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sur 178 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle bonne surprise il me restait un Paul Cleave dans ma bibliothèque, perdu dans ma PAL . Une fois trouvé je ne l'ai plus lâché. Rien détenant me direz-vous puisqu'il s'agit d'un Paul Cleave.
J'ai immédiatement été intéressée et captivée par l'intrigue.
Un jeune homme, Joshua, aveugle, va, à la suite du décès de son père, retrouver la vue grâce à une greffe.
Très vite se pose la question de la mémoire cellulaire. C'est très bien ficelé et comme il s'agit d'un thriller vous pouvez sans trop de difficultés vous attendre à des rebondissements et à ce que tout ne se passe pas comme dans le monde de "oui-oui".
C'est agréable à lire. J'ai été surprise par un des faits qui m'a d'ailleurs fait penser à un roman de Sandrine Collette
Le dernier quart de ce roman n'est pas celui qui m'a le plus plu car il y a pléthore d'actions et ce n'est pas ce que je recherche mais cela reste un thriller que je conseille.
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Intuitions a été une lecture très prenante. Thriller policier teinté d'une touche de fantastique, le dernier roman de Paul Cleave traite de façon très particulière la mémoire cellulaire.
Que l'on y croit ou pas,
Que l'on y croit ou pas, euh ...
Et merde.
Ca devait probablement arriver.
Syndrome de la critique blanche.
Je regarde méchamment mes vilaines mains incapables d'aligner deux mots sur le clavier. J'en veux à mes gros doigts boudinés et plein d'arthrite. A cause d'eux mes lecteurs habituels vont se détourner de mes billets que je souhaite rendre originaux le plus souvent. Je vais devenir un paria de la communauté Babelio.
Non, je ne peux pas laisser une telle chose se produire.

Aux grands maux les grands remèdes. Il n'y a pas non plus beaucoup de solutions qui s'offrent à moi.
En fin de compte le livre m'inspire au moins dans mes actes. L'un de ses points de départ était l'horrible meurtre d'Andrea Walsh par Simon Bower, sociopathe notoire de la ville de Christchurh, Nouvelle-Zélande.
"Il n'y avait pas de place dans le monde pour les hommes qui découpaient les femmes en morceaux."

Rassurez-vous, moi je suis plutôt quelqu'un d'équilibré. J'ai donc décidé de combattre le mal par le mal et de me rendre en voiture à Seclin, au sud de Lille.
Une fois garé près du centre hospitalier universitaire réputé pour son service SOS Mains, je descends, je prends la scie électrique que j'avais pris soin de mettre dans mon coffre, et je mords très fort dans un bâton de réglisse pour contenir mes hurlements.
Pour la première main ça se passe à peu près bien. Enfin, entendons-nous bien, ça fait un mal pas possible et le sang arrose à gros jets ma personne et les alentours, mais la coupure est nette.
Pour autant je massacre les doigts et la chair de cette vilaine araignée pleine de doigts, encore palpitante. Je ne veux surtout pas qu'on me la remette !
La main droite s'avère plus difficile à trancher au vu des circonstances. J'hésite à demander de l'aide à un passant mais ils semblent tous effrayés par mon attitude et je n'ai pas le temps de leur expliquer que je demeure rationnel. Donc je laisse la scie tourner au sol et je fais passer de la paume au pouce, du poignet à l'auriculaire, la lame tranchante autant de fois que possible.
Tellement d'hémoglobine que je vois tout rouge.
Avant de basculer dans une parfaite obscurité.

Comme prévu je reprends conscience dans une chambre d'hôpital, les moignons bandés.
Un psychiatre passe rapidement me voir et me demande les raisons d'un tel geste. Sans doute veut-il s'assurer que je dispose de toutes mes facultés mentales.
Je lui confie tout : Babelio, mes mains qui ne voulaient plus écrire, mon inspiration envolée. Il comprend que je suis sain d'esprit.

