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4,05

sur 473 notes
J'ai un ami qui me parle de la saga du Bâtard de Kosigan, de Fabien Cerutti, depuis des lustres et même plus que ça. Autant dire que je n'avais pas le droit de passer à côté, surtout si je voulais préserver cette amitié, n'est-ce pas Lysandre ? Je me suis enfin lancée dans le premier tome, L'ombre du pouvoir, et je ne l'ai vraiment pas regretté. Bienvenue dans un univers uchronique, au coeur d'un savant mélange de fantasy et d'Histoire de France !

Le récit se découpe en deux trames narratives. La principale s'attache au chevalier Pierre Cordwain de Kosigan, un mercenaire payé pour accomplir des missions délicates dans la plus grande discrétion. On est en Champagne en 1399 et celui que l'on surnomme le Bâtard de Kosigan - parce qu'il en est un, bien sûr, mais aussi parce qu'il se comporte souvent de manière méprisable, il faut bien le dire - doit participer à un tournoi. du moins officiellement, car à l'évidence, il se prépare tout autre chose.

En parallèle, et bien que cette trame soit nettement moins développée que la précédente, on suit, par le biais de divers courriers, le descendant de Pierre, un jeune homme du nom de Kergaël de Kosigan. Nous sommes cette fois en 1899 et Kergaël cherche à en apprendre plus sur cet ancêtre qu'il s'est récemment découvert et dont il a hérité un mystérieux coffret.

On s'immerge dans une France moyenâgeuse, pleine de chevaliers, de tournois et de complots divers et variés. Kosigan est un héros plein de pep's, j'ai adoré sa gouaille, son panache et son insouciance face à ses plans qui tombent à l'eau plus souvent qu'à leur tour. On ne craint jamais vraiment pour sa vie, mais cela ne m'a dérangée plus que ça, je me suis contentée de profiter. Il apporte beaucoup de légèreté à ce récit, par ailleurs assez sombre. On est clairement dans l'action, même si l'auteur nous propose une intrigue à tiroirs plutôt bien ficelée.

Le rythme est parfaitement maîtrisé, entraînant et efficace, on ne s'ennuie pas une seconde. Quant à ce sympathique mélange de fantasy et d'Histoire de France, c'est le second point fort de ce roman. On sent bien que l'auteur sait de quoi il parle, il nous immerge dans un passé tout autant réaliste que fantaisiste avec ses elfes et autres créatures féériques. La plume est habile et très vivante, mais j'aurais néanmoins aimé en apprendre plus sur Kergaël que l'on ne fait finalement qu'effleurer.

Au final, pas un coup de coeur mais une très chouette découverte. Beaucoup d'action, de retournements de situation et de surprises qui rendent ce récit très addictif. Un univers très bien construit et un héros entraînant, plein de panache. Petit regret sur le personnage de Kergaël trop effacé à mon goût, mais un très bon moment de lecture. Je lirai la suite à coup sûr.
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Ce que j'ai tout particulièrement apprécié dans ce roman, ce sont les personnages - en particulier, le Bâtard de Kosigan - qu'on découvre au fil de notre lecture, par petites touches. Bien que certains éléments soient assez prévisibles, j'avoue avoir été surprise par la fin, ce qui m'a bien évidemment enchantée.
L'histoire est bien construite, l'écriture très agréable (avec du vocabulaire !), des scènes magnifiquement dépeintes.
Deux bémols cependant : quelques incartades à L Histoire (dommage) et une introduction d'aspects "fantasy" un peu maladroite dans le sens où finalement, cet élément n'apporte pas grand chose au roman, voire semble parfois un peu incongru.
Mais ça ne m'empêchera pas de me jeter sur les tomes suivants !
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En 1339 Pierre Cordwain de Kosigan, dit le bâtard, est doté de pouvoirs étranges. A la tête d'une compagnie de mercenaires d'élite, il est chargé de s'emparer de la Champagne des princesses elfiques.
Une très agréable lecture que ce premier volume des aventures du Bâtard de Kosigan, chevalier mercenaire et paria dont la noire réputation fait trembler toutes les cours d'une Europe médiévale revisitée à la sauce fantasy. L'univers est particulièrement réussi, l'auteur mêlant très habilement vérités historiques et éléments merveilleux, au point de rendre presque crédible la résistance désespérée du comté de Champagne, dernier territoire elfique, face aux agressions conjuguées des royaumes de France et d'Angleterre, sans oublier celles du cruel Duc de Bourgogne... le scénario nous surprend par ses rebondissements inattendus, le style est agréable et efficace, et les personnages pleins de promesses... On a vraiment hâte de pouvoir lire la suite de leurs aventures !
Lien : https://collectifpolar.com/
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L'univers du Bâtard de Kosigan crée une Histoire alternative en incluant des créatures surnaturelles (Elfes, nains, Aes Sidhes) dans le monde médiéval du 14ème siècle, pour créer une géopolitique originale, dans laquelle ces créatures doivent lutter pour leur indépendance et leur survie, menacés par le royaume de France et l'Inquisition.
Le personnage du Bâtard est très bien construit, avec des ambiguïtés (cynique et calculateur, mais doté d'un certain sens moral) et plein de mystères, tout comme son descendant du 19ème siècle, Kergaël, qui se lance sur les traces de son ancêtre pour découvrir pourquoi le surnaturel a disparu à son époque.
En bref, c'est un premier tome réussi, et la suite promet beaucoup de surprises !
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Ami(e)s de l'Histoire et fan de Fantasy, de Récits de Chevalerie, de joutes verbales et de héros chevaleresques mais retors, particulièrement tordu, rusé et du genre brutal et vénal, il faut se lancer dans la découverte de ce cycle et prendre son mal en patience.

