La vache au nez subtil est une toile de
Jean Dubuffet, dont Campos de Carvalho emprunte le titre pour un court et bien étrange roman.
Récit surréaliste mettant en scène un homme rescapé de la première guerre mondiale, il nous livre les affres d'un homme brisé et désenchanté, un homme désespéré, schizophrène et alcoolique, qui trouvera refuge et un semblant d'espoir auprès de la fille du gardien du cimetière, avant de sombrer plus encore dans la folie et les abîmes.
Avec une écriture brute et directe, Campos de Carvalho nous plonge dans le tragique d'un monde sombre et inhumain, jusqu'aux limites de ce qu'un homme peut supporter dans l'horreur et l'absurdité profondément injuste d'une guerre qu'il ne voulait surtout pas rejoindre.
La folie est dans ses mots, dans le flot ininterrompu de ses pensées, dans ses hallucinations, mais aussi dans l'incompréhension de ses proches, des personnes qu'il rencontre, sauf...dans l'oeil de Walkyrie.
L'histoire d'une "âme fêlée".