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4,21

sur 579 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Prends soin de toi pour moi", c'est la tradiction approximative d'une phrase kabyle de Zaza envers Fifi.
Fidèle dit Fifi est née dans une famille qu'elle qualifie de "dysfonctionnelle".
Entre les séjours en prison de son père et les séjours de sa mère en maison de repos, ses 6 frères et elle-même se contruisent tant bien que mal. Ils sont tous différents, s'aiment ou se détestent.
Nous suivons particulièrement Fifi de sa naissance jusqu'a sa vie de trentenaire.
Fifi est attachante, elle aime la vie, sa famille, fait ses propres choix. C'est un plaisir de la suivre dans ce livre.

Je recommande.
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Je n'avais jamais lu Axl Cendres, ça faisait bien longtemps que je souhaitais découvrir ces textes et j'ai enfin trouvé ce roman à la bibliothèque.

Dysfonctionnelle nous plonge dans la vie de Fifi, la narratrice, une jeune fille qui va nous raconter sa famille, depuis sa plus tendre enfance dans les années 80, jusqu'à sa vie d'adulte à notre époque. Fifi vit dans une famille particulière, au coeur du quartier parisien de Belleville. Sa mère, immigrée juive polonaise, vit de la prostitution lorsqu'elle rencontre son père, immigré algérien, musulman, qui vient de réaliser son rêve d'ouvrir un bar à Paris, avec son frère. le mariage est rapide et les enfants arrivent les uns après les autres. le père fait régulièrement des séjours en prison, tandis que la mère, traumatisée enfant lorsqu'elle a été envoyée dans les camps de concentration, est souvent internée.

Malgré cela, la famille trace son chemin et les enfants grandissent tant bien que mal. Chacun a une forte personnalité, aucun ne se ressemble. Dalida a honte de cette famille et fait tout pour la quitter au plus vite, Alyson est hypersensible, Marilyne est engagée, militante, et part vivre dans un squat. JR drague toute les filles qu'il croise mais est le plus idiot de la famille, Jésus… croit qu'il est le vrai Jésus, et Gregorio, le petit dernier, n'aime que la bagarre. Enfin, Fifi la narratrice, est une enfant précoce qui tente de s'entendre avec tous, sans trop montrer son intelligence supérieure. C'est elle qui semble maintenir l'union familiale.

Le récit s'attache à montrer l'évolution de cette famille et de Fifi qui aime sa famille, même si elle se rend bien compte de la réalité de cette famille dysfonctionnelle, de ses parents incapables de réellement bien s'occuper de leurs enfants (ils font d'ailleurs plusieurs séjours en famille d'accueil).

Parallèlement, Dysfonctionnelle est le récit d'une histoire d'amour, celle de Fifi et de Sarah, qu'elle rencontre au lycée et qui est issu d'une famille totalement différente de la sienne, une famille dans laquelle on est médecin de génération en génération.

Dysfonctionnelle est un roman passionnant qui m'a évidemment fait penser à une autre étrange famille de Belleville, celle des Malaussène.

Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Dysfonctionnelle est un roman que j'adore et qui me fait passer du rire aux larmes toutes les deux pages. L'histoire racontée est à la fois dure, tendre et loufoque, portée par le ton direct et ironique de Fidèle, alias Fifi. Cette famille complètement déglinguée qui réussit à rester plus ou moins à flot en se serrant les coudes est attachante au possible et porte un message de bienveillance. Mais il y a aussi un message d'espoir : quand la vie et l'avenir nous semblent sans horizon, on peut s'en sortir grâce à l'amitié, grâce à l'amour. Et la fin... la fin est si belle et triste à la fois.
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TRAGICOMÉDIE

Voilà un roman qui m'aura durablement marquée.

Nous suivons l'histoire de Fidèle - Fifi, Bouboule, adoratrice de Cantona, et de sa formidable famille complètement dysfonctionnelle (dérangée ? rock'n'roll ? ) jusqu'aux trente ans de la narratrice.

Les parents, Sid-Ahmed, kabyle ayant la fâcheuse tendance de se coller dans de sales draps, et Natacha, polonaise rescapée des camps souffrant du syndrome des survivants.

