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4,37

sur 1090 notes
Je ne reviens pas sur le pitch et mon avis ne comportera pas de spoilers.
Cet avis porte sur l'ensemble de la trilogie et non seulement sur ce dernier tome.
C'est une bonne trilogie, bien traduite et parfois haletante. Des idées très intéressantes s'y bousculent. Je vous la conseille vivement. J'en suis venu à bout en trois semaines.
Bon, passons au venin. J'ai trouvé l'auteur trop exhaustif dans ses explications en physique et dans ses descriptions, cela au détriment de l'action et de l'épaisseur et humanité des personnages. Il ne se repose pas assez sur l'intelligence de son lecteur et se juge tenu de tout expliquer et justifier, alors que le lecteur de SF est par excellence celui qui donne aux auteurs qu'il lit les coudées les plus franches. le récit en sort plus poussif et légèrement amoindri par rapport à ce qu'il pourrait être.
Deuxième point : Liu Cixin n'est pas un sensuel, c'est un scientifique, et le texte s'en ressent. Encore une fois : de la froideur, peu d'empathie pour ses personnages, et cela sans doute accentué par le choix de narrer son histoire à la 3ème personne.
Niveau intensité, je dirais que le 2ème volume est le plus palpitant, un poil plus que le 1er, qui demeure passionnant.
Le 3ème tome fourmille d'idées et d'événements et est à mon sens le plus intéressant.
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Après le Problème à Trois Corps et La Forêt Sombre (et en bonus le recueil The Wandering Earth), voici le final de la trilogie de Liu Cixin. J'avais été soufflé par le premier tome et facilement conquis par le second, qui introduisait l'hypothèse de la forêt sombre. Pour La Mort Immortelle, le mouvement continue : c'est inférieur, mais toujours très bien.

Déjà, sur le plan humain, Liu Cixin ne convainc pas. Ses personnages et leurs sentiments sont, au mieux, fonctionnels. On est guère intéressés par ses tentatives de romance ou par les maladroites émotions de ses personnages. Ni convaincus par ses mentions de l'instinct maternel ou de l'intuition féminine. Et aussi, le bouquin, qui est massif (plus de 800 pages), semble bien trop long. Il y a pas mal de répétitions, et surtout l'ensemble fait très fourre-tout et désorganisé. Tous ces problèmes sont assez symptomatiques de ce genre de littérature. La structure du récit en souffre vraiment. Beaucoup des évènements font virevolter le lecteur dans tous les sens de siècle en siècle, mais c'est à la fin que c'est le plus gênant. L'auteur a l'air d'avoir une belle apothéose, mais au lieu de conclure en beauté, il repart sur autre chose, en imitant et référençant presque directement Tau Zero de Poul Anderson. Une sorte de long et bizarre épilogue qui fait très artificiel.

Conséquence de ces défauts, quand on regarde en arrière sur La Mort Immortelle, il est difficile de se souvenir d'une ligne narrative claire (si ce n'est que le perso principal multiplie les décisions suicidaires en vertu d'une morale discutable). Néanmoins, on peut voir ça comme une rançon de l'échelle et de la complexité, et ça se dévore aisément. Je l'ai lu en trois jours. Il faut dire que c'est fort stimulant. Ici, on explore à fond l'hypothèse de la forêt sombre et les trisolariens sont rapidement écartés de l'équation. Ce qui compte, c'est de se protéger de cet univers où toutes les formes de vie sont en perpétuelle lutte darwinienne. Or, dans cette lutte, l'humanité n'a guère de chances.

Le tableau que dresse Liu Cixin est celui d'un univers qui se fait littéralement dévorer par la guerre sans fin qui l'habite. En effet, deux armes font fureur, et leurs effets secondaires sont colossaux. Déjà, les champs noirs : réduire drastiquement la vitesse de la lumière dans une certaine zone pour au choix piéger ses ennemis ou se piéger soi-même (et ainsi se servir des champs comme boucliers). En effet, quand la vitesse de la lumière est trop basse, il est impossible de sortir du champ ou d'utiliser l'électronique. On devine que plus ces zones se développent au fil des conflits, plus l'univers est encombré de territoires morts. Autre arme, encore plus radicale : les dimensions inférieures. Pour des raisons expliqués à coup de jargon douteux, si un passage vers une dimension inférieure est ouvert dans une dimension supérieure, la supérieure s'écoule dans l'inférieure. Perpétuellement, jusqu'à épuisement. Radical.

