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4,05

sur 473 notes
Un livre passionnant !

Ce livre avait énormément de bonnes critiques et je partais donc en plaçant la barre haute. J'attendais beaucoup de ma lecture et je n'ai pas été déçue ! Loin de là !
J'ai été entraînée dans une aventure très riche, complexe, aux multiples rebondissements et dans un univers très travaillé et parfaitement maîtrisé.

Ce mélange d'historique et de fantasy m'a totalement plu, et a clairement été décisif dans mon appréciation de ce livre. Tout est intimement mêlé, à tel point qu'on ne sait plus où s'arrête le réel et ou commence la fantasy. J'ai été transportée à deux époques, et j'ai adoré ça !

Parce non content de travailler l'histoire et la fantasy dans un même univers, l'auteur nous présente aussi deux époques historiques, et on se rend vite compte que les créatures surnaturelles qui peuplent son moyen-âge ne sont plus connus par après. Ce qui suscite encore plein de questions !

Les personnages sont attachants, que ce soit Pierre de Kosigan ou son descendant, Kergael. Les liens entre les deux époques se tissent et se révèlent petit à petit, pour notre plus grand bonheur.

L'intrigue met les complots à l'honneur : manipulations et tricherie sont au rendez-vous pour que notre héros mène à bien sa barque dans un monde qui le rejette et le méprise. Quelque soit la situation dans laquelle il se trouve, il réussit à s'en extirper et on comprend vite que tout a été anticipé et préparé bien avant. Enfin, en général ! Les personnages dont il s'entourent ne sont pas non plus étrangers à sa réussite.

L'auteur maîtrise son univers et son intrigue à la perfection, au moins détail prêt et ça se ressent clairement. de plus, son style d'écriture est très agréable, fluide et les pages se tournent avec avidité. J'ai été conquise par ce tome 1 et ne demande qu'à lire la suite. J'ai énormément d'attentes, donc j'espère ne pas être déçue !



En bref, un premier tome qui tient ses promesses et auquel j'ai complètement adhéré !
Lien : http://altheasbooks.blogspot..
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Oyé oyé, braves gens, badauds et curieux à l'affût de belles aventures livresques, vous voici dans la cité de Troyes, dans le Comté de Champagne, en l'an de grâce 1339. Vous allez assister au tournoi de la Saint-Rémi réunissant les chevaliers les plus aguerris des maisons d'Occident, dont les étendards et autres armoiries flottent déjà en haut des gradins bien remplis. le vainqueur se verra récompenser de plusieurs centaines de livres et du titre honorifique de « champion de l'hiver ». Prenez place. Au milieu du terrain, votre regard se pose sur un personnage étrange et mystérieux, dont le panache n'a d'égal que sa langue bien pendue qu'il use pour provoquer les hauts seigneurs : Pierre Cordwain de Kosigan, bâtard de son « état ». Installez-vous bien, le spectacle va être épique!

