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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième opus de la série le Bâtard de Kosigan, le fou prend le roi se déroule quelques mois après l'ombre du pouvoir. Pierre Cordwain de Kosigan, chef d'une troupe de mercenaires, les Loups, revient pour notre plus grand plaisir accomplir une nouvelle mission.
Guillaume le Maréchal, aide de camp du Prince Noir, l'héritier du trône d'Angleterre, lui confie la mission de s'introduire dans l'entourage du roi Philippe VI de France. Opération périlleuse, tant sa réputation sulfureuse est un obstacle. Mais le roi Philippe teste sa fidélité en lui confiant lui aussi une mission.
Le chevalier se retrouve dans la ville de Lens en 1340, à la veille du conflit qui va opposer la France et l'Angleterre pour les cent prochaines années. Il doit sauver une princesse en danger, la jeune Adélys de Quiéret qui s'est retrouvée malgré elle un peu trop proche de complots en gestation.
Les complots, dans cette aventure, c'est un peu comme les poupées russes. On a l'impression qu'il y en a toujours un qui se cache derrière un autre.
Le roi de France est en danger, le Prince noir aussi peut-être et lui, le Bâtard de Kosigan ne semble échapper à une menace que pour en affronter une autre encore plus dangereuse. A part les membres de sa troupe, tous les autres protagonistes peuvent le trahir à un moment ou à un autre.
Le héros est moins sûr de lui que dans L'ombre du pouvoir où il semblait dominer les événements et avoir un coup d'avance sur tout le monde. Ici, il subit beaucoup plus et a parfois du mal à se sortir des situations délicates, en tout cas pas sans conséquences tragiques. Il est un peu plus perdu, autant que nous en fait, devant l'enchevêtrement des complots qu'il découvre. Mais à la différence que nous, nous y prenons plaisir. Lui, un peu moins, visiblement !
Le personnage d'Adélys de Quiéret apporte un peu de fraîcheur à un monde dominé par des guerriers, des soudards et des créatures magiques, elfes noirs, sorciers et autres peuples issus de temps immémoriaux.
L'histoire du Bâtard de Kosigan se déroule dans un monde parallèle au notre, enfin, c'est ce que l'on suppose. Parce que le livre est encore une fois entrecoupé d'intermèdes se déroulant à la fin du XIXe siècle où l'on suit les recherches du lointain descendant du Bâtard dans un monde où l'histoire est celle que nous connaissons.
Alors quid des créatures magiques et du petit peuple, omniprésents dans les récits de son ancêtre ? L'intérêt de ces intermèdes est encore une fois moindre que les aventures du Bâtard, mais, elles m'intriguent toujours autant. Un autre complot ? Une falsification de l'Histoire à grande échelle, ou bien les histoires de Pierre de Kosigan ne sont que fumisteries et compagnie ? On ne le saura sans doute que dans le tome 4.
Toujours est-il que Fabien Cerutti nous offre une deuxième aventure de son héros encore plus retorse et dynamique que la première. Une écriture fluide et addictive nous fait tourner les pages encore et encore afin de poursuivre la lecture au bout de la nuit. de l'action, du suspense et de de l'humour. Un arrière plan historique de qualité permet une immersion réussie et presque réaliste alors que la magie transpire à chaque page.
Ce mélange de roman historique et de fantasy est une pure délectation pour qui adorent ces deux genres littéraires.
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Oh ! que cette saga est jubilatoire et addictive a souhait !!

Elle a tout pour elle!
L'écriture de l'auteur est agréable, addictive également. On tourne indéniablement les pages sans s'en rendre compte.
Les combats sont épiques et on s'y croirait réellement… et puis diable ! On prend parti en plus.
Les personnages sont travaillés , sympathiques ou non c'est selon … mais une chose est sure c'est qu' on est pas indifférent.
Et puis l'auteur est le digne fils d'Alexandre Dumas,parce que je le trouve formidable dans le maniement des esprits pour fomenter les plus grands complots que l'on puisse imaginer.

