Le Cœur en braille

C'est très frais, charmant, l'histoire d'un premier amour entre deux adolescents Victor et Marie-José, qui ont bien peu en commun au départ.
Il y a cependant de gros bémols de mon point de vue d'adulte (de vieille…). L'histoire n'est absolument pas vraisemblable, comment des parents aimants peuvent-ils ne pas se rendre compte que leur fille est devenue aveugle ? À cet âge les parents accompagnent forcément un ado avec d'aussi graves problèmes de santé en consultation chez le médecin. Pourquoi s'opposent-ils à ce que leur fille fasse des études de musique, sa passion ? quels mots les feront subitement changer d'avis ? cela n'est pas non plus dit clairement et semble incohérent par rapport à l'amour qu'ils portent à leur fille.
Le propos m'a semblé parfois confus ; la BD étant tirée d'un livre, j'ai eu l'impression certaines choses étaient un peu escamotées ce qui m'a parfois gêné dans la fluidité de la lecture.
Si les personnages secondaires sont dans l'ensemble réussis, le gardien égyptien du collège est particulièrement caricatural avec son tarbouche vissé en permanence sur la tête.
C'est dommage car j'ai beaucoup aimé la mise en page, les couleurs, le trait de crayon.
L'histoire est donc plutôt destinée aux jeunes adolescents qui seront moins sensibles aux incohérences et apprécieront les thèmes abordés amitié, premier amour, relations avec les parents, musique, relation nouée avec un ado confronté à un handicap …
Ce titre est le premier d'une trilogie, il est regrettable que cela ne soit pas clairement mentionné car cela laisse le lecteur un peu sur sa faim…

C'est une belle histoire d'amitié au collège, servie par un dessin efficace et dynamique, avec une histoire d'amour, de développement personnel, et en fond le problème du handicap, une histoire adapté à un public jeune, pleine de bon sentiments. C'est bien fait, efficace, chargé d'émotions, de vitalité, bien calibrée, mais un peu trop artificielle et sirupeuse à mon goût, forçant sur les effets, la surenchère aux sentiments. J'ai du mal à accepter l'évolution du personnage, tout va trop vite, c'est trop facile, c'est tellement artificiel qu'on ne croit plus à cette histoire qui n'est jamais loin du ridicule, je suis à la limite de l'agacement parfois.
Je ne vais pas dire que c'est nul, c'est même loin d'être le cas, mais vraisemblablement, je ne suis pas le public cible.

Je suis un coeur faible quand un album a une jolie couverture et de bonnes critiques, que je l'ouvre et découvre une jolie palette et de beaux dessins, je craque.


Le projet de Coeur en braille, c'est d'abord Pascal Ruter qui l'a porté le temps de trois romans, il y a une dizaine d'années de cela Puis ce sont Joris Chamblain et Anne-Lise Nalin qui lui ont redonné vie, touchés par l'histoire de ce duo de jeunes adolescents plein de vie. le premier est un auteur jeunesse assez prolifique qui a de la bouteille, quant aux deux autres ils officient aussi dans la bande dessinée depuis plusieurs années. On connaît notamment Joris pour ses célèbres Carnets de Cerise, mais il est cette fois en duo avec une autre illustratrice tout aussi talentueuse.

C'est en effet avec un beau talent qu'Anne-Lise Nalin s'est appropriée cet univers et ce dès la couverture. L'histoire de Coeur en braille, comme le dit le titre, met en relation une jeune fille pour qui la lumière va bientôt s'éteindre et un jeune garçon à qui elle va ouvrir les yeux en apportant la sienne. C'est très poétiquement rendu en couverture.

Coeur en braille est avant tout une histoire qui touchera la corde sensible du lecteur. Elle met en scène un jeune garçon, Victor, qui enchaîne un peu les bêtises au collège pour se faire remarquer. Il faut dire qu'il a assez mal vécu le départ de sa mère. C'est donc un rebelle comme le montre son groupe de rock avec ses potes. Mais sa rencontre avec la douce Marie-José va tout changer. Première de la classe, joueuse prodige de violoncelle, elle n'a pourtant pas la grosse tête et va avoir envie d'aider ce garçon à la dérive que le destin va mettre à côté d'elle en classe. Une belle amitié, puis plus, va les lier très vite et ce sera charmant.