Vous allez assister aux péripéties dudit « bâtard de Kosigan », au grand jour, dans ce tournoi de joutes et d'épées, mais surtout dans ses coulisses plus sombres où il va se jouer des conflits, alliances, rumeurs et autres tromperies entre puissants pour placer ses pions et faire honneur à sa réputation de mercenaire. Les stratégies et retournements de situations sont jouissifs au point où jusqu'à la dernière page on ne sait où donner de la tête entre certitudes et faux-semblant, face aux ombres laissées par le mensonge pour placer la vérité à l'abri de la lumière. Les pièges sont nombreux, les trahisons de légion et le héros devra user de toute son habilité pour sauver sa peau, surtout lorsque la volupté prendra les formes d'une jeune et jolie damoiselle au regard envoutant. Les joutes verbales s'enchainent avec brio, les combats à l'épée sont acharnés et les mots bien placés distillent autant de poison que la pointe acérée des meilleurs combattants. C'est riche, c'est vivant avec cette dose de suspense qui laisse l'imagination emprunter les différents chemins des possibles.
L'histoire est sans cesse ballotée entre le côté politique/diplomatie, très présent avec des dialogues et des enjeux de pouvoir bien menés, qui alterne avec l'intensité des affrontements sur le terrain de joute ou dans les couloirs obscurs du palais. Les émotions sont variées et aussi fragiles que l'équilibre d'un cavalier touché par la lance d'un adversaire qui charge au galop sur son destrier: la douceur des créatures elfiques et des courtisanes s'efface face à la brutalité et au côté plus rustre des bannerets et seigneurs prêts, par la torture ou lors d'escarmouches, à faire couler le sang. Et les serments solennels sont balayés sans remord pour laisser place à la perfidie et à l'appât du gain…
A côté de cette « quête principale », vous suivez l'histoire d'un descendant du Bâtard de Kosignan, Michael Contingent, qui par un grand hasard (mais le hasard existe-il vraiment dans cette destinée) se retrouve, à l'orée du XXème siècle, en possession d'un héritage mystérieux et pour cause, il ignorait tout de l'existence de son lointain aïeul. Ce parallèle rajoute une grande part de mystère puisque ce « second couteau » mène une véritable enquête pour découvrir les origines du coffre hérité et des trésors qu'il recèle. Une aventure dans l'aventure pour le plus grand bonheur du spectateur que vous êtes.
Tout cela donne un roman sans temps mort, l'auteur mêlant à la perfection action et aventure, complots et lutte pour le pouvoir, mystères et magie, le tout dans une épopée médiévale qui nous plonge dans un royaume de France du XIVe siècle quelque peu différent de ce que les manuels d'histoire nous apprennent. Mais l'Histoire n'est-elle pas (ré)écrite par les vainqueurs, toujours prompts à utiliser les faits pour servir leur propre légende. Il ajoute ainsi sa touche de fantastique avec la présence de peuples anciens et autres créatures surnaturelles, dont les pouvoirs semblent s'être perdus dans les méandres du temps.

