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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre qu'on ne peut plus reposer, voilà le genre de bouquin qu'est le diable sur les épaules. L'histoire se déroule dans un village perdu de montagne du Sud-0uest. Christian Carayon en bon historien installe son décor : Une France qui sort à peine de la Première Guerre mondiale. Encore plus que les grandes villes, les villages sont marqués durablement par le conflit.
Des secrets rôdent dans chaque fossé, dans chaque regard, dans chaque silence. Alors quand des crimes atroces sont commis, l'institutrice du village fait appelle à son ami d'enfance, et ancien prétendant, Martial, membre d'un cercle de criminologie, spécialisé dans les affaires non résolues.
Martial, va tenter de résoudre cette affaire où les suspects se succèdent et tous ont des choses à se reprocher. Mais voilà les rumeurs vont au-delà et désignent des coupables jusque parmi des fantômes revenus régler des comptes. Dans ce livre Christian Carayon oppose l'intelligence analytique de l'enquêteur — non seulement à la paresse et à l'amateurisme de gendarmes qui classent bien vite le premier meurtre dans la rubrique « accident » — mais aussi aux superstitions des villageois. Elles, par contre, sont tenaces, et vous cernent de tous côtés. Alors, laissez-vous glisser dans l'atmosphère obscure du village de la Vitarelle et dévorez ce roman.

Ce que j'ai aimé ou pas
L'histoire file à toute vitesse. Bien que le roman soit épais, plus de 500 pages, il se lit quasi d'une traite. Les rebondissements se succèdent, sans qu'on puisse s'arrêter sur un coupable en particulier.
Le style de Christain Carayon convient parfaitement à l'intrigue et au décor. On croirait lire un bouquin écrit à cette époque. le style est soutenu et on retrouve des expressions typiques des livres écrits dans les années 30.
L'auteur n'oublie pas d'agrémenter son livre de toute une série d'informations sur la sociologie des villages de montagne du début du XXe siècle. L'enquête va de pair avec les relations complexes qu'entretiennent les différents personnages. Entre Martial et Camille (l'institutrice), les choses ne sont pas réglées.
L'intrigue, un peu complexe au début, pourra désarçonner plus d'un lecteur. Mais il ne faut pas hésiter à passer le cap des 3 ou 4 premiers chapitres pour commencer à s'enfoncer dans le récit.
Lien : http://www.orinmichel.fr/car..
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Terrifiant. Je l'ai lu il y a déjà quelque temps, attirée par un bandeau alléchant annonçant je ne sais plus quel prix, et j'ai été happée par l'histoire.
Pour donner un ordre d'idée actuel, ça fout les miquettes comme un Karine Giebel, c'est dire.
L'ambiance, le décor, bonjour ! J'ai pas été tranquille pendant un bon bout de temps ! Les contreforts des Pyrénées, un petit village paumé, tout le monde qui se connaît... ou pas ?
Bref, jetez vous dessus si ce n'est pas encore le cas, ça se dévore vite fait bien fait, mais son souvenir ne vous quittera pas de sitôt !
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Nous sommes en 1924 dans un village (au nom fictif) des montagnes Tarnaises isolé, froid, brumeux : un climat rude et dans une période suspicieuse d'entre deux guerres. Des villageois méfiants et taiseux. On suit en début de roman l'adolescence du personnage central de l'histoire, sa rencontre avec celui qui deviendra comme une sorte de mentor Charles un professeur de lycée et père de Camille. Mais leurs chemins vont se séparer pour se retrouver à la mort du père. Mais Charles appelé à l'aide par Camille qui a découvert un corps au pied d'une falaise va se retrouver plongé dans son passé. Martial va mener l'enquête aidé du fiancé de Camille.

L'intrigue s'avère relativement conventionnelle au départ sans indices et l'enquête ne va que prendre de l'épaisseur qu'au fur et à mesure que les meurtres qui ne semblent que toucher une seule famille vont se succéder. L'enquête orchestrée de main de fort belle manière par l'auteur va conduire l'enquêteur et le lecteur sur des pistes multiples.

