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3.85/5 (sur 179 notes)

Nationalité : Brésil
Né(e) à : Cordisburgo, Minas Gerais , le 27/06/1908
Mort(e) à : Rio de Janeiro , le 19/11/1967
Biographie :

João Guimarães Rosa est un médecin, écrivain et diplomate brésilien.

Après des études médicales à Belo Horizonte, il s'installe à Itaguara, dans le sertão, où il exerce sa profession. Lors de la révolution de 1932, il devient médecin militaire à Belo Horizonte.

En 1934, il est reçu au concours des Affaires étrangères et, de 1938 à 1950, représente le Brésil à Hambourg, à Paris et dans des conférences internationales, lui qui était familiarisé avec plus d'une dizaine de langues.

À partir de 1951, Guimarães Rosa s'établit définitivement à Rio de Janeiro. En 1967, il est élu à l'Académie brésilienne. Auparavant, à l’initiative de ses éditeurs allemand, français et italien, il avait été proposé pour le prix Nobel de littérature.

Il est l’auteur d’une importante œuvre littéraire se composant de six recueils de nouvelles (dont deux posthumes) et surtout d’un monumental roman épique, à multiples strates, intitulé "Grande Sertão : veredas" (1956 ; "Diadorim"), ouvrages dans lesquels, la plupart du temps, le sertão (la région Nordeste du Brésil), est le cadre de l'histoire, et qui se signalent par leurs innovations de langage, souvent déroutantes, mélangeant archaïsmes, mots et tournures des parlers populaires, régionalismes, termes érudits, vocables empruntés aux autres langues (que l’auteur connaissait en grand nombre), néologismes, purismes, altérations de mots et d’expressions idiomatiques, etc., à tel point que l’on parla à propos de cette œuvre de révolution rosienne.
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Source : www.universalis.fr
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À l'occasion de leur venue à la librairie Dialogues pour une rencontre autour de leur livre, "Escale en Polynésie" publié aux éditions Au vent des îles, Titouan et Zoé Lamazou nous ont confié plusieurs conseils de lecture ! La femme de Parihaka de Witi Ihimaera : hhttps://www.librairiedialogues.fr/livre/6737338-la-femme-de-parihaka-witi-ihimaera-au-vent-des-iles le baiser de la mangue d'Albert Wendt : https://www.librairiedialogues.fr/livre/702160-le-baiser-de-la-mangue-albert-wendt-au-vent-des-iles Diadorim de Doão Guimarães Rosa : https://www.librairiedialogues.fr/livre/999016-diadorim-joao-guimaraes-rosa-editions-10-18 Pina de Titaua Peu : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130193-pina-titaua-peu-au-vent-des-iles Au temps des requins et des sauveurs de Kawai Strong Washburn : https://www.librairiedialogues.fr/livre/18956184-au-temps-des-requins-et-des-sauveurs-roman-kawai-strong-washburn-gallimard Manières d'être vivant de Baptiste Morizot : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16090590-mondes-sauvages-actes-sud-manieres-d-etre-vi--baptiste-morizot-actes-sud Calanques, Les entrevues de l'Aiglet de Karin Huet : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16651719-calanques-les-entrevues-de-l-aigle-karin-huet-parc-national-des-calanques-glenat-livres Belles découvertes !

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Citations et extraits (281) Voir plus Ajouter une citation
On se recroquevillait dans le froid, on entendait la rosée, le bois plein de senteurs, le crépitement des étoiles, la présence des grillons et le poids des cavaliers. L'aube pointait, cette entre-lueur de l'aurore, quand le ciel blanchit. Et à mesure que l'air devenait gris, les contours des cavaliers, ce flou, se précisaient. Et pardonnez-moi de m'attarder à tant de détails. Mais aujourd'hui encore j'ai cette heure dans les yeux, tout cela si bon ; et, ce que c'est, c'est de la nostalgie. p 112-113 (A Michel 2006)
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Et c’est grâce aux retrouvailles inattendues de vieux amis que je reconnais que le monde est petit et, comme salle d’attente, très agréable, très facile à supporter…
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Vivre, c'est voir toutes les bêtises qu'on a faites la veille.
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Le passeur ne nous a pas cru, secoua les épaules. Mais il nous prit malgré tout, et on traversa filant sans difficulté face à l’embouchure de l’Urucúia. Ah, mon Urucúia aux eaux si claires comme il faut. Puis, en le gratifiant d’un pourboire, nous continuâmes à remonter la berge d’une lieue et demie. Les beaux fleuves sont ceux qui coulent vers le Nord, et ceux qui arrivent du ponant – en route vers le soleil. Nous avons atteint un appontement et débarquâmes à un endroit sans grève, au milieu de ces grands arbres – le caraíba-à-fleur-lilas, si urucuiaien. Et le feuille-large, le bois-de-zèbre noir, le bois-campêche et le bois-paraíba, ombragé. L’Urucúia, ses lisières. J’ai vu mes Gerais*!
Ce n’était pas que du sous-bois, la forêt qu’on dirait! Nous remontâmes en selle à Olho-d’Água-das-Outras, et en continuant d’avancer, la première vereda** a surgi devant nous – séparant les chapadas*** - le froufrou du vent accroché aux buritis, le bruissement enroulé dans le lacis formé par les hauts feuillages ; et les sassafras à l’odeur rafraichissante comme la lavande ; et l’eau coulant à flots. Vent soufflant de toute part. Effleurant mon corps, cet air-là m’a rugi en cris de liberté. Mais la liberté – je parie – n’est que joie de se frayer une pauvre petite sente dans l’enceinte en fer de grandes prisons. Il y a une vérité cachée qu’on se doit d’apprendre, et que personne ne vous montrera : le cul-de-sac où se bâtir la liberté. Je ne suis qu’un ignorant. Mais, dites-moi, vous, Monsieur : la vie est une chose terrible, n’est-ce pas? Jérémiades. On s’en alla.

