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3,99

sur 1238 notes
Comme les vaccins aujourd'hui (août 2021), le Brexit a fracturé les familles anglaises. Jonathan Coe remonte aux origines de ce traumatisme (ce fut le cas pour lui, il n'en fait pas mystère d'ailleurs) et livre le troisième tome d'une série-saga entamée il y a longtemps. Toutefois point n'est besoin de les avoir forcément lu, j'en témoigne, (même si je me suis précipité pour lire les deux précédents, une fois celui-i refermé) pour accrocher à ce livre unique, qui fait de la politique le coeur de son sujet, mais reste toujours drôle, émouvant. Les personnages ont une belle épaisseur et l'on ne peut qu'admirer la légèreté avec laquelle Coe aborde un tel sujet. Virtuosité, simplicité, humour...Une bien belle conception de la littérature.
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Le Coeur de l'Angleterre est une rétrospective de la décennie qui a vu basculer le pays dans le Brexit. Au travers d'une galerie de personnages, d'âges, d'origines et d'opinions politiques différents, c'est le portrait de la société anglaise des années 2010 qui est dressé.
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S'il est intéressant de découvrir la façon dont le Brexit a pu être vu par les anglais, de quelle façon il a été décidé, accueilli et vécu, j'ai eu du mal à tout saisir. Les subtilités de la politique d'outre-Manche m'échappent totalement, et j'ai été perdue plus d'une fois dans des considérations un peu trop "techniques".
Au-delà de ça, je n'ai pas été embarquée, les personnages sont stéréotypés et l'histoire facile. J'avais hâte d'en finir pour être honnête.
Bref, pas de coup de coeur pour ma part !
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Plutôt une lecture agréable quand on a du temps pour arriver à suivre tous les personnages. Différents regards et vécus de cette période très particulière avant, pendant et après le Brexit.
Ce n'est pas le meilleur Jonathan Coe, mais on se laisse emporter au fil des pages et des intrigues.
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Première lecture du #trophéefolioelle et ça aura été une bonne découverte.

Aux premiers abords, le roman ne m'attirait pas du tout pour plusieurs raisons. Son sujet sans aucune "fantasy", dans les bottes d'un groupe de personnes lambdas en Angleterre et très orienté sur la politique. Et enfin son format: un beau pavé de 600 pages.

Cependant, une fois le premier tiers terminé ma lecture s'est faite très vite. Je n'irai pas dire que j'ai adoré le roman mais il s'est lu avec une grande facilité. La qualité de l'écriture est indéniable ce qui rend le tout très agréable.

Malgré le sujet qui donc ne m'interessait pas, je me suis beaucoup accrochée aux personnages. Notamment à Sophie et à Doug.

Dans l'ensemble ce fut donc une bonne découverte et une bonne lecture
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J'ai toujours aimé la culture anglaise, l'Angleterre et son mode de vie. Je me suis régalée à cette lecture qui décrit si bien la campagne anglaise et les villes moyennes du Middle England ainsi que leurs habitants. Chaque personnage représente une facette de la population anglaise, par son age, son orientation politique, sexuelle, son éducation supérieure ou son origine modeste, son attachement au pays ou sa volonté d'intégrer les immigrés...la plume de Jonathan Coe est vivante et le tout est un constat doux amer sur ce qui a guidé les Anglais vers le BREXIT...la meilleure explication que n'importe quel article politique !
Si vous aimez l'Angleterre, je vous conseille vraiment ce livre et si vous n'aimez pas l'Angleterre, lisez le quand même pour comprendre les différences entre Français et Anglais et peut être regarderez vous les Anglais différemment.
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Pour commencer par les côtés positifs, je dirai que l'auteur possède une véritable capacité de narration et l'on se prend au jeu de ces histoires "so british" avec l'humour les accompagne. L'histoire est également intéressante en ce qu'elle restera (je pense) un bon résumé de ce qui a conduit l'Angleterre à choisir le Brexit.
Helas, il y a aussi de nombreux aspects manqués: les personngages sont nombreux, il est souvent difficile de se rappeler qui est qui, et on comprend en cours de lecture que ces personnages ont déjà eu une existence dans des livres précédents. Ensuite, toutes les histoires personnelles ne sont pas pertinentes pour le développement global: à quoi sert l'histoire de la croisière de Sophie, par exemple? Je n'ai pas compris. Pour finir, je dirai que le livre possède bien 100 pages de trop, et c'est vraiment dommage.
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Ce n'est pas le genre de roman vers lequel je me serais naturellement dirigée. Je n'avais même jamais croisé le chemin du roman dit ‘politique', et ce sujet, de manière générale, ne me passionne guère. Je dois également admettre que l'Angleterre contemporaine ne m'attire pas réellement… Tout cela constituait donc quelques aprioris non engageants.