En résumé, je ne peux que conseiller ce premier tome qui lance avec intelligence et finesse, à l'instar des grand arbalétriers des hauts comtés, ce cycle d'heroic fantasy composé de 4 livres. Jubilatoire!
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Je suis déjà dans le numéro 2 !!
J'ai beaucoup aimé la narration à la première personne avec un bâtard de Kosigan absolument horrible. En même temps en l'écrivant ce mot - horrible- je ne l'assume pas ! je m'y suis attachée , moi à ce bâtard de Kosigan et je lui souhaite le meilleur.
Le texte est efficace et fluide, on se situe en plein tournoi médiéval avec son lot de conspirations et de tueries, pour faire bonne mesure, la magie et les êtres merveilleux sont de la partie. Tout se tient et les quelques bonds fin 19eme siècle pour suivre les aventures de l'héritier finissent de nous tenir en haleine. Et ce n'est pas un secret...je peux le dire...je me régale avec le 2ème tome.
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Voilà mon premier coup de coeur de l'année. Honnêtement, en commençant le roman, je ne m'y attendais pas. Ça faisait déjà quelques temps que le livre se trouvait dans ma liseuse et je reconnais que le résumé (qui pourtant avait dû m'intriguer) ne me revenait pas. Qu'à cela ne tienne, j'ai donc entamé ma lecture sans la moindre attente.
Et quelle belle surprise !
Deux histoires, évidemment liées, se croisent et s'entremêlent dans ce roman : la première est celle du chevalier de Kosigan, quelque part au XIVe siècle, et la seconde est celle de son lointain descendant, à la fin du XIXe s. le hic, c'est qu'il semblerait bien que L Histoire ait effacé toute trace de cet ancêtre pour le moins remuant.
L'histoire du chevalier de Kosigan nous plonge donc en plein Moyen Âge, dans le comté de Champagne. Un grand tournoi a été organisé par la comtesse elfique qui doit, à l'issu de celui-ci, annoncer qui du camp français ou du camp bourguignon emportera la main de sa fille et seule héritière, récupérant par là-même l'ensemble de ce riche territoire. le chevalier de Kosigan, mercenaire, espion et homme de l'ombre, doit louvoyer entre toutes ces grandes puissances, offrant opportunément ses services aux uns et aux autres pour tenter de tirer le plus de profit de l'opération. Si on se doute qu'un plan bien précis guide ses choix et des actions, nous l'ignorons encore à la fin du roman.
Le deuxième récit nous est relaté sous forme épistolaire, suivant les traces du descendant de Kosigan dans sa quête pour découvrir la source d'un héritage mystérieux qui évoque une Histoire parfaitement inconnue où les anciens peuples des elfes, des dragons, des nains et autres auraient côtoyé les humains. Mais évidemment, rien n'est simple lorsqu'on cherche à éclairer le passé...
J'ai vraiment adoré. L'écriture est fluide et riche, sans lourdeur. le rythme est parfaitement bien dosé, accélérant sur la fin au point que je n'ai pas pu détacher les yeux du roman avant de l'avoir achevé. Les personnages sont bien caractérisés, entre ombre et lumière, jonglant à chaque fois sur le fil du rasoir pour tenter de garder la situation à leur avantage. J'ai particulièrement apprécié l'intrigue politique, où les ficelles les plus grosses cachent en réalité des mécanismes beaucoup plus subtils. Chacun semble poser ses pions dans un dessein encore mystérieux mais qui me fait déjà trépigner à l'idée de lire la suite. Et puis, je dois admettre que je trouve très intéressante l'idée que L Histoire, par une opération que les prochains tomes expliqueront sans doute, a totalement effacé les traces des créatures fantastiques qui ont entremêlé leur destin à celui des hommes : c'est tout le fil de l'histoire officielle qui s'en trouve chahuté et j'ai vraiment hâte de découvrir comment tout cela va évoluer dans les prochains volumes.
En bref, une intrigue intelligente, haletante, facile à suivre, mais qui gagne en complexité à mesure qu'elle se déroule, tout en posant les jalons d'une suite qui promet d'être épique. Une vraie réussite.
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Le bâtard de Kosigan a été l'un de mes coups de coeur lecture de l'année 2018. Pourtant, je suis de plus en plus difficile pour la littérature fantasy -à force, on a parfois l'impression de lire 15 fois la même chose. Mais ce roman fut une grosse claque !

Par où commencer sur ce qui m'a le plus plu dans ce roman ?

Par ses personnages entre ombre et lumière, et en particulier son personnage central : le fameux Bâtard de Kosigan ? Fabien Cerutti a su créer des protagonistes captivants, loin des habituels stéréotypes du genre. le Bâtard en est un parfait exemple : malgré le récit à la première personne et le fait que l'on suive la majeure partie de l'histoire à travers ses yeux, le lecteur a parfois l'impression que les pensées et les intentions réelles du personnage lui échappe. Dans quel camp se trouve-t-il ? Quels sont ses véritables objectifs ? Ce beau tour de force permet à l'auteur de nous surprendre plus d'une fois. Il joue avec nous comme son personnage se joue de ses adversaires.

J'ai également énormément aimé l'univers que Fabien Cerutti a créé comme décor à son intrigue : entre Histoire et fantasy, il mêle à la perfection réels figures et faits historiques avec une touche de fantasy... le tout dans un ensemble cohérent et crédible. Il ajoute juste ce qu'il faut d'êtres fantastiques et de magie pour donner à son roman une ambiance singulière et unique, sans pour autant basculer dans l'exagération.

