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Marci Vogel (Autre)Marie Chabin (Traducteur)
EAN : 9791095434245
144 pages
Do Editions (11/03/2020)
4.3/5   5 notes
Résumé :
C’est le printemps à Los Angeles. Pourtant la plupart des choses accablantes de l’âge adulte — y compris la perte d’un être cher — semblent être arrivées en même temps à April, vingt et quelques années, et la jeune femme se fait la réflexion que toutes les personnes qu’elle aimait sont mortes à cette saison, quand les arbres bourgeonnent et les fleurs sortent de terre. Peut-être pour aider ceux qui restent à mieux surmonter leur chagrin.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Magistral, doux comme de la soie, « La mort et autres jours de fête » est la féérie des importances. Les fragments sont des éphémérides. Jour après jour, les quatre saisons sont un cahier du jour déployé.
Marci Vogel cède la place à April. Voici l'heure des dires, des sous-bois, marée-basse. La mort encercle son coeur en peine. Son beau-père vient de mourir. N'ayez pas peur. Ici, pas de pathos mais l'inaugural recommencement. Nous sommes dans l'après. Lorsque le silence baisse les rideaux. Ce n'est pas le temps advenu du deuil. Il est trop tôt dans l'aurore. April se raccroche aux branches fébriles. Il reste des feuilles sur l'arbre de vie.
Les fragments sont des braises encore brûlantes, vives et sentimentales.
On ne bouge plus dans cette magnificence qui s'élève. Tant de pudeur, de sincérité font tourner le manège des rappels pavloviens.
On aime April, ses résistances, ses fragilités et sa peur aussi, qu'elle cache sous les plis de ses émois. Sa divine famille, son beau-père si proche encore, aimant et brave. Dans cet honneur qu'il lui a dédié en gestuelle d'amour.
« La vie ne se repose jamais, cela dit. Elle continue à glisser dans le futur au moment précis où je suis à jour de mes tâches. Elle me ramène toujours dans le feu de l'action et je ne veux pas être dans le feu de l'action. Je veux juste que tout soit fait. »
Le printemps assigne les départs des siens. Que va-t-il se passer de par la naissance des bourgeons ? Lorsque le temps continuera son ballet jour après jour ?
April est véritable, bouleversante, lumineuse, tremblante encore. Une année, un journal qui se voudrait perpétuel et sans contraintes. Elle est là, liée à Marci Vogel qui la guide dans ce kaléidoscope aérien, intime et vaste aussi.
April, jours de fête, l'existentialisme passerelle, l'hédonisme en photos journalières. Elle est souveraine, fascinante. Ses tragédies sont des leviers.
Magnétique, salvateur, « La mort et autres jours de fête » est stupéfiant de justesse et de magnanimité. Traduit avec brio de l'anglais (États-Unis) par Marie Chabin, publié par les majeures Éditions DO.
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Ce roman de Marci Vogel, lauréat du Miami Book Fair/de Groot Prize en 2017, est arrivé dans ma pile à lire l'année dernière, après une visite à la librairie.
Comme souvent, j'ai d'abord été attirée par la couverture du livre posé sur une étagère, une couverture au doux dégradé d'un ciel d'été à l'heure où le jour et la nuit se confondent. Puis le titre m'a interpellée, l'idée de la mort et des jours de fête mêlés.

April est une jeune femme qui vit à Los Angeles à la fin du vingtième siècle. À l'occasion de la mort de son beau-père, elle réalise que toutes les personnes qu'elle aimait sont mortes au printemps.
Débute alors le récit d'une année dans sa vie, entre instants de vie et souvenirs. Comme une série de clichés photographiés au hasard de ses pensées…

Le roman est découpé en quatre parties, chacune associée à une saison de l'année qui suit ce deuil. Un peu comme dans un journal intime mais sans aucune date, chaque court chapitre correspond à un moment de la vie d'April. Un peu comme si elle couchait ses pensées dans un carnet, au gré de ses envies. Parfois moments de vie au présent, parfois souvenirs de son enfance au sein d'une grande famille.

April écrit comme si elle se parlait à elle-même. Comme si elle avait peur d'oublier un jour ses pensées. Détachée et sensible à la fois. Un peu comme ces photos qu'elle décide de prendre en retrouvant un vieil appareil photo dans les affaires de son beau-père.
Et comme une photographie ne nous laisse apercevoir qu'un instantané, les mots d'April sous la plume de Marci Vogel n'apportent que peu de précisions sur les lieux et les personnes que la jeune femme fréquente. Pourquoi décrirait-elle ce qu'elle connaît parfaitement puisque ces pages ne s'adressent qu'à elle-même ?

Et curieusement, c'est ce qui nous permet, lecteur ou lectrice, d'adhérer à ses mots, à sa vie. À ces petits moments de bonheur au quotidien. À ces rencontres amoureuses éphémères et décevantes. À l'émotion qui transperce sous le détachement affiché, comme dans le dernier chapitre d'automne qui a fait coulé mes larmes.

Ce roman de Marci Vogel est une très belle rencontre, « une poésie du quotidien habilement distillée » comme il est écrit en quatrième de couverture. Je ne peux que vous recommander de partir à la rencontre de la douceur et la simplicité d'April. Ne serait-ce que pour vous rappeler que toujours, la vie continue…
Lien : http://sylviebeillard.fr/202..
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J'ai lu « La mort est autres jours de fête » écrit par Marci Vogel et traduit de l'anglais (des Etats-Unis) pae Marie Chabin, paru aux éditions DO en mars 2020.
C'est l'histoire d'une jeune femme entre 25 et 30 ans qui se prénomme April et qui habite à Los Angeles. April perd toujours ses proches en avril. Cela n'a pas de sens ? le printemps annonce le renouveau, la renaissance de la nature. C'est en hiver que la mort rode. April raconte une année de sa vie rythmée au fils des 4 saisons avec des va-et-vient dans ses souvenirs avec son beau-père qu'elle aimait tant. Elle nous parle des gens qu'elle aime par-dessus tout, sa famille et ses amis. Elle chemine à tâtons avec ses doutes et ses hésitations. La vie s'apprend en vivant, il faut prendre des risques notamment en amour, faire des erreurs fait partie des apprentissages de la vie.

April est un prénom qui fait référence au mois d'avril en anglais, le mois qui marque le début du printemps. Ce prénom vient du latin qui « asperire » qui signifie « ouvrir » ou « qui bourgeonne »
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est un peu troublant, en fait. On rentre d'un mariage ou d'un repas de Thanksgiving, et on porte sur soi les odeurs de tout le monde sauf la sienne. Je ne sais pas à quoi ça tient mais ils laissent tous leur marque, de sorte qu'à chaque fois qu'on se touche la joue, on est submergé par quelqu'un d'autre pour la journée. Le rouge à lèvres, on peut toujours l'enlever, alors que le parfum... Le parfum reste, lui. (Sillage)
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Il était malin, mon
père, il trouva un nœud coulant, le passa
autour de son cou
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