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4,05

sur 468 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman historique teinté de fantasy ou plutôt un roman de fantasy ancré dans une période historique française, celle du XIVe siècle, alors que la rivalité franco-anglaise va bientôt se déchaîner dans une guerre de plus de cent ans.
En tant que passionné d'Histoire, j'ai un petit faible pour ceux qui l'utilise pour en faire des romans. Il y a ceux qui sont le plus fidèles possible aux faits, aux événements (comme Rober Merle par exemple), il y a la catégorie de ceux qui la torde un petit peu pour raconter une histoire magnifique (l'école Alexandre Dumas) et puis ceux qui la détourne complètement pour en faire une uchronie ou un roman fantastique. Il y avait dans cette catégorie, en France Pierre Pevel et maintenant Fabien Cerutti.
L'intrigue de la saga le Bâtard de Kosigan se situe donc dans un début de XIVe siècle parallèle au notre (encore que, ce n'est peut-être pas si sûr!). le roi Philippe VI règne bien sur la France. Édouard III sur l'Angleterre. Mais il y a des différences par rapport à la réalité historique. le duché de Bourgogne est déjà une puissance d'importance, alors qu'elle ne le deviendra qu'un siècle plus tard. Et la Champagne est encore indépendante.
Il y a aussi des éléments fantastiques. La présence d'anciens peuples comme les elfes, les nains, les orcs, etc. Contre lesquels, l'église chrétienne est en lutte voire en croisade permanente.
Dans ce monde médiéval fantasmé, le chevalier Pierre Cordwain de Kosigan dirige une troupe de mercenaires. Ce chevalier, assassin de son état, met ses dons légèrement surnaturel, au service du plus offrant. Sa présence en Champagne alors que va se dérouler le plus grand tournoi de la chrétienté, n'est certainement pas le fruit du hasard. Mais quelle est sa mission ? Il participe au tournoi, mais pour tuer qui ? Et pour le compte de qui ?
L'intrigue de ce roman n'est certainement pas linéaire et les degrés d'intrigues se multiplient, se rejoignent, se séparent à nouveau. On en apprend un peu sur l'enfance du Bâtard et au fur et à mesure sur le monde géopolitique qui l'entoure. Il y a aussi beaucoup d'humour et d'action. Tout va très vite et le héros a tendance à énerver tous les personnages importants présents, à commencer par le prince noir, héritier du trône d'Angleterre et aussi la comtesse de Champagne, une représentante des Elfes.
Alfaric, dans sa chronique dit que Pierre de Kosigan est un mélange de James Bond et d'Hannibal de la série Agence tout risque. Celui qui aimait quand un plan se déroulait sans accrocs alors que ils y en avait toujours un et qu'il fallait improviser pour s'en sortir. C'est un peu de ça. Une sorte d'agence tout risque au Moyen-Âge.
A ces intrigues jouissives de pouvoirs et de joutes s'intercalent une autre histoire. Celle d'un descendant du héros, au XIXe siècle. Une sorte d'aventurier-archéologue à la Indiana Jones qui est sur les traces historiques laissées par son lointain ancêtre. Or on se rend compte que dans cette partie là, l'Histoire est telle que nous la connaissons. Ces passages sont moins passionnant mais ils m'intriguent. Sur la durée de la saga (4 livres aujourd'hui), ils doivent avoir un sens.
Le style de Fabien Cerutti est vif et dynamique. Son écriture est assez addictive et on tourne les pages encore et encore pour une dose supplémentaire de fureur, de bruit et d'action et de répliques qui font mouche.
Je ne vais certainement pas attendre longtemps pour lire la suite.
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Bizarrement ça fait deux romans de fantasy que je lis et directement un autre roman vient se greffer dessus. Ici , je n'ai pu faire autrement que d'entrevoir un certain lien avec l'assassin royal de Robin Hobb… bien sur un bâtard qui a vocation a tuer, ça ne peut qu'y faire penser
Mais quand le roman que je lis fini par me faire oublier la référence de la fantasy auquel je pense.. c'est que c'est franchement gagner et que Fabien Cerutti a su faire sa place.