Enfin, le style de l'auteur participe également à l'immersion du lecteur dans son roman. Les alternances entre les deux époques du roman ajoutent à l'intrigue. le lecteur est hameçonné dès les premières pages ; et n'espérez pas vous en sortir avant d'avoir refermé le livre !
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1339. Pierre Cordwain de Kosigan est à la tête d'une troupe de mercenaire d'élite, réputée dans tout l'Occident. A l'aide de ses pouvoir surnaturels et de ses hommes, il répond aux missions que lui proposent tantôt la France, l'Angleterre ou encore l'Italie. Aussi, sa présence dans le comté de Champagne, dernier bastion des princesses elfiques d'Aëlenwil, au moment de l'annonce des fiançailles de l'héritière du domaine ne doit rien au hasard…

J'ai trouvé l'intrigue palpitante. Elle se déroule pendant une période très resserrée de quelques jours, avec de nombreux rebondissements qui ne laissent aucun temps mort pour le lecteur. Je me suis fais balader jusque dans les dernières pages pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de l'intrigue de ce premier tome. J'ai aussi adoré les chapitres intermédiaires se déroulant à la fin du XIXe siècle qui renforcent le mystère entourant le personnage du chevalier de Kosigan…

Pour autant, le contexte n'en est pas moins fouillé, expliqué. Tout l'aspect historique est d'ailleurs passionnant car nous sommes dans les prémices de la Guerre de Cent Ans. Tout le côté fantasy m'a également : il arrive par petites touches, notamment la présence d'êtres surnaturels comme les elfes ou les étranges pouvoirs de Pierre de Kosigan.

Pierre Cordwain de Kosigan est un personnage que j'ai adoré suivre. J'ai aimé découvrir petit à petit son caractère, son histoire et ses mystérieux pouvoirs. Ce n'est pas un héros, bien au contraire, il est mercenaire et sert avant tout ses propres intérêts. du coup, il n'est pas parfait mais n'en est que plus humain. Par ailleurs, à la fin du premier tome, il reste beaucoup de zones d'ombre autour de ce personnage et notamment de ses pouvoirs ce qui ne donne qu'une envie : continuer la saga pour mieux le cerner. J'espère simplement que par la suite, on fera plus ample connaissance avec sa troupe de mercenaires car certains semblent avoir du potentiel !

J'ai donc passé un excellent moment avec le premier tome du Bâtard de Kosigan. le 2e tome, le Fou prend le Roi, m'attend sagement sur ma table de nuit et je pense qu'il ne prendra pas la poussière très longtemps avant que je le lise !
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Moi qui adore les livres où l'histoire et la fantasy se mêlent, comme chez Guy Gavriel Kay – ma référence ultime dans le domaine -, il n'y avait pratiquement aucune chance que j'échappe à ce livre. Mais j'avais juste une inquiétude : n'allais-je pas au-devant d'une déception ?

Eh bien non ! Définitivement non ! J'ai juste adoré ce livre, et j'attends de lire la suite avec impatience. Que dis-je, impatience ? Je suis sur des charbons ardents, j'ai vraiment hâte d'en apprendre davantage sur le Bâtard, sur son descendant, sur leur histoire qui traverse le temps. Mais voilà que je m'emballe…

Or donc, me voilà avec le livre sur le dessus de ma PAL, puisque PAL il y a. Pendant 50 pages, j'avoue, j'ai un peu ramé. Oh, rien de grave, mais la mise en place, alors que l'on ne sait encore rien, que l'on ne connait pas les individus, ce n'est jamais simple, et rares sont tout de même les livres qui vous « happent » dès la première réplique. Et puis tout s'est accéléré, et j'ai dû mettre le même temps à lire les 450 pages suivantes que j'avais mis à lire les 50 premières…

Hâbleur, manipulateur, parfois hautain, séducteur, filou, ne reculant devant rien… que dire du Bâtard, sinon qu'il est le prototype de ces héros que l'on adore adorer : le parfait bad boy ! Pour tout dire, il m'a rappelé une autre de mes références, Silk, l'habile voleur – mais pas uniquement – de la Belgariade, de David Eddings.