A travers quelques scènes qui font notamment beaucoup penser à Flatland d'Edwin Abbott, l'auteur dépeint un univers initialement doté d'une dizaine de dimensions qui, au fil des guerres dimensionnelles, se serait progressivement effondré vers des dimensions toujours plus inférieures. Il mentionne des civilisations qui s'adaptent à ces changements, notamment en vivant en deux dimensions, mais évite d'expliquer comment. Dommage, j'aurais été curieux de voir comment il s'en serait sorti.

Au final, je ne peux pas m'empêcher d'être assez sévère envers la construction farfelue de la Mort Immortelle, mais ça n'empêche pas que c'est de la SF toujours aussi fascinante, intelligente et entrainante. Et, au passage, j'aime beaucoup l'intégration de ces contes en apparence intemporels qui camouflent des concepts scientifiques complexes (même si je reste persuadé que les trisolariens n'ont pas pu être aussi aveugles).
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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En refermant ce dernier tome, on ne peut qu'apprécier l'ampleur de cette trilogie !
Ce serait mentir que de dire que le chemin a été facile, le récit est parfois long, je me suis perdue par moment dans les explications scientifiques, les personnages sont froids et rares sont ceux que j'ai pleinement appréciés.
Mais à la fin de ce voyage, je ne peux que m'exclamer : waouh !
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Après avoir été absorbée par l'univers dans le tome 1 et adoré le second qui a été une de mes meilleures lectures 2023, j'avoue que je ne m'attendais pas à être déçue, mais c'est bien le cas. Là où les deux premiers livres avaient selon moi un bon équilibre entre histoire et science, permettant même à la phobique des sciences que je suis, d'arriver à saisir les enjeux et apprécier l'aventure, ce dernier tome nous noie d'informations, de termes, de théories... Empilant encore et encore le tout jusqu'à nous ennuyer et nous perdre bien trop souvent. Arrivée à un peu plus de la moitié du livre, j'ai commencé à me dire régulièrement que j'avais hâte d'arriver au bout et j'ai très souvent complètement décroché du récit. Ce qui est vraiment dommage, car les moments où le récit était à nouveau la priorité, je retrouvais l'excitation ressentie lors de ma lecture des tomes précédents. Hélas, ça arrivait bien trop rarement. Je finis le livre à la seconde et j'ai la tête pleine et un sentiment de gâchis. Si je n'étais pas coincée aux urgences depuis des heures, je ne l'aurai sans doute pas fini aujourd'hui, vu mon manque d'excitation. 

En plus, j'ai trouvé Cheng Xin très fade. Je comprends pourquoi sa personnalité est ainsi, vu qu'elle devait être telle qu'elle est et prendre les décisions qu'elle a prise pour que le récit se passe comme le voulait l'auteur, et même si ce n'est pas le genre de personnage que j'apprécie, ce n'est pas son "caractère" que je lui reproche (on peut ne pas apprécier un personnage et le trouver bien écrit/développé quand même.) mais plutôt son manque d'impact sur le lecteur. Elle est fade, presque transparente et très peu développée. 

Bref, ça n'a pas été un plaisir, en dehors du tout début et je n'ai pas envie de m'étendre davantage, plutôt pressée de définitivement tourner la page. Je conseille les deux premiers tomes, le second étant une incroyable "conclusion" selon moi. 

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[Avis lecture] La mort immortelle, Liu Cixin.

Voici, enfin, mon avis sur le troisième et dernier tome de cette trilogie incroyable. Cependant force est de constater que je suis loin du coup de coeur que j'ai eu pour les deux premiers tomes, et j'en suis là première chagrinée..

