Je ne suis pas allée au bout de ce livre... bien que chacun des passages soit intéressant en soit, et plutôt bien écrit, la construction de l'ensemble est si improbable qu'elle en devient fastidieuse.
Ce roman raconte le voyage d'un narrateur, qu'on devine bien être l'auteur
Ramon Chao, père de Manu, en moto vers Compostelle. Il y croque, de manière parfois savoureuses, les anecdotes de sa route. Les humeurs de Sylviane, la moto, sont particulièrement bien rendues, même si cela reste un peu fragmenté, et qu'il m'est arrivé de soupçonner que l'auteur voulait surtout étaler sa culture...
Mais là où j'ai peiné à suivre, c'est qu'à chaque étape "par hasard", il rencontre un personnage qui lui raconte un épisode de la vie de Priscillien, fondateur d'une hérésie au 4e siècle, et premier chrétien condamné à mort par l'Eglise, qui a été l'objet d'un culte en Galice, et dont le corps, identifié à celui de Saint-Jacques reposerait à Compostelle. le hasard faisant bien les choses, chaque interlocuteur reprend le récit là où le précédent l'avait laissé... L'irréalisme du procédé, qui a de plus l'inconvénient de laisser le lecteur comprendre par lui même qui est Priscillien, tout en défrichant son chemin dans la biographie de l'auteur et son récit de voyage m'a rendu la lecture bien pénible.