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3,82

sur 1945 notes
Voici le troisième roman que je découvre de cet auteur. le premier étant L'âme du mal que j'avais beaucoup aimé, le second étant Autre Monde : L'alliance des trois qui était dans un style totalement différent mais tout aussi passionnant.

Avec Que ta volonté soit faite, Maxime Chattam a placé la barre très haut tant son roman est de qualité. J'ai rarement vu un livre et un personnage aussi ignoble, répugnant et pourtant tellement réaliste. Je ne résumerais pas le livre, je pense que Maxime Chattam s'en est suffisamment bien chargé avec sa promo, mais sachez qu'on est dans un style qui fait penser à du Stephen King, les lourdeurs en moins. Ce même roman chez King aurait juste fait le double de pages minimum.

J'ai adoré les nombreux personnages, l'évolution de Jon Petersen au fil des chapitres et des années, j'ai aimé notre coté voyeurisme, ou malgré toutes les horreurs qu'il se passe dans ce livre, on en redemande.
Ceux qui auront lu le livre savent a quel moment dans le récit on se prend une claque monumentale, avec un énorme virage scénaristique, qui nous plonge nous lecteurs dans ce monde si ignoble.

Ce livre nous fait réfléchir, tout au long de la lecture on établi des théories sur divers personnages, sur diverses situations, mais a aucun moment on ne s'attend à ce qui va nous arriver.

Trois lectures de Maxime Chattam, trois registres différents, zéro déception. Il ne me reste plus qu'a lire les 17 autres romans de ce auteur particulièrement doué.
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Carlons Mills, son shérif, sa station-service, son promoteur, ses deux églises, et... son croque-mitaine, Jon Petersen, un type pas gentil du tout, mais vraiment pas ! Voici son histoire...

Une fois n'est pas coutume, si dans ce roman de Maxime Chattam il y a bien des crimes (de toutes sortes), le lecteur n'a aucun doute sur l'identité de celui qui les a perpétré ! En effet, Que ta volonté soit faite relate la vie tourmentée et violente d'un psychopathe, un vrai, qui ne se cherche ni raison ni justification, et commet ce qu'il lui plait comme il lui plait. le lecteur omniscient est dans la position pas toujours agréable de compagnon de cet "enfant d'salaud", contraint de partager ses actes et ses pensées plutôt nauséabonds. L'histoire nous est racontée au travers d'une écriture particulièrement recherchée, assez atypique de la part de cet auteur prolifique, que j'ai parfois trouvé un peu en décalage avec le contenu ainsi formulé : la description sans aucune sorte de jugement de la vie d'un monstre, d'un "vaisseau du mal", comme dit le grand-père... On n'échappe ainsi pas à la description, un peu gore, de sévices de toute sorte, de viols et de meurtres.
C'est une lecture rapide et sympathique pour ceux qui aiment le genre, mais j'ai trouvé qu'elle manquait un peu de puissance, malgré une première scène particulièrement marquante, et une référence aux coquelicots, ces petites fleurs rouges des champs, assez originale. Je fais partie des "déçus" du final proposé par ce livre, j'ai trouvé le procédé gratuit et assez facile, notamment pour un auteur de l'envergure de Chattam. Bref, en refermant ce livre, je préfère chantonner, avec Brassens :
Il suffit de passer le pont,
Et c'est le royaum' des fleurettes...
Entre tout's les bell's que voici,
Je devin' cell' que tu préfères...
C'est pas l'coqu'licot, Dieu merci!
Ni l'coucou, mais la primevère !
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Ames sensibles, s'abstenir car Que ta volonté soit faite est un roman noir, très noir !
A Carson Mills, petite bourgade paumée au fin fond de l'Amérique profonde pourtant tranquille, une vague de violence inexpliquée déferle. le Mal est à l'oeuvre et ne s'arrêtera pas de sitôt...
Maxime Chattam reprend ici un de ses thèmes de prédilection : la violence et le Mal à l'état brut mais ce vingtième roman montre une nouvelle facette de cet auteur que j'affectionne tout particulièrement. On y trouve beaucoup d'originalité dans l'écriture, soignée au demeurant, dans la présence d'un narrateur qui nous interpelle, dans un final plus qu'inattendu et on y sent aussi toute l'influence des romans de Stephen King.
J'ai vraiment apprécié cet univers glauque à souhait, cette spirale infernale qui conduit souvent les psychopathes au pire, cette petite ville du Midwest américain avec son shérif et ses habitants si typiques.
Merci, Mr. Chattam.
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'Gentil coquelicot mesdames, gentil coquelicot nouveau'. Il se peut que ce petit air vous vienne en tête à la vue de la couverture et ressurgisse à plusieurs reprises en cours de lecture. Vous déchanterez vite. Il ne fait pas bon croiser des coquelicots dans ce récit, cette fleur « qui meurt dès qu'on la coupe ». Vous serez même glacé d'effroi bien avant d'en rencontrer, la violence morale présente dès le premier chapitre met immédiatement dans l'ambiance - triste à hurler.