L'écriture reste d'une qualité exceptionnelle, mais j'ai trouvé ce tome plus confus et désordonné que les précédents... les ellipses n'en finissent pas, les concepts physiques sont balancés les uns à la suite des autres et on perd ce qui avait fait la force des 2 premiers tomes selon moi, qui arrivaient à un parfait équilibre entre le déroulement de l'histoire et les développements des idées autour de la physique qui accompagnait le scénario. J'ai trouvé le propos bien moins accessible, voire un brin exagéré, nous perdant parfois dans des considérations métaphysiques alambiquées qui n'apportent selon moi pas grand chose au propos.
L'héroïne de ce tome ci est particulièrement décevante, elle est d'une naïveté confondante et est présentée plusieurs fois comme la cause de tous les maux ce qui a eut le don de m'agacer fortement, surtout après les 2 femmes incroyables des premiers tomes. L'ensemble de personnages manquent de profondeur sauf Yun Tianming dont j'ai beaucoup aimé l'histoire. Mais de façon général, les femmes sont représentées comme étant des cruches qui empêchent les hommes, les vrais (pas ceux qui sont trop androgynes après des centaines d'années d'évolution sociétale) de sauver le monde.

Je suis ressortie plutôt déçue par ce dernier tome et par la fin qui ne m'a pas convaincue. Résultat des courses: je n'ai pas acheté le tome 3 en version physique, contrairement aux 2 premiers tomes que je vais mettre précieusement dans ma bibliothèque.

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[COUP DE COeUR] C'est très difficile de parler de ce roman sans évoquer les deux tomes précédents qui sont aussi de véritables chefs d'oeuvre de la science-fiction. Cette trilogie constitue un des meilleurs cycles que j'ai lus à l'instar de Fondation d'Asimov ou Metro de Glukhovsky. Liu Cixin réussit dans près de 1000 pages à nous retenir, nous captiver et nous étonner par la brillance de son texte. Et malheureusement, au bout de ces centaines de pages de cette épopée interstellaire, quand arrivent les derniers chapitres, on se dit, mince c'est déjà terminé.

L'Ere de la dissuasion de la Forêt sombre permet à la civilisation terrienne de s'épanouir et faire des bonds technologiques grâce aux échanges avec la civilisation trisolarienne. Pourtant cet équilibre dissuasif est toujours très précaire et certains terriens se méfient encore beaucoup des extraterrestres. Durant les siècles qui se succèdent, les plus grands thèmes de la science-fiction vont être développés par Liu Cixin, conquête interplanétaire, voyages interstellaires, stations spatiales, vitesse de la lumière, trous noirs et fin de l'univers. Autant, d'explorations physiques et métaphysiques qui font de la trilogie une fable technologique et romantique.

Romantique, en effet, car malgré la complexité des théories physiques qui sous-tendent ce roman de hard SF, il y a de la poésie. Et c'est en cela la force de cette trilogie, Liu Cixin est toujours en recherche d'esthétique, autant dans le texte lui-même que dans les décors imaginés. Tel un conte, les chapitres s'enchaînent avec une délicate harmonie. Pour finir, ce conteur de génie doit être aussi accompagné par un traducteur de grand talent pour restituer un texte aux concepts physiques très compliqués et la grâce magique des phrases.
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Comment parler d'un tome 3 ?
Alors d'abord, après avoir lu 198 pages, je l'ai mis de côté parce que j'avais envie d'autres lectures. Après 9 mois (Eh Eh) je m'y suis remise en espérant ne pas trop m'y perdre. Et je dois dire qu'après une telle pause entre le tome 2 et le tome 3, j'ai eu un peu de mal à raccrocher les wagons.

J'ai fini par y arriver et j'ai été happée, sous hypnose, tellement c'est foisonnant. J'ai aussi été larguée plus d'une fois. J'en suis venue à me demander "Liu Cixin est-il un puits de science au point que moi petite mortelle pas du tout matheuse ni scientifique je m'y perde ?"
La réponse est : p'têt ben qu'oui ! Un érudit à n'en point douter. Il est balaise le bonhomme !

