuel Vázquez Montalbán, participe naturellement: du genre bourru au grand coeur, malin, drôle, cultivé, cette fine fourchette connaît son patois sicilien sur le bout de la langue et défend mordicus l'identité de son île tout en pestant contre ses archaïsmes.
*
Mais ses enquêtes ont moins trait aux exactions de la mafia qu'à des crimes «ordinaires», ce qui permet à Camilleri de rester de plain-pied dans une réalité sociale sur laquelle il porte un regard très politique.
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La grande efficacité de ses intrigues vient de leur désordre apparent, des difficultés de Montalbano à en rassembler les éléments, de la maladresse de ses acolytes: une fausse naïveté qui ferre le lecteur à tous les coups.
*
Avec son nouveau personnage de commissaire sur un bateau de croisière, Vincenzo Collura dit Cecè, l'écrivain italien s'aventure du côté d'Agatha Christie: moins couleur locale, plus subtil. D.P.
*

A lire: Les enquêtes du commissaire Collura (Fayard)
*
Biographie :
Né à Porto Empedocle (Agrigento) le 6 septembre 1925, Andrea Camilleri vit depuis des années à Rome.
Metteur en scène,
auteur pour le théâtre et la télévision,
il a écrit des essais sur le spectacle.
*
Dans les années 1945-50 il a publié des récits et des poèmes, gagnant également le Prix St Vincent.
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Il a enseigné l'art de la mise en scène à l'Académie d'Arts Dramatiques.
Il est marié, a trois filles et quatre neveux.
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Le matin, à peine levé, il aime traînailler pendant une grosse demi heure, accomplissant tous ces petits gestes inutiles comme remettre un cadre d'aplomb, noter la couverture d'un livre, etc.
*
Il n'a pas passé l'examen de maturité parce qu'au milieu du mois de mai 1943 le recteur du lycée classique d' Agrigento, que fréquentait Camilleri, décida que le simple vote aurait suffi à cause du débarquement imminent en Sicile des forces alliées.
*
En effet, en juin commence, comme s'en souvient l'écrivain, "une sorte de demi périple de la Sicile à pied ou sur des camions allemands et italiens sous le feu continu des mitraillettes, raison pour laquelle il fallait se jeter par terre, se salir de poussière, de sang, de peur".
*
Pendant le débarquement des alliés en Sicile Andrea Camilleri, en compagnie de quelques amis d'enfance, a assisté à un épisode qui l'a profondément touché.
Un soldat américain qui avait les insignes cachés par des fleurs, à la vue d'une tombe allemande, avec un geste inaccoutumé, plein de rage et de haine, brisa la croix qui avait été plantée là par charité.
Ce soldat, on le découvrit plus tard, était le général Patton, militaire de grands génie et courage mais défini par ses propres subalternes (d'origine clairement sicilienne) un"sale type".

* Depuis 1949 Camilleri travaille comme metteur en scène et scénariste; dans ces rôles il a lié son nom à certaines productions policières parmi les plus célèbres de la TV italienne, comme les téléfilms du Lieutenant Sheridan et du Commissaire Maigret, et à plusieurs mises en scène de pièces de théâtre, avec une préférence pour Pirandello.
*
Au fil des ans, il a ajouté à ces activités celle d'écrivain; en effet, il a été l'auteur d'importants essais "romancés" de souche sicilienne nés de ses études personnelles sur l'histoire de l'île.
*
L'écriture prend finalemnt le dessus à partir du moment où il abandonne son travail de metteur en scène/scénariste pour raison de limite d'âge atteinte (jamais une pension ne tomba si bien à pic!).
C'est en 1978 que se situent ses débuts dans la fiction avec "Il corso delle cose" (Lalli)(non traduit), publié gratuitement auprès d'un éditeur à compte d'auteur contre l'engagement de citer l'éditeur dans les titres du téléfilm tiré du livre, "La mano sugli occhi"; toutefois, le livre passe pratiquement inaperçu.
*
En 1980 sort chez Garzanti "Un filo di fumo" (non traduit)(réédité ensuite, comme le premier, chez Sellerio), premier d'une série de romans qui ont lieu dans l'immaginaire village sicilien de Vigàta à cheval entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème.
*
Mais c'est en 1992, avec la parution (toujours chez Sellerio, qui publie la plus grande partie des ses ouvrages) de "La stagione della caccia" (La Saison de la Chasse), que Camilleri devient un auteur à grand succès: ses livres, maintes fois réédités, se vendent aujourd'hui en moyennent à 60.000 exemplaires.
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Outre les oeuvres situées dans la Vigàta d'autrefois, du "Birraio di Preston" (1995) (L'Opéra de Vigàta) -le livre a l'époque le plus vendu avec presque 70.000 copies- à "La concessione del telefono" (1999) (La Concession du Téléphone), il y a les polars de la Vigàta moderne du Commissaire Montalbano, avec l'invention duquel arrive le grand succès.
Montalbano est le protagoniste de romans (le premier est "La forma dell'acqua" (La Forme de l'Eau), de 1994) et récits qui n'abandonnent jamais les situations et les atmosphères siciliennes et qui ne font aucune concession aux motivations commerciales ou à un style d'écriture plus facile à lire.
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Depuis maintenant des années, les enquêtes du sarcastique Commissaire, ainsi que les atmosphères et le language italo-sicilien amusant et bien trouvé des romans et des personnages de Camilleri, fascinent des milliers de lecteurs.
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Dans ses romans, l'intrigue policière est fondamentale, mais est tout compte fait seulement le prétexte pour la création des personnages.
L'aspect et le caractère de ceux-ci est la partie du travail de création que Camilleri préfère. Les protagonistes de ses histoires sont effectivement souvent très amusants et ironiques; mais aussi très mélancoliques, et ceci vaut dans une plus grande mesure pour le Commissaire Montalbano.
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Dans les autres pages du site plus de détails sur la bibliographie et sur les activités dans le domaine du spectacle d' Andrea Camilleri.
Traduzione a cura di Don Peppone - http://www.vigata.org/camilleri_foreign/francese.shtml
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Dossier de lire : http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=37795/idTC=15/idR=200/idG=
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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