Je suis réellement conquise. Et puis cela faisait un moment que je n'avais pas croisé le chemin d'une saga de fantasy aussi intéressante. Je suis sûre que je ne vais pas tarder à lire la suite.. d'autant que de nombreux secrets restent encore a découvrir..
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Quel plaisir de retrouver messire de Kosigan et sa compagnie de mercenaire !
Après un premier tome de haute volée ("l'Ombre du pouvoir") "le Fou prend le Roi" maintient un niveau de qualité littéraire élevé et corrige certains défauts de l'histoire précédente.

1340 : alors que débute la guerre de Cent ans, entre la France et la perfide Albion, Pierre Cordwain de Kosigan, et ses Loups, sont engagés par Guillaume le Maréchal, sénéchal d'Edward III, roi d'Angleterre, afin de mettre au jour un complot visant à assassiner Philippe VI, souverain de France et de Navarre. Bien évidemment les choses ne sont jamais aussi simples qu'elle ne paraissent et la machination se révélera à multiples tiroirs...Parallèlement nous suivons les aventures de Kergael de Kosigan, pour l'heure dans le coma, suites aux évènements du premier tome, descendant, à la fin du XIX siècle, du chevalier de Kosigan, et dont les investigations mènent sur les traces d'un passé magique, un moyen-âge pas si fantasmé que ça, et qui diffère grandement de l'Histoire officielle...

Si, dans "l'Ombre du Pouvoir", le chevalier de Kosigan était véritablement au centre du récit, flamboyant, charismatique, leader incontesté, jamais pris en défaut, il est, dans "le Fou prend le Roi", beaucoup plus malmené et se révèle davantage humain. Ceci est plutôt bien vu car cela évite l'agacement qu'aurait pu inspirer le personnage, en cas de récidive, et illustre parfaitement la pertinence de la maxime "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". de façon concomitante, Fabien Cerutti choisit de mettre en avant des autres membres de la compagnie, notamment Edric et Dun, et on a, pour le coup, vraiment l'impression d'avoir affaire à une équipe.

Et l'équipe n'est pas de trop pour permettre à notre héros de se sortir des griffes de ses ennemis, lui qui semblait, dans le tome précédant, avoir toujours un coup d'avance, est ici davantage à la peine. Il faut dire que ce n'est pas seulement l'avenir du comté de Champagne qui est en jeu cette fois-ci mais bien celui de l'ensemble du monde occidental. Ce récit, d'une tonalité générale plus dramatique (il faut voir l'hécatombe dans les rangs des Loups), avec des aspects horrifiques assumés (liés aux cultes des anciens dieux), est aussi l'occasion, pour l'auteur, de développer son univers dont les éléments propres à la fantasy sont d'ailleurs bien plus nombreux que dans "l'Ombre du Pouvoir".

Par ailleurs, les pérégrinations, sous forme épistolaire (qui ne sont pas sans rappeler "Dracula") de Kergael sont plus fluides et hachent moins l'histoire principale, tout en y étant davantage connectées. En clair, même s'il reste beaucoup de questions en suspend, et que de nouvelles apparaissent, les choses avancent et, contrairement aux aventures de messire de Kosigan, qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres, celles de Kergael semblent devoir constituer le fil rouge des tomes à venir.

Quelques petites réserves néanmoins : la fin est, à mon sens, un peu rapide et la confrontation finale, entre Kosigan et son adversaire principale (dont je ne dirai rien, afin de ne pas spoiller l'intrigue) manque d'intensité même si elle met bien en lumière les enjeux, à un niveau personnel, pour notre condottiere préféré et laisse entrevoir de multiples possibilités d'intrigues futures. Enfin je trouve que, malgré des atouts certains, le personnage d'Adélys de Quiéret n'est pas assez exploité.

