AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 972 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ne vous laissez pas avoir par la taille. Si ce pavé contient presque 500 pages et pèse 1049g (si, si ! Je l'ai pesé ! Ce n'est pas pour vos sacs à main Mesdames !), il n'est pas lourd à lire pour deux sous. Ce roman graphique (c'est mon premier ! J'ai même été obligée d'aller chercher la définition, ne comprenant pas bien la différence avec la BD) met en valeur Olympe de Gouges, née Marie Gouze, une maîtresse-femme ne s'en laissant pas compter. Mariée très vite, à l'âge de seize ans, à un bon parti, Louis-Yves Aubry, officier de bouche de l'Intendant, elle fut veuve tout aussi vite, non sans avoir donné le jour à un fils, Pierre. Ce veuvage fut le déclic pour défendre les valeurs féminines. Courtisée par tous, fréquentant les salons, elle eut un rôle déterminant dans l'avancée des mentalités.

Même si je ne trouve pas que les dessins, dans le détail et notamment les représentations des visages, soient parfaits, le scénario reprend avec précision la vie d'Olympe. le graphisme est, finalement, à prendre dans son ensemble. J'avoue que sans l'aide de cette BD, je n'aurais pas porté attention à ce personnage haut en couleur.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          7414
Née à Montauban, Marie Gouze est une petite fille pleine d'énergie et de questions. La rumeur la veut bâtarde, fille de Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, mais Marie est élevée comme l'enfant du boucher Gouze. Devenue une jeune femme instruite et curieuse, elle est contrainte par sa famille à épouser un officier de bouche. « Je préfère la fréquentation des livres à celles des tripes. » (p. 70) Louis-Yves Aubry succombe à une fièvre peu de temps après le mariage. Veuve à 18 ans, Marie, qui se fait désormais appeler Olympe de Gouges, n'a aucun désir de se remarier. « Mon fils n'a plus de père et pourtant je me réjouis d'être une femme sans époux… le malheur divin est ma providence ! Comment puis-je être une bonne chrétienne ? » (p. 90) Pour la jeune veuve, cette indépendance de corps et d'esprit et précieuse et elle est bien décidée à élever son fils Pierre dans les principes des Lumières. Alors, pour l'endormir, quoi de mieux que de lui lire des passages de Manon Lescaut, le sulfureux roman de l'abbé Prévost !

« Une femme ne peut pas rester seule dans ce monde. / Seule ou libre ? » (p. 112) Olympe a choisi, elle sera libre, mais jamais seule. Elle devient la maîtresse de Jacques Biétrix de Rozières, riche entrepreneur. Elle refusera toujours de l'épouser, mais l'homme sera généreux et lui assurera sa protection toute sa vie. Résidant désormais à Paris, Olympe ne tarde pas à fréquenter les cercles des érudits et des libres penseurs. Son esprit fait mouche et elle commence à écrire : romans, pièces de théâtre, pamphlets et autres textes lui assurent rapidement une renommée et une reconnaissance dans le monde des lettres, même si ses écrits ne plaisent pas à tout le monde.

Généreuse, passionnée, engagée et résolue à combattre toutes les injustices et toutes les inégalités, elle assiste aux États Généraux qui se tiennent à Versailles et au Jeu de Paume. « La Nation doit comprendre l'injustice qui est faite aux femmes. J'ai défendu les Noirs ; mes soeurs sont-elles mieux traitées ? » (p. 320) Oui, la déclaration des droits de l'homme est une belle chose, mais les femmes y sont oubliées. « Si les femmes sont reconnues responsables et punissables par la justice, alors on doit leur donner accès à l'urne et à la tribune. » (p. 328) Olympe fait de l'égalité des femmes son cheval de bataille et rédige avec ferveur la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Hélas, à force de dénoncer les excès et les défauts des révolutionnaires, elle s'attire les foudres des meneurs du soulèvement et son patriotisme est remis en cause. Elle finira guillotinée, comme tous ceux qui dérangent par leurs faits, leurs écrits et leurs pensées.

Au fil des pages, on croise Bernardin de Saint-Pierre, Condorcet, Benjamin Franklin, Danton ou au Palais Royal, partout où la Révolution s'écrit. L'ouvrage s'achève sur une chronologie très détaillée de la vie et de l'oeuvre de la belle Olympe, ainsi sur des notices biographiques de tous les personnages cités. Chaque chapitre présente une date et un lieu et la page liminaire de chacun d'eux est comme une gravure fine et délicate. Ce roman graphique en noir et blanc est un très bel hommage à la figure fondatrice du féminisme social et éclairé. En ces jours où les Femen s'exposent à moitié nues pour revendiquer les libertés de la femme, il semble que le combat d'Olympe doit continuer, et de plus belle.
Commenter  J’apprécie          331
Marie Gouze dite Olympe de Gouges est l'une de ces femmes qui a été active pendant la Révolution Française mais que L Histoire n'a pas retenue en tant que personnalité marquante.
Avec cet ouvrage, la dessinatrice Catel Muller et le scénariste José-Louis Bocquet lui rendent ses lettres de noblesse et lui permettent d'être connue d'un public plus large.