D'autant qu'il faut bien reconnaître qu'il a une écriture super addictive, on tourne les pages sans s'en rendre compte.
Et puis l'intrigue mes aïeux ! Tout est là pour plaire : les duels, les assauts, les complots, le caractère des personnages, la trahison… enfin tout quoi.
J'ai pris un plaisir de dingue à lire ce roman… et même que sans avoir fini le premier tome je l'ai déjà conseillé a ma cousine.

Une énorme découverte que cette nouvelle saga qui j'espère restera de cette qualité pour la suite … la lecture du tome 2 ne saurait tarder d'ailleurs
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Ce que j'ai ressenti:…Jeux d'ailes et d'épées…

Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré le personnage principal! le Bâtard de Kosigan est un filou de première, quasi irrespectueux des conventions, secret et manipulateur, charmeur et irrésistible, plus intelligent que ce que ses adversaires peuvent croire! Donc, à suivre un bout-en-train avec une épée à la main et de sacrées cartes dissimulées dans son jeu de pouvoir, cela nous donne une lecture énergique et pleine de rebondissements chevaleresques!

« Plus grands sont les pouvoirs que l'on cherche à contrôler et plus grandes sont les contreparties que l'on doit être prêts à concéder pour les obtenir. »

Mercenaire émérite, et sacré adversaire en joute, ce Bâtard à la réputation sulfureuse, va séduire les femmes, mais va mener la vie dure aux hommes! Surtout qu'il possède quelques jolis avantages attribués par la Nature et, en fricotant avec les Elfes, il se peut que ces pouvoirs en seront sûrement augmentés, mais cela il faudra sans doute le vérifier avec la suite que je suis déjà impatiente de découvrir! En tout cas, c'est lui qui mène la danse, et même en situation délicate, il sort son épingle du jeu, grâce à son équipe tout aussi truffée de talents que son chef!

« Dieu est au coeur de chaque homme, apparemment. Mais, la plupart du temps, il demeure trop bien caché pour qu'on puisse le trouver. »

J'ai une passion pour le Moyen-Age et ici, je trouve que l'auteur rend bien cet esprit de stratégies et de complots en ces périodes troubles de lutte pour le Pouvoir et le Règne, avec ses mariages arrangés, ses trahisons et meurtres commandités. Ces jeux d'honneur et ses duels à l'arme blanche auront toujours ce charme particulier qui rende palpitante cette lecture. Les scènes de combats sont vivantes, les alliances se font et se défont au gré du son trébuchant de l'or des bourses, mais la victoire reste incertaine et tout est question de timing, très serré…

« Celui qui vit par l'épée finit presque toujours par s'en prendre une dans le ventre. Il y a là comme une sorte de règle. »

J'ai bien sûr été agréablement surprise de trouver dans cette revisite historique, une pointe féérique! Parmi les bassesses humaines, ses elfes donnent une certaine envolée pleine de charme et de magie. Je suis enchantée du projet de la Comtesse Elfique Catherine, et il me tarde d'en savoir plus…

La Magie est de ses pages, le Féérique tournoie en robe aussi à ses tournois de croisées d'épées, sans compter que l'impertinence pétillante des dialogues et la croisade fantastique nous donne un spectacle en mille mots et couleurs. Un roman d'aventure comme on les aime!

