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3,67

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Histoire très sombre et violente tout de même ; une sorte de huit-clos dans un endroit peu recommandable ! On suit les aventures de personnes "sauvées" pendant la seconde guerre mondiale et qui arrivent dans un endroit un peu bizarre ; je n'en dis pas plus ; c'est sympa ; après, c'est pas un top pour moi
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Je n'ai qu'un conseil, lisez-le avant Enigma, sinon, comme moi, vous serez spoilé-es sur une partie de la fin.
L'intrigue de ce roman se déroule juste après la Seconde guerre mondiale, en Suisse, au Val Sinestra, une sorte de refuge qui accueille orphelins et autres persécutés pendant et après la guerre. Les derniers arrivants sont une mère, Klara, et sa fille Anna, aveugle suite à un traumatisme (elle a vu son père incestueux se faire tuer par un Allemand), Valère un jeune orphelin et un vieil homme à la toux suspecte. Mais la vie dans ce vieux bâtiment n'est pas si joyeuse. Des « ravitailleurs » se font payer leurs denrées en nature avec les femmes réfugiées, ce sont d'odieux monstres pervers et brutaux, le docteur en place semble soigner ses patients avec des méthodes quelque peu effrayantes et le gérant est parfois un peu proche de ses protégées... surtout d'Ana. Sans parler de Colette, une fillette aux troubles psychologiques, qui croit que sa main gauche est mauvaise et qu'elle agit de son propre gré. Bref, le Val Sinestra, c'est en fait le Mal Sinestra, car tout y est obscur, dangereux et oppressant.
Les chapitres sont courts et axés à chaque fois sur un personnage, dont le Val Sinestra lui-même (quasiment le seul à être à la 1ère personne). le texte est dur, il a dû demander un travail intense d'écriture.
Nous avons là une plume ciselée, poétique, puissante et sombre, la littérature y est au service du roman noir.
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Sinestra, un thriller en huis clos hors norme et  envoûtant au fin fond de la Suisse.

Armelle Carbonel avec un vocabulaire riche, poétique, puissant mais aussi empli de noirceur m'a transporté dans ce thriller, qui au fil des pages m'a poussé dans les profondeurs obscures de cette bâtisse et de l'être humain.

  Les chapitres courts  valses entre plusieurs personnages caractériels dont l'établissement,le Val sinestra,personnage à part entière avec son âme.
Ce thriller psychologique avec une atmosphère lourde et anxiogène m'a conquis, l'angoisse monte crescendo avec une fin tellement inattendue.
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Sinistra de Armelle Carbonel est un thriller psychologique qui m'a beaucoup décontenancé au départ car des enfants sont au centre des horreurs.
Dans ce roman, on se trouve dans un huis-clos au coeur des montagnes suisses, en 1942, dans le Val Sinistra qui accueille des réfugiés en pleine guerre, orphelins, enfants et mères avec des diverses pathologies physiques ou psychiques.
Signur Guillion et Il doctor sont là pour les soigner mais les horreurs commencent vite et ce lieu va vite être le théâtre de choses horribles.
Chaque chapitre est la voix d'un des protagonistes de l'histoire et on suit la version de tous, même du Val Sinistra.
C'est une écriture crue, incisive, une atmosphère anxiogène dès les premières pages et qui ne nous quitte plus jusqu'aux dernières pages.
Plutôt une bonne lecture au global pour moi.
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J'ai découvert Armelle Carbonel avec son roman « l'empereur blanc » dernièrement, que j'ai très apprécié (une première pour moi en temps que thriller/policier à la limite de l'horreur, ne lisant que très peu ce type de livres).
Et j'ai continué dans la lignée avec le dernier « SINESTRA » !
Cette couverture qui m'a tout de suite séduite et intriguée… je trouve la photo juste parfaite. Cette brume autour de ce grand bâtiment ancien, entouré de forêts aussi noir que la nuit.
L'histoire de plusieurs individus (dont plusieurs enfants) qui ont fuis la guerre (on parle ici de la guerre 39-45), complètement traumatisés, avec chacun leurs lots de casseroles et blessures suite à ce qu'ils ont vu et vécus et se voient offrir une opportunité d'être accepté et logés au Val dans la forêt des Grisons (en Suisse).
Plus que logés… on leur a promis de les guérir de leurs maux !… 2 médecins s'occuperont d'eux entre autre.
Mais certaines rumeurs courent sur le Val Sinestra et ces alentours…