Olympe de Gouges aurait pu se contenter d'être une bourgeoise de province rapidement veuve avec un fils à élever, se remarier et mener une vie paisible, mais c'était sans compter sur son caractère.
Après un mariage éclair et peu convaincant, elle fera le choix d'aimer mais de rester libre, de ne plus s'unir à un homme et d'être seule maîtresse de son destin : "Aujourd'hui, j'ai compris l'ordre de la nature humaine qui n'est pas celui de la société. Il ne peut y avoir l'amour conjugal et l'amour passion dans le même corps ...".
C'est ainsi qu'elle arrive à Paris aux débuts des années 1770 avec son fils Pierre et son amant, également le grand amour de sa vie, Jacques Biétrix de Rozières.
Fille née des amours hors mariage de sa mère avec un bourgeois de Montauban écrivain à ses heures, Marie (ou Olympe) a baigné très tôt dans la littérature, à commencer par les philosophes des Lumières tels Voltaire ou Jean-Jacques Rousseau.
A Paris elle va s'épanouir en fréquentant des cercles comme celui de Madame de Montesson, croiser le chemin de Benjamin Franklin ou de Condorcet, et commencera alors à écrire des pièces pour le théâtre.
Elle devra se battre pour que sa première oeuvre finisse par être jouée à la Comédie Française, il faut dire qu'Olympe révolutionnait les idées de son époque en bâtissant sa pièce comme un ode contre l'esclavage.
Elle créera aussi son propre théâtre qu'elle dirigera pendant quelques temps et où son fils Pierre jouera au sein de la petite troupe qu'elle animera dans les années 1780.
Mais c'est surtout à partir de 1789 qu'elle va s'illustrer et faire parler d'elle, en tant que femme de lettres mais surtout comme polémiste engagée aux idées non conformes par rapport à son époque.
Féministe avant l'heure, elle ne cessera de réclamer l'égalité entre hommes et femmes : "Si les femmes sont reconnues responsables et punissables par la justice, alors on doit leur donner l'accès à l'urne et à la tribune.", et puisque sa parole ne sera pas entendue c'est par la plume qu'elle essaiera de faire passer ses idées : "Alors notre combat est loin d'être fini : on a exclu les femmes de tout pouvoir, de tout savoir. Heureusement, on ne s'est pas encore avisé de nous ôter celui d'écrire !".
Elle rédigera la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne mais se heurtera à la position morale des hommes qui, s'ils ont accepté les femmes à leurs côtés pour renverser la monarchie, ne veulent pourtant pas entendre parler de leur indépendance via le droit de vote ou le droit de divorcer : "Voyons mes amis ! Donner le pouvoir aux femmes, c'est demander de changer la société de manière encore plus brutale que de guillotiner le Roi !".
Olympe de Gouges n'est pas une femme qui peut être qualifiée de fine politicienne, bien qu'elle ait une vision aiguisée et précise de la politique : "La politique n'est pas un jeu, Michel. Si un jour mon corps a pratiqué celui de l'amour, c'est du passé. Désormais, seule mon âme est tournée vers l'avenir ... celui de la Nation.", elle s'y brûlera les ailes en s'opposant violemment à Robespierre et en paiera le prix de sa vie : "Je meurs, mon cher fils, victime de mon idolâtrie pour la Patrie et pour le Peuple ...".

