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EAN : 9782070444175
144 pages
Gallimard (05/04/2012)
3/5   6 notes
Résumé :
Fondateur mythique de la critique rock, Nik Cohn fit plus que rendre compte d’un genre musical. Chantre des mensonges de la culture pop, il façonna son époque. Qui mieux que Vincent, incarné à l’écran par John Travolta dans La fièvre du samedi soir, pour symboliser les années disco? S’il s'admire devant la glace, parade sur les pistes, il sait que le succès n'a qu’un temps, celui de la jeunesse. Des sex-shops de New York à La Nouvelle-Orléans oubliée par le progrès,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le titre et la dénomination de "tribu" est assez justifiée : on est presque devant une analyse sociologique de communautés, que l'auteur décortique, un peu comme un chasseur d'image ou un journaliste d'investigation... mais avec dans le style du langage parlé.
On découvre les habitudes des ces quelques échantillons de la population de grandes ville américaines, la Nouvelle-Orléans et New-York, leurs double vie lorsque la nuit arrive, et que le masque de la journée tombe.
La première nouvelle, La Nouvelle-Orléans : la ville frappée par la Maladie se passe donc à la Nouvelle-Orléans, atteinte par "la Maladie", une sorte de malédiction. Laissée pour compte du progrès, la ville est empêtrée : les sportifs de tout type ne gagnent jamais rien dans cette ville, que ce soit au football américain ou en boxe, ou bien d'autres sports. Portraits de supporters, parieurs, fans, qui même s'ils se voient perdre continue à soutenir leurs joueurs, imperturbables... On voit une mise en opposition des richesses véhiculées par les paris autour du sport et la pauvreté de la ville, incarnée par Tombstone Louis qui vit dans un cimetière.
Seconde nouvelle, 24 heures sur la 42e est beaucoup mieux selon moi. Elle me fait penser à Las Vegas Parano (paru en 1972), mais dans le quartier glauque de NY, la 42e, spécialisée dans les 70's dans les cinémas pornos et sex-shop. Sexe, drogue, bar louches, snacks à hot-dogs... une vision réaliste et un brin déjanté de l'Amérique et de son fameux rêve, où tout se consomme, où tout se regarde avec distance, comme dans un peep-show... le narrateur a fait le pari de pouvoir "survivre" 24h dans ce lieu de perdition, et fera tout pour y arriver ! Ce qui lui permettra de rencontrer la faune de jour et celle de la nuit, paumé comme il est au milieu de cet univers.
La troisième nouvelle, La dernière course, nous emmène dans le monde des courses de dragster dans les rues de NY, où on suit Oeil de Faucon, petit génie de l'automobile, passionné de voitures et de vitesse, osciller pendant quelques années entre le firmament et l'ennui... sans jamais baisser les bras. Une image des années 70 assombries par les crises pétrolières, la récession... après les folles années 60 où la voiture était reine.
La dernière nouvelle est celle qui fait l'intérêt du recueil, du moins celle qui est mise en avant par l'éditeur : La fièvre du samedi soir, dont les grandes lignes serviront au film éponyme. Vincent a 18 ans et passe ses semaines à travailler comme vendeur de peinture dans une boutique New-Yorkaise. Quand vient le samedi, il change de visage, et va danser avec sa bande, les "Faces" dans les discothèques branchées de la ville. Entre violence, sexe, mode, danse... On voit apparaître la superficialité d'une génération d'ados, teint par l'amour du beau et du bon au travers la danse.
Quatre histoires, et quatre manière de revisiter le rêve américain : le sport, le sexe, les voitures et la danse en somme... Mais ce n'est pas si simple que cela, chaque facette est diluée par différents sentiments : la passion, la haine, la peur, l'indifférence, le plaisir... le tout incarné par de petites communautés, qui finalement comme un puzzle construisent notre vision de l'Amérique.
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4 histoires, tranches de vie

La dernière, histoire, achetée pour 1 millions de dollars par les studios a donné naissance à "la fièvre du samedi soir", on retrouve ici la jeunesse qui se retrouve dans une boîte de nuit afin de vivre sa passion, la danse, les bandes

La troisième a pour cadre les courses illégales de voiture, sorte d'American Graffiti"

La deuxième suit le narrateur qui doit "survivre" a 24 heures passées sur la 42ème rue, aimant à faune pour le moins bigarrée

La première nous présente la ville de la Nouvelle Orléans au travers de combats de boxe, de parieurs...

J'ai retrouvé le style de Tom Wolfe, dans ce petit livre, on rentre aisément dans ces textes courts et on y partage le temps d'un weekend, le quotidien, les désillusions d'une certaine couche de la population et l'on se ballade dans des lieux mythiques

C'est agréable à lire et sans prétention
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Rituels tribaux du samedi soir est un recueil de nouvelles sur l'Amérique des années 70. Il contient particulièrement la nouvelle La fièvre du samedi qui a été adapté au cinéma avec John Travolta.