C'est franchement presque rien et ça ne m'empêchera pas de mettre cinq étoiles à un roman que j'ai dévoré et dont j'attends la suite avec grande impatience. Après l'histoire de cape et d'épée en plein moyen-âge et le récit de fantasy historique, à tendance apocalyptico-horrifique, que nous réserve Mr Cerutti pour le tome trois ?
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Après avoir passé un excellent moment avec l'Ombre du Pouvoir, dévoré il y a plus d'un an, j'attendais avec impatience la sortie de ce second tome. Et après avoir rencontré Fabien Cerutti aux Imaginales, l'impatience n'a fait que grandir, tant il est abordable et sympathique ! J'ai fortement encouragé toute personne à portée de voix à repartir avec le premier volume du Bâtard de Kosigan, alors que je devais pour ma part prendre mon mal en patience, le Fou prend le Roi m'attendant sagement à la maison.


Autant le dire tout de suite : le deuxième tome est tout aussi bon que le premier, bien que légèrement différent. La recette elle, est toujours la même, et elle fonctionne toujours aussi bien. Une fois encore, nous alternons entre une France du 14ème siècle, laquelle diffère sensiblement de celle de notre Histoire car teintée d'éléments de fantasy qui s'imbriquent toujours aussi bien dans le récit et ce d'une façon tout à fait crédible ; et des échanges de correspondances au 19ème siècle, au coeur desquelles le descendant du bâtard et ses amis historiens continuent d'enquêter sur l'héritage de Kosigan et sur la disparition de certains peuples, entre autres...


Nous retrouvons donc le fameux bâtard de Kosigan quelques mois après la fin des événements du premier tome, et le mercenaire n'a pas changé ses façons de faire : nous arrivons en plein milieu d'un sauvetage en apparence héroïque, lequel cache en fait un plan quelque peu plus fourbe, bien sûr. Mais celui-ci ne se déroule pas vraiment comme prévu et finalement, Pierre Cordwain de Kosigan se retrouve au service des anglais, avec pour mission d'enquêter sur un complot au sein du camp français !


Une fois encore, mes connaissances historiques sont bien trop minces pour que je puisse déceler chaque moment où Fabien Cerutti prend des libertés par rapport à notre Histoire, mais dans les grandes lignes, l'immersion est totale tant la frontière est mince entre réalité et fiction. Ici, alors que la Guerre de cent ans est sur le point de débuter, le mercenaire et sa troupe se trouvent, le temps des quelques semaines que dure le roman, pris au coeur d'une enquête palpitante où les particularités du héros et ses quelques pouvoirs transmis par le sang du Vieux Peuple ne seront pas son principal atout, bien au contraire. Car en effet, l'ennemi du bâtard et de ses Loups est cette fois bien plus dangereux que le commun des mortels, mais je ne vous en dirais pas plus !


J'ai été de nouveau embarquée par la plume de Fabien Cerutti, lequel nous plonge dans une intrigue palpitante et passionnante du début à la fin. le récit est terriblement bien rythmé, difficile à lâcher et ce malgré les coupures provoquées par les allées et venues entre les deux époques. Les deux intrigues complémentaires sont tous aussi agréables à suivre l'une que l'autre, même si le caractère urgent et dangereux de la mission du bâtard me poussait à revenir vers lui avec plus d'impatience, forcément ! de plus, le fait que l'intrigue se déroule sur un temps très court accentue cet effet d'urgence et le roman en devient très difficile à reposer, je vous conseille donc de prévoir du temps pour dévorer le Fou prend le Roi et ainsi éviter au mieux la frustration qui ne manquera pas de vous gagner à chaque fin de chapitre. Enfin, les personnages sont toujours aussi hauts en couleur, du côté des... j'allais dire « gentils » mais disons simplement : du côté de notre héros et de ses alliés, comme du côté de ceux qui intriguent contre lui. le bâtard est définitivement un excellent personnage, remarquablement bien dépeint et très agréable à suivre.