Et pourtant, quelle bonne surprise que ce roman ! J'ai passé un agréable moment au coeur de l'Angleterre de Jonathan Coe, qui évoque, effleure, compulse de nombreux sujets actuels. On y parle de politique, de divergences d'opinion et de leurs conséquences, du Brexit bien évidemment, mais aussi de couples qui se fissurent et se forment, de familles qui implosent, de la quête identitaire, de calomnies et de controverses. Bref, on y parle de la vie dans tous ses états, de la vie sans dessus dessous, de la vie qui ne vous épargne pas et de celle qui vous sublime.

Difficile de résumer ce roman en quelques mots tant il traite de sujets divers et variés, tout en réussissant le tour de force de ne pas s'éparpiller inutilement pour autant. On passe d'un personnage à l'autre, d'un point de vue à l'autre, c'est un récit choral qui ne s'enferme pas dans une vision et en épouse au contraire une multitude. C'est un récit que j'ai trouvé enrichissant avec une galerie de personnages authentiques auxquels je me suis attachée et que j'ai apprécié de retrouver à tour de rôle, pour suivre leur évolution, de près et de loin.

De plus, des touches d'humour sont distillées tout au long du roman. Sans lourdeur, savamment dosées, elles ajoutent du pétillant à ce récit plutôt sérieux et elles m'ont franchement fait sourire alors que la situation, à l'origine, ne s'y prêtait pas forcément.

Bref, une très belle rencontre et une agréable surprise pour cette première lecture du Trophée Folio Elle 2021.

Challenge Monopoly
Challenge Pavés 2021
Challenge Multi-Défis 2021
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Encore une fois, j'ai été conquise par cet auteur, sa façon au travers de ses personnages de nous raconter l'Histoire de l'Angleterre. On retrouve les personnages de Bienvenue au club et du Cercle fermé mais ce roman peut tout à fait se lire indépendamment. Ce roman se situe entre 2010 et 2018 avec le Brexit en toile de fond. A travers les personnages et leurs opinions et pensées, l'auteur nous amène à réfléchir sur les décisions personnelles et politiques d'un pays. Avec la pointe d'humour anglais que j'adore !
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Moi je cale sur ce bouquin tellement je le trouve insipide....

je rejoins donc les critiques une étoile !

et pourquoi

absolument mettre 250 caractères

quand on n'a rien de plus

........................................................................................................à ajouter ???!
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Jonathan Coe clôt avec ce titre la trilogie entamée avec ses romans "Bienvenue au Club" et "Le cercle fermé".
On y retrouve donc (et avec grand plaisir) Benjamin Trotter, une des figures centrales des précédents opus, dorénavant jeune quinquagénaire. le récit débute avec l'enterrement de sa mère. Il sera suivi quelques années plus tard du lent délitement paternel, à l'occasion duquel Benjamin se rapprochera de sa soeur Loïs, comme pour retrouver cet attachement quasi-fusionnel qui les lia quatre décennies auparavant suite à un traumatisme qui marqua définitivement la fille Trotter (et comme elle est sobrement belle, cette histoire de renouement frère-soeur !). Pour l'heure, il peut grâce à de fructueux investissements immobiliers vivre comme un retraité, ce qu'il fait dans les deux sens du terme, en s'exilant dans un vieux moulin rénové à la campagne. Depuis le bord de la rivière qui longe sa propriété, l'Angleterre lui fait l'effet d'une territoire calme et stable. Et bien qu'ayant gâché les trente dernières de sa vie dans une vaine obsession amoureuse tout en se noyant par ailleurs dans un projet littéraire et musical si ambitieux et si chaotique qu'il enfin pris conscience qu'il ne trouverait jamais son public, lui-même semble avoir atteint une certaine sérénité.