Récit croisés de Michaël Konnigan (fausse identité de Kergaël de Kosigan) au crépuscule du 19 ième siècle, professeur d'archéologie médiévale (au passé trouble) lettré et voyageur combinant ses recherches avec celle de l'histoire et sur l'héritage, récemment ré apparu, de son fantasque ancètre Pierre Cordwain de Kosigan, plus connu sous le" petit nom" de Bâtard de Kosigan et du récit de celui-ci. On est pris dans un véritable tourbillon mêlant adroitement, véritable histoire de France et pures inventions elfiques et Fantasy.

Une connaissance aboutie des tournois chevaleresques, des conflits autour d'un Royaume de France balbutiant, de ruses, batailles et tourmentes à la fois amoureuses et belligérantes, un style épique et en teasing la longue découverte de son lointain ancètre Pierre Cordwain de Kosigan par Michaël Konningan, tout cela forme un livre de 508 pages prenant et ne pouvant qu'inciter le lecteur à le parcourir et à enchaîner sur les tomes suivants.

Les confidences du Batard sont drôles, sarcastiques, humour et vantardises.... un personnage attirant.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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La fantasy m'a vite séduit, puis tout aussi vite lassée. Une fois toutes les oeuvres fondatrices épuisées, on a rapidement l'impression de tourner en rond, avec une foule d'auteurs qui tentent d'imiter les grands maîtres, avec quelques caractéristiques intéressantes, mais globalement les mêmes mécaniques et les mêmes imaginaires. Aussi ai-je été très content, au dernier salon du livre de Bruxelles, de découvrir une nouvelle gamme d'auteurs qui mélange allégrement les genres, mêlant fantasy et polar, fantasy et space-opera ou encore, ce qui nous intéresse ici, fantasy et histoire.

Le livre nous plonge en plein cours de la querelle entre le royaume de France, le duché de Bourgogne et l'Angleterre pour la possession du territoire. Mais cette fois-ci, c'est le riche comté de Champagne, dirigé par une reine elfe, qui est la pomme de discorde dont tout le monde veut s'emparer. Les « races anciennes » (elfes, nains, sorciers en tout genre, …) sont au coeur des guerres de religion et sont les principales victimes de l'Inquisition. L'immersion dans ce monde hybride se fait très facilement, tant les deux univers se sont nourris l'un l'autre dans l'imaginaire moderne.

J'ai bien aimé le côté mauvais garçon du héros qui, rejeté par tous, et surtout par sa propre famille, doit vaincre ses adversaires à l'aide de mille et une petites combines pas forcément chevaleresques. Rien de très spectaculaire, mais parfois un peu d'or déposé dans la bonne main, ou de l'acide versé au bon endroit peut donner d'excellents résultats. J'ai vu que certaines critiques pointaient le côté « invulnérable » du héros, ce qui est difficilement constatable ; mais ça ne m'a pas particulièrement gêné, et ça permet d'avoir pour une fois un héros qui s'en prend plein la gueule à chaque étape (épée dans le ventre, os cassés, …) à l'inverse du cliché du héros qui effectue toute sa quête sans recevoir la moindre égratignure. Et quelque part, c'est assez satisfaisant (Kosigan, n'y voyez rien de personnel).