L'atmosphère du récit est très sombre accentuée dans sa noirceur par les fantômes et les affres de l'après-guerre, mais aussi la rudesse des lieux, la méfiance voire l'animosité des habitants envers un étranger, les meurtres d'une violence extrême. l''auteur nous décrit avec justesse la beauté mais aussi la rudesse d'un village perché sur un plateau aride aux chemins peut praticables à l'époque et encore rendus plus difficiles par des conditions météorologies particulièrement défavorables.

Les descriptions du village et de ses villageois où tout le monde se connaît mais cache aussi des lourds et odieux secrets du passé profondément enfouis dans les mémoires est restituée de manière adaptée à un récit très sombre et graduellement glaçant au fur et à mesure que l'on avance dans le récit qui se déroule dans une sorte de huis clos.

Les personnages de premier plan sont intéressants à suivre, bien campés : le criminologue brillant, l'institutrice douce et attachante. Une psychologie bien développée pour ces deux personnages attachants et charismatiques.

Le panel de personnages est bien représentatif de l'époque et diversifié : le Maire, les notables, les artisans, les paysans, les plus aisés et les moins fortunés, les bons et simples ou les mauvais et les moins fréquentables. Des personnages que l'on a un peu de mal à aimer ou à haïr pris par le point fort du roman l'atmosphère.

Il est tout de même dommage qu'une fois de plus l'auteur n'a pu échapper à l'attirance de doter son récit d'une romance.

Le début du roman est un peu long à mettre en place car il faut décrire les lieux, les personnages et nous faire découvrir leurs petits secrets. Les descriptions sont nombreuses mais nécessaires à la bonne conduite du récit et bien dosées. Certes l'auteur rentre dans les détails mais c'est pour que le lecteur puisse mieux s'imprégner des lieux, des bruits, du silence et des rapports entre les personnages.

Le style de l'auteur est simple, efficace et sans trop de fioritures même si parfois les chapitres courts qui se succèdent peuvent dérouter quelque peu certains lecteurs qui n'en comprennent pas l'utilité. La plume de est bonne, bien adaptée à la période où de déroule le récit.

Globalement le récit est abouti, le synopsis maîtrisé d'un bout à l'autre de l'histoire, une intrigue plutôt classique mais dotée de nombreux rebondissements, des descriptions certes nombreuses mais qui parviennent à nous rendre l'atmosphère particulièrement glauque et oppressante, un dénouement certes quelque peu prévisible mais qui réserve toutefois une petite surprise. Un bon policier français avec un petit goût de polar régional et de quelques touches empruntées à des grands auteurs dont les lecteurs reconnaîtront certainement la patte.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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Au début du XXème siècle, juste après la guerre, dans un petit village du Tarn, un meurtre est commis. Installée depuis peu en tant qu'institutrice de l'école des filles, Camille fait appel à son ami d'enfance, Martial pour élucider ce crime.
J'ai aimé l'atmosphère qui se dégage de ce roman, que l'on retrouve un peu dans les histoires de Simenon. Une ambiance lourde, taiseuse, à l'image de ces villageois montagnards qui ne peuvent concevoir qu'un des leurs peut être un meurtrier. Il faut un peu de patience pour que se dévoile le mystère, mais justement, quel plaisir de prendre son temps ! Je pense que je lirai volontiers le deuxième qui je crois, se passe dans un autre département.
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L'intrigue nous plonge dans les années 20, dans un petit village du Tarn qui se remet peu à peu des blessures infligées par la guerre. Ce contexte apporte beaucoup à l'ambiance du livre, ambiance fortement teintée du sentiment de méfiance de la communauté paysanne de l'époque et du respect des bonnes moeurs et traditions.

L'histoire peut sembler un peu simple, tout comme les personnages, mais il s'agit de la partie émergée de l'iceberg et ces deux éléments gagnent en profondeur à mesure que l'enquête progresse, à son rythme, lentement.

