J'ai du me forcer pour lire ce livre... Recommandé chaudement par plusieurs personnes, un grand classique, oui, allez je m'y lance... Grosse déception.
Là où Cohen est très fort, c'est en psychologie. Oui il décrit très très bien les mécanismes de la pensée, et en particulier de la pensée amoureuse. Nous sommes des animaux gouvernés malgré nous par la reproduction. Soit. Là où
Solal dit "babouinisme", on parlerait aujourd'hui de l'ADN qui nous pilote à notre insu. Oui, quand on a qu'une seule obsession dans la vie, l'être aimé, et pas de vie social, on s'emmerde. Soit. Fallait-il plus de 850 pages pour le dire ?
Qu'est-ce qu'on s'ennuie, pardon, qu'est-ce que JE me suis ennuyée ! Toute cette suite de monologues, vivants ou internes, peu importe, c'est d'une lourdeur... J'ai détesté les passages sans ponctuation de Ariane ou Mariette. C'est carrément misogyne : ces pauvres femmes ne peuvent pas avoir une pensée structurée, donc hop pas de ponctuation pour elles. La relation de soumission totale de la femme m'a bien agacée aussi.
Impossible pour moi de m'attacher aux personnages,
Solal si cynique, Ariane si stupide. Bref, moi la grande lacrymale, je n'ai pas versé une seule larme sur la fin de cet amour ni sur la chute. J'étais soulagée d'être enfin débarrassée d'eux !