Une grosse déception par contre du côté des personnages féminins, tout juste bonnes à roucouler dans les bras de quiconque leur susurre un mot doux à l'oreille. Certes, le héros a une réputation de tombeur, mais il a bien peu de choses pour la soutenir dans ce roman (une amante déçue qui se jette dans ses bras par vengeance, une princesse dont la séduction tient en une ligne). Et dans ce tome, on est parfois dans la pure caricature « Je vais vous tuer » « Attendez, je peux vous aider » « Dans ce cas, beau bandit, fais-moi l'amour ». C'est d'autant plus décevant que les personnages féminins ont clairement du potentiel avec des traits et un passé intéressants, mais il leur reste toujours un petit côté « gourdasse » qui leur colle inlassablement à la peau.

Heureusement, ces passages sont peu nombreux, et le roman s'avale avec plaisir. Si le récit principal se clôture dans le roman, la trame secondaire (un héritier de Kosigan qui redécouvre l'histoire de son ancêtre) laisse apercevoir des développements prometteurs pour les tomes suivants. Qui contiendront, je l'espère, des personnages féminins inoubliables !
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Lire le Bâtard de Kosigan, c'est un peu comme lire un James Bond dans la France du 14e siècle. Pierre Cordwain de Kosigan est un espion mercenaire aux objectifs troubles, aux méthodes à la fois ingénieuses et discutables. Charismatique et belle gueule, il est doté de nombreux ennemis et d'autant d'admiratrices. Un antihéros à l'opposé des preux chevaliers des chansons de geste : bâtard, donc, mais aussi opportuniste, assassin, bourreau des coeurs qui traîne une réputation sulfureuse, manipulateur, sûr de lui…
Et lorsque la belle comtesse de Champagne organise un grand tournoi réunissant les plus grandes puissances d'Europe pour marier sa fille, il y voit l'occasion unique pour lui de défier ses ennemis, tisser des alliances et avancer ses pièces…
A savoir : ceci n'est pas un livre historique. C'est de la fantasy : elfes, nains et dragons frayent avec les sorciers, les Français, les Bourguignons et les Anglais. Vous apprendrez très vite que le narrateur est lui-même doté de capacités dépassant la condition humaine, mais quant à savoir d'où lui vient cet étrange héritage...

En plus de ce décor surprenant, une deuxième timeline se passe à la toute fin du 19e siècle et concerne le lointain descendant de Pierre. Kergaël est un jeune chercheur enquêtant sur sa mystérieuse ascendance. Officiellement historien, en réalité aventurier, recherchant un mystérieux artefact répondant au nom d'Oeil d'Odin, il évoque aisément Indiana Jones. Les chapitres qui le concernent sont moins nombreux et un petit peu moins intéressants. Mais on se doute que les deux intrigues finiront par se rejoindre pour n'en former qu'une – et ce sera explosif !
Ces deux histoires sont très distinctes – aucun risque de se mélanger. La première n'est rien de moins que la transcription du journal du Bâtard ; la seconde est un récit épistolaire retranscrit en italique.

Une très bonne saga, donc, dotée de riches idées, d'un rythme maîtrisé et de personnages attachants. Les rebondissements sont imprévisibles, le Bâtard également, et l'action est au rendez-vous !
Le seul défaut (qui est assez pénalisant pour moi) est la fadeur de ses personnages féminins. Comme un vrai James Bond, toutes les femmes, qu'elles soient nobles, elfiques ou roturières, qu'elles le prennent de haut, aient des principes vertueux ou soient folles, veulent coucher avec le héros. C'était exaspérant. Et le chevalier bâtard, en homme de son temps, ne remarque que leur merveilleuse plastique – car presque toutes sont des déesses de beauté. En fin de compte, la seule femme chevalier qui nous est présentée est d'un ridicule affligeant…


Bref, une saga que je suivrai avec intérêt – en espérant que les personnages féminins gagnent en envergure...
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De l'aventure et de l'action avec un contexte historique fourni qui emmène le lecteur dans un royaume de France divisé, voilà un petit échantillon de ce que nous propose le premier tome du Bâtard de Kosigan. Fabien Cerutti construit un singulier personnage, parfois un peu caricatural envers les femmes. Un mercenaire plutôt coriace à la tête d'une petite troupe qui rend des services à droite à gauche dans le royaume, à des personnages de pouvoir. Évidemment le Bâtard de Kosigan n'oublie pas de servir ses intérêts au passage et bien malin est celui qui devinera ses véritables intentions. Une touche de magie parsème le tout dans ce premier tome qui démarre cette série sous les meilleurs auspices.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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J'ai mis quelques chapitres à m'immerger dans cette France médiévale uchronique, mais une fois lancée, j'ai trouvé cette lecture très entraînante ! C'est le genre de livre à la fois divertissant et pas prise de tête, mais qui ne met pas de côté les qualités nécessaires pour en faire un bon roman.