Olympe de Gouges était non seulement une femme engagée mais également une femme passionnée.
Elle avait une vraie croyance en la Nation et dans les valeurs de la Révolution Française.
Féministe avant l'heure, elle s'est battue pour faire reconnaître le droit des femmes et leur égalité par rapport aux hommes.
Vaste combat puisqu'il faudra attendre 1944 pour que les femmes aient enfin le droit de vote.
Quant à son combat contre l'esclavage, elle ne connaîtra pas l'abolition de l'esclavage en 1794 qui sera pourtant réinstauré en France avant d'être définitivement aboli en 1848.
C'est tout le parcours de cette femme passionnée que retrace ce très beau roman graphique extrêmement documenté.
Outre son nombre de pages conséquent et peu courant pour un roman graphique voire une bande dessinée (un peu plus de quatre cent pages), ce livre est enrichi d'une belle base documentaire avec une chronologie de la vie d'Olympe de Gouges et des principaux évènements historiques de l'époque et des notices biographiques retraçant la vie des personnages principaux et secondaires ayant croisé le chemin d'Olympe de Gouges.
J'ai trouvé cette lecture très riche et très enrichissante, d'autant plus que je ne connaissais pas grand chose d'Olympe de Gouges avant de m'attaquer à la lecture de ce récit.
Elle fait partie des femmes méconnues qui ont pourtant joué un rôle non négligeable pendant la Révolution Française, une période de l'Histoire qui m'a toujours intéressée, et qui, comme bien d'autres révolutionnaires, n'ont pas survécu à la période noire de la Terreur instaurée par Robespierre.
Le scénario est extrêmement bien élaboré, José-Louis Bocquet ayant su ne retenir que les passages importants de la vie d'Olympe de Gouges et de leur consacrer à chaque fois un chapitre.
Quant au graphisme uniquement en noir et blanc, les dessins sont très beau et très agréables à regarder.
Catel Muller a su donner une vie et une âme à chaque personnage.
Malgré leur multitude, ces derniers sont tout le temps reconnaissables et identifiables par le lecteur, ce qui permet de rendre fluide la lecture.
Ses dessins ont donné vie au scénario de José-Louis Bocquet et les échanges passionnés entre les personnalités de l'époque ne transparaissent pas seulement par les écrits mais également par les dessins.

"Olympe de Gouges" de Catel Muller et José-Louis Bocquet est un roman graphique réussi et intéressant car s'attachant à la vie d'une femme féministe avant l'heure et aux idées allant à l'encontre de celles de son époque, une femme qui s'est battue pour ce en quoi elle croyait, en somme une femme comme je les apprécie dans la vie et dans la littérature.
Une lecture forte qui m'a touchée sur bien des aspects et qui permet de faire connaître et de rendre hommage à cette femme, Olympe de Gouges, qui a été quelque peu oubliée par L Histoire.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          160
Passionnante, instructive et féministe, cette biographie en BD mérite d'être lue et relue. Olympes de Gouges est un personnage de l'histoire de France hors du commun. Féministe avant l'heure, au moins de deux siècles d'avance, car le 19e qui s'annonce après elle est pire que son époque pour les femmes.....
Pourquoi y a-t-il si peu de rues, d'établissements scolaires qui portent son nom ? 11 collèges et 1 lycée pour toute la France.....

Mais au moins il y a cette BD richement documentée !
Commenter  J’apprécie          120
Auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges est une pionnière du combat féministe. Catel et Bocquet croquent son portrait, en BD.

Très dur de ne pas chanter ♫♫*♥*♫♫ Être une femme libérée tu sais c'est pas si facile, Ne la laisse pas tomber, Elle est si fragile, Être une femme libérée tu sais c'est pas si facile ♫♫*♥*♫♫ en lisant cette BD.
Une reconstitution historique minutieuses DE la vie d'Olympe, née de noblesse adultérine, dès son enfance elle est séduite par les livres, les poèmes et le théâtre. Veuve et mère à 18 ans, elle s'installe à Paris en 1773, sous la protection de Jacques Biétrix, son amant.

Olympe de Gouges ne tarde pas à afficher des convictions surprenantes pour l'époque. Elle est libertine, prône l'égalité entre les sexes, se dresse contre l'esclavage, élève elle-même son fils au lieu de le confier à une nourrice.

Son chemin croise celui de Rousseau, Voltaire, Mirabeau, Lafayette, Benjamin Franklin, Marat – qu'elle traite « d'avorton » -, Robespierre, qualifié « de vil conspirateur »..

Sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne reste son plus célèbre écrit, dans lequel elle affirme et réclame l'égalité des droits civils et politiques des deux sexes. L'article 10 proclame notamment : « la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune ». Donc de faire de la politique…

Arrêtée, elle écrira : « Mon corps est prisonnier, mais mon esprit est libre ».