A cette lenteur délibérée, vient s'ajouter de nombreux protagonistes dont il est difficile de se souvenir précisément car ils sont majoritairement des personnages secondaires qui interviennent de temps à autre. Et cela pourrait encore être anecdotique si les personnages ne portaient pas souvent des noms similaires, ajoutant à la confusion de l'enquête. Pourtant le résultat est plus que réussi.

A mes yeux, l'enquête n'est pas haletante mais surtout intéressante car elle arrive aisément à capter l'attention du lecteur. Quant au dénouement, je le trouve réussi dans ce qu'il apporte aux personnages.

Le Diable sur les épaules gagne à être connu.
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Entre querelles de voisinage, mariages de barrières, couples mal assortis, exploitation d'enfant, deuils, vengeances et blessures de guerre nous sommes emportés dans le mystère de meurtres glauques et sanglants dans un village reculé et endeuillé en 1924.
Le contexte est riche et bien à-propos. On sent de suite que l'auteur connait son sujet tant en matière période qu'en matière de psychologie car et les personnages sont bien pensés, avec une psychologie fine et très loin de tout manichéisme (c'est d'ailleurs, je trouve, parfois un peu trop gris).
On se prend très vite à l'histoire, on s'attache rapidement aux personnages et il devient assez compliqué de laisser le livre de côté tellement on a envie d'en savoir plus.
Les meurtres se succèdent et les fausses pistes aussi et, même si je dois avouer que j'ai assez vite découvert qui était le coupable, je reconnais volontiers que la fin m'a tout de même surprise.
Un bon moment de lecture avec un auteur, et un héros, que je me réjouis de retrouver bientôt !
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Un polar historique ? autant dire un délicieux bonbon, double effet kisscool.
Et c'est ça, exactement ça !
Tout d'abord une plongée dans la France du début du vingtième siècle, peu après la Grande guerre, dans un village du sud, aux confins du Tarn et de l'Aveyron, perdu dans des montagnes arides, non loin de Castres et Mazamet, mais qui pourrait tout aussi bien se trouver à l'autre bout du monde, compte tenu de la difficulté à s'y rendre !
Ensuite, un meurtre, horrible évidemment, et un cadavre affreusement mutilé, retrouvé dans un endroit parfaitement sinistre, dénommé le Pas-du-Diable, évidemment considéré par les villageois comme néfaste et habité par des forces obscures ..... Brrrrrrrrr.
Enfin, un autre meurtre, perpétré sur Michel Gresse, le fermier le plus riche et le plus influent du village, mais pas le plus sympathique, il s'en faut de beaucoup. Et, oh, horreur, le crime s'est produit au petit jour d'une matinée neigeuse, et, oh, abomination, il n'y a aucune trace au sol, pas un pas dans la neige, rien ! S'agirait-il d'un fantôme ?
Il n'en faut pas plus pour alimenter les suppositions les plus grotesques et faire remonter au grand jour les superstitions bien ancrées dans le cerveau de ces villageois terrifiés. Et la rumeur d'enfler dans le bourg : le retour d'un mort de la Grande guerre, venu pour venger celle de son frère ! pas moins.

A partir de ces éléments, Christian Carayon brosse un tableau saisissant de vérité d'un bourg perdu, vivant en autarcie ou presque, où l'étranger est férocement scruté et rejeté presque unanimement par une population méfiante et durement éprouvée par les effets dramatiques de la guerre de 14-18.
Trop de jeunes gens morts au champ d'honneur, trop de garçons, revenus blessés et défigurés, ou moralement brisés par leur vécu ! trop de malheurs dans une communauté ayant perdu une partie de ses forces vives et, où, certains envisagent de partir vers la ville, prometteuse de lendemains infiniment meilleurs et d'une existence plus facile.
Heureusement que le maire, l'instituteur, le docteur et le curé sont toujours là pour rassurer la population.
Heureusement qu'un détective vient suppléer les carences de la police.
Heureusement que Camille, la jolie institutrice illumine le village de sa présence !
Mais, cela suffira-t-il ? Car, c'est certain, quelqu'un de foncièrement mauvais vit en ces lieux, et ce monstre cherche à nuire aux occupants de la riche ferme des Gresse....
Vous voulez en savoir plus ? Alors, n'hésitez pas et précipitez-vous sur cet ouvrage. Vous aurez votre compte d'émotions et de surprises !
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Très bon livre, captivant, même si la fin se laisse deviner assez rapidement
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Au-delà de la qualité de l'intrigue, ce qui fait la qualité de ce roman, ce sont ses personnages et les relations qu'ils entretiennent. Rapidement, on se prend d'affection pour Martial, ce jeune enquêteur, qui se montre parfois un peu trop confiant mais qui ne parvient pas à combattre ses vieux démons. L'amour qu'il voue à Camille crève les yeux et on ne peut s'empêcher de vouloir écarter Edouard de leur chemin [ce qui j'ai fait assez rapidement] même si celui-ci est également très attachant.