Forcément, je suis conquise. La fantasy imbriquée dans le récit comme si elle faisait partie intégrante de l'Histoire, de par les apparitions de peuples et de races fantastiques côtoyant les humains dans une Histoire où ils sembleraient ne pas avoir leur place est vraiment le point qui m'a le plus marquée dans ce roman (tout comme dans le précédent) et je ne peux que m'extasier devant le travail de l'auteur à ce sujet. D'autant qu'au 19ème siècle, les protagonistes sont comme nous, et ils sont déroutés face aux révélations du bâtard à ce sujet...


Me voilà donc une fois encore tout à fait ravie de ma lecture du Bâtard de Kosigan, ce second tome m'ayant tout autant plu que le précédent. J'ai vraiment hâte de voir où Fabien Cerutti compte nous emmener avec le troisième tome à venir (dans si longtemps...) et je serai bien sûr au rendez-vous ! Je remercie la maison d'éditions Mnémos, ainsi que Babelio, pour leur confiance et pour le très agréable moment de lecture que j'ai passé grâce à eux. Quant à vous, précipitez-vous, si vous ne l'avez pas encore fait !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Je pensais que ce tome serait plus calme, le bâtard de Kosigan et ses loups enquêtant sur un complot mais que nenni ! Au contraire nous voilà embarqué dans une histoire bien ficelée, où de puissantes créatures jouent leur partie et dans laquelle le bâtard et sa troupe sont bien malmenés. A cela s'ajoute le passé de Kosigan qui se dévoile peu à peu et son descendant qui est à l'hôpital , dans un coma agité. Difficile donc de lâcher ce tome ! Plus j'avance et plus j'adore et je m'attache aux personnages, la plume de l'auteur et sa parfaite maitrise historique rendant la lecture addictive.

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2e aventure de Bâtard de Kosigan qui m'a encore bien accrochée.

La compagnie de mercenaires est en cheville avec la couronne d'Angleterre ET la couronne de France. Si les missions sont différentes, cela peut s'avérer un peu compliqué... en pleine guerre de Cent Ans! C'est sans compter sur le Bâtard de Kosigan, désabusé, cynique mais tacticien et intelligent.

Comme dans le premier tome, on suit la compagnie de mercenaire dans une épopée médiéviste revisitée. Fabien Cerutti ajoute de-ci, de-là, des touches de fantasy, des peuples anciens, des sorts et enchantements, etc. Une vision du passé à la fois historique et inspirante, pleine de mystères. L'un de ses mystères est l'ascendance du Bâtard de Kosigan dont on n'apprend peu de choses, si ce n'est que le peu nous fait mordre à l'hameçon.

L'action est bien menée, sans trop de longueurs, l'intrigue est bien construite, nous offrant quelques surprises au passage. le récit est riche. L'occasion pour moi de me dire que je vais lire le tome 3 d'affilée pour avoir toute l'histoire en tête. Cela n'a pas été le cas entre le tome 1 et 2 et je le regrette. Les personnages sont plaisants, surtout celui du personnage principal éponyme pour qui on se prend d'affection, ayant qualités et défauts, forces et faiblesses. L'écriture intimiste nous le fait découvrir sous un angle qui ne peut que le rendre sympathique. le registre utilisé est plaisant également, un peu cru. Seul bémol : parler "d'électricité" au Moyen-Age? Sérieusement?

En parallèle, l'auteur nous fait suivre l'histoire de Kergaël, descendant du Bâtard de Kosigan, empêtré lui aussi dans un sac de noeuds. Astucieusement, si le personnage est absent, l'auteur parvient à nous le rendre présent. Les différents épisodes, construits afin qu'ils soient parallèles au récit, ne coupent en rien l'action, rendant les deux temps de l'histoire aussi agréables à lire l'un que l'autre.

Allez, sus au tome 3!
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Légèrement plus long que L'ombre du pouvoir, le fou prend le roi, se révèle une lecture dynamique et intéressante, de la première à la dernière page.