Elle sera guillotinée le 3 novembre 1793, juste après une dernière lettre écrite à son fils : « Je meurs innocente ».
Commenter  J’apprécie          122
Vie et mort de la féministe et Révolutionnaire française Olympe de Gouges.
Née Marie Gouze d'une relation adultérine, mariée et mère à 18 ans, veuve presque dans la foulée, rien ne la destinait à devenir la femme qu'elle fut.
Elle monta à Pairs pour suivre Jacques de Bietrix, son grand amour, qu'elle refusa toujours d'épouser. Elle y rencontra des personnalités des Belles-Lettres, du théâtre, des sciences, fréquenta les salons. Elle prit parti pour l'abolition de l'esclavage, pour l'égalité homme/femme.
Elle combattra l'extrémisme de Robespierre par des prises de parole et des pamphlets enflammés. Ce qui lui coûta le vie durant la Terreur.
Après Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet récidivent dans la biographie d'une femme flamboyante que rien ne fera taire et qui vivra sa vie comme elle l'entend. Une qui au fond ne demande pas beaucoup : l'égalité homme/femme dans tous les domaines, pour le bien de la Nation. La dignité pour tous les hommes, quelque soit leur couleur de peau et leur sexe, était pour elle fondamental. Elle paya ses idées de sa vie mais n'était pas sans allié/es ni relève.
Une BD très documentée, à la lecture fluide. Un graphisme simple, mais assez détaillé sur les parures, l'architecture de l'époque.
Un chronologie ainsi qu'une biographie succincte des personnages en fin d'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          120
Cela faisait longtemps que je désirais lire ce roman graphique de Catel et Bocquet. Il a fallu que je tombe sur cette édition découverte de Casterman à prix réduit pour me laisser tenter. Ouvrage en noir et blanc assez épais qui relate la vie de la célèbre Olympe de Gouges.

Née à Mautauban en 1748, Marie Gouzes, de son vrai nom, est la fille adultérine d'un poète. Officiellement, elle est issue d'une famille de bouchers. Mariée à 17 ans, elle devient mère puis veuve l'année suivante. La Veuve Aubry refusera de se remarier, même avec Jacques Biétrix de Rozières son amant et protecteur.

Elle quitte Montauban pour suivre Biétrix à Paris. Introduite dans le salon de la Marquise de Montesson, puis dans celui de Mme Helvétius, elle fréquente des personnages de la sphère artistique, littéraire et politique de son siècle : Louis-Sébastien Mercier, le chevalier de Cubières, rencontre Benjamin Franklin, Condorcet, Mirabeau... et s'adonne au théâtre. La dernière partie nous plonge dans la violence des évènements de la révolution française.

Je connaissais Olympe de Gouges et sa déclaration des droits de la femme. Ce livre m'a permis de découvrir l'étendue de son oeuvre, la genèse de certaines de ses publications, telles que le roman épistolaire "Mémoires de Madame de Valmont", des pièces de théâtre "Zamor et Mirza", "Le couvent ou les voeux forcés" ou encore ses brochures politiques et son implication dans la Révolution.

Au début j'ai regretté l'absence de couleurs. Puis, rapidement, je me suis laissée entraîner par l'histoire et par les détails des dessins. Une manière très agréable de découvrir ce personnage historique. A la fin se trouvent une chronologie détaillée et les biographies des personnages rencontrés au fil de la lecture. Un livre que je relirai avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          110
Superbe BD, instructive et prenante.
Commenter  J’apprécie          100
Olympe de Gouges, on la connait surtout de nom mais connaissons-nous toute sa vie ? C'est le défi que relève brillamment Catel et Bocquet dans ce roman graphique très bien documenté.
Olympe de Gouges, mère et veuve, à 18 ans refuse de se remarier et décide de vivre libre. Montant à Paris, elle écrit des pièces de théâtres et rêve d'être jouée à la Comédie Française. Elle fréquente alors les salons et croise les intellectuels tels que Benjamin Franklin, Condorcet, le Chevalier de Saint-Georges... A travers ses pièces de théâtre, Olympe dénonce esclavagisme et la statut des femmes dans la société. Ses convictions et son engagement politique l'enverront à la guillotine.
Voici un livre qui j'ai pris plaisir à lire malgré quelques longueurs. On découvre plusieurs facettes d'Olympe : la femme engagée, l'amoureuse libre et la mère protectrice. Une belle découverte !
Commenter  J’apprécie          90
Une femme remarquable mais encore inconnue par certain. Cette bd nous apprend beaucoup sur la révolution et le rôle des femmes qui se sont battues pour nos droits pendant cette période. Olympe de Gouge était moderne pour son époque et elle a essayé de faire bouger les choses. Pour moi c'est une femme étonnante et hors du commun. le petit plus de cette bd sont les fiches qui résument la vie des grands personnages qui ont fait notre histoire.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (2136) Voir plus



Quiz Voir plus

Le monde de Lucrèce(Lou)

Qui est le frère de Lucrèce?

Ruben
George
Victor

13 questions
20 lecteurs ont répondu
Thème : Le monde de Lucrèce, tome 1 de CatelCréer un quiz sur ce livre

{* *}