Mickael de Konningan, lui, notre héros de la fin du XIXe siècle, s'avère finalement avoir eu une vie sacrément agitée, pour un professeur d'université. Et le mystère n'est, semble-t-il, jamais très loin. Qui l'a confié, bébé, à une institution de charité ? Qui est celui qui semble le suivre de loin ? Pourquoi son ancêtre, le Bâtard de Kosigan, ne figure-t-il nulle part dans l'histoire officielle ? Mais au travers de ses lettres, on sent bien que se met en place, progressivement, un personnage dont la complexité et l'épaisseur pourrait nous réserver quelques bonnes surprises…

Plus largement, l'une des idées que je retiens de ce livre, c'est celle que Guy Gavriel Kay, encore lui, avait abordé d'une toute autre façon dans Tigane : comment l'histoire et la mémoire – et, peut-être, l'histoire officielle, qui n'en serait qu'une part, celle des vainqueurs – se construit-elle ? Et, pour jouer au jeu des relations et filiations, j'y retrouve aussi, toutes proportions gardées, quelque chose de la trilogie de Mike Resnick, L'infernale Comédie, dans laquelle l'auteur interrogeait également la construction de l'histoire – ici, l'histoire de la décolonisation des pays africains anglophones. Ainsi, comment a-t-on pu nous cacher aussi longtemps le fait qu'au Moyen Âge, toutes les races légendaires que la fantasy nous présente comme imaginaires existaient réellement ? Mais qu'un tel questionnement surgisse chez un agrégé d'histoire n'est probablement pas entièrement dû au hasard, remarquez…
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Après moult semaines, je suis arrivé à bout du Bâtard de Kosigan (qui pourtant ne comporte que 352 pages). Non pas que je n'ai pas aimé, je prenais juste mon temps pour apprécier la bête.
Quatorzième siècle, le Bâtard de Kosigan se retrouve en Champagne pour des affaires bien sombres, aux prises entre les Français, les Bourguignons, les Elfes de Champagne et les Anglais. En parallèle, nous suivons les lettres de correspondances de son descendant en l'an 1899.
Dès le 1er chapitre, on sait que le Bâtard est un personnage atypique. On sent le charisme émaner de ce mercenaire au passé trouble. Doté de qualités un peu hors du commun (ouïe plus fine que la normale, capacité de guérison accrue,...), nous suivons ses intrigues avec grand plaisir. Entre batailles de tournoi, enjeux politiques et ennemis fourbes de tous côtés, le Bâtard nommé Pierre Cordwain de Kosigan pourra compter sur des alliés de taille et sur sa troupe de mercenaires aux qualités diverses et appréciables. On se rend vite compte qu'il n'est que très peu apprécié des nobles de son temps. S'il intrigue contre les puissants pour le compte d'autres puissants, on se rend vite compte qu'il fait également l'objet d'intrigues visant à l'éliminer de l'échiquier.
Dans une époque où le destin de tout le comté de Champagne se joue, il aura une part non négligeable dans le destin des dirigeantes elfiques de Troyes et dans les tensions qui animent chacune des nations en place.
L'histoire est intéressante, le suspens au rendez-vous et l'action ne manque pas.
En ce qui concerne son descendant, Kergaël de Kosigan, il se retrouve en possession d'un coffre appartenant à son ancêtre. Nous suivons toute l'intrigue de son époque grâce à ses lettres envoyées à son ami Chervais et à d'autres personnages d'époque, et Dieu sait s'il s'en passe des choses également.
