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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le diable sur les épaules, un roman très plaisant. D'habitude je lis principalement de la littérature anglaise mais j'ai adoré ce livre d'un auteur français.
Tout d'abord la couverture ma séduite, pour son coté mystérieux, avec cette vieille demeure qu'on pourrait assimiler à un château hantée, l'arbre ou l'on pourrait trouver un pendu et l'air ambiant ou l'on imagine très bien la brume qui est la en permanence, le matin et le soir en plein hiver.
Comme dans beaucoup de village les étranger attire de suite l'attention surtout quand des meurtres surviennent dans ce village si tranquille. Mais attention beaucoup de secret rodent dans ce genre d'endroit.
C'est ce que Martial va tenter de découvrir. Pourquoi à-t-on tué ses deux personnes, dans quel but, est-ce bien l'oeuvre du diable. Pour cela il devra délier les langues.
Un roman très agréable, à l'atmosphère lourde et intense. J'ai découvert le meurtrier un peu tôt voila pourquoi je n'ai pas mis 5 étoiles mais 4 mais je suis tout de même enchanté d'avoir découverte cette histoire.
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( 12/08/2014 )

C'est une découverte et quel découverte! Voilà un auteur qui par son histoire m'a tenue en haleine jusqu'au bout :-)!

On est en 1924, dans le village de la Vitarelle. Un village perdu dans le Tarn où il est possible de se sentir coupé du monde. C'est donc dans un huit clos, avec les senteurs des arbres, de la pluie et les bruits de la présence humaine, que nous sommes plongés. Tout part d'une mort. Pour certains, elle est " normale "... Pas de quoi fouetter un chat!... Pour d'autres par contre, elle est prétexte à réveiller les fantômes oubliés... Profitant de cette occasion, pour enfin faire la lessive qui n'a que trop tardé et nourrit tant de rancoeur! C'est dans ce contexte, que Martial de la Boissière, criminologue amateur, se trouve plongé bien malgré lui. Surtout que cette histoire au départ sans aucun lien avec lui, l'oblige a retrouver son Amour de jeunesse qu'il avait espéré oublier pendant des années...

Si je vous en dis plus, je vous priverait d'une histoire passionnante ;-)! Alors bonne Lecture!

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Ayant découvert l'année dernière Christian Carayon lors d'une rencontre chez Babelio autour de son livre "un souffle, une ombre", j'avais été séduite par la plume de cet auteur brillant et touchée par sa grande modestie.
Quand je suis tombée au hasard de mes déambulations littéraires sur son premier roman "le diable sur les épaules", je n'ai pas hésité un instant à me lancer dans la lecture et je n'ai vraiment pas été déçue.
L'intrigue est palpitante, les personnages attachants et le contexte sociologique parfaitement rendu. Que dire des descriptions de la région et de ses paysages tourmentés ? Elles sont simplement parfaites et on a l'impression de se trouver sur place. Déjà l'auteur témoignait de ses capacités à scotcher son lectorat, à le plonger dans une période historique précise et tout ceci en maniant parfaitement la langue française avec une élégance de plume trop rare dans le roman contemporain.
Un seul bémol : dès la moitié du livre j'avais trouvé le coupable même si la fin de l'intrigue a quand même révélé une belle surprise.
Mais finalement est-ce si important quand le plaisir de lecture est au rendez-vous ?
Je suivrai avec plaisir cet auteur qui vient de publier à nouveau un roman intitulé "Torrents" qui ne devrait pas décevoir ses fans!
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1924, dans un petit village perdu des Pyrénées, Camille Purseau, l'institutrice, fait appel à son ami d'enfance Martial de la Boissière, un criminologue amateur, lorsque le vieux Louis Bascoul, le valet de ferme des Gresse est assassiné après avoir été torturé et découvert au Pas-du-diable, un lieu de sinistre réputation.

Fiancée à Edouard Charles, un courtier en peaux de Mazamet, elle a longtemps voulu unir son destin à celui de Martial mais son père, Charles Purseau, ancien professeur de Martial, ne voyait pas l'union d'un bon oeil et la jeune fille a rompu son engagement au sortir de la guerre, laissant Martial inconsolable.

Ce dernier va pourtant répondre à son appel et à son arrivée à La Vitarelle-du-Théron, il a apprend que Michel Gresse, l'employeur de Bascoul, vient d'être lui aussi torturé et éventré. L'ancien maire du village lui révèle alors que l'assassin veut sans doute venger le jeune Julien Pujol disparu en 1914, quelques semaines avant la déclaration de guerre et dont la rumeur publique disait à l'époque qu'il avait été donné vivant aux cochons par les Gresse.