Doug et Philip, ses amis de jeunesse, sont eux aussi au rendez-vous. le premier, journaliste et marié à une richissime ex-top-model, assiste avec satisfaction à la rébellion adolescente de sa fille qui méprise les valeurs et le mode de vie de sa mère, et défend des opinions encore plus à gauche que celles de son père. le second vit décemment de la maison d'édition de livres historiques qu'il a fondée, coulant des jours tranquilles auprès de sa deuxième épouse.

Sophie, la nièce de Benjamin, dorénavant universitaire, occupe une belle place dans ce dernier opus. Son mariage avec Ian, rencontré lors d'un stage de conduite, l'amènera à de longs questionnements sur la validité d'une union marquée par les divergences d'opinions.

Suivre ces personnages (et tant d'autres, Jonathan Coe nous offrant une galerie de portraits éclectique) sur leurs itinéraires respectifs semés de réussites et de désillusions, marqués par la nostalgie ou la résilience, au gré des événements, banals ou surprenants, tragiques ou réjouissants, dont l'auteur sait si bien tirer matière pour les rendre universels car familiers, aurait suffit à me faire aimer cet excellent roman.

Mais Jonathan Coe ne se contente pas d'évoquer désordres intimes et échanges relationnels. Sa réflexion d'étend de manière naturelle, à partir des situations que vivent ses héros de toutes générations et des questions qui les hantent, au contexte -culturel, social, politique- qui les entoure, les influence, et dont il prend, en observateur attentif et ouvert, le pouls. L'intrigue, qui se déroule de 2010 à 2017, est ainsi traversée des remous que provoque la dégradation de la conjoncture socio-économique, et qui mèneront au Brexit.

Il montre comment le referendum, présenté au départ comme une manoeuvre de Cameron pour faire taire quelques voix discordantes exprimant au sein de son propre parti leur détestation de l'Europe, devient pour des citoyens aiguillonnés par la rancoeur contre les élites politico-financières et l'impression d'appauvrissement croissant qu'a provoqué la crise de 2008, la possibilité d'exprimer leurs craintes et leur sentiment d'injustice. Une inquiétude et une rage que mettent à profit les conservateurs et les populistes pour brandir l'épouvantail d'une immigration considérée comme une question de fond, et qui bientôt cristallise la haine et fait surgir une violence s'exprimant tantôt de manière insidieuse sous les traits d'un racisme latent, tantôt de façon plus spectaculaire, par des agressions physiques ou verbales. Cette sortie de l'Europe, à laquelle au départ personne ne croit, y compris les instigateurs du referendum, acquiert une réalité de plus en plus consistante avec la victoire inattendue des tories aux élections législatives de 2015.

Jonathan Coe nous fait les témoins du clivage qui en résulte dans la société anglaise et trouble même l'intimité des foyers, opposant ceux que leurs émotions font basculer vers le rejet de l'autre à ceux que cette montée du populisme inquiète ou offusque, semblant déplorer l'irréconciliabilité que pose par ailleurs une dictature du politiquement correct empêchant un dialogue constructif et bilatéral avec ces électeurs qui votent selon leurs tripes.

Il le fait sans jugement, respectueux de la subjectivité de ses personnages, équitable envers leur diversité, manifestant toutefois une tendresse particulière pour les gentils cabossés, tel ce clown triste sous les traits duquel Benjamin retrouve un copain d'enfance, mais aussi une certaine férocité (bien qu'empreinte d'humour) envers ceux qui, du haut de leurs privilèges, ne se donnent même pas la peine de contempler les enfièvrements populaires.

Un régal.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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