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4,05

sur 1713 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque en étant assez surpris de ne pas l'avoir repéré plus tôt. Il n'est pas récent et c'est tout à fait le type d'histoire que j'aime. Nous avons des meurtres horribles d'adolescents, une enquête à tiroir, et des enquêteurs complémentaires ; un journaliste, un préfet et un médecin aliéniste à un moment - la fin du XIXe siècle - où la psychiatrie et la psychanalyse est en complète mutation. le style littéraire est très plaisant et travaillé. Seul point négatif : j'ai cru ne jamais arriver au bout. L'histoire est intéressante mais longue, longue, longue.


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Je me suis plongée avec délice dans cette fin du 19ème siècle, dans les bas-fonds New-Yorkais.
Je suis partie à la recherche du premier serial killer de l'époque. Mais, je dois avouer que j'étais bien entourée :

M'accompagnaient Moore, le journaliste du Times, non content de se lancer dans cette chasse à l'homme, tout en sachant qu'il ne pourra jamais publier d'articles sur le sujet, car on ne rend pas publique une image aussi désastreuse, aussi immonde de la grande New York et de ses malheureux !

Kreizler, le médecin psychiatre, grand innovateur du profilage, technique non encore reconnue, mais qui permettra de découvrir et d'étudier d'abord la personnalité des victimes pour en venir à celle du tueur.

Sarah, première femme policière, intelligente et entreprenante, très soucieuse de se forger une place dans la société des hommes.

Les frères Marcus et Cyrus, médecins légistes, à l'affût de tout ce qui pourrait faire progresser leurs recherches, comme les empreintes digitales, pas encore acceptées comme preuve scientifique, et aux idées progressistes aussi farfelues soient-elles.

Et, cerise sur le gâteau, tout ce petit monde chapeauté par le préfet de New York, Theodore Roosevelt, dit Teddy pour les intimes. Ce même Theodore qui deviendra président des Etats-Unis d'Amérique...

Et là, est la force de ce livre : un décor minutieusement détaillé, et un personnage qui a réellement existé sont la toile de fond d'une enquête, menée tambour battant, mêlant l'imagination et le véridique.

Et en plus, c'est très bien écrit.
J'en redemande !
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Nous sommes en 1896, et nous assistons à des meurtres absolument horribles, glauques et cruels de jeunes garçons immigrés à New-York.

Un groupe d'enquêteurs atypiques se monte pour essayer de nouvelles manières d'enquêter afin de découvrir le tueur en série.

L'histoire nous plonge dans le début du profiling et des recherches psychologiques et scientifiques et sur l'acceptation qu'il peut y avoir des tueurs en série qui tuent des personnes qu'ils ne connaissent pas.

C'est très intéressant, l'affaire prend son temps et nous assistons à toutes les démarches de recherche. La psychologie , les empreintes digitales, la médecine légale, tout cela nous est décrit et c'est toujours impressionnant de voir tous les progrès qui ont été fait en seulement un siècle.

Clairement, le postulat du docteur me semble un peu trop jusqu'au boutiste (sur le fait que les crimes violents s'expliquent par l'enfance des meurtriers) mais en fait je ne m'y connais pas assez pour avoir un avis objectif.

J'ai passé un très bon moment (si on excepte les descriptions des scènes de meurtre)
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Souvenir de lecture
Titre : L'aliéniste
Année : 1994
Editeur : Presses de la cité
Résumé : New-york le 3 mars 1896 : la police retrouve le corps d'un adolescent prostitué atrocement mutilé. Théodore Roosevelt, alors préfet de police, et Laszlo Kreizler, précurseur en matière de profiling, mènent l'enquête. L'étau se resserre, le tueur nargue les enquêteurs tandis que les corps de jeunes travestis dépecés s'amoncellent sur les trottoirs des bas-fonds New-yorkais.
Mon humble avis : Ce roman de Caleb Carr est considéré par beaucoup comme l'un des plus grands thrillers historique jamais écrit. Je me joins à ce concert de louanges, je pense même que tout amateur de ce type de littérature se doit de posséder l'aliéniste ou sa suite l'ange des ténèbres, dans sa bibliothèque. Carr est un auteur surdoué et érudit, sa brillante description de la mégalopole à la fin du XIX idem siècle n'a d'égale que la maîtrise dont il fait preuve quant à la description psychologique du tueur évoquée dans cette oeuvre. Les personnages sont dessinés avec minutie, le lecteur découvre un Roosevelt inédit, un Laszlo Kreizler précurseur dans un domaine décrié à une époque où l'on considère que la folie meurtrière est innée et non acquise. Les méthodes de Laszlo sont révolutionnaires pour l'époque, sous la plume de Carr elles revêtent un caractère presque magique et mystérieux, c'est là l'un des intérêts majeur de ce superbe roman noir. A la fois livre d'enquête,historique, politique ( la corruption de la police et l'avidité de la haute bourgeoisie New-yorkaise sont aussi largement évoquées ) cet aliéniste est surtout un sacré bon roman, addictif, extrêmement violent et passionnant. Pour ceux qui ont de la mémoire, la parution française de ce roman avait été accompagnée à l'époque de maintes critiques élogieuses. le soufflet est évidemment retombé aujourd'hui et il est temps de redécouvrir cette oeuvre assez exceptionnelle. A mon humble avis.
J'achète ? : Oui sans hésitation, si tu es passionné par l'histoire, si tu as le coeur bien accroché, si tu aimes les enquêtes précises et les livres de serial killer tu vas te régaler sans aucun doute possible.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Estomacs fragiles, gare à vos tripes ! En 1896 dans une ville de New York en pleine expansion, un nouveau Jack l'Eventreur sévit, mais ce gentleman a des goûts très spécifiques : il ne s'attaque qu'aux jeunes garçons prostitués et travestis. Dans une cité rongée par la corruption et les injustices sociales, ces meurtres passeraient inaperçus, si le préfet de police, Théodore Roosevelt (le seul, le vrai, l'unique !), ne prenait pas l'affaire tant à coeur. Conscient que cette sanglante affaire ne pourra pas être résolue par les méthodes habituelles de la police, il confie sa résolution à Lazslo Kreisler, brillant aliéniste dont les théories sur le comportement criminel provoquent l'indignation de ses pairs car jugées « amorales » et « contraires aux valeurs familiales américaines ».