On sent toute la maîtrise de l'Histoire de Monsieur Cerutti que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors du salon du livre de Bruxelles et qui m'a gentillement dédicacé l'ouvrage.
Bon, soyons honnête, le roman aurait pu se suffire largement à lui-même si l'histoire ne s'était concentrée que sur l'ancêtre bourguignon bâtard. le changement répété des chapitres entre le Bâtard et son descendant est parfois déstabilisant, surtout au début lorsque l'on a pas encore assimilé les personnages. J'ai, personnellement, pris vraiment du plaisir à lire les lettres de 1899 vers la deuxième moitié du livre, lorsque les recherches de Kergaël le menaient dans différents lieux pour y trouver des choses fascinantes.
J'apprécie l'avalanche de personnages historiques et fictifs qui cascadent lors du tournoi. Les scènes de bataille sont facilement représentables et sont emplies de suspens. Je regrette par contre l'abandon de certains personnages au fil du récit comme le Maure qui est dans l'équipe de Kosigan et qui est grièvement blessé lors du tournoi (on ne sait pas ce qu'il devient). Même chose avec Güntar (le guerrier germanique à tête de lion) que l'on suit jusqu'à la fin du récit mais qui, d'un coup disparaît, sans même un remerciement de la part du Bâtard, ni même une franche accolade alors que son rôle était somme toute crucial. J'étais assez surpris par ces choix.
J'ai aimé le fait que le récit me tienne en alêne jusqu'à la fin. On se demande à chaque chapitre comment va se débrouiller le Bâtard pour se sortir de situations bien compliquées (même si je trouvais que parfois, c'était un peu facile). Comme le cite certains autres lecteurs ici, un véritable James Bond du Moyen-âge (et tout bon James Bond qui se respecte doit au minimum avoir deux à trois femmes dans son lit avant la fin du film).
L'abondance d'objets spéciaux, de magie et de peuples issus de la Fantasy apportent un réel plus dans l'oeuvre. J'espère néanmoins qu'ils seront encore plus présent dans le deux (mais vu qu'il y en a de moins en moins, j'ai des doutes). J'espère également connaître un peu mieux les mercenaires qui composent la bande de Kosigan car ils sont vaguement présentés, mais seul un ou deux acolytes sortent du lot pour l'instant.
Pour finir, et pour ajouter une ultime critique, je dirai qu'il y a de temps en temps des longueurs qui m'ont parfois perdues (mais quand on lit après 23h30 dans une pièce peu éclairée, je suppose que c'est normal de faiblir sur les passages plus descriptifs). Je me rappelle de la réflexion personnelle du Bâtard de Kosigan concernant le sommeil. C'était intéressant, vraiment, mais j'ai eu une certaine difficulté à terminer sa réflexion jusqu'au bout haha.
La fin est surprenante (comme la majorité du récit en somme) et je conseille ce livre plein de qualités (avec de légers défauts) à quiconque aime les romans historiques teintés de magie et de Fantasy. Hâte de lire la suite.
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Après l'excellent Même pas mort de Jean-Philippe Jaworski, puis cette lecture-ci, la première idée qui me vient en tête est que La Fantasy française a encore de beaux, très beaux jours devant elle. Et bien sûr, ce n'est pas pour me déplaire, loin s'en faut. Parce que oui, j'ai absolument kiffé ce roman.

