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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis une fan de Catel et Bocquet et c'est avec un grand plaisir que je suis partie à la découverte d'Alice Guy : personnage qui m'était totalement inconnu, cette femme a travaillé dans l'ombre des frères Lumière et de Léon Gaumont dans le développement du cinéma.
Une fois encore, une femme a été oubliée dans notre histoire! Alice Guy est quand même LA première réalisatrice de l'histoire du cinéma et a même traversé l'Atlantique pour travailler à Hollywood.
Une excellente lecture, très instructive!
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Une impressionnante biographie graphique sur Alice Guy, pionnière du cinéma, peu connue et reconnue, mais qui fut pourtant essentielle à l'avancée de cet art. Un docu-BD complet, qui rassemble dessins relatant sa vie, biographie en texte uniquement et notices graphiques sur les personnages principaux mais aussi secondaires de l'histoire d'Alice Guy, accompagnées de portraits.

Alice Guy, c'est cette héroïne née en 1873, qui tourna son premier film à 23 ans. Femme indépendante pour l'époque, audacieuse, sûre d'elle, aventureuse, au caractère bien trempé, elle s'imposera dans un monde exclusivement masculin à la naissance du cinéma où évolue déjà les frères Lumière, Léon Gaumont…. Elle deviendra metteuse en scène, scénariste, productrice, elle traversera l'Atlantique avec son mari Hubert Blaché, y créera sa propre compagnie et ses propres studios de cinéma : SOLA X qu'elle gèrera d'une main de maître malgré ses enfants. En tout, elle aura dirigé plusieurs centaines de films, muets puis parlants, avant de revenir en France après son divorce et la ruine dûe à son mari et ses mauvais placements, où elle s'apercevra qu'elle est tombée dans l'oubli. Un destin extraordinaire pour une femme ordinaire.

Cette histoire nous est présentée comme un roman-photos en images dessinées en noir et blanc aux traits précis, surs, hyper réalistes, représentant aussi bien les visages expressifs des personnes que les bâtiments, les animaux, le mouvement, les scènes de cinéma. L'époque est bien décrite avec l'accent donné sur l'habillement, la décoration intérieure des maisons, les extérieurs.

On s'aperçoit que la bande dessinée est assez précise et complète avec ses 322 pages, lorsqu'on lit la biographie chronologique en texte par la suite. La dernière partie est intéressante et documentée puisqu'elle reprend toutes les personnes citées dont l'histoire nous est relatée.

Un bel ouvrage, de la collection Casterman « Les clandestines de l'histoire », qui nous apprend plein de choses sur l'époque, le cinéma et cette femme oubliée.
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Alice Guy est un roman graphique des plus instructifs ! Quel plaisir d'apprendre la vie de cette femme incroyable de par sa ténacité, son courage et son ingéniosité. Alice Guy est la première réalisatrice française, et pourtant elle ne fut reconnue qu'assez récemment. A sa mort, elle était encore méconnue du grand public.

On suit son parcours de sa naissance à sa mort. On assiste à son enfance, ses années au sein de la société Pathé, ses premiers films, son succès, son mariage et son départ aux États-Unis et ses années moins prospères de retour en France où tout le monde semblait l'avoir oublié. Il est aussi très intéressant de voir d'autres personnages historiques croiser son chemin et de les voir sous un autre jour.
J'ai aussi beaucoup aimé l'appareil critique en fin d'ouvrage, une notice bibliographique est dédiée aux nombreuses personnes qu'elle a côtoyées, une bibliographie bien fournie est présente ainsi que des repères chronologiques détaillés.

Je vais tâcher de lire d'autres livres de cette collection !
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Alice Guy ! Mais qui est cette femme allez-vous me dire ? Figurez-vous que cette fameuse Alice est la première femme réalisatrice de fiction de l'histoire du cinéma, rien que ça ! Aujourd'hui, tout le monde connaît Gaumont, fondateur de la compagnie du cinéma, mais monsieur Léon Gaumont aurait-il pas oublié Alice Guy dans ses mémoires ?

C'est en 1894, que Léon Gaumont engage Alice Guy comme sténodactylo, quelques années plus tard, Alice tourne pour lui "La fée aux choux", son premier court métrage. L'Histoire n'a jamais été reconnaissante ou très peu et tendre avec les femmes qui osaient prendre le "rôle d'un homme" en le réalisant mieux que ceux-ci : Alice Guy est l'une d'elles, oubliée de l'histoire alors que de grands noms sont sur nos lèvres en évoquant le cinéma comme les Frères Lumières.

