Belle du Seigneur

Je sais qu'il s'agit d'un grand classique et bla bla bla, mais je n'ai pas aimé. Quand on m'a parlé de ce livre, on m'a dit: "c'est l'histoire d'un couple qui fait tout pour éviter de tomber dans la routine afin que leur passion ne s'étiole jamais". Mouais, bon. Ce n'est pas franchement ce que je retiens du livre, même si ça en fait partie. On ne sait pas s'il parle d'amour ou s'il parle d'antisémitisme. L'héroïne (dont j'ai oublié le nom, honte à moi) me donne des boutons par sa niaiserie. Et le style... Ah oui, c'était surement original, à l'époque, de ne mettre pratiquement aucune ponctuation. Mais moi, ça a gravement gêné ma lecture. J'avais l'impression d'être en apnée. Bref, dans la liste de "Je pourrai dire que je l'ai lu".

N'ayant pas adhéré à cette histoire d'amour, je reste ouverte aux critiques dithyrambiques. Je peux comprendre que ce livre soit considéré comme un chef d'oeuvre. Je crois que je suis tombée sous le charme de cette douce plume.

Malgré cela, comme je le disais, cette passion m'a agacé, peiné ... Beaucoup trop de sentiments négatifs pour deux êtres qui vivent pleinement leur amour l'un pour l'autre. Attention ! Je ne regrette pas leur rencontre mais, je juge le manque de limite et l'embrasement à vif qui transforme l'amour en enfer. Alors non, cette histoire n'a rien d'idyllique, elle représente toute la difficulté à se détacher d'une relation toxique.

Je me sens presque obligée de laisser une critique tant le temps passé à lire Belle du seigneur me semblerait sinon perdu... J'admets avoir souri au début lorsqu'il s'est agi de suivre les méandres professionnels et intellectuels d'Adrien Deume, avoir été intriguée lors de l'introduction étrange de Solal chez Ariane, avoir levé un sourcil lors de la fameuse tirade de la "babouinerie" et enfin j'admets avoir lu l'aveu d'Ariane et ses conséquences avec un certain soulagement et une certaine joie (après 970 pages de "lecture", enfin j'ai pu lire vraiment en oubliant que je lisais).

D'aucuns disent que ce livre est bien écrit, ce n'est pas le style que j'apprécie puisqu'ici jamais on oublie l'auteur et jamais on fait enfin corps avec l'oeuvre (et pendant 1100 pages c'est long très très long). L'histoire d'amour... n'en est pas une. Il ne se passe rien : ils ne se parlent pas, ils n'interagissent pas (sauf pendant les 50 pages qui suivent l'aveu, encore une fois enfin !) ils pensent seulement, et malheureusement beaucoup trop longuement; car vraiment quel ennui !

Je me souviendrais que ce roman aurait pu être bien s'il n'avait pas été pris d'assaut par le narcissisme et la présomption de son auteur dont la lourdeur du style et la volonté de faire attendre le lecteur pour le tenir en haleine ont ruiné l'oeuvre...

Un roman qui m'a inspiré de nombreux sentiments mais le plus souvent négatifs. Les personnages sont tellement narcissiques qu'ils en deviennent exaspérant. L'écriture est parfois impossible à suivre malgré une volonté de fluidité dans les idées (soliloque sur de nombreuses pages sans aucune ponctuation). Certains passages sont parfois savoureux (mais il y en a peu). Fière de l'avoir lu, malgré tout, en entier
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Suite de "Solal" et de "Mangeclous" dans laquelle on retrouve le jeune héros de Cohen. Toujours aussi ironique sur la communauté juive. Beaucoup moins drôle cependant que les 3 autres livres de la série. L'amour idéalisé de Solal et Ariane est d'un ennui!!!

J'en suis à 220 pages et je n'accroche pas du tout au style de l'auteur mais pas du tout, j'attend l'histoire d'amour ....

Ce livre m'a été recommandé par feue mon amie Louky Bersianik, en 2011. Je le savoure sans très bien comprendre où ça s'en va...