La Naissance du jour

Dans sa maison, « La treille muscate », à mi-chemin entre le port de Saint-Tropez et les champs, Colette vit en osmose avec la nature, entourée de ses animaux, accompagnée parfois de ses amis, peintres ou écrivains.
C'est très descriptif, très classique, avec un petit côté désuet mais tellement poétique.
Elle parle d'elle, de sa mère, de son amitié amoureuse avec un jeune voisin, de ses occupations, de son vieillissement…. le tout un peu pêle-mêle, il est vrai, j'ai eu parfois du mal à comprendre de quoi elle parlait.
Tout ça se lit lentement, calmement, joliment.
Bien sûr, ça a un peu vieilli, mais lire la langue française si bien maniée est toujours un grand plaisir.

Colette vieillit, Colette ne le cache pas, et voici que réfugiée pour l'été sous le soleil du Sud, elle gratte le jardin avec vigueur, s'émerveille encore des beautés des règnes animal et végétal, relit des vieilles lettres de feu sa mère, et admire son beaucoup plus jeune voisin.
Soyons franc: les meilleurs paragraphes sont animal et végétal, et le charmant, et très fat, voisin, et son désir pour Colette, il n'a fait que me lasser. Vivement qu'elle s'en débarrasse au bras du second rôle féminin et retourne nous parler des amours de ses chats, me disais-je tout du long! Ce n'est probablement pas du tout ce qu'il fallait retirer de cet assez court texte, qui s'il m'a moins ennuyée que le blé en herbe, sera néanmoins assez vite oublié.

Dans "La naissance du jour", Colette nous raconte ses journées, et surtout ses nuits, dans sa propriété en Provence. Elle nous régale de longues descriptions sur la nature qui l'entoure. On se concentre pour tenter de profiter au maximum de ses élans littéraires, mais on attend une histoire qui ne vient pas. Vers la moitié du livre, enfin, une ébauche de "quelque chose", mais très vite on retombe dans la langueur et l'ennui...
Une lecture ardue et néanmoins agréable, mais qui déçoit par son manque de contenu.

Colette est partie passer l'été dans sa maison à St Tropez, elle y prend gout à une vie simple à observer la nature, faire le point sur sa vie, et relit les lettres écrites par sa mère.

J'avais envie de découvrir Colette, que je n'ai jamais eu l'occasion de lire et j'ai franchi le pas pour ma participation au challenge "2023 sera classique". Après avoir parcouru les blogs j'ai choisi ce titre qui a beaucoup plu. J'avoue que je suis totalement passée à coté de ce roman. Même si j'aime la nature, la solitude, les animaux, je n'ai pas réussi à accrocher à ce style que j'ai trouvé ampoulé et brouillon. Une première rencontre pas très concluante.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..

"Comment oser "pondre " une critique sur ce texte inscrit au firmament de la littérature française ?" se demande Sylvaine dans le Forum ? Je le fais à sa place, à voix basse: je n'aime pas la Colette narrative (celle de "La maison de Claudine", tout comme ici de "La naissance du jour"), elle m'agace. Évidemment, c'est remarquablement écrit, mais, avec ce style léché, habilement littéraire, Colette joue de manière convenue et complaisante à la Femme de Lettres, ce qui – à mon sens - est indigne de son niveau. Bien sûr le commentaire est osé, mais c'est l'admirateur de la Colette romancière, piquante, impertinente, audacieuse – à la fois « couillue », subtile et délicate (celle de « Gigi », de « Julie de Carneilhan », de Chéri » notamment) qui s'exprime ici. Lorsqu'on est un être foncièrement singulier, atypique, il n'est pas aisé d'être soi-même jusqu'au bout. À partir d'un certain âge, on peut vouloir (ce qui est légitime) être reconnu, rentrer d'une certaine manière dans le rang. Colette y est parvenue : présidente de l'académie Goncourt, elle sera la première femme en France à recevoir des funérailles nationales. Mais je suis intimement sûr qu'elle n'était pas dupe.

Très difficile voire impossible de faire une critique sur l'oeuvre d'un grand écrivain, et pourtant cette lecture de la naissance du jour me laisse un goût très particulier. Je ne peux donc que dire ce que j'ai ressenti : un peu comme la vision dun tableau de maître sans attrait ou on a l'impression que l'artiste a jette pelle mêle des traits de pinceaux au hasard et devant lequel les experts sextasient. C'est un peu ce qui me reste de la naissance du jour, un tas de mots mis au hasard sur le papier, certes certains plutôt bien tournés, mais trop souvent des suites de phrases ou de situation s sans rapport ou du moins incompréhensibles pour le beotien que je suis. Désolé pour les puristes, je suis content d'avoir lu cette oeuvre mais je n'ai pas mordu à cet amecon.

Par le biais d'une belle écriture très centrée sur la nature, la vieillesse, l'amour et le renoncement à celui-ci, Colette nous livre ce qui semble être au premier abord une auto-biographie. Seulement, en déguisant celle-ci en fiction, Colette joue sur l'ambiguïté. le pacte autobiographique n'est que sous-entendu et on retrouve par ailleurs de nombreux détails qui semblent souvent déformés ou enjolivés, comme les lettres de sa mère qui ont clairement été réécrites par l'auteure et non livrées telles qu'elles avaient été rédigées par Sido.

Découverte de Colette dont je trouve le style proche de Proust. A lire au calme...

Le style de Colette est extraordinaire, coloré, fleuri. Ses thèmes de prédilection reviennent ici: rester simple, respecter la nature, s'ouvrir en amitié. Et avoir pour sa mère admiration et affection. Cela étant dit, autant ce style peut sauver n'importe quel livre, autant on peut dire que celui-ci n'est guère passionnant. le mal que se donne l'auteur pour se faire rapprocher un homme et une femme de ses amis: tout cela est superficiel, et assez ennuyeux. Mais c'est le prétexte pour Colette pour écrire, c'est-à-dire un peu pour parler. Et, entre la clairvoyance de la femme mûre (devenue) sage et ce fameux style inimitable, il y a quand même des moments de plaisir. A la fin du livre, on croit connaître Colette; ce qui n'est pas si mal.

Dans ce texte autobiographique, Colette, en villégiature à St-Tropez observe la nature et relate les visites de ses amis. Parmis ces derniers, Hélène Clément une jeune peintre est amoureuse de Vial qui lui n'a d'yeux que pour notre écrivaine.
Le style de Colette est toujours agréable à lire, bien qu'ici les images deviennent un peu trop systématiques (que d'adjectifs!) J'ai aimé la tendresse qu'à toujours l'autrice pour les animaux et l'hommage rendu à sa mère à travers des lettres de celle-ci. Néanmoins, il ne se passe pas grand chose dans ce texte et les "amis" de l'ecrivaine ainsi qu'elle-même ne m'ont pas parus sympathiques. Je n'ai donc pas été très touchée par ce récit.