Jon est né dans le sang, celui de la vie, comme tout un chacun, mais surtout celui de la mort, des règlements de compte entre deux familles opposées, dans ce village du Midwest des années 60 où les clivages religieux sont déterminants. Si tout le monde est républicain à Carson Mills, il ne saurait être question d'alliance entre des méthodistes et des luthériens.
Il paraît que c'est parce qu'il est né dans un bain de sang que Jon a 'le Mal en lui'. C'est quoi ces conneries ? Serait-il devenu psychopathe si son environnement avait été plus chaleureux ? Si on n'avait pas vu en lui quelqu'un de mauvais ? Problème de l'inné et de l'acquis, du regard des autres, de ce qu'ils (n')attendent (pas) de vous, et, plus particulièrement ici, du rejet d'un enfant né dans des circonstances tragiques.

De Chattam, j'avais lu 'La théorie Gaïa'. Je m'étais bien promis de ne jamais réouvrir un de ses ouvrages, je n'aime ni l'action ni l'aventure. L'auteur donne aussi dans le fantastique, et c'est encore moins mon truc.
Rien de tel ici, beaucoup de finesse au contraire : des descriptions saisissantes de la colère chez un psychopathe et de la tension croissante qui précède ses passages à l'acte ; des réflexions pertinentes sur le "mal", la violence morale et physique, ses dégâts sur les proches d'un monstre. Et une écriture somptueuse, qui m'a surprise chez cet auteur.
Alors merci Magi d'avoir insisté pour que je découvre cet ouvrage brillant, peut-être le meilleur thriller que j'aie lu à ce jour, de l'étoffe de 'Seul le silence' (R.J. Ellory), 'Shutter Island' (D. Lehane), 'Mystic River' (idem), 'Avenue des géants' (M. Dugain), avec un petit air du splendide 'Wisconsin' (M.R. Ellis) et de 'Arrive un vagabond' (R. Goolrick). ♥

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Je suis emballée, je viens de terminer mon livre «Que ta volonté soit faite», de Maxime Chattam. Maxime Chattam est mon auteur préféré et ce livre m'a captivé. Je suis étonnée et troublée. J'ai dégusté tous les mots, c'est une lecture prenante et un peu inhabituel. Je le dis, je suis «fascinée» par cette histoire si bien écrite, par cette atmosphère très tendue et très électrique. Je suis envoûtée !!!

Il y a dans ce thriller une entité noire et une ombre très malsaine. C'est un récit qui aborde le pire côté de l'humain, sur des sujets qui sont encore tabous et qui révoltent. Je retrouve alors la plume de Maxime Chattam : forte, habile et rusée.

C'est ainsi qu'il m'amène dans la petite ville de Carson Mills et là on assiste à la naissance de Jon Peterson. Il est né un peu comme Dexter, dans un climat de violence. Je découvre, à travers ses yeux, son univers. C'est un monde où il a dû se contraindre aux règles sévères par son grand-père. Il grandit dans un environnement à part. Tout enfant, parfois on subit la violence et c'est ce qui lui arrive. C'est à partir de là qu'il fait ses choix. Ensuite, il arrive des événements inexpliqués et c'est là que Jarvis, le Shérif, qui entre en scène.

