La scène d'accroche s'ouvre sur le meurtre de Monsieur Roux tué par sa femme. Puis l'enquête est confiée à Antonella, psychologue qui vit avec sa jumelle Ombelline. Antonella travaille avec Théophane, un flic un perdu depuis qu'il a perdu son équipier six mois plutôt. Ensemble, ils vont devoir trouver le mobile du meurtre. Très rapidement, les langues se délient sur le caractère détestable de la victime qui maltraitait psychologiquement son épouse. Cette enquête réveille une sombre histoire qu'Antonella a vécu 18 ans plutôt car derrière cette femme froide, directe et croqueuse d'hommes, se cache une femme fragile au passé difficile. Entre les deux équipiers va naître une relation qui déstabilise Antonella, peu habituée à trouver sur sa route un homme tel que Théaphane. Une fois l'affaire résolue, leur relation va évoluer mais il doit avant connaître la terrible vérité. Ce dernier va enfin découvrir le lourd secret de celle qu'il aime...
Roman qui décortique le thème de la maltraitance des femmes et des répercussions familiales. Comment peut-on vivre sa vie d'adulte sereinement quand on a vécu le pire enfant ? C'est ce que l'auteur développe avec beaucoup de psychologie dans les personnages et le suspens. Même si l'action n'est pas au centre du récit, on est porté par l'angoisse des personnages et le permanent questionnement. J'ai beaucoup apprécié ce livre qui aborde des thèmes difficiles, souvent tabous de ces femmes qui n'osent parler, isolées dans une soumission dévastatrices.
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L'analyse psychologique prime sur l'enquête policière.
Intéressant, émouvant mais des longueurs.
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La maltraitance n’est pas qu’une question de violence physiquee. Dans la police, on intervient presque uniquement dans ces cas-là car il y a des preuves, du bruit, des cris, des plaintes de la part des voisins, etc. Mais il y a d’autres genres de maltraitance, bien plus courants et souvent méconnus parce qu’indécelables… qui sont tout aussi graves. Ceux-là ne sont pas aussi flagrants que des bleus, des côtes cassées et des ecchymoses…
Comment, à notre époque, les hommes pouvaient-ils être encore aussi rétrogrades, misogynes, si persuadés d’être au-dessus des autres juste parce que la vie les avait pourvus d’un pénis ? L’existence prouvait assez souvent que les femmes étaient tout aussi aptes qu’eux et indépendantes. Quel genre d’homme était capable de croire en la supériorité d’un sexe sur l’autre et la nécessité de le démontrer par la violence ?
Antonella n’était pas une grande femme à la beauté ravageuse. Elle était de taille moyenne, pas vraiment mince, sans pourtant être grosse. Plutôt plantureuse, avec des atouts physiques qui attiraient le regard des hommes, elle savait user de ses charmes à la perfection. C’était une séductrice, consciente de son potentiel qu’elle utilisait avec une facilité déconcertante. Son sourire si rare illuminait une pièce et sa rareté était un avantage certain pour surprendre et envoûter. Ce qui lui plaisait le plus était la chasse. Son gibier préféré, les hommes qui lui résistaient.
C’était pitoyable d’être heureux d’accomplir une besogne de bonne femme. D’être acculé à de tels travaux, indignes d’un homme. Et d’en parler de manière si naturelle comme s’il était désormais acquis que les hommes s’adonneraient aux mêmes passe-temps que leurs moitiés.
Tous les êtres humains sont des tueurs potentiels. On peut se targuer d'être l'espèce la plus civilisée, on reste des animaux en puissance. Il suffit de rencontrer son déclencheur et on serait capable d'exterminer n'importe qui...
Les tueurs en puissance sont des gens normaux qui ont juste atteint leur seuil de tolérance, l'ont dépassé et sont acculés à ce besoin : devoir passer à l'action.