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Christian Carayon à l'art et la manière de vous décrire une intrigue où se mêle l'horreur et l'insoutenable.

1924, un village isolé est le lieu de crimes horribles et inexplicables. Les vieilles croyances resurgissent, mais également les vieux racontars. Camille, l'institutrice va demander de l'aide à Martial, un ami criminologue.

Toutes ces histoires de sorcellerie, de revenants, toutes ces superstitions ne cachent en fait que la peur et la détresse des gens. Pourquoi l'occultisme est devenu autant à la mode ces dernières années si ce n'est pour soulager ceux qui ne parviennent pas à surmonter la mort d'un fils, d'un mari ou d'un père ? À chaque fois qu'une de ces croyances naît, elle prend sa source dans la faiblesse de ceux qui croient.

Une intrigue palpitante. Des crimes odieux. Un village qui vit en autarcie. Un climat rude. L'auteur a tous les éléments pour un bon bouquin et pour un premier roman (depuis il y en a eu d'autres 😉 ), il s'en sort brillamment.

Mon seul regret, il est annoncé comme polar historique. Outre l'époque et l'allusion à de rares occasions à la Première Guerre mondiale, cette intrigue pourrait être située n'importe où et n'importe quand. Rien avoir avec un Caleb Carr par exemple.

Il n'empêche que j'ai beaucoup apprécié la lecture de ces 544 pages. Même si je dois vous avouer que j'ai découvert l'auteur des crimes bien avant la fin. Cela n'a en rien gâché ma lecture, car la plume de l'auteur est vraiment immersive et le sentiment du « alors j'ai raison ou pas ? » l'emporte 🙂

Si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous invite à le découvrir. Je ne peux vous dire que c'est son meilleur, n'ayant pas lu les autres. C'est son premier, comme je vous disais, mais honnêtement je ne m'en serais jamais douté.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Un polar finement ciselé qui m'a tenue en haleine de la première à la dernière page. Je me suis facilement identifiée au personnage de Camille, jeune femme nouvellement arrivée au village et logeant seule dans les appartements de l'école (pour avoir moi-même débarqué de la sorte dans un village isolé de Lozère). le village dépeint par l'auteur ressemble d'ailleurs fortement à mon cher village des gorges de la Jonte, je n'ai donc eu aucun mal à m'y projeter.
J'ai suivi Christian Carayon partout où il voulait m'amener, me laissant porter par les multiples rebondissements et sans m'apercevoir qu'il me faisait parfois tourner en bourrique ! Super lecture !
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Un assez long prologue permet à Christian Carayon de présenter les personnages principaux de son histoire. Camille est la fille de Charles Purseau, professeur dans un lycée de Toulouse où Martial de la Boissière est un élève indiscipliné. Les relations entre le prof et le jeune garçon sont plutôt tendues, jusqu'au jour où, apercevant Monsieur Purseau en compagnie de Camille, l'attitude de Martial change radicalement.

Un petit bond dans le temps nous amène en 1924. La guerre est passée par là, et Martial retrouve Camille à la Vitarelle-du-Théron, petit village du Tarn, pour les funérailles de Charles. Il est amoureux de la jeune femme depuis longtemps mais Camille s'est fiancée à Edouard, un autre prétendant.
Martial, décidé à s'éloigner de l'élu de son coeur, ne peut cependant ignorer son appel à l'aide, ayant promis à Charles de veiller sur elle.

Institutrice de l'école de filles de Vitarelle, Camille a en effet demandé à Martial, dont les compétences en criminologie et phénomènes étranges ne sont plus à démontrer, d'apporter son aide pour élucider une mort à l'apparence accidentelle qui pourrait être un meurtre, les enquêteurs officiels ayant un peu rapidement classé l'affaire.

Dans ce village encore marqué par le récent conflit, qui a perdu de nombreux hommes dans la force de l'âge tombés sur les champs de bataille ou expatriés en ville, la mort violente et inexpliquée qui frappe les habitants exacerbe les tensions, fait remonter de vieilles haines, et resurgir quelques fantômes. de là à voir une intervention maléfique et diabolique, il n'y a qu'un pas. L'ambiance pesante qui règne est palpable et le suspense bien présent malgré la longueur du roman.