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

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Je vais commencer par rendre à César ce qui lui appartient, en remerciant messieurs Dionysos89 et Alfaric dont les critiques m'ont données envie de lire cet excellent roman. Point de suspens donc, j'ai adoré le Bâtard de Kosigan et ce pour plusieurs raisons :

-l'univers : de la fantasy historique pur jus, très bon mélange entre une France moyenâgeuse (1339), même si l'auteur prend quelques libertés avec la réalité historique (on s'en fout, c'est cohérent en diable), et des éléments de fantasy classique (Elfes, Orcs, Esprits de la nature, magie), bien dosés, essentiellement présents pour l'ambiance. La réalité d'une Eglise catholique plus forte que jamais, extrêmement méfiante à l'égard des restes des Peuples Anciens, complexifie d'avantage un jeu politique déjà bien chargé entre Français, Bourguignons, Anglais et menace sarrasine toujours existante (même si à peine évoquée). Ainsi à côté des croisades bien connues, destinées à bouter le maure hors de Jérusalem, se sont déroulées des croisades contre les Elfes et autres races anciennes.

-le style : vif, rythmé, avec quelques éléments de vocabulaire made in XIVéme siècle pour l'atmosphère, mais qui ne nécessitent nullement des connaissances en vieux français. Les unités de mesure et de monnaie employées tout au long de l'histoire rajoutent encore au charme de l'ensemble (il est appréciable d'avoir un lexique nous présentant leurs équivalences actuelles en fin d'ouvrage). Les chapitres sont cours et donne beaucoup de rythme au récit.

-l'intrigue : met en avant le personnage de Pierre Cordwain de Kosigan, noble banni de sa famille, car issu d'une union illégitime. Mercenaire de son état, à la tête d'une "compagnie d'élite", le monsieur est certes doué, mais côté valeurs chevaleresques on repassera. En effet, Pierrot croit d'abord en son pourcentage, en la valeur de son équipe ensuite et ne fait, pour ainsi dire, confiance à personne (en même temps, on devine à l'évocation de son passé qu'il a quelques bonnes raisons pour cela). L'ensemble de l'histoire se déroule à Troyes, à l'occasion du tournoi de la Saint Rémi, qui est l'occasion, pour les Français et les Bourguignons, de s'affronter, que ce soit ouvertement ou en sous-main, pour la conquête de la main de Solenne, fille de la comtesse Catherine de Troyes, car qui prend la main, prend le comté qui va avec. Au milieu de cette lutte sans merci le Bâtard n'oublie pas qu'il est d'abord au service de son propre intérêt et manipule habilement les uns et les autres pour tirer son épingle du jeu. Alternant phases d'action et d'intrigue on est d'emblée pris par ce récit qui, l'honneur en moins, s'apparente davantage à une histoire de cape et d'épée dans un univers médiéval fantastique.

Quelques réserves néanmoins : les interludes racontant la découverte de son héritage par le descendant de Pierre (Kergaël de Kosigan), en 1899, sont, certes, intéressants en soi, mais n'apportent rien à l'intrigue principale (peut-être dans un prochain tome ?), c'est bien dommage car on s'attendait à une influence bien plus forte du passé sur le présent. le personnage principale, ensuite, omniprésent et, malgré la sympathie qu'il inspire d'emblée, mi Hannibal Smith, mi James Bond (ne m'en veut pas Alfaric si j'emprunte tes images pour le caractériser, elles sont très justes et je n'ai pas trouvé mieux), j'aurais aimé que les membres de son équipe soient davantage mis en avant (le peu qui en ai dit est, en effet, fort alléchant).

