Rugby : Mourir fait partie du jeu

Résumé : accidents de rugby parfois mortels 

L'objectif de ce père endeuillé est de faire évoluer les règles du rugby pour éviter des accidents mortels.

 Décembre 2018. Bordeaux.
Nicolas, 18 ans, rugbyman titulaire dans la catégorie Espoir du Stade français de Paris, joue un match à Bordeaux. Mais, au cours de cette rencontre, ce dernier est grièvement blessé avec notamment un arrachement de la seconde cervicale, et ne tarde pas à succomber de son coma.
Le père du jeune homme, ancien rugbyman, admet la dangerosité du sport. Alors, pour comprendre les circonstances de l'accident de Nicolas, il visionne les images du match. Effectivement, la vitesse et la corpulence de ses adversaires pour un double plaquage ont provoqué un choc d'une violence imparable. Mais était-ce réglementaire ?
MON AVIS 

Un constat déplorable. Trois autres adolescents sont décédés dans des circonstances analogues dans la même année. Coïncidence ?
La brutalité incontournable des échanges caractérise le rugby, et fascine le public. Mais l'auteur a noté des irrégularités dans la procédure de rencontres sportives. Ainsi, si le respect des règles était appliqué de manière plus rigoureuse, certains accidents auraient pu être évités. Ce livre met au jour des dangers répétés, des récidives de jeu que les arbitres ignorent — des complaisances observées, en particulier depuis que le sport est devenu professionnel en 1995 — : Placages hauts, forces inégales des adversaires, sanctions inefficaces.

Un parcours du combattant pour une mort utile.

Nicolas ne doit pas être mort pour rien. Et donc, son père, obtient une reconnaissance informelle des dérives du match auquel participait son fils. Or, les responsables haut placés dans les sphères nationales du rugby, des interlocuteurs compatissants reconnaissent la pertinence de ses remarques. Mais en vain, car les règles changent peu pour réduire des risques démesurés.

L'objectif de ce père endeuillé est de faire évoluer les règles du rugby pour éviter des accidents mortels.

Un grand merci au site Babelio et aux éditions du Rocher pour l'opération « masse critique », une occasion de mieux connaitre le rugby. Je reste une profane du ballon rond mais je dédie ma chronique aux amateurs de ma famille (cf. Jean G., Bernard P., Jacques C.). Évidemment, je ne pratiquerai jamais (hihihi) et je n'ai pas cerné toutes les subtilités des stratégies. Mais le livre renseigne bien les termes techniques (un lexique à la fin) et les règles, devenus plus familiers.

Le style d'écriture agréable et très fluide le rend abordable pour comprendre l'enjeu des revendications de l'auteur. D'ailleurs, j'ai apprécié ce livre, car l'auteur écrit avec dignité la perte de son fils sans renier les risques qu'il a pris, qui font effectivement partie du jeu.

Par contre, j'ai souvent moi-même eu l'occasion de constater les conséquences physiques et parfois dramatiques subies par les rugbymen. C'est pourquoi, le témoignage de ce père présentait beaucoup d'intérêts à mes yeux.

Quelques noms cités : JP RIVES /  S. PARISSE / P. GABRIHAIGUE / D. RETIERE / M. BLIN / B. LAPORTE /P. PAPE.

Je remercie Babelio et les editions du Rocher pour m'avoir envoyé ce livre pour la masse critique Babelio.
Ce témoignage est bouleversant car nous avons un père qui veut comprendre comment et pourquoi son fils est décédé sur un terrain de rugby suite à 2 placages dangereux.
Si vous avez l'occasion de regarder un match de rugby, vous verrez des placages, les fautes que doivent siffler les arbitres.
Ici nous avons un père qui veut que les clubs et la FFR prennent des actes pour qu'aucun autre joueur soit blessé ou meurt sur le terrain.
Nous avons un père qui se heurte à un mur, à de belles promesses de la FFR, des Ministres.
On a beau entendre, oui mais les placages font partis du jeu, il faut laisser l'avantage du jeu. Mais à quel prix? Les sanctions ne sont pas exemplaires. DEs joueurs se retrouvent handicapés, arrêtent leur carrière à cause de traumatisme, des joueurs meurent.
M. Chauvain veut comprendre et il en a tout à fait le droit. Il veut que dans les écoles de rugby on enseigne les règles correctement.
C'est normal. Vous inscrivez votre enfant au rugby, pour les valeurs de ce sport, pour le jeu, mais vous ne vous attendez pas à ce qu'on vous appelle un jour pour vous annoncer qu'il y a eu un accident.
Je pensais que le rugby était une grande famille, mais lorsqu'on veut pointer du doigt un dysfonctionnement il n'y a plus personne. La politique, les enjeux prennent le pas et c'est malheureux.
Cela me fait penser à ce qu'il s'est passer aux USA avec le médecin qui a mis en avant les risques du football Américain, et bien ici c'est pareil.
C'est comme s'il ne fallait pas toucher au sport alors que ce père souhaite juste qu'on explique aux joueurs que des gestes sont dangereux.
Nous sommes en 2023, la coupe du monde de Rugby va commencer. Son fils Nicolas est mort en 2018 et le combat de ce père a été semé d'embuches.
Et j'espère que ce sport évoluera pour nos enfants.

Il s'agit du témoignage du père d'un joueur de rugby qui est décédé à 18 ans lors d'un match de rugby.
C'est toujours difficile d'écrire un avis sur ce genre de livre, car le fond n'est pas dans le champ de la critique. C'est un témoignage, il raconte donc la perte douloureuse de son fils et son long combat pour essayer de mettre en lumière les dangers de ce sport, notamment lorsque les règles ne sont pas strictement appliquées. Les points faibles sont la trop grande technicité des explications qui perd un peu le lecteur qui ne maîtrise pas les règles de ce sport – malgré le lexique – et le côté un peu manichéen des choses. Mais peut-on vraiment lui reprocher de vouloir peindre un portrait parfait de son fils défunt ?
Le point très intéressant de ce document, est la manière dont il se rend progressivement compte que cela ne va pas être simple. C'est un ancien joueur de rugby, qui aime ce sport et croit à la solidarité dans ce milieu. Son combat va donc être émaillé de désillusions et de déceptions à ce niveau, mais il le montre très bien, assumant sa naïveté du départ, et sans amertume.
C'est un témoignage poignant et triste, mais il semble important de pointer les dangers de ce sport que les médias, globalement, entre autres, tentent de minimiser pour préserver une image idyllique.