- Bonjour, je suis le docteur Tounu Coleman, et je serai votre chirurgien. Grâce à moi vous aller retrouver de vraies mains de chroniqueur littéraire.
Il me voit essayer de dissimuler un sourire, mais trop tard.
- Normalement mes parents voulaient m'appeler Tony mais l'employé de la mairie était tellement bourré qu'il n'a pas réussi à se relire ... Fin de l'histoire.
Je retrouve mon sérieux et demande :
- Alors docteur, vous pensez que vous aller pouvoir me greffer des mains d'écrivain ?
- On va faire pour le mieux pour que vous puissiez retrouver votre inspiration et continuer à écrire des bêtises sur vos lectures. Suivez-moi, nous allons au sous-sol.

Au niveau -3 je me retrouve devant une gigantesque morgue. Enfin, pas vraiment une morgue puisque les tiroirs sont trop minuscules pour contenir des corps.
Sur chacun d'entre eux, une étiquette. Je peux lire "Jean-Pierre Bacri" sur la première.
- Venez avec moi, les mains d'écrivains sont en bas à droite. Vous choisirez votre paire préférée.
- J'espère que tout ce que j'ai lu récemment sur la mémoire cellulaire s'avérera exact !
"La mémoire cellulaire, c'est un type qui veut se mettre au patin à glace après avoir reçu le coeur d'un patineur. C'est une femme qui veut se mettre à la peinture après avoir reçu le foie d'un peintre."
Chemin faisant, mes yeux s'arrêtent sur différents noms, m'imaginant comme étant le nouveau propriétaire de ces paluches. J'ignorais jusqu'au décès de nombreuses personnalités.
Michel Fourniret ... alias l'ogre des Ardennes. Que deviendrais-je avec la vision d'une des pires engeances que la terre ait connu ?
Nabilla Benattia ... J'en frissonne plus encore ... "Je viens de lire Intuitions, et tout ce que je peux vous dire c'est : allo, nan mais allo quoi ?"
Michel Drucker, Daniel Balavoine, Jeanne d'Arc, Donald Trump, Gad Elmaleh, Nicole Kidman ...
Finalement on arrive aux écrivains, ceux-là même qui pourraient m'aider dans ma quête.
Stendhal, Agatha Christie, Ernest Hemingway ... Oui mais non, je veux de vrais mains avec de la chair, pas juste des os.
Amélie Nothomb, Anna Gavalda, Paul Cleave ...
- Paul Cleave est mort ? demandais-je au chirurgien Tounu, totalement abasourdi.
- Oui, il est passé sous un train. Ses mains dépassaient légèrement des rails, c'est tout ce qu'on a pu récupérer.
Avec des émotions partagées, la tristesse d'avoir perdu un des grands auteurs de thrillers de ce siècle accompagnée de la joie trépidante de pouvoir écrire avec une infime partie de son talent, je le choisis sans hésiter.

L'intervention a lieu sans tarder. Elle dure longtemps malgré les qualités du docteur Coleman très réputé dans ce domaine.
Je mets des heures à reprendre vraiment conscience après l'anesthésie. Mais l'opération s'est bien déroulée.
Le chirurgien me défait doucement mes bandelettes. Me demande de plier les doigts un à un tout doucement.
Aucun souci.
Ce qui me pose souci en revanche c'est que les deux mains ne se ressemblent pas du tout. L'une est belle, encore jeune, manucurée. La seconde est parsemée de rides et de tâches de vieillesse.
Les infirmières me disent que tout est normal.
- Au moindre souci monsieur n'hésitez pas à appuyer sur le bouton, juste là, nous viendrons aussi vite que possible.

Je devais rester encore deux bonnes semaines alité mais j'ai du sortir au bout de deux jours seulement. En effet je n'arrêtais pas d'appuyer sur le bouton rouge sans raison précise, c'était plus fort que moi. Comme si j'avais une petite voix dans la tête qui me disait qu'il fallait à tout prix le déclencher.

De retour chez moi, de mes nouveaux doigts encore hésitants, je suis retourné sur Babelio. J'étais un homme neuf. Inspiré. Enfin prêt à parler d'Intuitions.
Moins drôle que Ne fais confiance à personne, on y retrouve tout de même avec plaisir l'humour très sarcastique de Paul Cleave. On ne voit pas les pages tourner ni le temps passer.
Il ne s'agit pas uniquement d'un polar avec de méchants tueurs de flics et des flics au-delà des lois tueurs de méchants.