Pour vous dire la vérité, je découvre avec ce roman graphique la collection "Les clandestines de l'Histoire" est c'est un véritable coup de coeur. Comme une bobine de film, Catel & Bocquet rembobinent les images de la vie de cette clandestine du 7ème Art, de cette première femme réalisatrice, de cette femme aux mille films et à la vie rocambolesque.

Les planches sont réalisées avec méticulosité et détails, avec ce noir et blanc qui rend le tout extrêmement vivant. Et quelle idée fabuleuse d'avoir mis en fin d'ouvrage, la chronologie d'Alice Guy et les principaux événements liés à l'invention du cinéma ainsi qu'une notice biographique des personnages.

Un roman graphique d'une grande qualité, qui divertit, qui accroche tout en immisçant un savoir. C'est une véritable biographie graphique avec un travail de recherche immense qui reste en tête après avoir refermé la vie d'Alice Guy. C'est une véritable réussite pour ma part !
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J'ai découvert Alice Guy-Blaché avec le magnifique film-documentaire Be natural et me suis "entichée" de son parcours extraordinaire mais si longtemps caché dans l'Histoire du cinéma.
Comme toutes les BD de CATEL et BOCQUET, récit et dessins de qualité, documenté en fin de volume avec la chronologie et les biographies des personnages historiques. j'avais vraiment aimé Olympe de Gouges et Joséphine Baker, je ne regrette pas d'avoir attendu presque six mois à la médiathèque pour enfin pouvoir lire Alice Guy !
Passionnant !
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C'est encore un beau portrait de femme que nous offre le duo Catel et Bocquet ! C'est avec grand plaisir que je me suis replongée dans l'histoire du cinéma aux côtés de cette pionnière « complètement oubliée ». Pourtant elle a été une réalisatrice d'une grande créativité, et toute aussi compétente que les hommes qui l'entouraient (mais c'est peut-être pour ça d'ailleurs).
Quelle surprise d'apprendre qu'Alice Guy a fait ses débuts avec Léon Gaumont (« Un visionnaire, un homme de notre temps ! Son nom restera. ») ! Au Comptoir de la photographie de Max Richard, elle assiste au développement du bioscope de Demenÿ (« Mon appareil donne à la photographie ce qui lui manque : LA VIE, monsieur Gaumont ! ») et à la première démonstration par ses concurrents, Auguste et Louis Lumière et leur cinématographe, « La sortie de l'usine Lumière ». J'ai appris que le célèbre Gustave Eiffel avait lui-même investi dans la société Gaumont ! Mais l'idée (géniale) de la « première projection publique à entrée payante » (« C'est l'avenir ») vient des deux frères avec leur « arroseur arrosé » : « Aujourd'hui l'enjeu est déjà ailleurs, c'est celui de la projection COLLECTIVE ».

C'est en voyant le travail de Méliès (« Il ne faut pas seulement montrer, il faut faire RÊVER, mademoiselle Guy ! ») qu'Alice décide de « réaliser un film MOI-MÊME » : ce sera « La fée aux choux » en 1896, puis « Une vie du Christ » en tant que directrice du théâtre de prise de vues. Plus les années passent, plus les innovations se développent au niveau du matériel comme de la création. Alice Guy fait désormais appel à un scénariste, des décors, des figurants, des costumes, de la musique et des chansons (« Des films PARLANTS, ça sera une RÉVOLUTION ! ») et réclament même des déplacements (en Camargue, en Espagne) au grand désespoir de Gaumont qui craint pour son argent. Mais ces exigences sont motivées par la concurrence qui est rude (avec notamment les frères Pathé) et somme toute, par une rentabilité assurée. A la tête de la production, Alice évolue sans mal dans ce « monde d'hommes » grâce à ses compétences et son charisme.