En effet, Kreisler soutient – Scandale ! – que les comportements déviants des psychopathes n'ont rien d'inné et sont provoqués par des événements qu'ils ont dû subir durant leur vie passée et notamment pendant leur enfance. Aidé du chroniqueur criminel John Schuyler Moore et de la brillante Sara Howard, secrétaire à la préfecture de police, Kreisler va tenter de cerner la psychologie du tueur, de recréer un « homme imaginaire » qui lui permettra de remonter jusqu'au meurtrier, devenant ainsi le premier profileur de l'histoire des Etats-Unis.

Sans être un coup de coeur absolu, « L'Aliéniste » est un roman qui m'a énormément intéressé, à la fois pour son intrigue principale, mais aussi pour l'époque qu'il restitue et sur laquelle je n'avais que très peu de connaissances. L'auteur nous entraîne avec un réalisme cru dans les bas-fonds les plus ignobles de New York (qui n'ont rien à envier à ceux de Londres à la réjouissante époque de Jack l'Eventreur) : prostitution enfantine, esclavage (ou presque), drogue… Tout y passe avec un luxe de détails à faire frémir. Âmes trop sensibles s'abstenir donc, mais les autres ne regretteront pas la balade aussi poignante qu'instructive.

L'autre grand bon point est, bien entendu, l'intrigue policière extrêmement bien ficelée. Je ne suis pas particulièrement fan des romans policiers – overdose après en avoir trop lu à l'adolescence probablement – mais je dois reconnaître que Caleb Carr mène efficacement sa barque. L'enquête est prenante de bout en bout, l'auteur mettant en scène avec beaucoup de talent les premiers essais de la criminologie moderne telle qu'on la conçoit de nos jours. En conclusion, « L'Aliéniste » est un thriller très bien construit, doublé d'un roman historique fort bien renseigné. Les amateurs de psychanalyse y trouveront aussi probablement leur compte. A essayer donc !
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L'aliéniste est un roman d'une grande intelligence qui nous plonge dès les premières pages dans une angoisse lancinante dont il est difficile de se débarrasser une fois la lecture terminée. Des crimes atroces de jeunes immigrés sont perpétrés. Avec une police gangrenée par la corruption, des gangs sanglants, une population excédée par ses conditions de vie et par le racisme du à son statut d' immigrée, difficile de mener une enquête. le danger est partout. Surtout quand on fait appel à une équipe dirigée par un aliéniste controversé. Ce n'est que grâce à leurs compétences scientifiques et analytiques qu'ils arriveront peut-être à débusquer ce meurtrier terrifiant qui n'est pas sans rappeler Jack l'éventreur.
Tout est parfaitement millimétré et maîtrisé. le titre, le cadre de New York, l'époque, l'emploi d'évènements et de figures historiques sont en parfaites adéquations. Un aliéné définit à la fois un étranger et un fou. New York était la porte de l'immigration aux états-Unis. Roosevelt passionné de biologie aurait pu effectivement faire appel à des experts scientifiques pour résoudre des crimes. Un roman rythmé à la Sherlock Holmes qui est fait pour ceux qui n'ont pas peur de plonger dans les arcanes sombres de New-York et du cerveau humain.
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New-York, 1896.