En fond sonore, à la radio, j'entend que demain ce sera l'investiture de Joe Biden aux USA. J'ai des nausées, je me précipite aux toilettes pour y vomir toutes mes tripes, je crie au scandale comme si j'étais possédé, aux élections truquées.
Et puis je vais mieux.
Petit contrecoup de l'opération sans doute.

Mais le roman de Paul Cleave, initialement destiné à la jeunesse mais bien trop violent au final, a aussi pour personnage principal Joshua, un jeune adolescent de seize ans aveugle de naissance qui va recouvrer la vue grâce aux yeux légués par son père adoptif.
Et la vie de ce jeune homme qui découvre les formes et les couleurs, les joies du harcèlement scolaire, les balbutiements d'un premier amour, redonnent un peu de douceur et de normalité à ce livre qui a tendance à aller à cent à l'heure, surtout dans la seconde moitié où des rebondissements totalement inattendus s'enchaînent.

Mais d'où me vient ce dégoût de l'écologie, cette volonté de construire des murs tout autour de la France ?
Pourquoi j'ai envie de créer un compte twitter pour dire à mes partisans d'aller manifester devant le capitole ?
Je me secoue la tête pour me remettre les idées en place.

Je disais donc que Paul Cleave, avec l'histoire de ce jeune homme au premier plan, était aussi parvenu à toucher le lecteur.
Beaucoup de suspense, de machiavélisme, mais aussi de questions d'ordre éthiques que j'ai trouvées très intéressantes. Un héros très attachant et des visions impossibles à expliquer. Beaucoup d'ingrédients réunis qui m'ont vraiment fait passer un excellent moment !

Cette nuit j'ai rêvé de prostituées russes urinant sur moi.
La fameuse douche dorée ...
Je regarde ma vieille main fripée, de plus en plus convaincu que mon chirurgien n'a pas réuni la bonne paire.
J'espère que ça n'a rien d'irrémédiable parce que tous ces rêves, toutes ces pensées étranges, semblent de plus en plus prendre le pas sur ma personnalité.
A moins que je ne me présente aux présidentielles de 2022 ?
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Je m'en voudrais de rater un rendez-vous avec les beaux yeux de Paul Cleave et avec sa belle plume (ni voyez aucune connotation sexuelle, merci).

Son dernier roman commence doucement, lentement, gentiment. Enfin, juste après un BIG BOUM BADABOUM, ça continue doucement.

Joshua, 16 ans, est un personnage avec lequel on accroche directement et la malédiction qui le poursuit semble fort attachée à ses basques.

Le pauvre, la vie n'a pas été tendre avec lui et elle continue de le poursuivre après sa greffe des yeux.

L'auteur commence lentement son roman, avec un récit qui est accrocheur malgré son côté « gentillet ». Les personnages sont travaillés, sans pour autant avoir une surenchère de détails et la question est de savoir où l'auteur va-t-il nous emmener cette fois.

Bizarrement, au début, on a la sensation d'être sur un boulevard que l'auteur va suivre, et puis, sans prévenir, il quitte l'autoroute par une bretelle non répertoriée sur la carte et va nous déposer en plein cambrousse, sans GPS, sans carte et là, pas le choix, faudra le suivre et découvrir le chemin qu'il va nous tracer.

Excellent ! J'ai adoré le fait que l'auteur ne reste pas dans le conventionnel, dans le traditionnel, dans ce que je pensais qu'il allait faire.

Non, non, le gars, il innove et ne se contente pas de pondre un roman suivant une ligne de chemin fer rectiligne, là, il prend des risques et nous montre ce que je ne m'attendais pas à voir.

Ses personnages sont malmenés, torturés, mis à mal, ils doutent, ils ont peur, et toutes ces émotions passent chez le lecteur qui angoisse avec eux.

Bref, c'est terrible, ça se dévore d'un seul coup et le scénario n'est pas bancal ou couru d'avance puisque l'auteur n'a pas cédé aux sirènes de la facilité et n'a pas fait l'erreur de porter des jugements ou de dire à ses lecteurs ce qu'ils devaient penser. Chacun se fera son jugement.