Mais ceci n'est que broutille qui ne m'empêchera nullement de mettre cinq sur cinq à un roman qui contribue, sans conteste, à tirer la fantasy vers le haut.
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Voici un roman de fantasy historique parfaitement addictif. L'auteur revisite l'histoire en y incluant des touches de fantasy. Elfes et autres peuples anciens côtoient les chevaliers. La magie est proscrite et se pratique en secret, avec de plus en plus de difficulté car les savoir se perdent.
Dans un Moyen-âge on ne peut plus réaliste, on suit avec passion les aventures de Pierre de Kosigan, bâtard reconverti en mercenaire, qui oeuvre en secret dans les intérêts des grands de ce monde. Dans un univers ultra cohérent, le descendant du bâtard, des siècles plus tard découvre avec stupeur les mémoires de son ancêtre. La magie existe vraiment, l'histoire a été réécrite pour la faire disparaitre.
J'ai énormément aimé ce premier tome et vais sans doute lire la suite assez rapidement. Une excellente surprise.
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Oh je comprends l'engouement beaucoup. Petit bijou de fantasy historique, un peu plus cru que Pierre Pevel mais tout aussi bien dosé en terme de rythme et de références historiques, Fabien Cerutti nous emmène au XIIIe s. Mais pas que. Il nous emmène aussi à la fin du XIXes. le lien entre ces deux époques : la généalogie. le descendant du Bâtard de Kosigan – qui semble effacé de l'Histoire – est sur ses traces. le Bâtard de Kosigan est rusé, calculateur, charmeur, drôle et machiavélique. Mercenaire de son état, Bourguignon de naissance, à la réputation sulfureuse, c'est un personnage principal très travaillé vis-à-vis duquel il est très plaisant de suivre ses aventures. Son descendant est un Indiana Jones du XIX e s. On en sait moins sur lui mais on le suit avec tout autant de plaisir que le premier.
La narration est très intimiste : journal intime ou correspondance . de quoi nous permettre de rentrer d'autant plus dans cette histoire. le rythme est, je l'ai dit, haletant. Les chapitres sont courts et l'action est menée tambour battant. L'auteur prend des libertés avec L Histoire. Libertés complètement en accord avec le récit qu'il nous apporte. On est en Champagne, au tournoi de la fête de Saint-Remy. Des luttes de pouvoirs, des intrigues politiques prennent toute leur ampleur en arrière-plan : Bourguignon, Anglais et Français, à la veille de la Guerre de Cent Ans sont dans la place. L'enjeu ? le riche comté de Champagne. Un comté bien indépendant du royaume de France, telle que nous le rapporte L Histoire... Et justement... si une partie entière de l'Histoire, une partie qui traite d'elfes, de dragons, d'alchimie avaient été tout simplement effacée de ladite Histoire ? C'est ce parti-pris que nous expose Fabien Cerutti, nous emmenant dans son univers très travaillé. J'y ai pris beaucoup de plaisir et je lirai la suite sans hésiter !

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Ah ça faisait longtemps que j'avais pas eu un gros coup de coeur pour un livre de fantasy (historique) . C'est une relecture ( 2015 c'était un peu lointain pour me souvenir de l'intrigue dans le but de terminer la saga ) mais c'est le même plaisir !
Ce premier tome a tout pour me plaire : un anti-héros malin ,maniant l'humour aussi bien que la séduction , une intrigue à rebondissement ,un peu à la Alexandre Dumas avec les trois mousquetaires , un contexte historique tendu ,une atmosphère et un style très prenant !
Autant dire que je me suis régalée et que je vais enchainer sur la suite.
Challenge Mauvais genres 2022
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Comme je vous le disais hier, j'ai reçu le premier tome du Bâtard de Kosigan dans le cadre du Mois de Fabien Cerutti organisé par le blog Book en stock. Je remercie donc Dup et Phooka ainsi que les éditions Mnémos pour me l'avoir fait découvrir. Si je connaissais la série seulement de nom, c'est surtout un petit troll qui me l'a chaudement recommandé, persuadé que j'accrocherai! Et bien, devinez quoi? C'est encore plus que cela car j'ai eu un véritable coup de coeur!