Comme « le cinéma est devenu une industrie mondiale », elle va même s'expatrier aux États-Unis en 1910 où elle créera son propre studio de production, Solax. Toujours « la seule femme de la profession », elle réalisera des centaines de films… jusqu'à ce que son mari fasse couler l'affaire en 1917 en jouant en bourse. Là voilà de retour en France mais c'en est fini du cinéma. On gardera néanmoins d'elle l'image d'une femme très créative qui savait se renouveler dans les thèmes, les genres et la mise en scène. Elle recrutera même des acteurs noirs (au lieu des habituels blancs grimés) ! C'est certain, Alice Guy avait « le cran, l'autorité et l'audace » !
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Une artiste effacée de l'Histoire : voilà déjà une bonne raison pour qu'Alice Guy attire mon attention...car je ne m'intéresse pas qu'aux femmes de science oubliées. 😉
Ma curiosité a cependant encore augmenté quand j'ai su que la carrière d'Alice Guy débuta à la Belle-Époque, dans un domaine naissant dont elle guidera les premiers pas : le cinéma. Impossible de ne pas faire le parallèle avec 2 personnages de mon dernier roman : Marie Curie, née en 1867, soit 6 ans avant Alice Guy, et Harriet Brooks, plus jeune que miss Guy de 3 ans et 1 jour. Elles aussi posèrent les 1ères pierres d'un nouveau monde, scientifique plutôt qu'artistique.
Il m'a suffi alors de voir passer quelques images de ce volume de Catel et Bocquet pour me décider à l'acheter. Car le crayon de la dessinatrice est d'une précision et d'une vivacité qui offrent un parfait réalisme à ce voyage dans le temps. Pour moi qui ai posé mon baluchon au début du XXe siècle depuis des années, quel bonheur de le voir se matérialiser ainsi.
En réalité, après avoir refermé ce livre, je peux dire qu'il a dépassé mes attentes. Car le texte et la construction, ainsi que le dossier documentaire en fin de volume sont à la hauteur des dessins : situations et dialogues rendent parfaitement l'atmosphère et l'état d'esprit de l'époque, avec ses a priori misogynes et racistes bien implantés. On découvre aussi les défis techniques, les entourloupes financières et les combats qui émaillèrent la vie d'Alice Guy, seule femme dans ce monde du cinéma dominé par les hommes... comme tous les autres domaines à toutes les autres époques, me direz-vous.
Me revient alors à l'esprit le parallèle entre Alice Guy et Mmes Curie et Brooks.
Toutes 3 ont traversé la même période, subi les mêmes obstacles sexistes et ont néanmoins réussi à poser les pierres d'angle de leur spécialités respectives : le cinéma et la radioactivité. Les principales différences sont que seule Alice Guy a connu la vieillesse et seule Marie Curie n'a pas connu l'oubli. Bravo à Catel et Bocquet pour avoir rendu sa place d'artiste et de pionnière à Alice Guy.
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Formidable histoire que celle de cette femme, la première réalisatrice/productrice au monde et que pourtant tout le monde avait presque oublié.
Les ouvrages de Catel et Bocquet mettent toujours à l'honneur des femmes qui ont marqué l'histoire et ici c'est encore un très belle réussite avec la vie d'Alice Guy.
On y côtoie des célébrités, des noms connus mais surtout on en apprend plus sur la femme durant cette époque et surtout sur cette femme qui voulait faire un métier d'homme et qui a réussi là où d'autres n'ont jamais oser se lancer. Une femme de caractère qui a eu une vie hors-normes et qui laisse son empreinte à jamais dans l'histoire.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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Ce roman graphique revient sur la vie d'Alice Guy, la première femme française réalisatrice de l'histoire du cinéma… qui a été totalement oubliée, effacée des anthologies du cinéma qui allaient même jusqu'à attribuer ses films à des réalisateurs hommes. Elle tourne son premier film à 23 ans, un an après l'invention du cinématographe par les Frères Lumière en 1895. Elle travaille pour Léon Gaumont et est à la fois metteuse en scène, scénariste et productrice. En 1907, elle part pour l'Amérique et s'y impose en bâtissant des studios (les Américains acceptant beaucoup plus facilement qu'en France qu'une femme exerce de telles responsabilités). Au total elle aura dirigé plusieurs centaines de films. Un grand merci à ce roman graphique de la faire sortir de l'injuste oubli dans lequel elle était tombée ! Côté forme, j'aime beaucoup le dessin de Catel, très classique et très adapté à ce type de récit biographique.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Un magnifique ouvrage pour nous parler d'une femme exceptionnelle. J'ai emprunté ce roman graphique à la bibliothèque. Après sa lecture je me suis empressé d'aller l'acheter. Nul doute que je le relirai plus tard pour le plaisir.
Les deux auteurs parviennent parfaitement à recréer l'atmosphère de l'époque des grandes inventions et principalement le début des images animées.
Alice Guy, première réalisatrice de l'histoire a consacré sa vie au cinéma. Elle aura joué un rôle majeur de pionnière du cinéma. Un grand merci aux auteurs pour la tirer de l'oubli dans laquelle, malheureusement, elle était tombée.
Le dessin de Catel Muller est toujours aussi expressif. Dans cet album le noir et blanc se rehausse d'un gris clair qui apporte du relief.
Pour toutes ces bonnes raisons je vous invite à lire cet ouvrage.
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