Les deux premières nouvelles La Nouvelle-Orléans: la ville frappée par la maladie et 24 heures sur la 42ème ne m'ont pas du tout plu.
Je n'ai pas réussi à rentrer dans ces deux histoires. La première passe d'un sujet à l'autre sans transition ce qui est assez déconcertant. de plus, de nombreuses références m'étaient inconnues, ce qui n'a pas facilité ma lecture. Différents aspects de la Nouvelle-Orléans nous sont décrits dans le but de nous prouver que cette ville est frappée d'une maladie. le sport a une place très importante dans celle-ci et donc dans la nouvelle - ce qui je dois l'avouer n'est pas un sujet qui me passionne.

Dans la 2ème nouvelle, le narrateur visite la 42ème rue afin de pouvoir écrire un article sur celle-ci. C'est l'occasion pour l'auteur de dévoiler le côté sombre de l'Amérique: Drogue, sexe et alcool, les habituelles activités du samedi soir. Cette nouvelle m'a semblé sans intérêt, j'ai eu l'impression de lire un guide touristique mais qui pour une fois montrait le vraie visage de l'Amérique et non le rêve Américain.

Après ces deux nouvelles décevantes, j'ai eu peur que le reste du recueil soit sur la même longueur d'onde mais finalement les deux suivantes m'ont convaincue.
Pourtant quand j'ai compris que le sujet de la dernière course était les courses de voiture, j'ai bien cru que j'allais m'ennuyer encore une fois. Cependant cette fois-ci, l'auteur nous propose une vraie intrigue avec un personnage principal auquel - malgré ces défauts- on s'attache très rapidement. Oeil de Faucon rêve de gagner sa vie grâce à sa passion: les courses automobile et pour cela il est prêt à tout. Cette nouvelle est ma préférée du recueil. Malgré le peu de pages qui la composent, l'auteur parvient à nous captiver. On veut savoir si Oeil de Faucon va réaliser son rêve ou va connaître la désillusion.

La fièvre du samedi reprend les mêmes thèmes que la nouvelle précédente sauf que cette fois-ci le rêve de Vincent est d'obtenir la gloire grâce à la danse. J'ai également bien aimé cette nouvelle seulement j'ai trouvé la fin un peu bâclée. J'aurai aimé en savoir plus sur l'avenir des personnages. Ici on s'arrête en pleine action, le suspens reste intact et on est un peu déçu. Je n'ai pas vu le film donc je ne peux pas comparer avec celui-ci mais cette nouvelle m'a donné envie de le regarder.

Deux nouvelles sur quatre m'ont finalement convaincue, le bilan est donc plutôt positif. de plus, ces deux nouvelles sont les plus longues. Ce recueil plaira surement davantage à ceux qui ont connu les années 70 et à ceux qui veulent découvrir La fièvre du samedi soir pour la comparer avec le film
Lien : http://amethyst61.blogspot.f..
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Recueil de quatre nouvelles. Les deux premières ne m'ont pas emballée, par contre j'ai été vraiment séduite par les deux dernières : celle qui a été à l'origine du film "Saturday Night Fever", et l'autre qui raconte l'engouement de jeunes New Yorkais pour les courses de voitures illégales, dans les années 60-70. Ca se lit bien.
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critiques presse (2)
Lexpress
07 mai 2012
Le grand critique rock décrit ici, sans couplet moralisateur, La Nouvelle-Orléans comme un "symbole universel de la débauche" et nous plonge dans le milieu des courses de voitures illégales en plein Brooklyn.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
18 avril 2012
Nik Cohn décrit parfaitement la naïveté de ce glamour d'opérette qui commence avec John Travolta, pour s'achever en compagnie de Michael Jackson.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L’homme au costume était là de nouveau , à poser d’autres questions. Alors Vincent raconta sa vie au dixième étage, ses fenêtres qui ne donnaient sur rien, l’odeur. Et puis le travail au magasin d’articles ménagers, à vendre de la peinture, à grimper aux échelles, à sourire pour gagner sa vie.
“Fais chier, dit-il. Ils me tiennent par les couilles.
– Et l’avenir ? demanda l’homme au costume.
– Quel avenir ?” fit Vincent, et il prit un air soupçonneux, comme s’il fallait être débile pour poser une question pareille. Ce n’était pas le Raj ; il ne flottait pas dans un film. Il y avait les factures à payer, des gens à faire vivre. Ça coûtait de l’argent. Et l’argent, par ici, était synonyme d’emprisonnement.
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Il était à peine 3 heures ; six heures seulement s'étaient écoulées, et déjà je me sentais épuisé. Pour 10 dollars en liquide, de retour sur le Strip, j'ai acheté de la cocaïne à un type affecté d'un strabisme divergent.
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En cas de coup dur, les durs en mettent un coup, a dit Œil de Faucon. C'était une de ses formules préférées. Et les trois se mirent donc au boulot.
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Un soir, il était en maraude dans les rues avec quelques bellâtres. Ils étaient fauchés, et ils avaient besoin de se défoncer. Alors ils braquèrent un Pizza Hut.
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En cas de coup dur, les durs en mettent un coup.
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