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Si j'avais connu le noeud de l'intrigue - qui est assez douloureux - je n'aurais sans doute jamais lu ce roman (ça heurte trop ma zone de confort). Et ça aurait été dommage, parce que je serais passée à côté d'un excellent livre, qui, plus qu'à Simenon et Hitchcock, m'a fait penser à la Maison Assassinée de Pierre Magnan: une nature et des hommes rudes, un village replié sur un secret honteux, la période post Première Guerre Mondiale, avec des hommes qui trainent des blessures physiques et morales indélébiles, sans parler de ceux qui ne sont pas revenus et dont les noms sont gravés sur le monument aux morts.
L'intrigue policière en elle même est très bien troussée, et l'une des révélations finales m'a vraiment surprise.
Le tout est servi par une belle écriture, élégante et fine, et très agréable à lire.
Le personnage principal - Martial -m'a beaucoup plu, ainsi que la plupart des personnages secondaires: Edouard, l'ancien Maire, l'instituteur etc...la seule qui ne m'a pas touchée c'est Camille - que je ne trouve pas très intéressante au fond, et dont je n'arrive pas à comprendre qu'elle puisse autant attiser les coeurs, celui de Martial en particulier.
J'ai vraiment aimé, et je compte me procurer la suite: "les naufragés hurleurs" pour le plaisir de résoudre une nouvelle énigme au côté de Martial.
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Le diable sur les épaules, un roman très plaisant. D'habitude je lis principalement de la littérature anglaise mais j'ai adoré ce livre d'un auteur français.
Tout d'abord la couverture ma séduite, pour son coté mystérieux, avec cette vieille demeure qu'on pourrait assimiler à un château hantée, l'arbre ou l'on pourrait trouver un pendu et l'air ambiant ou l'on imagine très bien la brume qui est la en permanence, le matin et le soir en plein hiver.
Comme dans beaucoup de village les étranger attire de suite l'attention surtout quand des meurtres surviennent dans ce village si tranquille. Mais attention beaucoup de secret rodent dans ce genre d'endroit.
C'est ce que Martial va tenter de découvrir. Pourquoi à-t-on tué ses deux personnes, dans quel but, est-ce bien l'oeuvre du diable. Pour cela il devra délier les langues.
Un roman très agréable, à l'atmosphère lourde et intense. J'ai découvert le meurtrier un peu tôt voila pourquoi je n'ai pas mis 5 étoiles mais 4 mais je suis tout de même enchanté d'avoir découverte cette histoire.
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Une plongée dans la France profonde, encore majoritairement paysanne, des années 1930. le meurtre d'un vieux valet de ferme, torturé à mort, va déclencher la panique à La Vitarelle-du-Théron, un village isolé dans la montagne, à quelques encablures de Castres et de Mazamet (Tarn). Devant l'incompétence de la gendarmerie, Camille Purseau, l'institutrice des filles, décide de faire venir son ami Martial de la Boissière, criminologue amateur bien connu des services de police. C'est le début d'une longue et pénible enquête qui va révéler les dessous de cette microsociété repliée sur ses secrets de famille et ses croyances aux esprits maléfiques. Un exercice de bravoure mené tambour battant par un auteur à la plume alerte et à l'imagination fertile. le suspense est total, l'attention du lecteur constamment sollicitée jusqu'au dénouement final, inattendu sauf peut-être pour les lecteurs très attentifs.
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En voilà un qui attendait depuis un moment dans ma PAL.
Un bon roman de vacances (plage serait un peu cruel), se lit très agréablement (malgré quelques passages - ou plutôt évocations sordides.)
J'ai passé un bon moment, même si j'avais démasqué le coupable assez vite. le dénouement, qui se veut un spectaculaire retournement de situation, ne l'était donc guère, et je l'ai, par ailleurs, trouvé un peu bâclé (et à certains égards, tordu)
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Quelque part entre Brassac, Castres, Mazamet et Bédarieux, dans les monts de Lacaune, Christian Carayon a imaginé La Vitarelle du Théron, village enclavé au milieu de forêts épaisses, trouées de gorges profondes et de gouffres, où en 1924, la mort suspecte d'un ouvrier de ferme puis l'assassinat sauvage d'un fermier met la population en émoi. Camille, jeune institutrice récemment nommée à l'école des filles, appelle à la rescousse son ami d'enfance et criminologue amateur, Martial, pour poursuivre l'enquête abandonnée par les gendarmes et les policiers toulousains, prompts à considérer les habitants des hauts-cantons comme des arriérés.


Dans ce thriller historico-sociologique de très haut vol, l'auteur, professeur agrégé d'histoire, met toutes ses connaissances et son immense talent de conteur au service de l'intrigue et fait partager au lecteur la vie d'une bourgade dans les années qui ont suivi la première guerre mondiale. Les 30 noms des jeunes gens inscrits sur le monument aux morts disent le tribut payé par cette petite communauté ; ceux qui sont rentrés de la boucherie, gueules cassées ou amochés psychologiquement, peinent à réintégrer leur vie d'avant. Certains partent vers la ville, l'élevage et l'agriculture étant en voie d'extinction. Dans cette campagne dépeuplée, les orphelins sont une aubaine pour les propriétaires fermiers qui trouvent en eux une main-d'oeuvre gratuite maintenue en esclavage. Les familles se connaissent toutes depuis des générations, partagent des secrets et entretiennent des haines dont les origines se perdent dans la nuit des temps. Tout nouvel arrivant est considéré comme un étranger dans ce monde fermé qui ne sait que rejeter. le maire, homme de bonne volonté lui aussi endeuillé par la guerre, tente tant bien que mal de garder soudée la population, et de maintenir l'activité en encourageant la création d'une laiterie ou d'une scierie. Il a également obtenu de haute lutte, l'ouverture d'une école publique de filles, établissement encore considéré comme d'avant-garde.