Un thriller addictif, réaliste, angoissant, profond, dont j'ai sauté les passages les plus dégueulasses (pour moi) : la prise des globes oculaires en vue de la greffe. Désolée, mais ça, c'est LE truc que je déteste le plus avec les arrachages des ongles.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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En tant qu'amateur de polars, il m'est déjà très difficile de résister quand je vois que le roman est publié chez Sonatine, mais quand c'est de surcroît Paul CleaveCauchemar », « Ne fais confiance à personne ») qui est aux manettes du récit, alors je l'achète vraiment les yeux fermés.

Joshua, 16 ans, est aveugle de naissance. Lorsque son père adoptif, qui est inspecteur de police, se fait brutalement assassiner par un malfrat, le monde de Joshua, qui avait déjà perdu ses parents biologiques, s'effondre une nouvelle fois. Sauf que, dans son malheur, Mitchell avait préalablement arrangé que s'il lui arrivait quelque chose, il lèguerait ses yeux à son fils adoptif. Si la greffe s'avère très vite un succès, Joshua commence cependant à faire des rêves étranges et à voir des choses affreuses…

Le point de départ de ce thriller est tout bonnement excellent ! L'auteur néo-zélandais aurait pu se contenter d'un simple don d'organe, mais en intégrant l'idée de « mémoire cellulaire », il booste évidemment les possibilités de son intrigue. le père de Joshua a-t-il trempé dans des affaires louches, jusqu'où va l'influence des nouveaux organes sur les receveurs, etc… et vous pouvez bien entendu compter sur l'esprit tordu de Paul Cleave pour exploiter à merveille toutes ces pistes !

Puis il y a ce héros, victime de cécité, qui est inévitable attachant au possible. L'auteur ne manque d'ailleurs pas de partager les sensations et les émotions de ce jeune adolescent courageux qui, en recouvrant la vue, voit sa vie complètement chamboulée. de la réaction de ses anciens amis à son intégration compliquée au sein d'une nouvelle école, le garçon va en voir des vertes et des pas mûres… sans même parler de l'impact de cette fameuse « mémoire cellulaire » !

Finalement, il y a le style de Paul Cleave, qui accroche de la première à la dernière page. À l'aide de chapitres courts, il insuffle énormément de rythme au récit, gardant chaque fois un rebondissement sous la main afin de parvenir à surprendre le lecteur jusqu'à la fin… même ceux qui se doutent un peu de la tournure des événements…
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Lorsque l'inspecteur Logan se fait tuer au cours d'une mission, son fils (adoptif) Joshua reçoit ses yeux pour la greffe qui lui donnera la vue. Peu de temps après, tout se détraque: non seulement il voit, mais il voit aussi la scène durant laquelle son père a été tué et il la voit aussi du point de vue du tueur.
Comment est-ce possible? Courageusement, il va faire face à ces ténèbres, qui ne sont pas les siennes et mettre en lumière pas mal de secrets, dont beaucoup auraient été mieux avisés de rester dans l'ombre…
Excellent thriller, mêlant l'enquête, le trash, le sombre et un chouïa d'horreur d'autant plus crédible qu'on nous parle beaucoup de mémoire du corps alors pourquoi pas….
À déconseiller aux âmes sensibles, et à recommander aux fans de Cleave, qui seront agréablement dépaysés des aventures de Joe « le boucher » de Christchurch.
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En huit romans publiés en France chez Sonatine, Paul Cleave est devenu une référence incontestable en matière de thriller. Clairement MA référence, avec comme marque de fabrique autant son style que ses histoires.

Intuitions est sensiblement différent des précédents, un one shot. On y retrouve bien ses histoires tournant autour de serial killers ; une habitude chez lui ; et une intrigue qui se révèle aussi folle que celle de ses autres livres. Mais on n'y identifie pas son ton, avec cet humour pince-sans-rire si personnel.

Sans rien dévoiler de secret, la vision (sans mauvais jeu de mots) avec laquelle cette histoire a été pensée, autour d'un aveugle qui recouvre la vue grâce à une greffe, explique sans doute cette différence.