J'ai retrouvé dans cette intrigue policière en milieu rural une certaine ressemblance avec les polars de Pierre Magnan, souvent ancrés dans un terroir où les croyances et les peurs sont très présentes.
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J'ai découvert Christian Carayon par « Un souffle, une ombre », son dernier roman et j'avais eu un véritable coup de coeur. A Saint-Maur en Poche, j'ai acheté le tout premier et encore une fois, j'ai adoré.

Il faut dire que les deux m'ont plu pour les mêmes raisons : un village rongé par les rumeurs, beaucoup de suspense, des secrets de famille, des personnages mystérieux vers lesquels on se pose des questions en permanence, une introduction envoûtante grâce à laquelle on s'attache directement aux personnages…
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Alors là, c est le coup de coeur. Oh la la quel livre excellent!! Il faut dire que la plume de carayon a quelque chose de spécial et la c est l,extase!!! Je le dis plus que rarement sur un thriller pourtant mais là, bravo.
On est plongé dans ce livre qui se passe juste après la guerre dans un petit village, chacun a son histoire, son vécu, les'legendes Et les croyances n 9nt pas encore été démontées par la science et c est un plaisir de se plonger dans ces meurtres commis par un fantôme ? :) dû surnaturelle, non juste une écriture magnifique ...
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Un livre qu'on ne peut plus reposer, voilà le genre de bouquin qu'est le diable sur les épaules. L'histoire se déroule dans un village perdu de montagne du Sud-0uest. Christian Carayon en bon historien installe son décor : Une France qui sort à peine de la Première Guerre mondiale. Encore plus que les grandes villes, les villages sont marqués durablement par le conflit.
Des secrets rôdent dans chaque fossé, dans chaque regard, dans chaque silence. Alors quand des crimes atroces sont commis, l'institutrice du village fait appelle à son ami d'enfance, et ancien prétendant, Martial, membre d'un cercle de criminologie, spécialisé dans les affaires non résolues.
Martial, va tenter de résoudre cette affaire où les suspects se succèdent et tous ont des choses à se reprocher. Mais voilà les rumeurs vont au-delà et désignent des coupables jusque parmi des fantômes revenus régler des comptes. Dans ce livre Christian Carayon oppose l'intelligence analytique de l'enquêteur — non seulement à la paresse et à l'amateurisme de gendarmes qui classent bien vite le premier meurtre dans la rubrique « accident » — mais aussi aux superstitions des villageois. Elles, par contre, sont tenaces, et vous cernent de tous côtés. Alors, laissez-vous glisser dans l'atmosphère obscure du village de la Vitarelle et dévorez ce roman.

Ce que j'ai aimé ou pas
L'histoire file à toute vitesse. Bien que le roman soit épais, plus de 500 pages, il se lit quasi d'une traite. Les rebondissements se succèdent, sans qu'on puisse s'arrêter sur un coupable en particulier.
Le style de Christain Carayon convient parfaitement à l'intrigue et au décor. On croirait lire un bouquin écrit à cette époque. le style est soutenu et on retrouve des expressions typiques des livres écrits dans les années 30.
L'auteur n'oublie pas d'agrémenter son livre de toute une série d'informations sur la sociologie des villages de montagne du début du XXe siècle. L'enquête va de pair avec les relations complexes qu'entretiennent les différents personnages. Entre Martial et Camille (l'institutrice), les choses ne sont pas réglées.
L'intrigue, un peu complexe au début, pourra désarçonner plus d'un lecteur. Mais il ne faut pas hésiter à passer le cap des 3 ou 4 premiers chapitres pour commencer à s'enfoncer dans le récit.
Lien : http://www.orinmichel.fr/car..
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Terrifiant. Je l'ai lu il y a déjà quelque temps, attirée par un bandeau alléchant annonçant je ne sais plus quel prix, et j'ai été happée par l'histoire.
Pour donner un ordre d'idée actuel, ça fout les miquettes comme un Karine Giebel, c'est dire.
L'ambiance, le décor, bonjour ! J'ai pas été tranquille pendant un bon bout de temps ! Les contreforts des Pyrénées, un petit village paumé, tout le monde qui se connaît... ou pas ?
Bref, jetez vous dessus si ce n'est pas encore le cas, ça se dévore vite fait bien fait, mais son souvenir ne vous quittera pas de sitôt !
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Nous sommes en 1924 dans un village (au nom fictif) des montagnes Tarnaises isolé, froid, brumeux : un climat rude et dans une période suspicieuse d'entre deux guerres. Des villageois méfiants et taiseux. On suit en début de roman l'adolescence du personnage central de l'histoire, sa rencontre avec celui qui deviendra comme une sorte de mentor Charles un professeur de lycée et père de Camille. Mais leurs chemins vont se séparer pour se retrouver à la mort du père. Mais Charles appelé à l'aide par Camille qui a découvert un corps au pied d'une falaise va se retrouver plongé dans son passé. Martial va mener l'enquête aidé du fiancé de Camille.