J'ai beaucoup aimé la construction du récit avec le Val Sinestra qui prend la parole à plusieurs reprises dans les chapitres. C'est bien lui qui parle, le bâtiment. Ça donne vraiment une autre dimension au récit !
J'ai aimé suivre Anna, Valère, Klara, Arthur, Colette… au cours de cette histoire. le suspens est implacable, on y accroche très vite. On a envie de tourner les pages pour savoir ce que cache ce bâtiment et qui s'y cachent vraiment. Un thriller psychologique de qualité, avec des moments de frisson où on ne sait plus qui fait quoi qu'est ce qui est vrai ou ne l'est pas (sans pour autant s'y perdre désagréablement!). Ce qui fait d'autant plus froid dans le dos, c'est que certaines des choses racontées ici ont pu tellement se passer dans le passé au temps de la guerre. Et que pas mal de choses sont tirées de certaines pratiques du passé justement. Sans en dire trop.

Ce qui m'a déçu (d'où les 4 étoiles), c'est LA FIN! Tout simplement… j'attendais bien plus de celle-ci au vu des pages précédentes et de l'histoire. J'ai eu la désagréable impression qu'elle était peut être un peu « bâclée ».
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Armelle Carbonel nous offre avec ce roman – mon premier de l'auteure - un huit- clos glacial à l'atmosphère sombre et lugubre où le mal s'insinue à travers les épais murs de ce manoir hanté digne de Dracula d'où transpirent seulement le désespoir le plus cruel et la détresse  la plus profonde d'enfants perdus .

L'auteure nous transporte en 1942 dans cet endroit reculé du canton des Grisons à l'Est de la Suisse où l'on parle encore le romanche , ce dialecte ancestral .
On y fait connaissance avec le maitre des lieux :  Signur Guillon et son âme damnée il docter ( à moins que ce ne soit le contraire ..) . Ils recueillent dans leurs château du Val Sinestra   perdu au milieu des bois , des enfants estropiés de la vie , des orphelins ou de simples réfugiés fuyant la guerre . Ils sont en cet été , rejoints par un nouveau groupe , composé des jeunes Valère et Ana , de sa mère ainsi que d'un vieillard souffreteux . Il est loin le temps glorieux où les touristes argentés à la recherche d'air pur , fréquentaient le Val Sinestra  , il semble aujourd'hui figé dans le passé , ses murs rongés par l'ennui et portant en lui tous les malheurs du monde tels ces portraits d'enfants défunts qui le décorent du sol au plafond comme une mauvaise augure .
Les nouveaux venus vont découvrir dans ses entrailles, une tribu hétéroclite de dix-neuf autres résidants, composée d'enfants et de certaines de leurs mères  veillant sur eux mais aussi attachés à des tâches domestiques par le maître des lieux . Parmi celle-ci , Arthur qui a tendance à s'endormir à tout moment sans crier gare ou Colette aux comportements plus qu'étranges dont la main gauche semble dotée d'une autonomie de décision propre à elle et qui cache des boules de pain dans la terre .
 Le château est régulièrement ravitaillé en vivres par une bande de quatre bonhommes dont le savoir-vivre s'est perdu depuis longtemps dans leur cervelle de moineaux. « Les ravitailleurs » obtiennent en contrepartie de leurs livraisons le droit de cuissage de la gent féminine et leur poids en alcool divers et (a)variés , histoire d'un peu épicer , dans le gîte à l'entrée du domaine , leur fornication brutale  et d'oublier le lendemain leurs exactions passées. Quitte à laisser sur la peau des pauvresses qui se sont sacrifiées pour le bien-être de leur progéniture, des marques indélébiles..
La bienveillance de façade du Val Sinestra semble peu à peu se craqueler avec la découverte du corps de Rose , la mère de Colette , dans des bois près du Val et lorsque Signur Guillon acoquiné de il docter vont décider de mener des expériences inquiétantes sur Arthur afin de l'aider à dormir..les hôtes se transformeraient-Ils en bourreaux ?