Le Bâtard de Kosigan aura ici fort à faire : il va être amené à servir deux souverains différents aux ambitions antagonistes, à rendre compte à la duchesse de Champagne, tout en tentant, tant mieux que mal, à répondre aux interrogations touchant à sa propre histoire…

Il n'est plus ici question de tournoi, ni du Comté de Champagne. L'histoire se déroule entre la France et l'Angleterre en pleine guerre de Cent ans. Après s'être permis de nombreux clins d'oeil aux deux premiers volumes du Trône de fer, Fabien Cerutti revient aux sources et s'offre des références aux Rois Maudits de Maurice Druon.

Le ton est ici différent et progressivement, l'orientation fantasy prend le pas sur l'aspect historique. Cette montée en puissance est d'autant plus progressive que des libertés de plus en plus grandes sont prises avec le respect de l'histoire. Malgré tout, l'équilibre reste savoureux.

Les échanges épistolaires se déroulant au XIXème siècle prennent également ici une importance nouvelle. Même si l'un des personnages principaux n'est plus de la partie, les échanges deviennent de plus en plus intéressants et permettent de répondre à de nombreuses questions.

L'auteur nous régale de son style limpide et riche, qui parvient à faire une transition entre la langue française de nos jours, celle du XIXème siècle et celle de l'époque médiévale. L'architecture générale du roman est toujours aussi redoutable et nous offre une montée en intensité progressive, avec des temps forts situés à des moments stratégiques.

Le fou prend le roi est une nouvelle fois, une belle réussite, un roman qu'il est impossible de lâcher en cours de lecture !
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J'avais un peu peur que, comme pas mal de séries que j'ai pu découvrir, la malédiction du tome 2 frappe à nouveau… Mais si vous savez cette malédiction qui vous fait dire du livre « Ouais c'est pas mal mais j'ai préféré le premier… » ou encore « Bah, on a déjà vu ça dans l'opus précédent », etc. Bon et bien je suis heureuse de dire que ça n'est pas le cas dans le Fou Prend le Roi.

Voici donc la suite des aventures du Bâtard de Kosigan, Pierre Cordwain de Kosigan de son vrai nom. On retrouve le mercenaire et sa compagnie quelques mois seulement après les avoir laissé dans l'opus précédent, retrouvant ainsi quelques personnages marquants dans l'entourage de notre personnage principal, comme Dun, la Changesang, qui étant une des rares présences magiques de L'Ombre du Pouvoir ou encore Janvier qui, à quelques reprises, à sauver les fesses de son chef.

Les choses que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre, sont, sans doute, les quelques révélations concernant notre « héros ». On entrouvre le rideau qui cache le passé de Pierre Cordwain, découvrant des éléments surprenants sans pour autant en voir la globalité : les informations distillées donnent envie d'en apprendre plus – de manière viscérale : le tome 3, vite ! Un autre point qui m'a littéralement ravie : la magie qui imprégnait l'Ancien Royaume de Fabien Cerutti dans le tome 1 prend un autre aspect dans ce tome-ci, puisqu'une foultitude de créatures merveilleuses fait son apparition : striantes (équivalent des harpies), elfes noirs, dragons, vouivres…

Concernant cette nouvelle intrigue, l'auteur ne perd pas de temps pour nous y entraîner, puisque dès les premières pages l'action prime. le Bâtard vole – littéralement – au secours d'une jeune fille en danger… si cela rappelle les scénarios archétypaux des romans chevaleresques, ici il prend une dimension tout autre, quand très rapidement l'on se rend compte que tout est orchestré par plus haut que le simple rang de « chef d'une troupe de mercenaires ».

La série du Bâtard de Kosigan prend également une autre dimension, puisque on y aborde également la religion. La montée du culte de l'Eglise, éclipsant toutes les autres religions dans l'opus précédent, est remise largement en question dans ce second volet, prenant une place centrale dans le déroulé de l'histoire, avec la présence et la résurgence de culte ancien mené par un dru-wi-dès. Finalement tout – ou presque – n'est que jeux de pouvoirs qu'ils soient politiques ou religieux.