J'ai beaucoup aimé le parallèle des deux destins, celui de Marie-José qui, on va le découvrir, est en train de perdre la vue mais veut vivre sa passion jusqu'au bout et ne veut pas être définie par son handicap ; puis celui de Victor qui part à la dérive et va finir par trouver sa voie grâce à elle, en se découvrant un but comme aidant. Je regrette presque que les auteurs se soient senti obligés d'ajouter de la romance entre eux, une belle amitié était largement suffisante pour nous émouvoir.

Coeur en braille est également un joli portrait des années collège malgré son lot de clichés. Il y a un petit air de Pagnol et des Choristes dans l'atmosphère de ce lieu vu par Victor avec ce CPE fan de vélo qui est toujours sur son dos, son ami très fort en échecs et les méchants garçons moqueurs de la classe supérieure ou les filles qui font des crasses par jalousie. Ça manque un peu de subtilité mais ça fonctionne bien.

Cependant malgré l'émotion de l'histoire, je trouve son écriture assez maladroite. Ce n'est absolument pas crédible que Marie-Josée ait perdu la vue en cours de route vu comment elle se comporte. Ce n'est pas crédible que ses parents n'aient rien remarqué surtout vu comme ils s'occupent d'elle. J'ai aussi trouvé que les auteurs allaient un peu trop loin avec le dernier acte de rébellion des jeunes héros, c'était cliché à mort. La fin fut belle mais terriblement abrupte aussi, comme s'il manquait un cahier dans cet album. Bref, l'écriture et le rythme de l'histoire ont vraiment été le point noir et je m'attendais à mieux au vue des éloges que j'ai lues ailleurs.

Charmante histoire remplie d'émotions entre deux jeunes aux destins qui se croisent et qui finissent par former un très beau duo, s'ouvrant les yeux l'un l'autre, Coeur en braille profite à merveille des dessins d'Anne-Lise Nalin dans ce passage au format BD, ce qui lui ajoute un charme indéniable. Mais cela ne cache pas non plus un scénario un peu ampoulé et cliché sur les relations parents-enfants à l'adolescence, sur les années collèges et sur les relations garçons-filles, que je regrette un peu, tant je m'attendais à un chef d'oeuvre total au vu des critiques. Un joli moment d'émotion mais j'en attendais un peu plus.
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Cette bande dessinée a obtenu le prix Babelio 2023, alors je me devais de la lire !

Les dessins sont jolis, simple, peu de couleurs. Ils renvoient suffisamment de douceur.

C'est l'histoire de Victor, véritable cancre au collège qui se fait remarquer à chaque cours ! Il se retrouve à côté de Marie-José que tout oppose. Elle réussit brillamment chaque contrôle et connaît à peu près tout puisqu'elle est très studieuse… Mais Marie-José va prochainement avoir besoin d'aide et Victor pourrait bien être son fil d'Ariane…

L'histoire est très, vraiment très évidente. On s'attend à lire exactement ce qu'il va se passer. C'est un BD légère, mignonne sur l'amour entre deux ados. Et c'est réussi !

La couverture est pour le coup incroyable, que ce soit par son esthétique ou l'analyse qui s'en découle. Juste sublime d'avoir représenté Marie-José ouvrant les yeux de Victor pour y apporter de la lumière alors que la sienne est en fin de course… Quel talent !

Je ne connaissais pas du tout l'auteur ni l'illustratrice, comme je lis très peu de bande dessinée mais je recommande, et puis ça fait un peu de fraîcheur entre deux polars !

L'histoire touchante de deux adolescents qui n'avaient rien de commun au départ et qui se soutiennent dans l'adversité.
Les émotions sont très bien décrites et soulignées par un dessin aux traits fins et aux couleurs chaudes.
Malgré tout, je reste sur ma faim. L'histoire est un peu lente à prendre forme (il paraît qu'il y a d'autres tomes à venir, ce qui explique peut-être cela) et s'adresse plus à des pré-ados.