Lorsque les meurtres non élucidés secouent La Vitarelle, le fragile équilibre de la communauté menace de voler en éclats. Toutes les histoires de sorcellerie, de revenants, de diable, bien ancrées dans la mémoire collective et l'histoire de la région reviennent en force et infectent les esprits et les relations. Il faudra à Martial, à Camille et à Edouard son fiancé, beaucoup de diplomatie, de calme, de méthode et de rationalité pour prouver qu'un fantôme ne peut pas revenir de l'au-delà pour se venger, et lentement démêler les liens serrés qui unissent ou désunissent les habitants.


Le diable sur les épaules est un grand roman, ample, puissant, très agréable à lire, qui tient en haleine de la première à la dernière page, sans une minute d'ennui, sans une phrase superflue. Les personnages principaux ou secondaires sont tous intéressants, émouvants dans leurs haines ou leurs amours. Camille est particulièrement remarquable dans le combat qu'elle doit mener contre les préjugés pour être une jeune femme indépendante et libre. La vie quotidienne durant les années d'après-guerre est restituée minutieusement et comme dans Un souffle, une ombre, les paysages sauvages, la météo parfois extrême, occupent une place importante. Les rebondissements sont nombreux, et même si quelques lecteurs perspicaces devinent l'identité du coupable, les dernières pages renferment un retournement de situation, qui lui, est impossible à détecter en cours de lecture.
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( 12/08/2014 )

C'est une découverte et quel découverte! Voilà un auteur qui par son histoire m'a tenue en haleine jusqu'au bout :-)!

On est en 1924, dans le village de la Vitarelle. Un village perdu dans le Tarn où il est possible de se sentir coupé du monde. C'est donc dans un huit clos, avec les senteurs des arbres, de la pluie et les bruits de la présence humaine, que nous sommes plongés. Tout part d'une mort. Pour certains, elle est " normale "... Pas de quoi fouetter un chat!... Pour d'autres par contre, elle est prétexte à réveiller les fantômes oubliés... Profitant de cette occasion, pour enfin faire la lessive qui n'a que trop tardé et nourrit tant de rancoeur! C'est dans ce contexte, que Martial de la Boissière, criminologue amateur, se trouve plongé bien malgré lui. Surtout que cette histoire au départ sans aucun lien avec lui, l'oblige a retrouver son Amour de jeunesse qu'il avait espéré oublier pendant des années...

Si je vous en dis plus, je vous priverait d'une histoire passionnante ;-)! Alors bonne Lecture!

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Peu d'intérêt... pas fini.
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Je voulais un bon policier pour me distraire et je peux dire que ce livre a fait "le taf" comme on dit. Mais jusqu'à un certain point. Dès que j'ai subodoré.
Par contre, j'ai beaucoup aimé ce policier-thriller car l'action se passe en milieu rural ; j'adore.
Je l'ai trouvé long, très long, trop long. J'ai passé les dernières pages très vite, en diagonale, dès que j'ai su qui était l'assassin. Assassin que j'avais cerné depuis un certain temps. Pas de véritable surprise donc.
Des détails, encore trop de détails m'ont ennuyés, je l'avoue.
Je mets tour de même la moyenne car les trois-quarts sont addictifs.
Et puis, badaboum, l'ennui.
Dommage, il aurait pu être un excellent policier-thriller, mais décidemment trop long et surtout trop LENT !
C'est sûr qu'après le signal de Chattam, peu de thriller peuvent être à la hauteur !

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Ayant découvert l'année dernière Christian Carayon lors d'une rencontre chez Babelio autour de son livre "un souffle, une ombre", j'avais été séduite par la plume de cet auteur brillant et touchée par sa grande modestie.
Quand je suis tombée au hasard de mes déambulations littéraires sur son premier roman "le diable sur les épaules", je n'ai pas hésité un instant à me lancer dans la lecture et je n'ai vraiment pas été déçue.
L'intrigue est palpitante, les personnages attachants et le contexte sociologique parfaitement rendu. Que dire des descriptions de la région et de ses paysages tourmentés ? Elles sont simplement parfaites et on a l'impression de se trouver sur place. Déjà l'auteur témoignait de ses capacités à scotcher son lectorat, à le plonger dans une période historique précise et tout ceci en maniant parfaitement la langue française avec une élégance de plume trop rare dans le roman contemporain.
Un seul bémol : dès la moitié du livre j'avais trouvé le coupable même si la fin de l'intrigue a quand même révélé une belle surprise.
Mais finalement est-ce si important quand le plaisir de lecture est au rendez-vous ?
Je suivrai avec plaisir cet auteur qui vient de publier à nouveau un roman intitulé "Torrents" qui ne devrait pas décevoir ses fans!
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Au vu des nombreuses bonnes critiques, je me suis laissé tenter et je ne regrette pas ! On est tout de suite immergé dans ce petit village en pleine campagne où l'atmosphère pesante nous prend à la gorge. L'auteur décrit parfaitement la société rurale marquée par les ravages de la guerre au sein des familles, et encore empreinte des croyances du passé. Les personnages surgissent les uns après les autres, les meurtres s'enchaînent, la tension devient de plus en plus forte au fil des pages, et ce, jusqu'à la dernière. Tout le monde paraît suspect et chacun se surveille dans ce petit village où la haine, la rancoeur, le secret et la colère sont aussi tenaces que les fantômes du passé que y rôdent. Un excellent premier roman à lire absolument !
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