Au fil de la lecture, on sent qu'il y a une note religieuse, où Maxime Chattam sait si bien la jouer. À travers cette histoire, tous les personnages sont venus me toucher. Ils sont la richesse, le coeur de l'histoire. On les voit chacun évoluer à leur manière dans ce petit village de Carson Mills ou ailleurs. Tous, ils ont croisé la route de Jon Peterson. On ressent chez chaque personnage leur instinct de survie, leur questionnement.

Le récit se porte en deux parties : Il y a l'histoire de Jon et son déroulement et ensuite il y a Jarvis, le Shérif, de la ville, qui ouvre une enquête. Jarvis, quand je pense à lui, je ressens un sentiment de sécurité. Il s'est pris un certain temps avant que je m'attache mais une fois que c'est fait, j'aime le suivre dans son quotidien, à son travail et dans sa recherche. Il est un homme de tête et de coeur, il est d'une aide généreuse et il est gentil avec les gens de sa patrie. Il sait m'amener dans sa quête de vérité dans des lieux sombres où tu franchis quand le désespoir s'installe.

Le roman «Que ta volonté soit faite» est un peu tout cela et un peu plus. Pour le savoir, il faut le lire, s'en imprégner et s'en humecter pour apprécier davantage cette écriture un peu noire, un peu sauvage et des fois remplie de tendresse. C'est encore un amour renouvelé pour cet auteur qui mérite mon respect pour cet ouvrage solennel avec sa petite dose de philosophie.

Quand j'ai terminé ma lecture, il a fallu que je me pose et que je réfléchisse car c'est un roman qui déstabilise chaque lecteur.
C'est du Grand Chattam et je suis très fière de le dire !
Je le recommande à tous, mêmes ceux qui sont inflexibles ou qui doutent de Chattam ! Ce roman est du bon vin ou l'odeur du rhum (à choisir selon votre humeur) !
Comme moi, cette lecture va vous ravir mais gare aux âmes sensibles...

P.S : allez voir aussi les critiques de Odin062 et de Gruz....

Isabelle
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Jon Petersen est le Mal incarné.Déjà adolescent ,le shérif de Carson Mills , Jarvis Jefferson ,le soupçonnait de faire disparaître des animaux mais il était loin d'imaginer que Jon soit l'incarnation du mal.Toute sa vie,Jarvis ,qui tient sa ville avec fermeté mais aussi en fermant les yeux sur de menus larcins va chercher à découvrir qui est l'auteur du viol de deux jeunes filles et du meurtre d'une assistante sociale en gardant un oeil sur Jon mais la vérité est autre parfois.Un bon thriller.
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"Juste un p'tit coquelicot, mon âme, un tout p'tit coquelicot"...

Le livre de Chattam est à mille lieues de la poésie mélancolique de Mouloudji..

Les années 60: .Amérique profonde, shérif au cœur d'or, pasteur charismatique et églises rivales, business man plein aux as et pauvres fermiers, "diners" à la Hopper, filles perdues, et grosses bagnoles. Et puis les Petersen, marqués par le drame et le sang, et parmi eux, votre psychopathe préféré, l'affreux, le repoussant, le diabolique Jon Petersen...Tellement de signes d'une américanité surlignée qu'on nage véritablement dans le cliché...

Pour la 114ème critique je ne vais pas vous redire ce que tous ont déjà dit: séjour dans la peau d'un psychopathe, avec sa violence insoutenable, ses papillons dans le ventre, ses colères irrépressibles, sa vue sur son charnier perso...etc...

J'ai juste trouvé ça too much, pour reprendre une tournure ricaine à mon tour. J'ai saturé très vite, plus mordu à l'hameçon. Pas couru, même pas marché.J ai lu, oui, vite, par curiosité pour cette fin si unanimement encensée ...qui m'a paru aussi téléphonée que le reste, cette fois dans un registre laborieusement décalé et faussement intello..Je n'ai même pas trouvé l'écriture intéressante. Très répétitive et lourdingue.