Mais bien sûr personne à l'époque n'a pu apporter la preuve de ce meurtre et le seul qui aurait pu vouloir se venger est Armand Pujol, le frère aîné de Julien, tombé au champ d'honneur en 1917…

Vous savez combien j'affectionne les polars historiques et plus particulièrement ceux qui ont pour décor la période 1880 / 1930, ce n'est donc pas un hasard si mon dévolu s'est porté sur le diable sur les épaules de Christian Carayon, découvert chez Maghily et suite à son billet enthousiaste, me l'étais procuré.

Mais ma PAL est un tel gouffre qu'il m'a fallu plusieurs mois avant de l'extraire. La couverture et le thème se prêtant bien à l'automne, je me suis lancée et je ne l'ai pas regretté car ce titre s'est révélé être un très bon polar d'ambiance même si j'ai quelques bémols, sinon ce ne serait pas drôle.

L'atmosphère pesante et morose des campagnes après la première guerre mondiale est très bien restituée tout comme la rudesse de cette vie rurale, ses jalousies, ses haines tenaces et ses secrets.

J'ai beaucoup aimé également le personnage principal, Martial, et les relations qu'il parvient à tisser entre les différents protagonistes que nous croisons au fil du récit. L'auteur fait d'ailleurs un très bon travail autour de ses personnages, bien dessinés, qu'ils soient au premier plan ou non.

Réussie également la tonalité très sombre du récit au fur et à mesure qu'il avance et que les meurtres, tous de véritables boucheries, se succèdent. L'atmosphère angoissante et la tension qui monte crescendo sont aussi l'un des points forts du roman.

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Une fois le livre ouvert il est difficile de le reposer, l'intrigue est omniprésente,
les personnages sont attachants, j'ai bien aimé ce décor vieille France d'après guerre.
La fin est surprenante même si au fil de la lecture j'avais un soupçon pour une personne
qui c'est confirmé mais surprise total concernant les complices.
Je ne connaissais pas cet auteur avant cette lecture, le style d'écriture me convient parfaitement.
Je vais dès que possible me mettre à lecture d'un autre de ces romans .
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Une découverte que je n'oublierai pas de sitôt! Une écriture fluide mais précise, à la façon d'un peintre, une écriture qui évoque parfois Pierre Magnan, parfois Giono en moins "enflammée". le professeur d'histoire sait de quoi il parle! La guerre, la grande guerre de 14 est encore récente en 1924 même si dix ans se sont écoulés. Elle marque le récit de son ombre, de ses conséquences désastreuses, notamment dans ce village de la Vitarelle où se déroule l'essentiel de l'enquête suite à la découverte d'un premier cadavre - dont les gendarmes pensent qu'il s'est suicidé, puis d'un autre dont la mort est inexplicable et semble faire appel à des forces obscures : pas de traces de pas dans la neige où le laitier a découvert le corps! Les superstitions et la peur s'emparent du village. Martial de la Boissière, appelé par Camille, la fille du professeur qui l'avait pris quelque peu sous son aile, vient, au début prêter main forte aux gendarmes - qui le prennent de haut et refusent son aide -, puis une fois ces derniers repartis pour la ville, les remplacera et mènera, accompagné du fiancé de Camille, l'enquête, avec finesse et intelligence, tout en pataugeant comme il le reconnaît tant l'affaire s'avère compliquée, puisant ses racines, justement dans la guerre et dans le passé.
Chaque personnage est riche d'une psychologie plus ou moins complexe, chaque protagoniste transporte avec lui ses fantômes et Martial n'y échappe pas.
C'est ce qui fait, en plus de l'histoire elle-même, la puissance de ce livre!
Je n'ai qu'une hâte, en lire d'autres du même auteur!
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1924, un meurtre sordide dans un petit village français. Martial, trentenaire marqué par la guerre, est appelé à la rescousse pour mener l'enquête.

Une ambiance sombre, des histoires de village, une écriture prenante. Bref, un bon petit policier qui se laisse lire.
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J'ai découvert Christian Carayon il y a quelques années avec « Un souffle, une ombre », grâce à un service presse proposé sur un forum que je fréquentais à l'époque. Sans être mauvais, je n'avais que moyennement aimé ce roman. Qu'à cela ne tienne, avant de définitivement fermer la porte à l'univers d'un auteur, j'aime toujours me faire une seconde opinion, car après tout, on ne peut pas toujours tout aimer et être sensible à chaque histoire racontée.

