Je suis encore une fois époustouflé par la qualité graphique qu'offre ce tome, les dessins, les couleurs, les tons, les différentes ambiances, toutes plus sombres les unes que les autres, illustrant à merveille l'univers décadent d'Elric.
C'est lourd, c'est pesant, c'est épais, c'est malsain, désespéré, il n'y a pas une note d'espoir et de lumière dans les pages de ce tome 5, à l'image de l'âme maudite du Melnibonéen. Chaque case, chaque page semble transpire le tourment et la résignation qui le hante.
Les graphismes seuls suffisent à exprimer l'état d'esprit d'Elric et je trouve ça génial.
Son épée maudite prend la forme d'une superbe jeune femme et chaque fois qu'elle apparaît sous cette forme aux yeux d'Elric, on sent là toute la complexité de leur rapport, charnel, intime, et cela nous montre à quel point il est complètement possédée par elle.
Que dire des textes? J'oserai dire qu'ils ne sont là que pour illustrer les graphismes. Non que le travail de Julien Blondel soit mauvais, bien au contraire, mais j'ai vraiment eu cette impression à la lecture de ce tome. J'ai survolé les textes, porté par les somptueuses planches et les ambiances extraordinaires que propose
Valentin Secher.
À côté de ça, les planches hommage réalisées par d'autres artistes, présentes en fin de tome, font bien pâle figure, dans leur grande majorité.