Jolie bluette dont la critique que je lui porte se trouve ici : l'univers familial et l'environnement dans lequel évoluent les personnages est assez (trop) idéalisé. Je trouve dommage de proposer ce cadre assez éloigné de la realite en lecture à des ados, je ne donne pas d'exemples pour ne rien dévoiler du recit. le sujet reste intéressant, la cécité et l'amitié-amour partagé entre deux adolescents. Pas mal !

Cette bande dessinée est assez agréable à lire. On passe globalement un bon moment mais j'avoue avoir été déçu. Je m'attendais vraiment à autre chose surtout qu'on m'en avait dit énormément de bien. J'ai vraiment eu du mal à bien comprendre le scénario. Je trouve qu'il part vraiment dans tous les sens. Certains passages font vraiment clichés. Et certaines parties auraient également méritées davantage d'approfondissements. Il m'a fallu faire beaucoup d'effort pour comprendre certains passages. Il y a trop de confusions pour moi. L'ensemble manque vraiment de fluidité. Ce n'est pas toujours très compréhensible ni très cohérent.
Graphiquement c'est plaisant à regarder mais là encore ça manque pour moi de consistance. Certains personnages ne sont pas tout à fait les mêmes d'une situation à une autre. Et il m'a fallu beaucoup de concentration pour bien faire tous les liens. Et en tout cas cet effort casse le rythme de la lecture. Et c'est vraiment dommage, néanmoins cette histoire attirera sans doute les ados.

Une histoire assez émouvante d'amour entre jeunes ados et de passion pour la musique. J'ai eu du mal avec les dialogues, même si les phrases sont parfois très poétiques on a du mal à croire qu'elles sortent de la bouche d'un ado ! Les personnages son un peu stéréotypés même si attachants. Les dessins très beaux, rien à dire.

Une jolie BD mettant en scène l'amour naissant entre deux adolescents.

Elle reste assez courte donc les thèmes abordés ne sont pas approfondis. Reste que les illustrations sont sublimes et qu'elles valent le détour.

Il y a une touche d'humour qui ponctue l'histoire grâce au personnage de Victor, ado plutôt immature ; alors que Marie-José est une élève studieuse et responsable.

Une jolie pause douceur illustrée.

Commençons par le positif : le dessin semble avoir des inspirations nippones (coupe de cheveux, visage des personnages, petits dessins qui informent sur les pensées ou émotions des personnages) qui, sans verser dans les clichés du manga, apportent de la fraicheur et participe à la beauté de l'ensemble. La palette de couleur assez automnale contraste avec l'espoir et la joie que souhaite véhiculer la BD mais reste toutefois en harmonie avec le dessin.
Passons sur la vraisemblance du récit, sur les analogies usées entre jeu d'échec et existence et sur la petite histoire d'amour qui, bien qu'entendue, reste mignonne, pour en venir a ce qu'un adolescent retiendra de ce qu'il aura lu.
Certes, accompagner Marie-José dans l'évolution de sa cécité aura permis à Victor de se discipliner et de remonter ses résultats scolaires, en est-il pour autant acceptable d'avoir le coeur brisé et d'éprouver une nouvelle fois l'abandon? Si l'auteur avait voulu en faire une tragédie, avec un héros dont les vertus seraient exaltées par l'inéluctabilité d'un destin non souhaité, il aurait dû lui faire faire le deuil de son amour et lui faire éprouver les sentiments qui l'accompagne (la fin d'un premier amour ressemble à la fin du monde pour un ado!). Les remerciements finaux sonnent donc faux, spécialement ceux pour sa mère qui sont incompréhensibles, et concluent de manière bancale une histoire qui aurait pu être plus enthousiasmante.

P.-S. : Il ne s'agit pas d'une histoire complète et des réponses nous serons apparemment apportées dans les tomes suivants.