Les enfants : Grégo, Jésus, Dalida, Fifi, Alyson, Marilyne et Sid-Ahmed Junior dit JR.
Avec eux, la grand-mère kabyle Zaza et l'oncle philosophe.
Tout ce beau monde vit à Belleville au-dessus du bar PMU du père, "Au bout du monde", lui-même peuplé de piliers de bar fana du PSG et de Johnny.

Si certains passages sont franchement hilarants (je pense notamment à la scène où tous les marmots apprennent l'Ave Maria pour le chanter à leur mère dépressive), l'ensemble de ce roman est profondément émouvant.

Grâce à une plume affûtée, sensible et drôle, la regrettée Axl Cendres offre un récit touchant par le biais duquel nombre de sujets sont abordés (avec entre autre l'homosexualité, l'alcoolisme, la délinquance, l'immigration, le déterminisme social, les milieux militantistes) ; sujets portés par des personnages vibrants, des scènes truculentes, des dialogues percutants et une bande-son éclectique (Higelin côtoie Khaled, Eddy Michel, Idir, Metallica ou Dalida).
Il y a du Pennac et du Audiard dans ce livre génial édite chez les éditions Sarbacane.

Un extrait pour donner le ton " Tu veux dire que tu as des frères et soeurs qui s'appellent Dalida et Jésus, et qu'un maçon portugais vous a appris à chanter l'Ave Maria en allemand ?" [...] Pas une seconde, pas une seule, je n'ai pensé que cette histoire, pourtant vraie, puisse être invraisemblable.
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"Dysfonctionelle" d'axl cendres
Putain que ça fait du bien de lire des romans comme ça.
Achetée Pour ma fille à la base, je me suis régalé comme toujours avec Sarbacane.
La famille, l'amour, la vie au sein d'une famille pas comme les autres. Une écriture pleine d'humour ,d'amour qui fait du bien à nos ptis coeurs en cette période difficile .Parfois durs, parfois tendres les personnages sont au top . Bref un vrai bon moment de lecture.
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Fifi (Fidèle), nous raconte l'histoire de sa famille, entre une mère juive polonaise rescapée de la 2nde GM mais qui n'en est pas sortie sans séquelles, un père kabyle amoureux fou de sa femme et propriétaire d'un bar mais qui se trouve aussi parfois "au mauvais endroit au mauvais moment", une grand-mère kabyle totalement dévouée à la famille, un oncle qui a toujours réponse à tout et 6 frères et soeurs aux noms parfois prédestinés ! Depuis la rencontre des parents et jusqu'à ce que Fifi vole de ses propres ailes, nous suivons cette famille atypique qui nous fait aussi voyager dans l'histoire mondiale.
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Je me suis lancée dans cette lecture alors qu'il ne restait plus que quelques jours avant de clore l'année 2015, et redécouvrir plus tard les souvenirs qu'elle aurait laissés, pour voir s'ils ont bien vieillis. Dans le cas de Dysfonctionnelle, aucun doute, ça va vieillir comme du bon vin. Parce que oui, attention ! Ce fut mon dernier coup de coeur de 2015.

Tout a été génial, dans cette expérience de lecture.

D'abord parce que c'est la première que je fais en tant que partenaire de Sarbacane, maison d'édition ‘achement chouette qui a décidé, de façon aussi superbe qu'improbable, de me faire confiance en partant de la chronique plutôt négative de l'un de ses romans phares de l'automne.

Ensuite parce que ce roman, crossover générationnel comme rarement, est un bijou.

Fantaisiste, tendre et cruel comme le sont les bonnes histoires de familles ; injuste, beau et parfois fielleux comme le sont les vraies histoires d'amour, c'est une tapisserie multicolore qui ne se soucie d'aucune convention. Une oeuvre d'art éclatante et éclatée, de celles qu'on aime parce qu'on en connaît les accrocs.

(TL;DR — merci Sarbacane). Et passons aux choses sérieuses.

[Résumé] C'est l'histoire d'une vie, celle de Fifi, de zéro à trente ans (grosso modo), avec une focale sur l'adolescence. Et comme Fifi vient d'une famille aussi absurde que fascinante, cette vie est absolument passionnante.