Ce roman nous embarque dans une Histoire de France où la Fantasy s'est invitée. Enfin… une histoire de France revisitée, car si les lieux et certains personnages sont bien réels, d'autres ne sont que pure invention. Pour autant, nombre de ces personnages de fictions ne sont pas sans rappeler, à travers leur patronyme ou leur caractère, des noms de l'Histoire de France. A ceux-là, s'ajoutent quelques créatures tout droit sorties de l'univers Fantasy : elfes, nains….. Et c'est dans la joie, et la, parfois, mauvaise humeur, que ces braves gens vont s'affronter. Tout ça pour gagner quelque territoire : qui pour agrandir sa sacro-sainte Champagne, qui pour étendre son Royaume de France, ou qui encore pour déployer la l'Angleterre hors de ses frontières.
Affrontements directs, pourparlers et accords politiques sont de vigueur. Mais ce sont surtout les coups-bas et autres trahisons qui sont de mise. Et ces derniers ne manquent pas de faire les choux gras d'un certains Bâtard de Kosigan.

Pierre Cordwain de Kosigan est un mercenaire, un soldat de l'ombre. Moyennant monnaie, il se met au service des plus grands afin de les aider à se débarrasser de ceux qui voudraient leur faire de l'ombre. le tout, dans la plus grande discrétion, bien entendu. Pour ce faire, il va s'entourer d'une équipe de mercernaires, chacun ayant sa force. J'ai d'ailleurs trouvé que les capacités des uns et des autres était vraiment bien exploitées.
C'est donc dans un contexte historique difficile, que le bâtard va prendre part au Tournoi de la Saint-Remi dans la ville de Troyes. Nul doute que ce tournoi est un clin d'oeil aux fameuses foires de Champagne, qui avaient pour habitude de se tenir au moment de la Saint Rémi. Ce tournoi est non seulement l'occasion pour les seigneurs de faire asseoir leur autorité, mais aussi pour le bâtard de faire pleuvoir les contrats. Car quoi de mieux qu'un affrontement légal pour éliminer les invités les plus gênants ? Et c'est ainsi que Pierre Coldwain se retrouve au milieu d'une intrigue politique dont ni lui, ni le lecteur, ne connaissent finalement les tenants et les aboutissants. Et moi, c'est ça que j'ai aimé dans ce roman : on navigue dans une intrigue incertaine, dont les contours sont mal délimités, nous laissant mille et unes questions en suspens. Pour qui travaille vraiment le bâtard ? Il n'est pas toujours aisé d'y répondre, d'autant plus que lui-même ne le sait pas forcément… même lorsqu'il en est persuadé. Mais nul doute que ses agissement vont le mener bien loin, puisqu'en parallèle de cette épopée moyennâgeuse, nous suivons la correspondance d'un certain Kergaël de Kosigan, durant l'année 1899. Ce dernier, découvre qu'il a un héritier dont personne ne sait rien. Et c'est entre Londres, Paris et la Russie que ses pas vont le mener à la recherche de quelqu'indice pouvant lui en apprendre plus sur cet aïeul.
Entendons-nous bien, ce récit n'est pas à proprement parler un roman historique, puisque Fabien Cerutti prend de grandes libertés concernant la chronologie et les personnages. Il s'agit plutôt de se servir de l'Histoire pour en créer une parallèlement. Par moment, j'ai eu envie de vérifier si tel fait était pure invention ou bien faisaint référence à une réalite historique. Pour le côté réaliste de son histoire se déroulant au Moyen-Âge, je tire mon chapeau à l'auteur.
Et puis, il y a ce côté Fantasy qui vient se glisser au milieu de tout ça. Mais attention ! ici le fantastique se fait très, très discret. Si les elfes, nains et autres fées sont présents, ils se fondent parfaitement dans ce récit bien ancré dans le moyen-âge français. Dans ce premier tome, nous en apprenons finalement très peu sur ces êtres fantastiques, et j'espère par la suite en découvrir plus les concernant. J'ai également souvent souri face aux nom elfiques, ces derniers me faisant irrémédiablement penser à des elfes croisés sur une certaine Terre du Milieu… Que ce soit voulu ou non de la part de l'auteur, j'ai aimé cette référence, car quelque part, j'avais l'impression de connaître déjà ces créatures…
Le bâtard est un personnage que j'aime beaucoup. Guerroyeur, bourru… et avec un humour à toute épreuve. J'aime le fait qu'il utilise aussi bien son physique pour se dépatouiller d'une situation dangereuse, que son esprit pour arriver au fin mot d'une histoire. J'ai ressenti à travers lui un personnage qui, avant de trouver des missions au-près des plus grands, se cherche d'abord lui-même. L'histoire, comme le personnage, nous réserve encore beaucoup de surprises, je pense, et ce n'est pas pour me déplaire.
Mais les autres personnages du récit ne sont pas en reste, notamment Dùn, une jeune femme dont les capacités physiques vont s'avérer salutaires à certains moments. J'espère en découvrir plus sur elle, savoir d'où elle vient. Mais également Edric, qui a tout pour devenir un personnage encore plus important dans la suite de la saga…

