1924, dans un petit village perdu des Pyrénées, Camille Purseau, l'institutrice, fait appel à son ami d'enfance Martial de la Boissière, un criminologue amateur, lorsque le vieux Louis Bascoul, le valet de ferme des Gresse est assassiné après avoir été torturé et découvert au Pas-du-diable, un lieu de sinistre réputation.
Fiancée à Edouard Charles, un courtier en peaux de Mazamet, elle a longtemps voulu unir son destin à celui de Martial mais son père, Charles Purseau, ancien professeur de Martial, ne voyait pas l'union d'un bon oeil et la jeune fille a rompu son engagement au sortir de la guerre, laissant Martial inconsolable.
Ce dernier va pourtant répondre à son appel et à son arrivée à La Vitarelle-du-Théron, il a apprend que Michel Gresse, l'employeur de Bascoul, vient d'être lui aussi torturé et éventré. L'ancien maire du village lui révèle alors que l'assassin veut sans doute venger le jeune Julien Pujol disparu en 1914, quelques semaines avant la déclaration de guerre et dont la rumeur publique disait à l'époque qu'il avait été donné vivant aux cochons par les Gresse.
Mais bien sûr personne à l'époque n'a pu apporter la preuve de ce meurtre et le seul qui aurait pu vouloir se venger est Armand Pujol, le frère aîné de Julien, tombé au champ d'honneur en 1917…
Vous savez combien j'affectionne les polars historiques et plus particulièrement ceux qui ont pour décor la période 1880 / 1930, ce n'est donc pas un hasard si mon dévolu s'est porté sur
le diable sur les épaules de
Christian Carayon, découvert chez Maghily et suite à son billet enthousiaste, me l'étais procuré.
Mais ma PAL est un tel gouffre qu'il m'a fallu plusieurs mois avant de l'extraire. La couverture et le thème se prêtant bien à l'automne, je me suis lancée et je ne l'ai pas regretté car ce titre s'est révélé être un très bon polar d'ambiance même si j'ai quelques bémols, sinon ce ne serait pas drôle.
L'atmosphère pesante et morose des campagnes après la première guerre mondiale est très bien restituée tout comme la rudesse de cette vie rurale, ses jalousies, ses haines tenaces et ses secrets.
J'ai beaucoup aimé également le personnage principal, Martial, et les relations qu'il parvient à tisser entre les différents protagonistes que nous croisons au fil du récit. L'auteur fait d'ailleurs un très bon travail autour de ses personnages, bien dessinés, qu'ils soient au premier plan ou non.
Réussie également la tonalité très sombre du récit au fur et à mesure qu'il avance et que les meurtres, tous de véritables boucheries, se succèdent. L'atmosphère angoissante et la tension qui monte crescendo sont aussi l'un des points forts du roman.
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