Je n'ai pas été emballée par cet ouvrage. Il m'a paru assez fourre-tout : vous me direz, certes, qu'il s'appelle "100 idées..." et que je peux difficilement le lui reprocher. Justement ; peut-être que je n'adhère pas au concept.
"Idées"... Je m'attendais à des "idées" pour adapter, transformer certaines pratiques, avec un travail de fond. Il s'avère que l'ouvrage fait davantage une liste d'idées que je qualifierais de ponctuelles. Je reconnais certes l'effort de classification : par exemple, les premières "idées" tiennent lieu d'introduction, puisqu'elles présentent différentes pédagogies coopératives (
Montessori, Freinet...).
Toutefois, certaines me paraissent hors-sujet : l'idée n°84 évoque l'écriture inclusive ; quel rapport avec la "pédagogie coopérative" ? Que dire de l'idée n°97, qui fait mention de deux chansons sur l'école - et c'est tout ? le titre ne recouvre pas toutes les entrées. Je ne nie pas qu'elles sont intéressantes ; juste, il me semble qu'elles ne sont pas à leur place.
Le format ne permet pas d'approfondir ce qui pourrait l'être, comme "la libre circulation" (idée n°47) : l'ouvrage pose question, mais n'aborde que peu de possibilités de réalisation, et conclut sur le fait que les enfants ont besoin d'aller aux toilettes ! Bon. On aurait pu espérer plus... d'idées.
A contrario, certaines pages développent non pas des idées mais des ressources : une page pour m'expliquer que sur le réseau Canope, je trouverai... plein d'idées, très peu pour moi. D'autres pages se recoupent inutilement ("La lettre d'Albert" + retour sur la lettre d'Albert", idées 97-98) ce qui me fait dire que l'ouvrage est à la fois trop long pour son contenu, et trop court pour être réellement efficace.
Somme toute, c'est un ouvrage à réserver à quelqu'un qui ne connait absolument aucune de ces idées, qui pourra glaner quelques pistes - mais si cette personne a un minimum d'expérience, elle sera vite frustrée par le côté superficiel de cet ouvrage comme je l'ai été.
Je nuance toutefois : les professeurs des écoles trouveront sûrement plus d'idées concrètes à utiliser, ce qui est positif.
A ce sujet, bon nombre d'ouvrages s'adressent sans distinction aux professeurs des écoles et aux professeurs des collèges. C'est cohérent (pourquoi favoriser la pédagogie coopérative chez l'un pour l'ignorer ensuite ?!) mais souvent maladroit : il faudrait développer des idées pour les uns ET les autres, l'organisation de la journée n'étant pas la même ; c'est là toute la difficulté : souvent, le contrat n'est pas rempli.