Mais en dehors de ces pérégrinations du XIVème siècle, nous suivons également une correspondance d'un descendant du bâtard, durant l'année 1899. Moi, les romans qui mettent en parallèle deux époques et deux histoires, ça me botte toujours. Et au début, quand j'ai vu que l'une des deux allait se faire via une correspondance, je me suis dit que ça allait être super intéressant. Oui mais voilà. le descendant de Pierre Coldwain m'est apparu beaucoup plus distant, et j'ai eu du mal à vraiment m'intéresser aux contenu de ses lettres. Les premières lettres, je les ai un peu lues en diagonales. Et puis, d'un seul coup, paf ! le déclic. J'ai réalisé que finalement, si l'histoire en rapport avec celle du bâtard se fait très claire, et que bien sûr j'ai hâte de connaître comment un héritage est arrivé jusqu'en 1899, l'intérêt de ces lettres réside essentiellement dans ce quotidien de la fin du 19ème siècle qui nous est décrit. Une époque où le réaliste, le rationnel s'oppose au Moyen-Âge des sorcières et autres croyances. Une époque qui voit émerger les début d'une technologie, de nouvelles techniques. Et pour le coup, ça devient génial de faire la comparaison entre les deux récits, entre les deux personnages. Suite à ça, j'ai même relu les premières lettres de Kergäel, au cas où quelque chose m'aurait échappé. En réalité, je n'ai rien découvert de vraiment primordial par rapport à ma première lecture, mais ça m'a permis de repartir avec un nouvel état d'esprit concernant l'intérêt de ces lettres.

Avec le bâtard de Kosigan, Fabien Cerutti signe est excellent roman alliant parfaitement histoire et fantasy. L'intrigue reste encore floue, et le lecteur comme le personnage principal se demande où vont le mener tous ces jeux de pouvoirs. L'histoire ne manque pas de souffle, les rebondissements se font nombreux, parfois imprévus, parfois moins. L'auteur a su alterner les passages plus descriptifs aux moments intenses, et pour ma part, jamais je ne me suis ennuyée pendant ma lecture.

Et maintenant ? Et bien je suis impatiente de lire la suite… parce que quand même ! L'épilogue nous laisse dans une situation très.. intriguante.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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En 1339, en Champagne, le chevalier bâtard Pierre Cordwain de Kosigan et sa bande de mercenaires tendent une embuscade à un cavalier elfe pour s'emparer du message secret qu'il transporte... Un peu plus tard, dans la ville de Troyes, Kosigan participe à un tournoi richement doté et déterminant pour l'avenir de la province et de ses anciens peuples...
En 1899, Michaël Konnigan, professeur d'archéologie médiévale est parti sur les traces du passage de l'armée d'Athalaric poursuivie par les hordes Khazars, non loin de la rivière Oka en Russie. Il espère découvrir la cachette de « l'oeil d'Odin ». Lettre après lettre, il informe ses amis de l'avancée de ses recherches...
« Le bâtard de Kosigan » relève du registre de la fantaisie médiévale, c'est à dire d'un mélange de fantastique avec les habituels sorciers, elfes, trolls et autres korrigans et d'histoire moyenâgeuse en fond de décor, le tout rappelant beaucoup l'univers des jeux video. Premier tome d'une série à venir, il laisse une impression d'inachevé et pas mal de lacunes surtout dans l'histoire de Konnigan. On devine que l'auteur s'est laissé des perspectives et des échappatoires pour développer la suite de sa saga. Mais le lecteur aura-t-il envie de continuer à suivre les aventures de ce personnage peu recommandable et finalement peu crédible historiquement ? Il raisonne et de se comporte d'une manière beaucoup trop moderne qui n'a strictement rien de chevaleresque. Si on y ajoute une accumulation d'anachronismes agaçants et une grossière erreur historique à propos de l'inauguration du musée Maxime Gorki de Moscou, on comprendra que les véritables passionnés d'Histoire pourront avoir quelques réticences d'autant plus que Cerruti est présenté comme « professeur d'Histoire ». Son héros, don juan doublé d'un super héros invincible, se sort des situations les plus improbables, est blessé et soigné dans la minute et dispose de super-pouvoirs grâce à une magie sur puissante. L'intrigue semble assez peu originale, pleine de combats, duels, joutes et tournois décrits par le menu au point de finir par lasser. L'ensemble peut même sembler un peu basique et un peu simpliste à un lecteur exigeant.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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