Dans ce roman, ceux qu'on ne peut s'empêcher de détester, pour une fois, ce sont les victimes ! Trop longtemps tout-puissants, ils ont commis des actes impardonnables et cela semble se retourner contre eux… Et même si on est curieux de savoir si Martial va découvrir qui est ce diable, on espère qu'il lui laisse néanmoins l'occasion de venir à bout de son projet… [Oui, c'est assez horrible mais n'est-ce pas un véritable tour de force ?!] J'ai trouvé ça finalement assez original.

Ce que j'ai également beaucoup aimé, c'est que, malgré le fait que j'avais réussi à deviner qui était le coupable assez rapidement, j'ai continué à douter de ma conviction au fil des découvertes de Martial. Je me suis laisser piéger par les nombreux rebondissements, ne sachant plus qui soupçonner. Et que dire du dénouement auquel je ne m'attendais absolument pas ! J'ai vraiment pris plaisir à me laisser berner, ce qui est assez rare.

J'aime aussi la manière dont l'auteur décrit la vie de ce village qui se meurt doucement, peinant à se remettre des pertes humaines causées par la Grande Guerre. C'est un aspect de l'Histoire qui est généralement peu représenté dans les romans d'époque que j'ai déjà pu lire. Par ce biais, certains personnages sont particulièrement émouvants. Je pense, notamment, à l'ancien maire qui a perdu un fils, de nombreuses illusions mais qui soutient Martial coûte que coûte pour aider au renouveau du village ; ou encore à Mathilde Gresse, précipitée par la guerre dans une bien pénible famille d'accueil mais qui parvient à garder toute sa dignité. D'autres, dont l'implication dans le récit est moindre, sont assez caricaturaux. Cela ajoute une petite pointe d'humour dans ce récit à l'ambiance parfois lourde.
Lien : http://www.maghily.be/2015/1..
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1924 dans un petit coin reculé au pied des Pyrénées d'étranges décès se produisent : un valet porté sur la bouteille fait une chute mortelle d'une falaise ; son patron est retrouvé éventré. Camille, une jeune femme pétillante, institutrice des filles mais pièce rapportée du village est effrayée et ne croit pas à la thèse de l'accident, mais aucune preuve n'est repérable autour des scènes de crimes. Pour lever le voile sur ce mystère, elle fait appel à son ami d'enfance Martial, membre d'un groupe d'enquête un peu particulier.
L'affaire est séduisante mais bientôt d'autres morts se produisent. Il leur faudra faire vite car le tueur semble déterminé et n'en a pas fini ! Alors esprit diabolique ou main humaine ?
Une histoire bien cadencée avec un héros attachant, un peu estropié par la Grande Guerre et au coeur cadenassé.
Une atmosphère noire, des meurtres sanglants sur fond de mystère, de vengeance, de fantômes dans un décor de montagnes abruptes et escarpées.
Peut-être un peu déçue par la fin (une partie que j'avais saisie mais une autre que je trouve un peu tirée par les cheveux et difficile à juger…)
Un roman historique mais ce n'est pas gênant car les détails ne sont pas excessifs suffisamment formateurs mais pas trop et l'intrigue est quasi transposable à tout temps.
Un bon moment lecture que l'on dévore sans difficultés et sans trop le lâcher.
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