Il n'est jamais facile de dire que l'on n'a pas aimé un livre que l'on a lu en partenariat. Mais c'est ainsi : j'ai lu ce livre en entier, et je ne l'ai pas apprécié. La cause ? le dénouement, oui, le tout dernier chapitre qui, alors que je sentais que le roman se trouvait sur une pente glissante. Certes, je suis curieuse de voir comment l'auteure exploitera ce « penchant » dans les tomes suivants – pas au point de lire la suite.
Pourtant, des éléments m'avaient intéressée dans cette intrigue. Nous voyons non pas l'enquête mais la préparation du procès du point de vue de la défense, qui n'a pas l'obligation de fournir des preuves, mais d'entretenir un doute raisonnable. L'auteur est une ancienne procureure, puis elle est devenue chroniqueuse judiciaire, autant dire qu'elle connait les rouages de la justice, et la manière qu'ont certains de la contourner.
Samantha Brinkman est de ceux-là. Avocate, elle a bien du mal à maintenir à flot son cabinet. Aussi accepte-t-elle de défendre un policier accusé d'un double meurtre – dont celui de sa compagne. Il n'est pas question de plaider coupable, non, mais de l'innocenter, surtout qu'un retournement de situation la place encore plus dans une situation compliquée, où l'échec n'est pas permis.
L'intérêt du roman est de montrer, finalement, comment la défense travaille réellement, de manière très différente de ce qui existe en France, ou de ce que l'on aperçoit dans les séries télévisées américaines. Cela donne envie de poursuivre la lecture, ne serait-ce que pour savoir jusqu'où certains sont prêts à aller. Les journalistes ne sont pas non plus épargnés, à la chasse au scoop, tous les coups sont permis – aussi.
Le droit du sang, un roman qui met en scène des personnages inquiétants, à tous les niveaux.
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