D'ailleurs, c'est presque autant l'histoire de Fifi (Fidèle, de son vrai nom : ça se pose là, dans le genre héritage) que celle de son père kabyle, sa mère polonaise, et ses cinq frères et soeurs aux personnalités bien trempées. Elle évolue dans un monde où les règles de bienséance ne sont pas vraiment celles qu'on connaît. Son père collectionne les allers-retours en prison, sa mère les cartes postales christiques, sa grande soeur les causes de combat social, son petit frère les bagarres de récré, et j'en passe. Au bar du Bout du monde où vit la smala, on boit, on jure, on monte sur les tables et, de temps en temps, un pistolet émerge de derrière le comptoir pour calmer les habitués. l'amour la tendresse slgFifi vient d'une famille légèrement dysfonctionnelle. Attention, elle est bancale, mais elle tient debout, ok ? T'avise pas d'y mettre ton grand nez de notaire compassé, dans le dossier du juge pour enfants, hein, t'y comprendrais rien. Pour juger, il faut aimer.

Et Fifi, propulsée dans un lycée chic par son QI irrévérencieux, elle va aimer. Quelqu'un des beaux quartiers.

Pourquoi c'est génial :

*La structure*
Par une habile gestion de la chronologie, on traverse si bien la vie entière de Fifi qu'on a la sensation de la connaître jusqu'au bout des ongles, comme à la fin d'une série en dix tomes. La narration est celle d'un adulte qui se souvient, on fait donc des bonds dans le temps : si on suit majoritairement un enfant qui grandit, les souvenirs ne viennent pas toujours dans l'ordre. Fifi a tantôt 22, 8, ou 15 ans. Une structure analeptique (et non pas épileptique) très agréable, qui ménage un certain mystère.

*La richesse !*
L'auteur dessine si bien un univers personnel en arrière-plan, que l'on sent que, potentiellement, on pourrait en apprendre encore plus sur cette galerie de personnages. Donner la sensation d'un univers riche, qui existe sans nous lecteurs, c'est du grand art.

*L'humour*
C'est putain de drôle.

Cela tient tant à la composition Pennac-ienne de la famille et son caractère multipolaire, qu'à l'accumulation d'anecdotes invraisemblables, qui ont pourtant cet accent de vérité des histoires de rue ou des souvenirs de grand-mère. Trop fou pour être inventé.it's been 84 years titanic

*La langue*
C'est excellemment écrit, avec un point de vue qui permet un certain recul, tout en nous plongeant dans la plupart des scènes avec candeur.

*L'esprit*
Ce roman est soulevé par un bel esprit de « les-choses-ne-sont-jamais-aussi-simples-qu'on-le-dit ». de l'enfant obèse à l'enfant bagarreur, du déterminisme social au happy end, en passant par la société arc-en-ciel ou encore la parenté (et les responsabilités qu'elle incombe), l'histoire repose sur un nuancier très fin, et assez optimiste, qui a le très bon goût de ne jamais mettre les pieds dans le plat.

En bref, c'est un roman qui donne le sourire, et nous élève l'âme comme une petite bulle de champagne.

Mes remarques personnelles plus ou moins utiles :

*Ce roman m'a beaucoup rappelé :
-La drôle de vie de Bibow Bradley (du même auteur), par plein de petits détails délicieux (notamment le bar (et même un clin d'oeil appuyé à l'histoire de Bibow)), et le côté histoire de (toute une) vie, pas si courant en littérature jeunesse.
-La saga des Malaussène, de Daniel Pennac, notamment par le cadre de vie de Fifi qui m'a évoqué le Belleville des resquilleurs sympathiques.
*Le paternel : j'ai autant envie de boire un verre avec cet homme au grand coeur que de défoncer ce père irresponsable.
*Ce roman est réellement à la frontière de la littérature adulte et young-adult. Il évoque tout sans concession. Il est porté par une narration exigeante, use d'un vocabulaire riche et occasionnellement coloré. Et, surtout, comme Bibow, Fifi n'est pas que adolescente (forte-rebelle-drôle-grognon). Elle est aussi enfant, soeur, femme. Elle est aux prises avec des problèmes qui sont ceux d'adultes. Donc oui, on est à la frontière, et c'est très intéressant.