Dans ce premier tome, le récit oscille entre deux époques :
– la première se déroule en novembre 1339, dans le comté de Champagne. En effet, ce petit territoire sous obédience elfique est non seulement coincé entre le Royaume de France et celui de Bourgogne mais doit faire face aussi à leur appétit. La Comtesse elfe Catherine décide donc d'organiser un tournoi afin de réunir la fine-fleur de la noblesse et à l'issue duquel, elle annoncera le nom de son futur gendre parmi les prétendants : le Prince Robert de Navarre côté français ou le baron Marc de Saulieu, côté bourguignon. C'est alors que Pierre Cordwain de Kosigan, un chevalier mercenaire et bâtard issu d'une famille noble de Bourgogne s'insinue dans la partie…
– la seconde met en scène le descendant dudit Bâtard, Mickaël Konnigan, professeur d'archéologie médiévale, en 1899. Dans sa correspondance avec son ami proche et rédacteur au Time, Charles Chevais Deighton, il lui fait alors part d'une grande nouvelle : il aurait hérité de son ancêtre un mystérieux coffret…

Vous me connaissez maintenant mais j'ai toujours un peu tendance à me méfier lorsqu'un éditeur compare un de ses auteurs à un autre plus connu du public. Par exemple, sur la quatrième de couverture de Wastburg, Folio SF avait rapproché l'univers de Cédric Ferrand à celui de Jean-Philippe Jaworski. Honnêtement, j'étais restée dubitative.

Pour ce premier tome, Mnémos a également mis la barre très haute puisque c'est à David Gemmell qu'il a assimilé le style de Fabien Cerutti. Après lecture, je me dis que si les deux auteurs partagent le genre de la Fantasy historique, leur manière de procéder est un peu différente. Pour Rigante par exemple, s'il est clair que David Gemmell fait référence à la conquête de la Bretagne (l'Angleterre d'aujourd'hui) par les Romains au I-IIème siècle après J.-C. il modifie tous les noms des peuples et des lieux pour créer son propre univers de Fantasy. En revanche, dans le Bâtard de Kosigan, Fabien Cerutti reprend peu ou prou notre XIVème siècle tel qu'il était (il existe tout de même quelques petites différences notables) et dans lequel, il insère des éléments de Fantasy comme des Elfes en Champagne, des Nains dans le Saint Empire Romain Germanique ou des Orcs qui traînent par-ci par-là. En revanche, la partie se déroulant à la fin du XIXème siècle semble dénuée d'éléments de Fantasy. Là où les deux auteurs se rejoignent, c'est dans le souffle épique qui caractérise non seulement leur écriture respective mais aussi leur intrigue, leur personnage haut en couleur et la précision avec laquelle ils décrivent tout deux leur contexte historique.

C'est justement par ce dernier aspect que j'ai été littéralement conquise par le style de Fabien Cerutti. On sent que l'auteur ne fait pas les choses par hasard, qu'elles sont issues d'un long travail de recherche et de documentation. du coup, cela donne un ensemble riche, plausible, cohérent et précis par le choix du vocabulaire, sur le déroulement d'un évènement comme le tournoi ou les relations diplomatiques entre les différentes forces politiques qui gravitent autour de la Champagne.

De plus, j'ai adoré le personnage principal Pierre Cordwain. Intelligent mais aussi bon combattant, calculateur, roublard, séducteur, il ne manque ni de panache ni d'humour et a emporté mon adhésion dès les premières pages. Maniant les faux-semblants, j'ai eu un peu de mal à découvrir de prime abord ses intentions et c'est là que Fabien Cerutti a réussi à maintenir le suspense jusqu'à la fin du roman.
Les personnages féminins ne sont pas en reste non plus : Catherine de Champagne possède beaucoup de charisme, sa fille Solenne de Troyes ne manque pas de caractère tandis que la maîtresse du Prince noir d'Angleterre, Gwenaëlle d'Anister et son épouse Georgine de Gloucester cachent bien leur jeu. Parmi les mercenaires du Bâtard de Kosigan, Dûn est une change-sang (elle peut revêtir n'importe quelle apparence) et tient un véritable rôle dans l'intrigue, sauvant les fesses de son patron plus d'une fois!