La délicieuse nuit de sommeil du chroniqueur criminel du Times John S. Moore prend brutalement fin avant l'heure lorsqu'un individu mystérieux tambourine à sa porte en lui demandant de ramener ses fesses en vitesse jusqu'au Williamsburg Bridge.

Sur place, notre narrateur trouvera l'horreur : un très jeune homme tout ce qu'il y a de plus mort, attaché, yeux arrachés et appareil génital fourré dans la bouche. Dommage, c'était bientôt l'heure du petit déj'.

L'enquête sur l'identité du gamin révélera qu'il était transsexuel et faisait le tapin dans un bordel mal famé de la ville. À l'époque il s'agit précisément du genre de dossier à classer rapidement, qui n'intéresse ni la police, ni les journaux.

Mais c'est sans compter sur Roosevelt (celui-là même qui deviendra President of the United States of America) alors préfet de police qui mandate une équipe de l'ombre ultra secrète pour courir après le meurtrier. Sont de la partie Moore, une secrétaire de la police pleine d'ambition, deux frères de la maison et… un aliéniste. Un quoi ? UN ALIÉNISTE !!! L'ancêtre du psychiatre si vous préférez. Celui qui sait analyser l'esprit du tueur, détecter ses failles, deviner son but, découvrir si sa mère l'obligeait à porter une cagoule quand il était petit…

Notre équipe pluridisciplinaire emmenée par l'aliéniste va mettre les bouchées doubles pour tirer tous les fils d'une histoire très bien ficelée, bien qu'un peu longuette. Si vous n'aimez que les « page turner » passez votre chemin car ici on prend le temps. On tâtonne, on se trompe, on teste une nouvelle technique d'investigation, on brain-storme à fond.

On est dans le polar de qualité, à la fois instructif et divertissant, qui célèbre la réflexion, l'esprit d'équipe, l'ouverture d'esprit et qui mêle habilement l'ancien monde à la Sherlock Holmes et le nouveau à la sauce « Esprits Criminels », en plongeant dans les milieux interlopes de la grande ville qui ne dort jamais. À lire !
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Il arrive parfois que certains livres vous marquent.
L'aliéniste fait partie de mes livres qui m'ont laissé quelque chose.

L'histoire relate la chasse à l'homme menés par un aliéniste, le Dr Laszlo Kreizler, un journaliste, John Moore, une secrétaire, Sara et deux inspecteurs, les frères Isaacson.
Là, rien d'exceptionnel pour un thriller.
Les crimes sont particulièrement atroces, des meurtres d'enfants prostitués.
Mais dans ce genre de littérature, il faut s'attendre à cela.

Non, je pense que, ce qui m'a marqué, c'est les personnages et plus particulièrement le Dr Kreizler!
Quel personnage!
Avec son humanité, ses talents d'orateurs, sa perspicacité, ses observations mais aussi ses théories!
En prenant par exemple, des personnes accusées de crimes à son service afin de les réinsérer dans la société, estimant qu'ils avaient des circonstances atténuantes.
Leur passé, et plus précisément leurs blessures, ont d'après lui, joué un rôle dans leur comportement.
Thèse qu'il défend tout au long du récit.
Ce concept a fait du chemin depuis mais l'histoire relaté datent de 1896.

Les personnages secondaires comme Marie, Cyrus ou Stevie, les trois membres du personnel du docteur ne sont donc pas dénué d'intérêt non plus. Chacun d'entre eux à son histoire, ses failles et cela leurs donnent une profondeur.

Enfin, il y a le rôle que la psychologie joue dans ce roman.
On en trouve souvent, me direz-vous, dans les thrillers, mais peut être pas de cette manière là.
Beaucoup d'explications, de théories, de débats et finalement peu d'action.
Cela peut rendre la lecture fastidieuse, il est vrai.
Mais, pour ma part, j'ai trouvé cela très intéressant!

Livre que je recommande donc!

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Au-delà de l'aspect thriller gore, ce roman est aussi une agréable chronique du New York de la fin du 19ème tant sur son organisation sociétale que sur le développement de ses infrastructures.
L'enquête est également prétexte à nous faire partager les balbutiements du profilage de façon didactique.
Bref, un thriller tranquille et intéressant
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Ce roman est hypnotique, tortueux, torturant et habile.
Malgré les crimes d'enfants, crus, violents, l'enquête, passionnante, nous entraîne dans la fin du XIXe siècle aux USA... nous faisant croiser, notamment, un futur président (T.Roosevelt) et une jeune femme moderne et ambitieuse.
Les personnages sont fascinants même dans leurs zones d'ombre ; les méandres et arcanes de la chasse sont déroutantes à souhaits et les atermoiements galants sont délicats.
J'avais adoré la série et j'ai dévoré le roman... qui va atterrir dans mon bilan 2019..
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