Si on veut des émotions fortes, il faut lire Shutter Island, Seul le silence, ou dans un style épuré et magnifique Wisconsin. Mais pas Que ta volonté soit faite, tissu de clichés, de préchi-précha sur le Mal - on dirait le dernier Stephen King, pas son meilleur livre- et de "surprises" narratives qui me paraissent seulement pallier le manque d'imagination romanesque de l'auteur...(Je m'attendais à une résurrection du grand'père, pour couronner le tout. Mais celle-là, Chattam ne l'a pas faite, un accès de sobriété littéraire sans doute.)

J'oubliais: j'ai quand même découvert deux pépites: l'existence d'un "futur au conditionnel du subjonctif "et d'un " impératif terminal présent". La cosmogonie déjà complexe de notre conjugaison y a gagné deux nouvelles galaxies...

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Je me suis régalée avec cette lecture : j'ai dévoré ces 361 pages en quelques petites heures.

Je m'attendais à un thriller classique "à la française" mais que nenni ! En lisant les toutes premières pages, le ton est donné : ce premier chapitre est glaçant (âmes sensibles, s'abstenir) (vraiment!). BAM. OUTCH. Il laisse le lecteur (en tout cas moi), complètement pantelant devant tant de violence gratuite et devant la terreur palpable de ce petit garçon.

D'autres scènes dans le roman sont aussi très violentes mais j'ai aimé cela. Maxime Chattam m'a vraiment donné l'impression d'être dans la tête de Jon Petersen, de comprendre son mode de fonctionnement, de me trouver de l'autre côté de la barrière, de ressentir cette frénésie meurtrière, ce déferlement de rage diabolique, et ce détachement terrifiant...

Ma seule petite déception fut une partie de la fin du roman, celle des révélations sur l'affaire Ezra... je l'ai trouvée peu convaincante.

J'ai également beaucoup apprécié ces atmosphères à la Stephen King : la bourgade de Carton Mills et son shérif sont typiquement king-esque et c'est tout à fait réussi. A noter également la plume étonnante de Maxime Chattam : pas d'écriture invisible/mécanique comme dans de nombreux thrillers mais une langue soignée où chaque mot est pesé et utilisé avec talent. Peut-être un poil trop de métaphores à mon goût mais l'ensemble est très réussi alors ne chicanons pas. La construction du roman est également très originale, avec ce narrateur de l'ombre, qui intervient de temps en temps et qui saura sans aucun doute vous surprendre...

En bref, un roman assez différent de ce que j'avais déjà lu de cet auteur (La Trilogie du Mal), mais toujours dans la lignée de cette analyse de la noirceur de certaines âmes (in)humaines, et qui m'a fait passer un très très bon moment de lecture.


Lien : http://www.plumedecajou.com/..
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La plume de Chattam est magnifique. Entre roman noir et thriller, ce récit ne manque pas d'originalité, le narrateur entreprenant une étroite relation avec le lecteur. C'est un point que j'ai beaucoup apprécié. Quant à l'histoire, je l'ai adoré. Elle est sombre et cruelle, tout comme son protagoniste que l'on déteste au plus haut point, malmenant son entourage, tel un sadique exutoire.
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Je viens tout juste de refermer mon premier Chattam...
Hors l'intrigue policière relativement prévisible (sauf cette mort subite du méchant de l'histoire), le récit vaut surtout par cette description minutieuse de l'ambiance d'une bourgade américaine traditionnelle.
Certes, Jon Petersen apparaît comme l'ordure que l'on a envie de tuer. Certes. Cependant, ma réflexion m'aurait plus entraîné à capturer le monstre vivant et hors d'état de nuire à jamais... N'étant pas l'auteur, ce n'est pas moi qui choisit la fin et les rebondissements.
Maxime Chattam est imprégné par ces Etats-Unis, pays bâti dans la violence et le crime. Il convoque, à certains endroits du récit, quelques ténors du roman noir américain présent dans la bibliothèque d'un notable de Carson Mills et qui nourrissent l'imaginaire du Shériff.
"la fin n'est jamais à la hauteur", dit le notable pour justifier le fait qu'il n'aime pas les polars de sa bibliothèque... Voire.
Alors, oui, je lirai d'autres bouquins de Chattam.
Un auteur qui cite Dashiell Hammett gagne à être davantage exploré, non?
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