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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
From my « deuil d'une maman » bookshelf. Je ne sais pas encore bien si c'était le dernier, on verra. Si j'en trouve d'autres qui me correspondent.

La dernière leçon, c'est une femme de 92 ans qui décide de mettre fin à sa vie, trop fatiguée. On suit son histoire à travers le vécu de sa fille, qui l'accompagne jusqu'au bout. Qu'elle le veuille ou non, elle devra accepter la dernière volonté de sa mère : s'en aller en paix.

C'était touchant, mais le thème du suicide assisté aurait peut-être pu être approfondi, que la façon dont la mère met fin à ses jours soit moins abstraite. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur la pratique, même si le but était surtout de montrer la réaction de l'entourage… la mère était quand même au centre de l'histoire.
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J'ai acheté La dernière leçon car j'ai vu le film il y a quelques années et il m'avait profondément marquée et touchée.
J'avais aussi beaucoup aimé La femme coquelicot de Noelle Chatelet donc je suis partie très positive concernant ma lecture.

Ce fut une lecture en demi-teinte. J'ai pour une fois préféré le film. J'ai trouvé la langue plutôt froide, distante mais peut-être faut-il se mettre à distance pour aborder un sujet aussi intime, douloureux.

Ce qui m'a quand même touchée dans ce roman ce sont les angoisses de cette femme, qui reste la petite fille de sa mère, apeurée de la perdre, de ne plus entendre sa voix, de sentir l'absence. Je me suis beaucoup retrouvée en elle. J'ai aussi aimé cette mère qui tente de préparer au mieux ces enfants sur sa fin prochaine et qui est forte et tenace concernant son idée de la mort. Elle veut mourir dans la dignité, telle qu'elle l'aura voulu, tant qu'elle peut encore prendre cette décision.

Un récit touchant.

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Aujourd'hui est le jour fatidique pour une mère et sa fille. Parce qu'elle n'en peut plus de cette fatigue qui ne la quitte pas, Mireille Jospin annonce à sa famille que son choix de mettre fin à ses jours est irréversible. Au fil des pages, Noëlle Châtelet dépose avec le plus de légèreté et délicatesse possible le souvenir de cette mère tant aimée qui n'est plus. Chaque parole est une rose, un souvenir parmi tant d'autres, un sourire illuminé ou un voile de tristesse, des fous rires communs entre elles. Elle retrace avec sobriété, le parcours de cette mère dans la joie comme dans la tristesse. Instants cueillis en bouquets au fil de sa mémoire, les moments décrits avec extrêmement d'amour ne sont jamais larmoyants. La dernière leçon de Noëlle Châtelet est une ode à la vie, un chant d'amour pour cette mère aimante qui a souhaité arrêter sa vie à l'horloge du temps défini par elle-même.

