J'ai vu qu'il n'y avait pas encore de critique de ce livre, alors je me lance. J'ai lu ce recueil dans l'édition Poésie/Gallimard sous le titre «A l'orient de tout ». A première vue, difficile de séparer ces poèmes des autres recueils. On y retrouve les thèmes chers à l'auteur comme la nature, l'unité de l'homme avec l'univers… que j'ai déjà détaillés dans la critique de ce titre. Il faut voir en quoi «
Cantos Toscans » se démarque des autres titres. Comme le titre l'indique, l'auteur nous parle de la Toscane. le titre interpelle un peu par sa consonance médiévale. Peut-être faut-il y voir une allusion à un passé immuable, un lieu où le temps se serait un peu figé ? Si la plupart des poèmes se fondent dans l'ensemble, on y trouve beaucoup de liens avec l'Italie. A travers les cyprès d'abord. Les fameux « cyprès toscans » que l'on trouve dans la poésie de D.
H. Lawrence. C'est la référence première à la Toscane. Puis quelques noms de villages sont cités (Montopoli in Val d'Arno, Monterchi) - « Tours et coupoles toujours plus élevées » - , puis un nom d'artiste (
Léonard de Vinci), et plus précisément la description d'une fresque particulière, des références au christianisme, aux anges… Il s'agit d'une description de la campagne toscane, avec ses collines particulièrement douces. A y regarder de plus près,
François Cheng se laisse bercer par cette douceur, « les rondeurs des collines », et même « le mamelon du désir ». Mais cette nature italienne est entremêlée de notions taoïstes qui nous rappelle la Voie. Il fait magnifiquement la jonction avec les deux cultures. Pour mieux nous faire comprendre que tout se rejoint, que nous sommes dans l'Universel. Il faut prendre le temps de relire les strophes et les vers. S' imprégner de la magie de cette poésie. Voilà ce que je peux dire de ce recueil. Je vous invite à découvrir cette Toscane du Tao en suivant le guide
François Cheng.