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4,02

sur 4327 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'ose le dire : je n'ai pas terminé ce livre, qui m'est littéralement tombé des mains. Un chef d'oeuvre ? Une si belle histoire d'amour ? J'ai en vain cherché. Le style prétentieux ne m'a pas permis d'accrocher aux personnages et pourtant, c'est peu dire que j'aime la belle écriture et que ce qui peut sembler alambiqué pour certains, comme de longues phrases qui n'en finissent pas, sont loin de me rebuter. Mais ici, tout m'a semblé artificiel. J'ai préféré passer à autre chose.
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Mais où avait-il la tête, Gaston, lorsqu'il a accepté de publier cette diarrhée logorrhéique ? Oui, « logorrhéique » car Albert Cohen n'écrivait pas, il dictait. Il faut le savoir, sinon on ne comprend pas comment il a pu pondre un bouquin aussi gros et aussi ch..ant. La dictée lui a permis de débiter des ennuyieusetés au kilomètre, sans effort et pendant des heures. C'est plus pratique que l'écriture, ça évite la crampe de l'écrivain, c'est la pauvre dactylo qui souffre.

En revanche, un qui n'échappe pas à la crampe, c'est le lecteur. Tourner des centaines de pages où il ne se passe strictement, mais rigoureusement, absolument rien d'intéressant [la meuf, il lui faut 40 pages rien que ça pour essayer ses tailleurs parce que Chérichou Dieusuperbeau arrive ce soir, ], l'index humecté d'un coup de langue furtif et las, ça use la phalange distale (oui, distale, c'est mon médecin généraliste qui me l'a dit et je le crois sur parole, il a lu tout Proust et il en a gardé une malformation digitale).

Bon, étant donné que Tonton Bébert s'est déjà copieusement vidangé sur 845 pages chez Gallimard (je n'ose imaginer l'horreur en « Poche », ça doit frôler les 1200 pages), je vais vous la faire courte :

Il est beau, il a de belles dents, donc elle l'aime. Elle est belle, elle a de beaux cils recourbés, donc il l'aime. Comme elle est un peu nunuche et qu'il ne cesse de se lamenter sur son sort, ce bouquin très dispensable aurait plutôt dû s'intituler « Bête du Geigneur » mais bon, ce n'est pas moi qui décide. Au bout d'un moment, mais ça prend bien 300 ou 350 pages, facile, ça coïte dur sous l'oeil attendri de Tonton Bébert, cigarette au bec, qui s'extasie sur sa propre dictée. A mon humble avis, sans raison valable. Les dialogues amoureux, par exemple, sont inénarrables, genre : « Aimé, Ô mon Aimé, j'aime quand vous m'aimez et que vous me dites que vous m'aimez avec vos lèvres que j'aime aimer ». Et devinez ce qu'il répond, le mec aux lèvres presque boursouflées tellement elles sont aimées ? : Bingo ! Il répond : « Je t'aime aussi ». C'est tellement beau qu'on dirait presque du Joël Dicker.

Mais, à la fin, les deux débiles de service en ont presque aussi marre que nous de cette histoire sans aucun intérêt et ils se suicident, sniff. On peut comprendre leur désespoir : ils sont jeunes, beaux, bourrés de fric et n'ont rien d'autre à faire que profiter de la vie, du soleil et de la Méditerranée. Personne ne pourrait supporter longtemps un tel enfer. Si ça s'était produit 750 pages plus tôt, on aurait gagné un temps précieux.

Pour résumer, il est bien gentil, Bébert, mais presque 900 pages indigentes et indigestes pour nous expliquer que l'amour ne dure pas éternellement, sniff, et que c'est bien triste, sniff, merci, on était déjà au courant, il y en a des centaines qui l'ont écrit avant lui, et beaucoup mieux. Il paraît qu'après moult réflexion et cigarettes très chères, il voulait réécrire complètement le résultat de son transit intestinal en y ajoutant 400 ou 500 pages pas piquées des vers et indispensables selon lui. Grâce sans doute à quelques douches glacées et piqûres calmantes (« Merci, mon Dieu »), nous avons échappé à une seconde catastrophe.

