Il y des fois, on n'a pas envie de se prendre la tête, ni même de lire une histoire tragique, ou intense, ou stylée... juste, on a envie de se divertir.
Et bien je vous recommande chaleureusement d'entrer dans la maison de Mirta Bertotti. Vous serez toujours (ou presque) bien accueillis avec une tasse de maté, car on est en Argentine.
Mirta, la cinquantaine passée, est mère de famille ; deux garçons : Caio, 16 ans, et Nacho, 26, et une fille qui va avoir 15 ans, Sofi.
Mirta est mariée à Zacaria Bertotti, et ils vivent tous sous le même toit avec le père de Zacaria, le grand-père italien un peu fada, Americano.
Mirta décide en 2004 de tenir son journal sur internet, une chronique journalière publiée sur un blog. Son fils Nacho l'y a encouragé la voyant déprimer.
Mirta nous dévoile donc sans chichi son quotidien, pour dédramatiser, et pour prendre du recul.
Et c'est très drôle, mais aussi touchant. Car cette famille est particulière dans sa banalité. le père, un beauf dans toute sa splendeur, qui ne sait pas parler sans crier, qui se ridiculise en permanence par son manque de jugeote. le plus jeune fils, tout petit (à peine 1,50m) feignant, fumeur de joints, glandeur et embrouilleur patenté, Sofi, 14 ans et demi et déjà une garce de première, collectionnant les petits-copains, vendant ses charmes sur internet... Nacho, le fils chéri, qui s'en va loin de cette encombrante famille, et Nonno, le grand-père qui ne se considère pas comme vieux, et qui pique ses joints et ses copines à Caio.
Tout ce monde là remue, braille, s'engueule, se réconcilie pour notre plus grande joie, même si c'est au grand désarroi de Mirta. Mais sa famille évolue, et nous la voyions grandir et s'agrandir sous nos yeux amusés et émus. Mirta a beaucoup d'humour et sait nous faire partager ces moments de vie avec drôlerie et finesse.
Oui, c'est un chouette livre qui n'a d'autre ambition que celle de nous divertir et de nous donner un peu de baume au coeur, comme le faisait Mirta avec son blog, et c'est réussi.
(note- ce faux blog a été créé par un homme,
Hernàn Casciari, et pour ma part, je trouve que dans le genre littérature bon-enfant facile à lire, c'est réussi. je ne crois pas qu'on doive en attendre autre chose... ce n'est pas une étude sociologique ^^)