L'intrigue s'avère relativement conventionnelle au départ sans indices et l'enquête ne va que prendre de l'épaisseur qu'au fur et à mesure que les meurtres qui ne semblent que toucher une seule famille vont se succéder. L'enquête orchestrée de main de fort belle manière par l'auteur va conduire l'enquêteur et le lecteur sur des pistes multiples.

L'atmosphère du récit est très sombre accentuée dans sa noirceur par les fantômes et les affres de l'après-guerre, mais aussi la rudesse des lieux, la méfiance voire l'animosité des habitants envers un étranger, les meurtres d'une violence extrême. l''auteur nous décrit avec justesse la beauté mais aussi la rudesse d'un village perché sur un plateau aride aux chemins peut praticables à l'époque et encore rendus plus difficiles par des conditions météorologies particulièrement défavorables.

Les descriptions du village et de ses villageois où tout le monde se connaît mais cache aussi des lourds et odieux secrets du passé profondément enfouis dans les mémoires est restituée de manière adaptée à un récit très sombre et graduellement glaçant au fur et à mesure que l'on avance dans le récit qui se déroule dans une sorte de huis clos.

Les personnages de premier plan sont intéressants à suivre, bien campés : le criminologue brillant, l'institutrice douce et attachante. Une psychologie bien développée pour ces deux personnages attachants et charismatiques.

Le panel de personnages est bien représentatif de l'époque et diversifié : le Maire, les notables, les artisans, les paysans, les plus aisés et les moins fortunés, les bons et simples ou les mauvais et les moins fréquentables. Des personnages que l'on a un peu de mal à aimer ou à haïr pris par le point fort du roman l'atmosphère.

Il est tout de même dommage qu'une fois de plus l'auteur n'a pu échapper à l'attirance de doter son récit d'une romance.

Le début du roman est un peu long à mettre en place car il faut décrire les lieux, les personnages et nous faire découvrir leurs petits secrets. Les descriptions sont nombreuses mais nécessaires à la bonne conduite du récit et bien dosées. Certes l'auteur rentre dans les détails mais c'est pour que le lecteur puisse mieux s'imprégner des lieux, des bruits, du silence et des rapports entre les personnages.

Le style de l'auteur est simple, efficace et sans trop de fioritures même si parfois les chapitres courts qui se succèdent peuvent dérouter quelque peu certains lecteurs qui n'en comprennent pas l'utilité. La plume de est bonne, bien adaptée à la période où de déroule le récit.

Globalement le récit est abouti, le synopsis maîtrisé d'un bout à l'autre de l'histoire, une intrigue plutôt classique mais dotée de nombreux rebondissements, des descriptions certes nombreuses mais qui parviennent à nous rendre l'atmosphère particulièrement glauque et oppressante, un dénouement certes quelque peu prévisible mais qui réserve toutefois une petite surprise. Un bon policier français avec un petit goût de polar régional et de quelques touches empruntées à des grands auteurs dont les lecteurs reconnaîtront certainement la patte.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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Un bon polar. L'enquête est bien construite et le personnage principal (l'enquêteur) est attachant.
Les chapitres s'enchainent à un bon rythme laissant le mystère s'épaissir jusqu'au dénouement final, très inattendu.
J'aurais aimé en savoir plus sur le Cercle Cardan , un groupe d'enquêteurs amateurs qui est évoqué à plusieurs reprises dans l'histoire mais peut-être que ce sera l'objet d'un futur livre.
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de Christian Carayon dont c'est le premier roman : son écriture est très fluide et certaines tournures de phrases m'ont particulièrement plu. Un auteur à suivre.
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Des longueurs
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