Zut, je vous avais promis de la faire courte. Je me suis laissé entraîner, désolé. Après tout, Tonton Bébert m'a surgonflé les amygdales pendant un bon mois je peux bien vous casser un peu les coudes pendant dix minutes, non ?
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Je n'ai malheureusement pas aimé ce livre décrit comme étant l'un des plus grands romans d'amour du XXème siècle ( ou alors je n'ai rien compris !). J'ai été perturbée par les longs chapitres parfois sans ponctuation. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. J'ai surtout été exaspérée par la passion dévorante et déraisonnable que vivent Ariane et Solal sans souci d'argent, du quotidien de la vie et de ses contraintes et donc de l'image qu'ils donnent ainsi de la Femme et de l'Amour. Par contre j'ai apprécié le côté caricature du milieu des fonctionnaires internationaux, les portraits corrosifs des bourgeois de Genève des années 30, et le fait d'employer une écriture différente pour chaque personnage.
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J'ose le dire, j'ai détesté. J'avais juste envie de leur filer des claques. Je me suis ennuyée devant autant de clichés et je me demande encore comment j'ai réussi à dépasser la moitié du livre.
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Voici un pavé que je l'ai lu quand j'avais vingt ans et je me suis ennuyée ! Ma mère, qui en avait quarante, l'avait dévoré quelques semaines plus tôt. Je n'ai jamais tenté de le relire. J'en ai gardé le souvenir d'une femme oisive qui passe son temps à prendre des bains en attendant son amant... Cela me fait sourire de n'avoir retenu que cela. A l'époque, je lisais tolstoï, Gogol, Druon, Ecco, Merle, Troyat, Kessel, Ormesson, Lapierre et Collins et je me régalais. Dans "Belle du Seigneur", les seuls passages qui m'ont intéressée sont ceux qui concernent la SDN à Genève. le reste...
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Énorme déception.
Je n'ai pas d'autre mot. C'est une déception.
J'ai commencé par aimer ce livre, j'aimais le style, les descriptions, les personnages, ces nouveaux riches, dont l'auteur se moque.
Et puis sont venues les pages sans ponctuations, dans lesquelles ça part dans tous les sens, ça n'a plus ni queue ni tête, on ne voit pas où on va, écrire pour écrire.
Et j'ai lâché quand Solal a décidé d'expliquer à Ariane comment il comptait la séduire : des pages, et des pages, et des pages de descriptions, de pensées peu claires, pas construites, sans début ni fin de phrases.
Bref, je suis vraiment perdue. Je pensais me régaler en voyant toutes ces critiques dithyrambiques... Il n'en fut rien, je le regrette.
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Le livre référencé comme étant "le plus grand roman d'amour" est une escroquerie absolue !
Deux tentatives dans ma vie, deux échecs... forcément !
Il faut savoir, avant toute chose, que Cohen ne s'est pas foulé un doigt à écrire son pavé, n'a pas déversé des litres d'encre, il a dicté son délire à une personne qui dactylographiait.
Courageux le type, hein !
Vu ainsi, ça casse un peu le mythe, soliloquer durant des heures sans rien n'avoir d'autres à faire, même pas reformuler ! (Que de répétitions !).

Ses personnages sont ennuyeux à mourir, déplaisants, imbuvables.
En outre, il dépeint sans cesse la bourgeoisie qu'il exècre, ce qui en serait presque comique, n'est-ce pas...

Quelle hypocrisie constante sous couvert d'un humour corrosif, c'est nauséabond à moins d'aimer le fiel !
Et il y a tellement, mais tellement mieux à faire dans la vie que de perdre son temps dans le caustique, d'autres s'y complaisent constamment en nommant cela "humour fin". Je l'ai donc abandonné ou plutôt j'ai du par force sauter des dizaines et des dizaines de pages.

Tous les goûts étant dans la nature, et puisque nous pouvons encore faire part des nôtres sans se faire réellement tuer, alors je dépose cet avis, qui n'est qu'un avis au milieu de tant d'autres.