Intuitions (A killer harvest, comme titre original) a été réfléchi initialement comme un roman pour jeunes adultes, de l'inédit pour Cleave, avec un adolescent comme personnage principal. Sauf qu'au fil de l'écriture son projet à un peu (beaucoup) dérapé. Connaissant l'auteur, rien d'étonnant d'ailleurs. Ce qui fait qu'au final c'est bien un thriller pour adultes qui est sorti de son esprit torturé, avec quelques scènes à ne pas mettre devant n'importe quels mirettes.

Oui son écriture habituelle m'aura manqué, ce n'est donc pas son roman le plus marquant pour moi. Mais après avoir dit ça, Cleave explose toujours la concurrence. Et cette intrigue est aussi addictive que dingue, deux constantes chez lui.

La mémoire cellulaire, voilà un sujet assez fou et stimulant pour un écrivain tel que lui. de quoi construire un récit surprenant. Et c'est le cas, parce que très vite ça dérape, parfois complètement. Voilà bien une des marques de fabrique de l'auteur néo-zélandais ! Une intrigue qui part en vrille, où tous les personnages sont tellement malmenés qu'il est impossible d'imaginer l'orientation que prendra le texte. Vraiment impossible.

L'auteur ose tout, comme peu s'y risquent, sans jamais perdre la main, en gardant toujours la trame à l'oeil (sauf que vous ne la voyez pas). Et quand vous pensez avoir deviné la prochaine étape, il vous assène un gros coup sur le crâne qui vous laisse pantois.

La thématique est vraiment poussée dans ses retranchements, de manière assez jubilatoire.

Quant à la plume, plus directe, elle est particulièrement efficace. Et sans doute plus émotionnelle qu'à l'habitude lorsque l'écrivain décrit les sensations du personnage qui recouvre la vue. Touchant adolescent, complètement chamboulé et malmené comme s'il se retrouvait dans une lessiveuse. Et le lecteur avec.

Avec les thrillers de Paul Cleave, il est facile d'avoir des Intuitions. Peu de chances de perdre le pari en misant sur une intrigue déroutante et addictive.

Ce roman-là est un peu à part dans sa bibliographie, tout en étant du Cleave pur jus. Timbré, que vous ne risquez pas d'anticiper, pourtant maîtrisé et impossible à lâcher.
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Joshua, 16ans, aveugle, est sur le point de recevoir de nouveaux yeux...

Les inspecteurs Mitchell Logan et Ben Kirk, sont sur les traces d'un tueur en série, ils remontent sa trace. Seulement au moment d'appréhender le tueur, Simon Bower tire et tue Mitchell qui décède.

Joshua est son fils adoptif, et la dernière volonté de son père est qu'il hérite de ses yeux. L'opération se passe parfaitement bien, mais il devient la proie de mystérieuses visions et de terribles cauchemars....

Un roman accrocheur, qui débute gentiment, et l'on se demande où l'auteur nous emmène... Les personnages ont peur, ils doutent, la lectrice que je suis a ressenti toutes leur émotions, j'ai angoissé avec eux.

Un thriller addictif.
Lien : https://monjardinleslivres.b..
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La sortie d'un nouveau roman de Paul Cleave est toujours un évènement. L'imagination très fertile de l'écrivain n'est plus à démontrer. Ici encore, il surprend par l'originalité de son récit et sa propension à emprunter un chemin différent de celui attendu. Si ce roman était destiné à un jeune public, l'écriture a emporté l'auteur vers d'autres desseins, l'oeuvre ayant largement dépassé les velléités de son créateur. Joshua 16 ans est aveugle de naissance. Lors du décès brutal de son père adoptif, celui-ci lui lègue… ses yeux. Après des années de nuit profonde, Joshua découvre le monde en couleurs. Pourtant, très vite, des rêves très étranges, violents, anxiogènes viennent hanter ses nuits. Il commence à voir des choses qu'il n'a pas vécues, des évènements passés qui défilent dans les yeux… de son père.