Page 222, version originale, "Grande Sertão: Veredas" - São Paulo, Companhia das Letras, 2019 (traduction libre)

*Gerais = paysages qui constituent la région la plus importante de l’état de Minas-Gerais (qu’on doit prononcer «Geraïs»)- nord et nord-ouest ; ce sont les «terres-générales», qui s'étendent également dans les états de Bahia et du Goiás.
**Vereda = mot intraduisible (sorte de «havre vert», «vallon vert»). Selon l’auteur (s’adressant à son traducteur italien) : «Entre les plateaux des Gerais, les séparant (ou parfois tout en haut, formant des dépressions au milieu), il y a les veredas. Ce sont des vallées de terre argileuse où affleure l’eau absorbée. Dans les veredas il y a toujours le buriti (palmier-bâche brésilien)
***Chapada = au Brésil, plateau gréseux limité par des escarpements marqués.
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Tenez-vous pour averti : ce peuple ici prend trop de plaisir à raconter des bobards, d'un pet de baudet, il font un typhon. Par goût de l'imbroglio. Ils inventent pour inventer, des merveilles qui leur rapportent gloire, qu'ils finissent ensuite eux-mêmes par craindre ou croire. Il semble que tout le monde est besoin de ça. Je crois, oui.
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La mémoire de la vie des gens se conserve dans des parcelles séparées, chacune d'elles avec son émotion et sa coloration, je crois même qu'elles ne se mélangent pas. Raconter à la suite, en enfilade, ce n'est vraiment que pour les choses de peu d'importance. De chaque vécu que j'ai réellement passé, de joie forte ou de peine, je vois aujourd'hui que j'étais chaque fois comme s'il s'agissait de personnes différentes. Se succédant incontrôlées. Tel je pense, tel je raconte. Vous avez bien de la bonté de m'écouter. Il y a des heures anciennes qui sont restées beaucoup plus proches de nous que d'autres, de date récente. Vous le savez bien. p 97 (édition Albin Michel 2006)
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Un maître n’est pas celui qui sans cesse enseigne, mais celui qui soudain apprend.
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En réalité, je le sais depuis toujours. Je n’ai jamais désiré qu’une chose et je me suis de tout temps acharné à la retrouver, la seule chose – celle entière – dont la signification et la révélation entraperçue ont depuis toujours été en moi. Et c'était que : il existe une ordonnance, une modalité de chemin ajusté, resserré, à vivre pour chaque personne - et ce plan, chacun a le sien propre – mais que le commun des hommes ne sait pas le trouver ; et comment une personne toute seule pourrait-elle, de par elle-même, arriver à le trouver et à savoir ? Ce nord pourtant existe. Il se doit d’exister. Sinon, la vie de tout un chacun ne serait jamais autre chose qu’un brouillon dans l’insanité de ce qui est. Étant donné que : chaque jour, à chaque heure, il n'existe, parmi toutes celles possibles, qu'une seule action qui réussisse à être la bonne. Elle s’y cache bien; mais en dehors de cette occurrence, quoi que je fasse, quoi que vous fassiez, quoi que fassent Pierre ou Paul, quoi que tout le monde veuille bien faire ou se garder de faire, tout résulte faux, se révèle erroné. Car telle est l’autre loi - cachée et testable quoique introuvable - du vivre véritable : que pour chacun de nous, notre déroulé a été projeté, comme au théâtre, où ce qui revient à chaque interprète – sa part, a déjà été inventé, tracé sur un papier…

Page 347, version originale, "Grande Sertão: Veredas" - São Paulo, Companhia das Letras, 2019 (traduction libre)
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Qui aime est toujours très esclave, mais ne se soumet jamais vraiment.
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Je me suis fait un hamac, avec des palmes de bouriti, près de la tanière de Maria-Maria. Han-rhan, le négro Tiodoro, faudrait bien qu’il vienne chasser par là... Sûr, pour sûr. Le négro Tiodoro chassait pas l'once – ‘l avait menti à Mait Nhiouão Guede. Le négro Tiodoro, un brave homme, ‘l avait peur, mais peur, une peur carabinée. ‘l avait quatre grands chiens - des chiens toujours à aboyer. Apiponga en a tué deux, un autre a disparu dans les halliers. Maramoniangara a mangé l'autre. Hé-hé-éé.. Ces chiens... D'once, i’ z’en ont chassé aucune. Et puis, le négro Tiodoro, ‘l a habité la cabane qu'une nouvelle lune : alors il est mort, et voilà.
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