A quoi bon souffrir... A quoi bon ce livre plutôt ? Il est la médiocrité incarnée. Tout y est passable, ordinaire, bref inutile et très vite oublié. Pendant un peu plus de 200 pages, le lecteur suit les tribulations d'une jeune journaliste française partie à Rome pour un article. Jeanne, l'héroïne, a en fait saisi ce prétexte professionnel pour s'évader et accomplir une sorte de périple romantique dans cette ville d'art pour tenter de panser ses blessures de coeur.
Claire Chazal a voulu dresser le portrait d'une femme libre et indépendante nous dit la quatrième de couverture. Quel échec... Tout ce à quoi nous avons droit ce sont des pleurnicheries autocentrées, un étalage outrancier de connaissances sur l'art et le cinéma italien, des personnages d'une platitude à rendre jalouse une tranche de pain de mie...
Après 150 pages de pérégrinations romantico-niaises, Jeanne oublie son amour déçu et se reconstruit...grâce à une rencontre masculine! Quel beau portrait de femme libre vraiment... Avoir besoin d'un homme pour se guérir d'un autre homme... Quel indépendance...Le message qu'a voulu livrer l'auteure s'auto-corrompt...
Bref, Jeanne ne rejoindra pas le rang des grandes héroïnes de la littérature. Ni
Claire Chazal celui des grands auteurs. Mais après tout elle le subodorait sans doute lorsqu'elle écrivait : " nous [les journalistes] sommes seulement des exécutants chargés de décrire ce qui est, de reproduire la matière et non pas de la façonner."
A quoi bon souffrir est une oeuvre descriptive pour l'essentiel, pas la moindre once, à mon sens, de création ni d'originalité.