J'ai du aller faire des recherches sur internet pour essayer de comprendre le concept de la quatrième dimension. J'ai un peu saisi l'idée, mais pas longtemps. Donc j'en reviens toujours à la même chose : au niveau maths, j'ai vraiment un QI d'amibe. D'autant que ce n'est pas tout ! Les hypothèses scientifiques se sont succédées et mont perdue systématiquement car j'ai souvent pensé que ce qui était proposé là, outre le fait que je ne comprenais pas grand-chose - la vitesse luminique, les trous noirs, aïe ma pauvre tête -, devait être tout simplement impossible… Mais peut-être pas car Liu Cixin est ingénieur avant d'être romancier, ce qui suppose que ses extrapolation sont plausibles.

Je pense que mon ingénieur de père se serait éclaté à cette lecture. Moi je me suis sentie, surtout à la fin, une bien plus que nanoparticule - et peut-être moins que ça - sur un grain de poussière perdu dans l'univers.
En résumé, c'est pointu, touffu, ardu mais captivant, bien qu'un peu long à mon goût, encore que, plus court, ça aurait peut-être manqué de quelque chose d'essentiel.
Voilà le genre de roman qui fait surchauffer le cerveau mais dont on veut absolument connaître le fin mot de l'histoire, même si dans tout cela il y a quelque chose de terrifiant… mais pas plus que de penser à l'infini de l'univers…
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Apres les deux premiers tomes qui m'ont vraiment accrochés, le dernier me laisse un sentiment de déception : une suite de tunnels narratifs où les concepts SF sont laborieux et trainent en longueur.
Je n'ai pas senti d'empathie pour l'héroïne (sa personnalité étant réduite au minimum).
Je n'ai pas non plus trouvé la conclusion satisfaisante. Tout ça pour ça ?
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J'ai dévoré ce gros pavé en quelques jours et quelques nuits. Dans la foulée des 2 tomes précédents. Et je fais le même type de commentaires que pour les 2 précédents : original, palpitant sans être centré sur les scènes d'actions, parfois poétique. Ce dernier opus est sur des thèmes plus classiques de la SF : voyages à la vitesse de la lumière, passage dans des univers parallèles, extra-humains à éviter à tout prix. Un peu déçu néanmoins par la fin, trop abstraite à mon goût.
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Dernier tome de la trilogie, je suis pas mécontent d'être venu à bout de la Mort immortelle de Liu Cixin. Jolie pavé de 920 pages très fines, on a pas trop l'impression d'avancer rapidement. En tous cas, quelle claque !

Je ne suis pas sûr de relire une Sf qui ressemble à la Trilogie le Problème à trois corps. Dans La Mort immortelle, l'exploration scientifique aborde un développement plus classique mais la réflexion autour des enjeux, l'ensemble de l'univers sont décalés et largement développés. Et ça me plaît car Liu Cixin aborde cette période de transition, d'incertitude quant à la rencontre extra-terrestre et Liu Cixin l'explore par le menu. On ne peut le critiquer sur ces prospectives scientifiques.

Il y a toujours le point noir/gris d'un manque d'empathie envers les personnages et je pense que cela vient du fait que l'Humanité, dans son entier est le protagoniste de cette trilogie ambitieuse. Impossible donc de la rendre plus proche tant Elle est diverse et multiple. Si Liu Cixin avait ajouté du romanesque avec des intrigues plus humaines, des personnages plus détaillés, cela aurait doublé le volume des romans.

La Mort immortelle ressemble plus à ses confrères de la Sf avec vaisseaux spatiaux et bases extra-terrestre mais le coeur de cet univers n'est pas tant là que dans d'autres perspectives, d'autres axes de perception du monde. Il est très osé d'avoir écrit une intrigue sur ces bases tant cela semble ardu à décrire et expliciter. Et c'est réussi car la néophyte que je suis n'a été que dans un léger flou tout le long. C'est pas grave. J'aime être en dehors de ma zone de confort.

La Mort immortelle, et au-delà, la Trilogie le Problème à trois corps, en y repensant m'a fait faire un voyage galactique démentiel qui va me rester longtemps en tête je pense.
Lien : http://livrepoche.fr/la-mort..
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