Vite, reprendre tant que c'est encore possible, une autre lecture apaisante, belle, et intéressante, là c'est un besoin après une presque foulure des poignets à tenter de le tenir droit alors que soit mon esprit voguait ailleurs, soit je m'agaçais, il pèse son poids le bougre, en plus du reste !...


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Belle du Seigneur ou le syndrome de la porte de la salle de bain poussé à son paroxysme.
J'ai détesté ce pavé encensé par la critique. 852 pages de torture. Oui, j'aurais pu arrêter ma lecture et caler une porte avec mon roman mais alors je n'aurais pu dire pourquoi j'ai détesté.
Au départ, séduite par l'histoire banale mais bien amenée de ce pauvre Adrien, trop simple, trop gentil, trop carriériste, trop ambitieux, trop amoureux. Trop tout en somme pour cette belle Ariane qui se meurt d'ennui dans sa prison dorée et qui va donner un sens à son existence morose en vivant sa passion dévorante pour l'excentrique et magnifique Solal... Une histoire d'adultère, quoi.
Grande déception. D'abord, j'ai trouvé les monologues ou délires intérieurs des personnages longs, très longs et indigestes. Tous les personnages y passent et il faut avaler des dizaines de pages écrites sans ponctuation et dans un style tout aussi indigeste pour certains, nous forçant à consommer du zozottement et du parler paysan qui a du mal à passer.
Le petit Adrien vite écarté, s'en suit une lecture soporifique et répétitive d'une histoire d'amour à vous plonger dans un état végétatif. Et j'en reviens au syndrome de la porte de la salle de bain qui consiste à ne se montrer que sous son meilleur jour et éloigner l'être aimé ou convoité des " coulisses " de notre personnage puisqu'il s'agit bien d'un rôle qui est joué.
Donc Solal et Ariane nous jouent donc une parodie désastreuse et désolante de l'amour.
Je n'y ai vu que deux êtres prétentieux et imbus d'eux-mêmes, se livrant à une mascarade, jouant à faire semblant de s'aimer. Ils aiment ce qu'ils représentent et non ce qu'ils sont et se retrouvent piégés dans leur propre jeu malsain, résignés, se persuadant d'une réalité inventée de toutes pièces.
Aucune spontanéité, aucun imprévu. C'est chiant à mourir.
Ça me fait penser à ces gens qui se lèvent discrètement très tôt le matin pour se coiffer, se maquiller et se brosser les dents pour donner l'illusion d'être au top même après une folle nuit d'amour.
Si l'objectif était de nous montrer que l'amour doit être simple, naturel et spontané au risque de s'ennuyer comme un rat mort, c'est réussi. Pour le côté pur de l'amour, je repasserai.
Je ne parlerai pas de la fin, histoire de laisser la surprise à ceux qui auront le courage d'ouvrir ce livre.
Je terminerai en parlant de tous les passages sur les juifs, l'antisémitisme et la religion qui pour moi, n'avaient rien à faire ici puisqu'en rien liés à Ariane et leur relation et tout aussi indigestes que les vagabondages intérieurs mentionnés plus haut.
Ce livre aurait pu être largement divisé de moitié et je terminerai par une citation tirée du livre qui pourrait bien s'appliquer ici : " on a compris monsieur[...] vous êtes un génie mais pour l'amour du ciel n'en jetez plus trente pages de votre génie suffisent pour qu'on se rende compte de votre génie barbant "
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C'est étrange, les deux ou trois ami(e)s avec qui j'en ai parlé se sont aussi arrêté(e)s à peu près au même endroit. Avec la meilleure volonté c'est imbuvable. le clou, le coup de grâce, c'est le passage où le héros tue une journée au bureau, on s'y croirait, à 80 ans de là...Pourtant "Solal" et "Mangeclous" m'avaient bien plu et intéressé (surtout Mangeclous après avoir vu le film avec B. Blier et P. Richard), mais là je ne comprends pas que l'on puisse en faire un des romans phare du XXe siècle.
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J'ai trouvé ce livre pompeux, plein de clichés et très ennuyeux. le style est lourd.
Le pire étant l'histoire d'amour entre Solal et Ariane, personnages imbuvables et têtes à claque.
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