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3,66

sur 570 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette méditation sur la vieillesse et la mort comporte des passages magnifiques, et reste malgré le sujet un hymne à la vie symbolisé par cet arbre du pays Toraja qui emprisonne les enfants morts et continue de pousser. L'écriture est belle, mais au final ce livre m'a semblé inégal.
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Ah Philippe Claudel, j'aime bien… le rapport de Brodeck, L'archipel du chien, deux anciennes lectures de l'auteur que j'avais bien apprécié. Mais là c'est un autre genre, un genre qui me parle moins. Ça colle aux doigts, ça suinte le roman d'amour. Mais oui c'est ça il est en train de me faire lire un roman d'amour le Philou… En plus il nous fait le coup de la petite jeune qui tombe amoureux du vieux cinéaste. Bon, ce n'est pas que ça, ça parle de l'amitié, du temps qui passe, de la mort. C'est un roman très personnel aussi sur sa vie, enfin je pense, peut-être, ou pas.
Bon je ne vais pas rester là-dessus, je lirais d'autre roman de M Claudel.


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J'avais été fort captivée par « la petite fille de Monsieur Linh »qui fait, pour moi, figure de classique. Je m'étais attachée à ce vieil homme, au coeur simple, qui, à l'arrière d'un bateau, voit s'éloigner son pays en serrant contre son coeur son seul trésor, un nouveau-né.
Je m'étais par la suite ruée sur « le rapport Brodbeck », sur « les âmes grises » et d'autres livres de cet auteur qui m'ont tous littéralement bouleversée.
Aujourd'hui, je termine l'histoire de ce cinéaste qui perd son meilleur ami et qui réfléchit sur la part que les morts occupent dans notre existence, thème qui m'est cher puisque j'ai moi-même couché sur papier « tous les morts de ma vie » et raconté leur histoire. Pour en revenir à l'arbre du pays Roroja, l'auteur y rumine les souvenirs de ses autres amis défunts. Ce livre, très intimiste, bien que très bien écrit comme tous les romans de Philippe Claudel, n'était vraiment pas le thème le mieux approprié pour des vacances et pour la plage. Il est vraiment très différent de tous ceux que j'ai pu lire de cet auteur et j'aime beaucoup moins.
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Le français est ma deuxième langue. Merci d'en tenir compte. :-)

Sur l'île de Sulawesi, les Toraja, une communauté indigène, ont l'habitude d'enterrer leurs enfants morts dans le tronc d'un arbre particulier, qui peu à peu se referme. L'arbre grandit et laisse monter l'âme vers le ciel. Citation : "L'existence de ce peuple est obsessionnellement rythmée par la mort."

Dans ce livre, le narrateur, est le personnage principal, c'est son point de vue qui fait le récit. le narrateur est un réalisateur de cinéma, qui fait un voyage en Indonésie après avoir perdu son meilleur ami et le producteur de ses films, Eugène. Mais l'auteur et le narrateur sont légèrement à confondre, car Claudel a lui-même perdu son ami, aussi l'époque patron chez Edition Stock, Jean-Marc Roberts, environ 2 ans avant qu'il écrivait ce roman (2016).

Un mot suffit pour dessiner l'axe central de ce roman : la mort. le rapport du voyage en Indonésie du narrateur est en fait seulement un court prologue.

La première partie le rend difficile de s'habituer à ce livre et le langage n'est pas facile. Au premier plan, Claudel a écrit ici un oeuvre philosophique dans lequel il réfléchit profondément sur la mort, et la perte de son ami, et la mort en général, à travers le livre complet. Il s'agit de la vie face à la mort. le texte reste quand même un peu à distance jusqu'à ce qu'on arrive à la point que la vie privée du réalisateur de cinéma glisse plus dans l'histoire. Claudel écrit de nouveau ce roman dans son style caractéristique, minutieux et consciencieux, très éloquent comment on le connait.

Le narrateur est arrivé dans une période de deuil et doit parcourir ce chemin d'abord avant qu'il puisse restaurer et reprendre sa vie, après avoir du accompagner Eugène dans son dernier voyage. Il a servi comme " buddy palliatif " pour son ami et dans les pages, il partage ses mémoires et plusieurs anecdotes sur sa vie avec lui, par ex. comment ils se sont rencontrés ensemble l'écrivain tchèque Milan Kundera, qui a habité en France pour beaucoup d'années, à l'occasion d'une sortie non-réglementaire hors de l'hôpital où Eugène s'est résidé à la fin de sa vie. Bien que le livre est très noir, la force de l'amitié et de l'amour est heureusement aussi approfondie comme antidote.

Quand même, la vie du narrateur doit continuer et le récit suit et entremêle alors l'évolution de la maladie de son ami, la création et finalisation de son dernier film, et sa rencontre avec une femme plus jeune que lui. Vers la fin du livre, il est très symbolique quelle direction la vie du narrateur prend soudainement, qui n'est peut-être pas très crédible selon moi ?