L'auteure nous dépeint par petites couches , grâce au point de vue de chaque personnage , un décor de plus en plus malsain où la pièce maîtresse est ce château sinistre , morbide , qui déteint peu à peu sur les autres protagonistes. Aucun d'entre eux n'est épargné , qu'il soit enfant ou adulte . L'innocence n'est qu'un leurre qui sert à mieux choquer et surprendre un lecteur averti mais toujours avide d'étonnement. Armelle Carbonel , grâce à une écriture incisive aux mots choisis , marque les esprits avec cette touche délicieusement maléfique pour mieux entraîner ses lecteurs dans une descente aux enfers sans retour arrière possible.
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LIVRE 4
SINESTRA D'ARMELLE CARBONEL 391 PAGES EDITIONS RING OCTOBRE 2018

RESUME :

Suisse. 1942.
Le Val Sinestra, refuge isolé au coeur de la vallée des Grisons entouré de monumentales montagnes, accueille un convoi de réfugiés fuyant les horreurs de la guerre. Des mères brisées au bras de leur progéniture, des orphelins meurtris et atteints de désordres psychiques. Mais là où ils croyaient avoir trouvé la paix, les résidents vont réaliser que le mal a franchi la frontière avec eux.

MON AVIS :

Un excellent livre qui nous transporte dans le coeur de « Sinestra ». Cette maison renferme des secrets et les pires secrets… Vous découvrirez ce qui se cache derrière les murs.

Ce livre est oppressant. Un conseil : attention aux âmes sensibles concernant les enfants.

Filez, volez chez votre libraire.
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J'ai une petite manie de lectrice, c'est d'assortir mes lectures à mes lieux de vacances. Alors quand on a prévu une journée de balade dans le canton des Grisons en Suisse et que quelques jours après je tombais sur la parution poche de ce roman d'Armelle Carbonel, impossible de ne le pas le mettre dans ma valise.

Au coeur de la seconde mondiale, des mères et enfants sont accueillis au Val Sinestra, un mystérieux domaine, angoissant à souhait, où tout respire le malheur et l'obscur. A tour de rôle, de nombreux personnages prennent la parole pour y raconter leur quotidien. Jusqu'à la demeure elle-même, s'adressant aux lecteurs, comme les témoins du mal qui rodent et du destin funeste qui attend les résidents des lieux.

Que dire des personnages du roman. Des mères et des gamins perturbés psychologiquement, blessés par les horreurs de la guerre ou tout simplement par les horreurs de l'âme humaine. Ce sont des enfants, et pourtant ils m'ont tous paru si matures, si intelligents, parfois perfides voire suspects. Les hôtes des lieux, Il docter et Guillon n'attirent à aucun moment la sympathie, bien au contraire même.

L'ensemble est noir et totalement glaçant. J'avais une sensation désagréable en découvrant ce récit, gênée et perturbée par le déroulé de l'histoire. L'écriture de l'auteure est assez étonnante, avec un style assez soutenu, des descriptions bien réalistes et un rythme qui sans être addictif et vif a su imposer une belle tension.

Une lecture en apnée, qui hante et dont le final surprend tout en étant fidèle à l'ensemble du récit. Une vrai claque que cette lecture.