Noëlle Châtelet évoque avec fluidité et douceur, le délicat sujet de l'euthanasie.
Sans tomber dans le pathos, chaque passage se lit avec une infinie tendresse.
Un très beau récit intimiste sur la fin de vie, un sujet pas toujours évident à aborder.
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l'auteure, soeur de Lionel Jospin décrit de façon poignante la fin de vie de sa mère qui a décidé de se suicider en préparant sa famille à cette inébranlable décision
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Je m'attendais à lire un roman autour de cette fin de vie, j'ai lu les pensées d'une mère trop fatiguée pour continuer à vivre et celles de sa fille qui peine à accepter la décision. Une condamnation, une peine de mort parce que « ça fait de la peine quand quelqu'un qu'on aime meurt ».
Beaucoup de questions que se posent la fille, pourquoi, comment... Beaucoup d'émotions vives sur cette vieillesse qui finit par nous rendre inutile. Beaucoup de larmes pour un départ pas facile à accepter. Forcément, des questions s'élèvent chez le lecteur, tout le monde peut-il prétendre au droit de mourir ? La vieillesse en fait-elle partie ? J'ignore si l'euthanasie est acceptée pour le motif d'être trop fatigué, trop vieux. D'autres personnes bien mal en point restent en vie parce qu'ils n'ont plus la conscience nécessaire pour élever la parole au droit d'en finir. Je m'égare mais je suis restée assez perplexe sur cette fin de vie guillotinée... Ce qui a un peu court-circuité les émotions à fleur de peau. Peut-être faut-il le vivre de près pour en mesurer aussi l'impact...
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Témoigner de la fin de sa mère lorsque celle-ci l'a souhaitée, décidée, organisée: la narratrice nous fait partager son cheminement jusqu'à l'acceptation de ce qui lui semblait inacceptable.
Malheureusement ce livre m'a semblé manquer de chaleur humaine, presque trop intellectuel. L'écriture est sèche, nerveuse. La narratrice conceptualise tout, trop.
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Ce livre, c'est un peu comme une lettre, un échange entre une femme et sa mère à laquelle elle s'adresse. Un moyen de faire son deuil ou d'essayer du moins. Peut-on faire un jour le deuil de sa maman ? C'est une question que je me pose encore et dont la réponse pour moi est non.
Noëlle Châtelet nous raconte le parcours de sa mère, Mireille Jospin, une dame âgée de 92 ans qui décide de mettre fin à ses jours et demande l'aide de ses enfants pour accomplir son geste. Une demande que le lecteur ne comprend pas sur le coup, la dame n'est pas malade, pourquoi veut-elle partir ? Par dignité, parce qu'elle se sent fatiguée, parce qu'elle veut épargner aux siens le spectacle d'une mort certaine.
La préparation de cette mort semble très bien faite cependant, à certains moments qui font froid dans le dos, on établit un calendrier, il faut penser à tout, comme si on s'apprêtait à organiser un mariage ou un anniversaire et que la fête se devait d'être parfaite. Noëlle Châtelet a le sens du détail et raconte tout, nous entraînant avec elle au plus profond de l'intimité.
Une étape apparemment nécessaire pour que le lecteur se sente heurté, voire révolté contre cette demande qui paraît au premier abord incongrue. Une fois cette tension installée, elle nous permet ensuite de faire connaissance avec sa maman, de la raconter, nous la présente souvent sous un jour humoristique. On s'attache à cette femme autant que ses enfants à elle, si bien que j'ai été peiné de savoir qu'elle voulait mourir. On ne veut pas qu'elle parte !
C'est une lettre d'amour, d'une magnifique douceur, et l'expression d'un manque, d'une blessure. Petit à petit, le lecteur prend du recul, il sent que Noëlle Châtelet a besoin de déposer sa pensée, de vider son coeur. Alors très vite on excuse le voyeurisme et l'impudeur, l'émotion revient dans notre âme, on décide donc d'accompagner cette femme généreuse dans ses derniers instants et on a envie de pleurer dans les bras de sa fille.. En lui disant qu'on la comprend bien plus qu'elle ne l'imagine et que pour ma part, je serais pareil à sa place !

Gaulthier.DR
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A quatre-vingt douze ans, la mère de Noëlle Châtelet (et de Lionel Jospin*) a décidé de mettre fin à ses jours. Elle n'est pas malade, mais "simplement" usée, et la fatigue est pour elle une déchéance honteuse, elle refuse de devenir un poids pour ses enfants. Elle veut en outre partir dignement, elle a milité activement en faveur de l'euthanasie, et souhaite être encore en pleine possession de ses moyens pour accomplir le geste elle-même le moment venu.
Elle informe ses quatre enfants de cette décision, leur annonce même la date : le 17 octobre, trois mois plus tard. Comme c'est dur à entendre ! Face à leur réaction, elle accepte de différer sa mort de quelques jours, sans préciser la date cette fois. le triste compte à rebours est commencé, pour elle, et pour ceux qui l'aiment.