La mort, la perte, le deuil, les mémoires et la vie sont des thèmes centraux dans ce livre comme aussi dans d'autres oeuvres de Claudel. Ces thèmes sont aussi clairement présent dans son début "Meuse l'oubli" par exemple.
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J'aime beaucoup les romans de cet auteur et, n'ayant rien lu sur ce livre, achète les yeux fermés. A mon grand étonnement, il s'agit d'autre chose: un bilan de la vie de l'homme de 50 ans, ni vieux, ni jeune, suffisamment âgé pour se poser des questions existentielles, sur le sens de la vie, notamment lors du décès de son meilleur ami, complice de longue date. Assez jeune toutefois pour revivre une belle histoire d'amour avec une femme de vingt ans sa cadette, sentiment qu'il dévoile sans aucune fausse pudeur. C'est ce qui m'a plu dans ce texte, l'exposé de ses émotions, même les plus intimes, sans que cela ressemble à un déballage narcissique. L'homme a ses faiblesses, il en est un, pas toujours glorieux, un peu lâche quelquefois mais toujours honnête avec lui-même.
La pudeur et l'honnêteté sont les deux dominantes de cette tranche de vie partagée.
Merci de ce bon moment de lecture.
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Dans ce pays, la mort occupe une bonne partie du temps des vivants qui accompagnent longtemps leurs défunts. Les tout-petits enfants qui meurent sont placés dans une entaille faite dans le tronc d'un grand arbre. Celui-ci, en poussant, se referme sur le corps qui devient partie du tronc à part entière.

C'est de retour de cette contrée lointaine que Philippe Claudel apprend que son ami Eugène est atteint dans cancer. Les derniers mois de cet homme sont racontés comme un hommage qui célèbre la vie, et on rencontre d'autres personnages, des femmes, amies ou amantes, des gens célèbres comme Kundera ou Piccoli et le roman se forme autour de la mort comme l'arbre autour des corps qui lui sont confiés.

Ces réflexions sur la vie et la mort sont intéressantes, celles sur l'art également, mais il m'a manqué quelque chose pour vraiment aimer ce roman. Peut-être parce que je préfère lorsqu'on me raconte vraiment une histoire ?

Néanmoins, j'ai appris des choses intéressantes et vous encourage à découvrir ce roman par vous-mêmes.
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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« Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. » Essais, Montaigne

Tout commence avec l'île de Sulawesi et ses habitants, les Tojara, dont certains rites funéraires donnent leur nom au récit. Et puis, tel Thésée dévidant le fil d'Ariane, l'auteur déroule ses pensées sur la mort. Celle qu'il sent rôder, si proche, parce qu'elle lui a pris son meilleur ami, Eugène, et celle qui se dessine en creux en chacun de nous.

C'est une réflexion sur la vie, sur l'art, sur la création littéraire et cinématographique. Il n'y a rien dans le ton de pompeux ou de grandiloquent. Certaines de ces pensées prennent la forme de notes, d'introspections qu'on pourrait trouver dans un journal intime. Parfois, elles ont la banalité d'une conversation comme si nous étions avec le narrateur dans une brasserie parisienne buvant une bière ou dans un petit village indonésien, fumant avec lui des kretek.

C'est un journal de deuil, un hommage à l'ami disparu. Les Tojara sculptent une cavité dans un arbre pour en faire la sépulture des très jeunes enfants, ici, c'est le récit qui se fait tombeau pour enchâsser les souvenirs de l'ami perdu.
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Avis mitigé. En effet, d'un côté j'ai adoré ce voyage dans la mémoire des autres, la vie, la mort et certaines réflexions qui transparaissent dans le récit. Ces allers retours dans le temps, la métaphore avec l'Arbre du pays Toraja?
Mais de l'autre côté j'ai été un peu ... étonné? énervé? par l'emploi du milieu cinématographique. le narrateur ne voit qu'en traveling, il connaît des artistes dont on parle. J'ai trouvé cela un peu surfait, ce côté iconoclaste aurait gagné, je pense, à s'effacer pour gagner en crédibilité.
La lecture est fluide, l'écriture agréable, comme la lecture de ce livre d'ailleurs! pourtant je n'en ai retiré aucune citation, aucune phrase qui ne se soit élevée au dessus des pages.
J'en reviens toujours à ma première lecture de Claudel, La petite Fille de Monsieur Linh, qui n'a encore eu d'égal chez cet auteur, à mon humble avis.
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Un roman très inégal d'un quinquagénaire en pleine réflexion sur la mort, l'amour, etc. Un style parfois très beau parfois très trivial, et un narrateur assez insupportable de narcissisme. Bof. Critique détaillée sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/arbre-p..
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Une belle et étrange coutume: les bébés morts sont installés dans un arbre qui les protégera...L'auteur-cinéaste raconte cela à son meilleur ami qui est atteint d'un cancer et mourra assez vite; c'est un peu l'heure du bilan, le cinéaste a lui aussi la cinquantaine et va prendre la succession de son ami.
Eugène a beaucoup compté; le narrateur l'a accompagné jusqu'au bout. Il se demande ce que c'est qu'être vivant...lui a divorcé de Florence qui reste son amie; ils ont eu une petite fille mort-née. Maintenant, il vit avec Elena beaucoup plus jeune que lui, d'origine croate.
Je n'ai pas aimé la voix du lecteur et n'ai pas réussi à entrer en empathie avec le personnage; n'étant pas cinéphile, j'ai du manquer beaucoup de choses. Seuls les noms de l'écrivain Milan Kundera et de l'acteur Michel Piccoli ou presque m'étaient connus.
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