Le présent polar historique nous emmène dans le Tarn, à l'époque de l'entre-deux-guerres, plus précisément dans le petit village de la Vitarelle qui est le théâtre de deux meurtres particulièrement violents. Les dépouilles des deux malheureux sont dans un état tel que les villageois y voient l'oeuvre du diable en personne. Camille, qui s'est installé récemment dans le village, décide de faire appel à son ami d'enfance, le criminologue Martial de la Boissière afin que ce dernier fasse toute la lumière sur cette affaire qui fera ressurgir les secrets les plus inavouables de la petite communauté.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de polar, car généralement, je leur préfère les thrillers, plus riches en suspense, mais celui-ci vaut la peine que l'on s'y attarde. En effet, même si j'ai découvert assez rapidement l'identité du meurtrier, j'ai beaucoup aimé suivre Martial dans son enquête, plutôt originale pour l'époque, la criminologie n'en étant encore qu'à ses balbutiements. de plus, même si l'on sait qui a fait le coup, le mobile reste flou jusqu'à la fin et l'on se demande comment Martial va s'y prendre pour démasquer le coupable.

J'ai également beaucoup aimé l'atmosphère lugubre qui se dégage de ce roman. Ce petit village isolé entouré par les bois et son lieu-dit « le Pas-du-diable », une faille rocailleuse délaissée par la nature, propice aux divers mythes et terreau fertile à l'imagination. de plus, l'histoire se déroule en hiver et les rudes conditions de la saison ainsi que le peu de luminosité renforcent ce sentiment de malaise.

Mais l'atout majeur de ce roman est certainement la psychologie complexe des divers personnages et le microcosme dans lequel ils évoluent. Entre faux-semblant, secrets jalousement gardés, vieilles rancoeurs, l'auteur nous décrit des hommes et des femmes profondément humains avec leurs qualités et leurs défauts.

J'ai incontestablement préféré « le diable sur les épaules » à « Un souffle, une ombre », comme quoi, le premier roman d'un auteur n'est pas forcément le moins réussi. Ce n'est pas une histoire dont je garderai un souvenir impérissable, mais j'ai passé un agréable moment et finalement, c'est cela le plus important.
Lien : https://finiteincantatemblog..
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ce livre, lauréat du prix du polar historique mérite bien sa récompense, tout y est, une histoire de terroir avec ces familles repliées sur elles et de vengeance de ceux qui n'étaient pas acceptés, le tout sur fond de la France rurale d'après guerre; la première guerre si sanglante et ayant marqué tant de personnes qu'on l'appelai, car on l'espérait, la dernière.
polar reposant sur les début balbutiants de la criminologie qui au fil des 540 pages mènera au coupable.
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Carayon Christian – "Le Diable sur les épaules" – Pocket / Les nouveaux auteurs, 2012 (ISBN 978-2-266-233364-4)

La lecture de son roman " Un souffle, une ombre" publié en 2016 (cf recension du 1er juillet 2017) m'a incité à lire celui-ci, qui fut son premier roman publié en 2012. Historien, l'auteur y pratiquait déjà ce qui caractérise semble-t-il son entreprise littéraire, à savoir la lenteur du récit et l'utilisation de la structure du roman à énigme pour exposer, fouiller une situation historique donnée.

Ici, il prend pour cadre un village du Tarn que deux meurtres viennent bouleverser en 1924. L'enquête fait surgir des réminiscences de la vie d'avant la Grande Tuerie de 1914-1918, des traumatismes ineffaçables provoqués par les combats sanglants, souvent au corps à corps, qui scandaient la (sur)vie les effroyables assauts menés en s'extirpant des tranchées boueuses, ainsi que la tentative de reprendre une vie "normale" après un tel carnage.
Comme dans le film "La vie et rien d'autre" (de B. Tavernier, avec Noiret et Azéma dans deux rôles magnifiques), c'est en mettant en scène la vie qui reprend après tant d'horreurs dans un tout petit village (pourtant situé bien loin du front) que le lecteur peut se rendre compte de l'ampleur du désastre que fut ce massacre que rien ne pourra jamais justifier.

Ceci étant , l'auteur n'oublie pas pour autant de glisser sans y insister, tous les éléments qui faisaient à l'époque de son récit le coeur du roman à intrigue, y compris la grotte mystérieuse découverte par l'enquêteur plus sagace que les policiers : c'est du cousu main, fort joliment brodé.

Un bon roman, à lire.
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