J'avais une idée très précise du déroulement du roman après la lecture d'un bon quart. J'appréhendais énormément que Paul Cleave prenne la direction facile d'un scénario que je redoutais et qui m'aurait clairement laissée sur une impression de déjà-vu sans que je puisse me souvenir avec précision où. C'était sans compter sur le grain de folie de l'écrivain qui déjoue avec perspicacité tous les pièges de la facilité en s'engageant sur un terrain beaucoup plus marécageux qu'escompté : la mémoire cellulaire à travers la greffe d'organe. Ici, la transplantation des yeux génère un questionnement légitime : « Ce sont les fenêtres de l'âme, les lentilles qui perçoivent le monde. S'il doit y avoir un organe qui engendre la mémoire cellulaire, il est logique que ce soient eux. » Métaphoriquement, Paul Cleave réussit parfaitement le transfert de la nuit du non-voyant, à une nuit avec vue intégrale, mais ceinte de visions d'horreur. Cet acte de générosité du père vers le fils constitue également le début d'une nouvelle forme de relation, voir à travers les yeux de l'autre, et d'une certaine façon, ressentir ce qu'il a ressenti, être qui il a été. J'ai trouvé cette idée de base réellement fascinante et l'écrivain jongle habilement avec les conséquences de ce « cadeau ».

Enfin, outre l'intrigue, excellente, sur laquelle je ne m'étendrais pas, Paul Cleave questionne l'aspect manichéen du don d'organe. « Il y a plus de gens qui ont besoin d'organes que de personnes prêtes à en donner, et en plus il faut être compatible. »Comment réguler cette loi de l'offre et de la demande sans passer par la voie légale ? Peut-on organiser des actions moralement répréhensibles dans le seul but d'offrir à des malades en attente de greffe, les organes tant attendus ? Et ces organes, peuvent-ils influencer de quelque manière que ce soit les réactions futures des receveurs ? Si l'on part du postulat que la mémoire cellulaire existe bel et bien, peut-on imaginer que dès la réception de l'organe « c'était comme si quelqu'un avait actionné un interrupteur. », ouvert une porte d'entrée vers un autre moi, qui ne serait pas moi, mais une partie d'un étranger ? Palpitant !

Vous l'aurez compris, l'auteur de « Intuitions » suit un chemin escarpé et audacieux, sans jamais tomber dans la facilité de lieux communs, tout en offrant à son lectorat de vraies réflexions à mener. Dans la mort, toute personne peut aider son prochain, que sa vie ait été louable ou condamnable. Reste à savoir si la justice des hommes prévaut sur la nécessité du don, et où l'on place le curseur du « moralement répréhensible ». Heureusement, il ne s'agit ici que d'une fiction, un simple roman noir destiné à divertir un public avide de sensations fortes. Nous sommes très loin de la « vraie vie ». Ou pas ? Allez savoir…

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Une histoire captivante ... qu'on croie ou non à la mémoire cellulaire .
Une fois de plus , Paul Cleave m'a saisi dès le départ avec "Intuitions" .
Avec du rythme , sans aucun temps mort , l'intrigue m'a tenu en haleine
du début à la fin .
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Du début du roman jusqu'à plus de la moitié, j'étais partie sur une note de 4/5...La seconde partie et surtout la fin m'ont fait revoir ma note à la baisse.

Si le roman se caractérise par une absence de temps morts, il sait quand même prendre son temps dans la première partie. Il tient en haleine et le tour de force, c'est qu'on se dit "on connaît l'assassin, les événements, il n'y a plus grand chose à decouvrir" et pourtant, on avance en apnée, tenus aux tripes, l'angoisse au ventre.
C'est du Paul Cleave, il vous fait entrer dans la peau du psychopathe...

Outre ce personnage inquiétant, il y a surtout Joshua, pour lequel j'ai tout de suite ressenti beaucoup de sympathie. Joshua qui bénéficie de la greffe des yeux de son père aprèsle décès de ce dernier...et qui se met à voir des choses étranges...qui vont l'entraîner vers les ténèbres.

Et puis subitement, l'histoire prend un tour nouveau et c'est l'entrée en scène d'autres personnages plus ou moins crédibles et surtout, une abondance de rebondissements et de coïncidences qui, même si l'effet page turner est là, nuisent un peu à l'ensemble.

Alors certes, le rythme est trépidant et il y a de l'action mais personnellement, j'ai trouvé la fin un peu trop "too much" à mon goût.
Et plus le temps passe, plus les histoires avec des psychopathes ou des scènes de torture me mettent mal à l'aise.
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