La mère de Noëlle Châtelet exerçait la profession de sage-femme. de même qu'une naissance se mûrit en plusieurs mois, physiquement, psychiquement, seule, avec ses proches et/ou des professionnels, cette vieille femme prépare sa mort pendant de longues semaines, seule (tri, rangement) et avec sa fille, l'auteur alors âgée de cinquante-huit ans, dont elle est très proche affectivement.
Noëlle Châtelet évoque dans ce texte ce douloureux travail conjoint d'une mère et de sa fille, comme une "vaccination", de "l'homéopathie" : apprivoiser l'idée de la séparation pour moins souffrir le moment venu, faire face. Les sentiments traversés ressemblent à ceux du deuil, bien sûr, mais avec la compagnie du futur défunt, ils sont différents.

Anticiper la mort d'un proche de cette façon la rend-il moins douloureuse ? J'en doute, et je me suis interrogée plus d'une fois sur la "cruauté" du geste de la vieille dame vis à vis de ses enfants - non pas celui de se suicider, mais celui d'annoncer la période choisie si longtemps à l'avance, et de solliciter autant sa fille dans les préparatifs - même s'il s'agit d'un geste d'amour, on le voit : la mère prépare doucement sa fille à vivre sans elle, elle lui "tient la main" sur la route du deuil avant qu'elle y chemine seule, comme quand, enfant, la petite apprenait à écrire... Ceci de manière positive, optimiste, parfois gaie.

Ce livre est superbe, certes, l'euthanasie est un sujet qui m'interpelle, j'y suis favorable, j'admire la sensibilité de Noëlle Châtelet, ses mots, mais j'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, aussi bien en tant que mère qu'en tant que fille - peut-être me suis-je tenue à distance à la lecture, parce que cette démarche me semble vraiment trop éprouvante ? J'ai lu ce témoignage à petites doses, vite plombée, agacée, dérangée. Gênée de cette intrusion trop intime, comme si je regardais une inconnue accoucher longuement, douloureusement, soutenue tant bien que mal par le père désemparé du bébé. Quelque chose de cet ordre-là, oui... Les dernières pages m'ont émue aux larmes, quand même.
Sur ce thème (accompagnement de fin de vie d'un proche, mort, deuil), j'ai été bouleversée en revanche par 'D'autres vies que la mienne' d'Emmanuel Carrère et par l'album de Sylvain Ricard & Isaac Wens 'La mort dans l'âme'.

* PS : je mentionne Lionel Jospin parce que ce décès est survenu fin 2002, année de sa défaite aux élections. Sans parti pris politique, je pense à la souffrance de l'homme déjà fragilisé par un échec...
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À la fois violent et délicat. Les dernières pages sont très poignantes. Ce livre est très touchant. Face au plus grand mal... Elle nous livre le remède, les soins administrés par sa mère pour l'aider à surmonter l'insurmontable. Se préparer de l'être aimé avec dignité, apprivoiser la mort pour ne plus en avoir une peur. Excellent..
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C'est un livre qui déborde de larmes et de rires. Un livre qui nous transperce et nous laisse sous le coup d'une émotion authentique. Un livre bouleversant qui raconte une histoire d'amour sans pareille, celle d'une fille qui accompagne sa mère vers une mort choisie.
Ma mère m'a offert ce livre pour que je me prépare à l'idée qu'un jour elle ne sera plus. Cette idée m'effraie mais avec le recul je trouve ça beau de faire ça avec un livre même si à l'époque - j'avais 25 ans - j'ai rejeté cet ouvrage en lisant la dédicace qui l'accompagnait. Pour un enfant, sa mère se doit d'être éternelle et que c'est difficile d'apprendre qu'elle ne l'est pas!
Un livre sur la vie, la mort qu'elle induit et l'amour filial et maternel inébranlable. A Lire.
Lien : https://wordpress.com/post/b..
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