Comme dans L'Ombre du Pouvoir, l'intrigue dans le Fou Prend le Roi est ciselée avec une telle habileté, que le fin mot de l'histoire nous échappe jusqu'aux dernières révélations. le monde du Bâtard de Kosigan est complexe et ce tome 2 nous le prouve aisément.

Et outre la trame que je qualifierai de principale, on retrouve comme dans le tome 1, le descendant de Kosigan, Kergaël, près de cinq siècles plus tard. Ces échanges épistolaires sont agréables, même si je me suis moins attachée aux personnages de cette partie du livre. Un point à soulever aussi : si l'intrigue concernant le mercenaire peut se lire indépendamment d'un tome à l'autre, il n'en va pas de même, à mon sens, pour son descendant. Cette partie de l'intrigue a connu de nombreux rebondissements dans le tome 1 qui ne sont pas forcément réexpliqués dans le tome 2.

En Bref : Un deuxième tome captivant et plus marquant encore que le précédent. Les personnages du Bâtard de Kosigan s'étoffent et le héros déjà complexe, le devient encore plus après les quelques révélations sur son passé. L'intrigue servit par l'auteur n'est que jeux de pouvoirs et de dupes et installe définitivement un monde qu'il va falloir suivre de très près. Fabien Cerutti est, finalement, un des auteurs contemporains qu'il est indispensable de lire si l'on se targue d'être amateur de fantasy historique – à bon entendeur !
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Une très agréable lecture que ce deuxième volume des aventures du bâtard de Kosigan.

A signaler tout d'abord, la qualité de l'écriture de Fabien Cerutti : fluide, simple, mais riche et précise dans son vocabulaire. Et surtout, atout maître dans ce roman en partie épistolaire, l'écrivain sait changer de ton selon le personnage à qui il prête voix.

Pourtant, ces personnages sont nombreux et variés : le narrateur principal, le chevalier de Kosigan, capitaine d'une compagnie de mercenaire embauché à la fois par le roi d'Angleterre, pour découvrir le fin mot d'un complot, par le roi de France pour démasquer le meurtrier du dauphin, et accessoirement par les amis du conte de Lens, pour dénoncer une trahison ; quelques lieutenants (ni toujours masculins, ni toujours humains) de Kosigan ; divers aventuriers, professeurs d'université, érudits du 19e siècle...

Après cette énumération, inutile de préciser qu'on ne s'ennuie pas pendant cette lecture, qui reprend la trame narrative du précédent tome : on y suit parallèle les aventures, de plus en plus haletantes, du chevalier de Kosigan, lors d'une guerre de Cent ans qui n'est pas tout à fait la nôtre, et l'enquête de Kergaël de Kosigan, au 19e siècle, décidé à percer un mystère historique et à prendre possession de l'héritage de son ancêtre, malgré de mystérieux ennemis. On bascule ainsi constamment d'un univers de fantasy médiévale un peu sombre à une ambiance de roman d'aventure populaire du 19e siècle. Cela est d'un charme certain !

Un petit bémol, cependant, j'ai préféré le premier volume à celui-ci : l' intrigue "dix-neuvième siècle" devient un peu convenue, s'appuyant sur les ficelles du genre, et perd son aspect intriguant. Et le personnage de Kosigan, moins âpre et ironique m'a paru un peu moins fort.

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J'ai encore plus apprécié ce tome que le premier.
Le chevalier de Kosigan et son équipe doivent déjouer une fausse tentative d'enlèvement pour avoir les faveurs du roi de France et enquêter sur des rumeurs d'assassinat. Tout ça à la solde du roi d'Angleterre pendant la guerre de cent ans.

L'intrigue est très riche et j'ai apprécié de démêler les intrigues et complots en même temps que nos héros. On en apprend également plus sur les anciens peuples et sur les pouvoirs du batard de Kosigan lui même. J'ai hâte de lire la suite.
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