J'ai fait une superbe découverte avec Dysfonctionnelle, que je ne saurais trop vous recommander, pour des lecteurs à partir de quinze ans environ, et sans limitation.
Lien : http://allezvousfairelire.co..
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Ah ça c'est sûr, la famille de Bouboule est atypique. Mais c'est probablement l'une des familles les plus attachantes de la fiction. On voudrait que le père arrête ses magouilles, que la mère ouvre enfin les yeux sur le monde dans lequel elle vit. Hélas, on n'a d'autres choix que de faire comme Bouboule, d'accepter cette famille dysfonctionnelle et de l'aimer comme elle est. Voilà une chose plutôt aisée ; à une exception près, tous les membres de cette famille ont un coeur grand comme ça !

Bouboule avance comme elle peut avec les cartes qui lui ont été données à la naissance. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle traverse plutôt bien les tempêtes ! Axl Cendres nous raconte son histoire de la petite enfance à l'âge adulte et sa plume si particulière et si drôle est un régal.
Lien : http://milleviesenune.com/dy..
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Fidèle, surnommée Fifi, vient d'une famille dys-fonc-tion-nelle. Six frères et soeurs aux prénoms colorés et improbables, un père kabyle qui fait des allers-retours en prison (souvent «au mauvais endroit au mauvais moment»), une maman polonaise qui collectionne les tickets pour l'asile, on peut dire qu'elle n'a pas le temps de s'ennuyer. Fifi habite Au bout du monde, comprenez le bar que tient son père à Belleville. Là, elle y côtoie tous les pauvres gars du coin, devient incollable sur le football, et apprend à chanter en hurlant sur Ma gueule de Johnny. Devenue adolescente, Fifi apprend qu'elle est plus intelligente que la moyenne et est envoyée dans un lycée des beaux quartiers. Son look perfecto – pendentif tête de mort – t-shirt Nirvana fait un peu désordre et ses camarades la regardent comme une bête de foire. Puis un beau jour, elle fait la connaissance de Sarah, d'une beauté à tomber par terre. C'est le début d'une grande histoire d'amour, avec beaucoup de hauts, de bas, de rires et de larmes, une histoire qui fait grandir, avancer, et finalement, s'accepter, avec le beau, le moche, et tout ce qui l'entoure.
La collection Exprim' propose toujours des romans à part. Des romans qui frappent par leur travail d'écriture, la force d'un langage qui ne mâche pas ses mots. Dysfonctionnelle ne fait pas exception, et Axl Cendres signe là un excellent roman. La suite sur Keskonlit.fr...
Lien : http://www.keskonlit.fr/dysf..
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Alors…Comment dire… Il va être très dur de dire ce que j'ai pensé de ce roman sans spoiler mais je vais essayer de ne rien révéler d'important.
Que la famille de Fidèle soit dysfonctionnelle, c'est le moins qu'on puisse dire si on s'appuie sur la définition qu'a la société d'une famille fonctionnelle, à savoir un papa et une maman, présents, pas violents, qui travaillent (ou avec un des parents au foyer parce que l'autre gagne suffisamment pour le permettre), qui n'ont aucun problèmes graves…la famille Ingalls mais en mieux quoi…
Et bien au fil de ma lecture, j'ai pu constater que les parents des familles « fonctionnelles » sont bien plus affligeants que la famille de Fidèle. Alors certes, son père n'aime pas l'idée que sa fille soit plus intelligente que lui, certes sa mère a « un grain » provoqué par un traumatisme qui est tout à fait compréhensible, mais quand Fidèle, 10 ans, raconte à son père qu'elle a embrassé sa copine Mélanie sur la bouche, il n'a aucune réaction négative tandis que la famille parfaitement fonctionnelle selon les normes établies de Mélanie retire la gamine de l'école et va jusqu'à déménager pour que cette anormalité ne se reproduise pas… et ce n'est pas le seul exemple que l'on rencontre dans le roman.
Fidèle nous présente ses frères et soeurs, expliquant leurs prénoms atypiques ; elle nous raconte sa vie, à la maison, auprès de Zaza, sa grand-mère, au Bar de son père, à l'école. La seule chose que nous ne saurons pas, c'est ce qu'il s'est passé quand elle a été placée trois mois en famille d'accueil pendant que son père était en prison, sa mère à l'asile et sa grand-mère jugée incapable de s'occuper des enfants par les services sociaux. Elle nous donne quelques micro-indices, à nous d'imaginer le pire.
Je suis sans arrêt passée du rire aux larmes, avec un petit détour par l'agacement voire l'indignation.

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