Jacques Charpentreau
EAN : SIE92325_9042
Gallimard (30/11/-1)
/5
2 notes
Gallimard (30/11/-1)
Résumé :
Apollinaire, Aragon, Baudelaire, Béart, Bosquet, Cadou, Carême, Cocteau, Corbière, Eluard, Fargue, Hugo, Jammes, Maeterlinck, Mallarmé, Nerval, Prevert, Queneau, Reverdy, Roy, Tardieu, Verlaine (etc..)
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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une anthologie de poésie destinée à la jeunesse, avec des choix plutôt modernes (un seul poème avant le 19e siècle, beaucoup de 20e - l'anthologie date de 1980, à l'époque c'était moderne) ; les poètes les plus représentés sont Jules Supervielle, Robert Desnos, Gérard de Nerval, Patrice de la Tour du Pin, Tristan Klingsor, Jacques Prévert. C'est parfois difficile de distinguer le fantastique à proprement dire des métaphores - dire qu'un coeur brisé fait de la musique, est-ce l'un ou l'autre ? - mais les poèmes réussissent leur objectif, à savoir créer une ambiance fantastique.
Un mélange de deux de mes thèmes préférés, forcément j'ai aimé - même si comme toujours dans les anthologies certains poèmes me parlent plus que d'autres.
Un mélange de deux de mes thèmes préférés, forcément j'ai aimé - même si comme toujours dans les anthologies certains poèmes me parlent plus que d'autres.
Citations et extraits (5)
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- Ne touchez pas l’épaule
Du cavalier qui passe,
Il se retournerait
Et ce serait la nuit,
Une nuit sans étoiles,
Sans courbe ni nuages.
- Alors que deviendrait
Tout ce qui fait le ciel,
La lune et son passage,
Et le bruit du soleil ?
- Il vous faudrait attendre
Qu’un second cavalier
Aussi puissant que l’autre
Consentît à passer.
(Jules Supervielle)
Du cavalier qui passe,
Il se retournerait
Et ce serait la nuit,
Une nuit sans étoiles,
Sans courbe ni nuages.
- Alors que deviendrait
Tout ce qui fait le ciel,
La lune et son passage,
Et le bruit du soleil ?
- Il vous faudrait attendre
Qu’un second cavalier
Aussi puissant que l’autre
Consentît à passer.
(Jules Supervielle)
Le voici devenu fantôme
Le voici s'approchant du seuil
Où il jouait seul, autrefois
Enfant triste au milieu des feuilles
Que semait le brouillard d'automne.
Le voici brouillard à son tour
Et se penchant avec amour.
Le voici prenant dans ses bras
L'enfant seul qui joue sans l'entendre,
Et comprenant soudain pourquoi,
Dans les automnes d'autrefois
Le brouillard lui semblait si tendre.
(Maurice Carême)
Le voici s'approchant du seuil
Où il jouait seul, autrefois
Enfant triste au milieu des feuilles
Que semait le brouillard d'automne.
Le voici brouillard à son tour
Et se penchant avec amour.
Le voici prenant dans ses bras
L'enfant seul qui joue sans l'entendre,
Et comprenant soudain pourquoi,
Dans les automnes d'autrefois
Le brouillard lui semblait si tendre.
(Maurice Carême)
La fontaine brisée m'a dit quelle était sa vie
Toujours mouillée toujours pleurant
Et les terrifiantes histoires que raconte l'eau
Quand elle sort de terre
Les poissons monstrueux qu'elle a portés
Et patati et patata
Ce n'est pas une vie rose
Que la vie d'une fontaine brisée.
(Robert Desnos)
Toujours mouillée toujours pleurant
Et les terrifiantes histoires que raconte l'eau
Quand elle sort de terre
Les poissons monstrueux qu'elle a portés
Et patati et patata
Ce n'est pas une vie rose
Que la vie d'une fontaine brisée.
(Robert Desnos)
Dans ma maison qui se délabre
un guerrier est venu me voir.
Il est blond il est bleu
et sous sa ferraille
je vois briller deux feux.
Son épée a tranché le rideau de ma porte.
Il a dit : je viens de la guerre
j'ai faim j'ai froid
il n'y a rien pour moi.
Je te donne ma voix et mon bras ballant
donne-moi tes yeux et tes cheveux blancs.
(Gisèle Prassinos)
un guerrier est venu me voir.
Il est blond il est bleu
et sous sa ferraille
je vois briller deux feux.
Son épée a tranché le rideau de ma porte.
Il a dit : je viens de la guerre
j'ai faim j'ai froid
il n'y a rien pour moi.
Je te donne ma voix et mon bras ballant
donne-moi tes yeux et tes cheveux blancs.
(Gisèle Prassinos)
Il était une fois un cheval ailé nommé Pégase qui frappa de son sabot la terre de Grèce. Il fit jaillit ainsi la fontaine d'Hippocrène qui devint la source où allèrent boire tous les poètes cherchant l'inspiration. On ne sait pas exactement de quel sabot il frappa le sol, étais-ce de l'avant gauche ou de l'arrière droit, l'histoire ne le dit pas ; mais une chose est sûre : la source de la poésie naquit un jour d'un coup de sabot d'un cheval fantastique.
De ses origines, la poésie a toujours gardé quelque chose d'étrange, de bizarre, de singulier, de mystérieux : de magique.
De ses origines, la poésie a toujours gardé quelque chose d'étrange, de bizarre, de singulier, de mystérieux : de magique.
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Poésie - Le ciel de mon coeur - Jacques CHARPENTREAU
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