Le rythme de l'intrigue est soutenu, on ne s'ennuie pas un instant et le suspens est bien présent. J'ai beaucoup aimé la façon dont s'entremêlent les histoires de Kosigan et de son descendant cinq cents ans plus tard, et j'avais hâte de pouvoir faire le lien entre elles. Si la partie 1899 démarre lentement, l'intérêt monte au fil des pages.

L'univers médiéval est crédible (à mes yeux de novice en histoire, pour ce que ça vaut) et les créatures fantastiques bien intégrées, même si un peu nombreuses à mon goût, j'avais un peu l'impression qu'on me balançait une nouvelle race tous les deux chapitres. le thème de la magie qui disparaît du monde n'est pas nouveau, mais je suis curieuse de voir ce que ça va donner par la suite.

Concernant les personnages, on s'attache vite aux pas de Pierre de Kosigan (même si son côté séducteur de ces dames et sa drague mielleuse m'ont souvent agacée). Vu son côté gouailleur et débrouillard, j'avais un peu peur d'un aspect « je l'avais prévu depuis le début » trop prononcé, mais en fait ça ne m'a pas gênée.
Ses comparses sont sympathiques aussi, et j'espère qu'on suivra leur développement d'un peu plus près au fil des tomes.
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Le récit de ce premier tome, L'Ombre du Pouvoir, alterne deux histoires, se situant dans un monde plus ou moins réel. La principale met en scène le fameux Bâtard de Kosigan, issu d'une famille bourguignonne, et qui a réussi à se faire détester par à peu près tous ceux qui le connaissent. Mercenaire, aventurier, il manipule tous ses commanditaires et n'agit que dans son intérêt, un peu comme Kane, mais sans la noirceur de celui-ci.

L'action se déroule à Troyes, capitale de la Champagne, et tiraillé entre les appétits du Royaume de France et celui du Duché de Bourgogne. Enfin, une version alternative de ces régions puisque la fantasy pointe son oreille pointue dès le début, on croisera ou lira des allusions au bestiaire habituel des elfes, orques, trolls ou dragons. Et le fameux bâtard peut notamment compter sur une complice qui a le pouvoir bien pratique de changer d'apparence, ce qui va l'aider ou lui sauver la mise plus d'une fois. A noter également que le héros est doté de capacités de régénération et de résistance à la magie, qui constituent d'ailleurs un mystère pour lui.

Une grande partie du roman est consacrée à un tournoi, où toutes les rivalités vont se cristalliser et à ce titre la couverture de l'édition poche chez FolioSF est bien représentative du récit.

Clairement, la partie historique du roman est la plus intéressante, avec un personnage assez badass à qui on pourra juste reprocher d'être en « mode James Bond », séduisant à tour de côte de maille et sans coup férir les dames qu'il croise.

Les chapitres du passé alternent avec ceux du « présent » de 1899, enfin d'un présent, car on comprend vite que ce qui concerne la fantasy a disparu à un moment donné, de même que plusieurs changements liés à l'Histoire ont eu lieu. On découvre un descendant de Kosigan, aventurier, archéologue, érudit, qui manque un peu de caractérisation puisqu'on n'apprend à le connaître que via un récit épistolaire.

Ces chapitres, moins passionnants, sont volontairement plus courts pour ne pas trop casser l'action principale se déroulant en 1339. Ils gagneront progressivement en intérêt vers la fin, alors que le descendant de Kosigan trouve un repaire secret de son aïeul. Mais pas de réponse ici aux mystères qui l'entourent, puisque les deux temporalités ne correspondent pas, il faudra attendre pour en savoir plus.

L'Ombre du Pouvoir est donc un très bon premier tome, qui peut d'ailleurs à la limite se suffire à lui-même si on ne veut pas connaître les raisons de la divergence temporelle. Ce qui serait dommage, le récit étant intéressant, les personnages bien campés et surtout le mélange entre fantasy et histoire bien dosé et équilibré (pas trop de magie d'un côté, pas trop de vocabulaire médiévalisant de l'autre). Ayant le tome 2 au chaud dans la liseuse, j'y retourne !

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