Dire que cet hôtel existe vraiment, et que la légende raconte qu'il est hanté. J'ai beau aimer beaucoup la Suisse, après avoir passé quelques nuits à travers ce roman dans ce sinistre lieu, je ne suis pas prête de m'y rendre pour y passer une vraie nuit.
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Les éditions Ring, tu connais, sans doute.
Moi aussi.
Le souvenir d'un grand roman noir de Mattias Köping, pour lequel je disais :
Chacun des mots est sans doute pesé avant d'être déposé sur la page. Parce que tu peux pas te rater quand t'écris sur cette violence là. Tu peux pas remplacer un mal par un autre, quand t'es le témoin.
Juste le témoin.
Tu vas être bousculé. Grave bousculé.
Parce que tu vas te rendre compte que c'est nous, finalement, qui laissons faire.
C'est nous qui autorisons cette violence.
Et ça commence quand tu laisses ton môme, rire avec ses potes, et dire les mots.
Ceux que tu devrais interdire.
«Joyeux anniversaire, salope ! »
La chronique de Köping, elle est là :
https://leslivresdelie.net/les-demoniaques/
Ceci posé, M'sieur Ring, il a commis des trucs, dont je suis pas fan. Il a surtout laissé causer des types dont l'humour a tendance à m'échapper… Je te fais pas de dessins, mais j'me comprends !
Je m'énerve pas, Ghislaine, j'explique.
Armelle Carbonel, je l'ai pas lu. Jamais.
J'ai vu passer un morceau d'écriture, une fois, et j'ai demandé à Madame Ring (c'est la copine du premier) de m'envoyer deux romans. le dernier de Mattias Köping, que j'ai pas encore lu, et celui de Mamzelle Carbonel.
J'ai commencé par celui-ci.
Le pitch, que je vais pas te faire, comme d'habitude.
Le roman s'inscrit pendant la seconde guerre du monde. Celle qui a fait des expériences sur les gens. Ces expériences dont on comprend toujours pas aujourd'hui comment des mecs ont pu dire « d'accord, j'essaye... »
Alors dans cette histoire, tu sais que la guerre est là, pas loin, mais tu la vois pas. Tu sais juste que la peur des gens est là aussi. Et la peur, parfois, elle fait du bruit. Surtout quand ceux qui ont peur, ce sont des mômes. Juste des mômes.
Et puis il y a le Val Sinestra. C'est comme un château des temps anciens, mais sans les princesses qui roupillent depuis une paire d'années. Les mômes qui trouvent « refuge » dans ce château, ils sont malades, plus ou moins. Pas que des rhumes. Des pathologies plus graves que ça et surtout pas vraiment faciles à guérir…
Dans le château, il y a un toubib. Un genre. Pas celui que tu vois et qui te fait tes ordonnances. Un autre. Un de ceux qui ont validé ces trucs immondes sur les gens quand la guerre du monde le justifiait…
Tu savais pas que les guerres, ça justifiait tout ?
Il y a des méchants, ceux dont tu espères qu'ils vont se faire casser la gueule à chacune des pages, et puis il y a des gentils.
Et puis il y a la forêt.
Et puis il y a le Val Sinestra. le Val Sinestra et toutes les émotions qui surnagent le long de ses couloirs et qui fabriquent des bruits et des tableaux qui bougent.
Voilà. T'as le pitch.
Comment Armelle Carbonel réussit à fabriquer cette ambiance qui te fait te retourner à chaque bruit dans ton chez toi, je sais pas, mais elle m'a fait sursauter quelques fois. C'est pas mon chat qui m'a fait sursauter, j'ai pas de chat. C'est autre chose.
Des mots posés sur les pages qui distillent tranquillement les frôlements sur tes bras, les courants d'air entre tes portes, et les images qui s'imposent devant les photos de chatons que tu croises sur le réseau de la société d'aujourd'hui.
L'écriture est parfaite. Certains passages m'ont rappelé Villon et ses pendus et c'est un sacré compliment, parce que c'est la poésie que j'aime d'amour, mais que certains profs de français s'obstinent à vouloir expliquer alors qu'il suffit d'écouter la musique de Villon pour entendre le bruit des corbeaux posés sur les branches, pour les voir caver les yeux de ceux qui se balancent en attendant le jugement du Saigneur qui sur tous a maistrie.
Cette poésie là.
La suite :

Lien : https://leslivresdelie.net/s..
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Un peu sceptique au début je me suis finalement laissé porté et j'ai adore !
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