Enfin, j'ai pu lire à de nombreuses reprises sur d'autres blogs que les lecteurs avaient moins apprécié les récits du descendant de chevalier, Kergaël de Kosigan. Pour ma part, j'ai adoré ces passages car ce personnage secondaire joue essentiellement deux rôles. D'un côté, il permet de marquer une pause avec l'intrigue principal renforçant ainsi le suspense (surtout dans les cinquante dernières pages). de l'autre, il permet au lecteur de se poser des questions sur l'Histoire et l'ajout des éléments de Fantasy. Au final, qu'est-ce qui rend un évènement vrai? Ce sont les différentes sources archéologique, épigraphique, littéraire, etc… qui l'attestent. Mais, Kergaël ne découvre-t'il pas les restes archéologiques d'un dragon dans ses fouilles? Ne tombe-t'il pas non plus sur une magnifique bibliothèque remplie de livres écrits par le peuple Elfe?

En conclusion, si ce n'est pas encore fait, lisez vraiment ce premier tome du Bâtard de Kosigan, l'une de mes découvertes de l'année 2018 et énorme coup de coeur! Son univers est d'une richesse incroyable, le style d'écriture est fluide et précis, l'intrigue est épique et bourrée de suspense, le personnage principal attachant et haut en couleur! Bref, vous l'aurez compris, je repartirai de la soirée de dédicace, samedi prochain avec un exemplaire du tome 2!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'ai tout simplement adoré.
Dans cette période peu propice à la lecture dans mon quotidien ce livre a été comme une bulle d'oxygène rythmant mon quotidien de quelques dizaines de minutes d'évasion complète.
J'ai tout aimé.
L'univers bien construit, cohérent, avenant...historiquement et magnifiquement détourné.
Les personnages si attachants et séduisants (je ne suis pas vraiment sensible aux bad boys pourtant, en général)
La narration, le style....
Bref, le tout.
Si j'ai été un peu décontenancée (pour ne pas dire dubitative) par les chapitres se passant à la fin du XIXe siècle, j'ai finalement accroché à cette narration parallèle dont j'espère qu'elle va se développer et devenir aussi addictive que le reste.
Vite vite vite, à moi la suite!
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Tant et plus a déjà été écrit pour louer le talent de Fabien Cerutti pour son cycle de fantasy le bâtard de Kosigan. Force est de constater que ces louanges sont tout à fait justifiées.

Le parallèle avec le Trône de fer (tout particulièrement les deux premiers volumes dans l'édition originale en langue française) est justifié pour ce qui concerne le temps fort du roman : un tournoi de chevalier qui prend la forme de trois épreuves. Outre les affrontements physiques, ceux-ci laissent la place aux intrigues de cour et aux missions secrètes.

Plutôt classique, l'intrigue mettra du temps pour révéler tout son potentiel. le dénouement fonctionnera selon un mécanisme à plusieurs détentes, et ces effets sont franchement surprenants. La dernière page lue, c'est à se demander, si nous connaissons finalement le protagoniste… Un point final est apporté au récit, mais pour être honnête, il va être difficile de s'arrêter ici.

Le style de l'écrivain est riche et complexe, châtié et travaillé sans être abscons ou prétentieux (les explications discrètes proposées ici sont toujours les bienvenues). La narration prend la forme d'un récit épistolaire se déroulant au XIXème siècle et le coeur du récit reste l'intrigue médiévale. Ces deux temporalités finissent par se rejoindre et laisser la place à de belles surprises.

Avec L'ombre du pouvoir, Fabien Cerutti démontre qu'il s'inscrit dans ce clan des auteurs francophones qui se jouent, avec talent et inventivité, des canons de la fantasy classique. Il nous est offert de découvrir un monde qui ressemble à une France de la Guerre de Cent ans, réécrite, aux repères temporels brouillés et peuplée de créatures fantaisistes. de nombreuses références mêlent histoire et fantasy dans un délicieux mélange qui mérite d'être apprécié à sa juste valeur.

Ce premier volume du cycle est une belle réussite qui donnera immanquablement envie de lire la suite ! L'ombre du pouvoir est une belle réussite, une référence du genre !
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